Amain

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17/20
Nom du groupe Crimfall
Nom de l'album Amain
Type Album
Date de parution 25 Août 2017
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album26

Tracklist

Bonus Tracks (Limited Edition)
1.
 Eschaton
 01:59
2.
 The Last of Stands
 05:04
3.
 Far from Any Fate
 05:04
4.
 Song of Mourn
 04:23
5.
 Sunder the Seventh Seal
 03:28
6.
 Dawn without a Sun
 03:10
7.
 Mother of Unbelievers
 05:07
8.
 It's a Long Road
 04:48
9.
 Wayward Verities
 04:56
10.
 Until Falls the Rain
 07:50

Bonus
11.
 Ten Winters Apart (Instrumental)
 16:07
12.
 Kunnes Sade Saa
 05:07
13.
 Writ of Pitchfork
 02:58

Durée totale : 01:10:01

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Crimfall


Chronique @ Pingu

02 Octobre 2017

Sortez vos haches en bois et autres glaives en plastique, Crimfall est de retour !

Le vent souffle sur les plaines (de la Bretagne Armoricaine), et vos yeux se promènent au loin. Les navires ennemis se dessinent à l’horizon. Votre main se crispe autour du manche de votre lame, l’appel du sang se fait sentir. L’heure est bientôt venue pour vous de faire vos preuves, pour défendre votre patrie, votre héritage. Tel le plus fier des manchots, prêt à défendre son coin de banquise contre l’envahisseur ursidé (ou le réchauffement climatique), vous êtes fin prêt à en découdre. Bref, vous l’aurez compris, sortez vos haches en bois et autres boucliers en plastique, aujourd’hui c’est l’aventure, c’est la guerre, et on va parler de Crimfall.

En ce mois estival de l’an de grâce 2017 est sorti le 3ème chapitre des aventures des Finlandais de Crimfall, sobrement nommé Amain. Sans vouloir vous gâcher la surprise, on y retrouve le Metal extrême Folk/Sympho aux sonorités épiques, caractéristiques du groupe et... c’est déjà pas mal en fait. Du coup, six ans après le précédent opus, on reprend les mêmes et on est repartis.

On sera alors heureux de revenir en territoire conquis avec les nombreuses orchestrations habituelles du groupe comprenant, de manière non-exhaustive, violons, violoncelles, accordéons et autres, ainsi que le duo chanteuse / growler, signature du groupe. Le son est d’ailleurs soigné et très propre, permettant de distinguer tous les instruments de manière parfaite (le mixage de la basse est au top et fait plaisir) même si j’aurais apprécié une prod’ un peu plus sale et organique. Les orchestrations sont particulièrement mises en avant et accentuent le côté Sympho du groupe, ce qui adoucit la musique de manière générale.

L’album en soi, d’ailleurs, ne comporte pas énormément de parties violentes, ou alors ces dernières sont tout de suite contrebalancées par l’arrivée du chant féminin et des instruments symphoniques, ce qui est à la fois une force et une faiblesse à mon goût. Force parce que les passages calmes sont réussis et créent véritablement l’ambiance du disque (Ten Winters Apart Pt 2 & l’intro de It’s a Long Road), mais aussi faiblesse parce qu’on n’aura pas un passage de plus de deux minutes où ça poutre sévère et où l’on aura envie de se défoncer les cervicales... Mais rassurez-vous cependant, vous ne serez pas en reste de passages épiques et vindicatifs, en grande partie grâce aux violons et nombreux chœurs présents tout au long de ce voyage (The Last of Stands ou la géniale Until Falls the Rain qui résume Crimfall en huit minutes).

On retrouvera tout de même quelques passages violents (contrebalancés par le chant féminin) comme sur le titre Mother of Unbelievers, plein de rage après une intro dans le style oriental (réussie et apportant un peu de diversité au ton général de l’album qui est généralement plus Viking et guerrier dans l’âme). On pourra également citer Wayward Verities pour son break puissant suivi par des chœurs épiques. Si l’on n’est pas forcément familier avec le genre, il faudra s’habituer à la dualité et le contraste apporté par les deux types de chants, opposés en tous points et dont l’alternance est autant rafraichissante qu’elle peut agacer sur certains passages ou rebuter les fans de Metal Sympho purs et durs (mais pas tatoués, c’est du Sympho quand même, on n’est pas chez les barbares).

De manière générale, Amain demande à être assimilé et dompté : il fait partie de ces albums agréables à l’oreille dès les premières écoutes mais demandant un peu d’investissement pour en saisir toutes les qualités. Toutes les compositions sont très soignées et il est facile de rentrer dans l’univers Crimfall, notamment grâce aux nombreuses mélodies et passages Folk sur les bords (Ten Winters Apart Pt 3). Les morceaux sont diversifiés et les orchestrations représentent le point fort de l’album (sans être pouet pouet niaises, yay). Le chant Death s’est amélioré en comparaison des opus précédents et j’ai pu ressentir une véritable impression de maturité par rapport aux prédécesseurs de ce Amain.

Au final, même si l’album contient de vrais passages épiques, dignes des meilleures BO des grandes prod’ Hollywoodiennes (John Williams et Mr Zimmer en seraient fiers), l’histoire contée par Crimfall relève plus du contemplatif. Je m’explique : on se plaira à laisser l’album tourner, la production est parfaite, les ambiances variées, les orchestrations et mélodies superbes, mais à aucun moment je ne me suis véritablement senti porté et transcendé par les morceaux d’Amain (exception faite du titre final qui me donne à chaque fois envie d’enfiler mon pagne 100% coton et saisir mon glaive made in China pour aller piller, brûler et violer les mamies du quartier). J’aurais apprécié plus de brutalité lors des passages les plus rentre-dedans, que le groupe aille au bout de ses idées et restreigne les accalmies aux passages adaptés. On restera avec le constat final que la diversité de l’album empêche toute forme de jusqu’au-boutisme, le pingouin qui se mord l’aile quoi (ou la nageoire, au choix).

Verdict final ? Un album vraiment bien branlé aux titres originaux et aux mélodies enchanteresses, festif et joyeux mais qui ne tabasse pas à proprement parler (sauf à de rares occasions). Idéal pour vos longues soirées d’hiver au coin du feu à siroter des bières et conclure votre partie de Donjon & Dragons ou de Skyrim de manière épique.

(Et puis écoutez Until Falls the Rain, bordel.)

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