Alchemists

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15/20
Nom du groupe Degrees Of Truth
Nom de l'album Alchemists
Type Album
Date de parution 23 Juin 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Imperfect Concoction
 03:52
2.
 Godless Symphony
 03:49
3.
 Over the Tide
Ecouter04:32
4.
 Flightmare
Ecouter03:35
5.
 Wreckage of a Lifetime
 04:04
6.
 Misconnection
 04:42
7.
 Tiny Box of Horrors
Ecouter05:04
8.
 Thread of Life
 06:05
9.
 Bound to Rise
 04:53
10.
 Alchemists
Ecouter03:45

Durée totale : 44:21

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Degrees Of Truth



Chronique @ ericb4

06 Juillet 2023

Une troisième livraison à la fois racée, empreinte de délicatesse et des plus liantes...

Quatre ans de silence radio envolés déjà depuis « Time Travel Artifact », son second et rayonnant album full length... Une éternité pour la fanbase du quintet italien ! Le temps pour lui de porter à maturité son jeu d'écriture comme ses compositions mais aussi de procéder à un remaniement partiel de son équipe. Aussi, autour de Gianluca Parnisari, claviériste et maître d'oeuvre du projet, se conjuguent dorénavant les talents de : Claudia Beltrame (Silent Angel, ex-Holy Shire), en remplacement de Claudia Nora Pezzotta, en qualité de frontwoman, dont les oscillations en voix de poitrine pourront rappeler celles de Jennifer Haben (Beyond The Black) ; Daniele Brianza aux guitares ; Lorenzo Corsalini à la basse ; Luca Ravezzani derrière les fûts.

Ainsi pourvu et aux fins d'un travail de longue haleine en studio, le voici donc de retour, octroyant tout d'abord trois singles (« Flightmare », « Over the Tide » et « Alchemists »), qui tous feront partie intégrante de son troisième effort de longue durée répondant au nom de « Alchemists », signé, lui, chez le puissant label italien Scarlet Records. Ce faisant, les 10 pistes de ce nouvel arrivage constitueraient-elles un arsenal suffisamment efficace pour espérer voir le combo tenir en respect l'âpre concurrence continuant d'agiter ce registre metal ? Ce troisième mouvement serait-il le digne héritier de son illustre devancier ou une insoupçonnée alternative qui, précisément, lui conférerait toute son originalité ? Une subtile combinaison des deux tendances, peut-être ?...

Resté le plus souvent fidèle à ses fondamentaux stylistiques, le collectif italien nous octroie un propos rock'n'metal mélodico-symphonique classique et progressif, dans le sillage de Nightwish, Delain, Xandria et Dark Sarah. Etat de fait qui n'a nullement exclu d'inédites sonorités d'apparaître çà et là sur notre route, à chercher du côté de Beyond The Black et d' Elvellon. Se dessine alors une œuvre à la fois éminemment enjouée, solaire, un brin romantique, jouissant parallèlement d'une technicité instrumentale éprouvée et de lignes mélodiques aussi accrocheuses que finement esquissées ; œuvre à laquelle ont également pris part, pour l'occasion, les guitaristes Richard Henshall (Haken, To-Mera) et Khaled Abbas.

Produit et mixé par Gianluca Parnisari à The Magic Boundary Studio, et mastérisé à La Maestà Mastering Studio par un certain Giovanni Versari (A Tear Beyond, Hiems, Monumentum, Zolle...), l'opus dispense un enregistrement difficile à prendre en défaut, un mix bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation et des finitions passées au crible. En outre, des lignes de batterie enregistrées par Alessandro Degiorgio au NiPa Music Village assurent une belle profondeur de champ acoustique aux 48 minutes de la rondelle. Il ne nous reste plus qu'à suivre nos acolytes dans leurs pérégrinations...


Comme souvent dans cet espace metal, le bal s'ouvre sur une entame instrumentale symphonico-cinématique. Aussi, « Imperfect Conconction » ouvre lentement ses bras, pour nous offrir quatre minutes durant une pièce symphonique progressive instillée de délicats arpèges au piano ; une durée peu courue pour un tel exercice, permettant par là même de nous sensibiliser à la qualité des arrangements orchestraux dont cette plage digne d'un générique d'une grande production hollywoodienne peut s'enorgueillir. Prenant possession des lieux à mi-morceau, d'ondoyantes rampes synthétiques, auxquelles viennent s'agréger des choeurs samplés du plus bel effet, nous installent confortablement à bord du vaisseau amiral.

A la lumière de ses passages les plus enfiévrés, le combo trouve sans mal les clés pour nous retenir plus que de raison. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que le refrain catchy émanant de « Godless Symphony » aspirera le tympan du chaland. Mis en exergue par les frissonnantes inflexions de la soprano, ce ''nightwishien'' up tempo ne se quittera qu'à regret. On ne saurait davantage se soustraire aux galvanisantes séries de notes disséminées par « Flightmare », un souriant méfait dans la droite lignée d'un Beyond The Black des premiers émois. Enorgueilli d'une imposante muraille de choeurs, « Tiny Box of Horrors » se pose, lui, tel un torrentiel up tempo aux riffs épais et imposant un infiltrant cheminement d'harmoniques. Interpelant tant pas la soudaineté de sa montée en régime à mi-morceau que par la fluidité de son tracé mélodique, le ''delainien'' manifeste poussera assurément à une remise en selle en bout de piste. Un poil moins vitaminé, le fringant « Alchemists », pour sa part, n'en dissémine pas moins une énergie aisément communicative corrélativement à des enchaînements intra piste des plus sécurisants ; un tubesque effort dans la lignée atmosphérique de Kingfisher Sky, apte à se jouer de toute tentative de résistance à son assimilation. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos acolytes pour tenter de nous rallier à leur cause.

Quand elle teinte son propos d'une coloration progressive, la troupe parvient là encore à nous assigner à résidence. Ce qu'atteste, d'une part, le ''xandrien'' mid tempo progressif « Over the Tide » ; calé sur une sente mélodique des plus enveloppantes où se greffent les troublantes impulsions de la sirène et investi du grisant legato dispensé par le fin guitariste Khaled Abbas, ce vibrant single serait à classer parmi les hits en puissance que l'on ne relâchera que pour mieux y revenir. On pourra non moins se voir happé par le chavirant refrain exhalant des entrailles de « Wreckage of a Lifetime », un mid/up tempo symphonico-atmosphérique à mi-chemin entre Elvellon et Beyond The Black qu'encense le léger vibrato de la belle. Difficile également d'esquiver les sémillants arpèges d'accords dont se nourrit le polyrythmique « Thread of Life » ; insérant un joli pont techniciste sur fond de chatoyantes gammes envolées d'une mandoline libertaire et mise en habits de lumière par les magnétiques volutes de la princesse, cette troublante fresque au carrefour entre The Gathering et Delain fera plier l'échine à plus d'une âme rétive. Dans cette veine, on pourra, enfin, opter pour l'intrigant « Bound to Rise » à la lumière de son flamboyant solo de guitare signé Richard Henshall.

Lorsqu'ils nous mènent en d'intimistes espaces, nos compères s'y adonnent avec une infinie délicatesse, avec pour effet de générer la petite larme au coin de l'oeil, celle-là même que l'on tenterait d'ignorer, en vain. Ce qu'illustre « Misconnection », ballade progressive romantique jusqu'au bout des ongles, que n'auraient nullement reniée ni Beyond The Black ni Xandria. Mis en habits de soie par les pénétrantes modulations de la maîtresse de cérémonie, couplets enivrants et refrains immersifs à souhait glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis.


En définitive, s'il marche en grande partie sur ses traces, ce troisième mouvement ne s'avère guère moins chargé en émotion ni moins lumineux que son rayonnant aîné. Fleurant à son tour la féconde inspiration mélodique de ses auteurs, n'accusant pas l'once d'un frustrant bémol harmonique, et jouissant surtout d'une ingénierie du son de fort bonne facture, cet invitant effort incitera assurément le chaland à y replonger le pavillon sitôt l'ultime mesure envolée. Infiltré, par ailleurs, de sonorités alternatives des plus singulières, cet opus nous place alors à quelques encâblures supplémentaires des sources d'influence initiales du groupe ; indice révélateur d'un projet désormais doté d'une certaine épaisseur artistique.

Pour se sustenter, d'aucuns auraient sans doute espéré davantage de variété en matière d'exercices de style, fresques et duos manquant à l'appel. Carence qu'ont pu partiellement compenser une technicité instrumentale parfaitement huilée et ciblée, une empreinte vocale aussi pénétrante qu'angélique et un jeu d'écriture empreint de maturité. C'est dire qu'à l'aune d'une troisième livraison à la fois racée, empreinte de délicatesse et des plus liantes, le combo transalpin détiendrait-là le sésame lui permettant de se hisser parmi les valeurs confirmées de ce registre metal. Bref, un groupe à suivre de près, de très près...


2 Commentaires

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MetalSonic99 - 06 Juillet 2023:

Merci pour cette découverte! J'ai adoré le single que tu as posté en fin de chronique! Nul doute que je vais me procurer cet album! Encore bravo pour cette superbe chronique, comme toujours :)

ericb4 - 06 Juillet 2023:

Merci à toi pour ce retour! Voilà un de ces groupes que je suis depuis le début et qui ne m'a jamais déçu. Les trois albums méritent que l'on s'y attarde, notamment, le 2ème, mais le 3ème opus n'est pas en reste! Si j'appréciais le timbre chatoyant de Claudia Nora Pezzotta, les célestes inflexions de Claudia Beltrame, quant à elles, me scotchent littéralement. A l'aune de ce nouvel opus, est-on en train d'assister à la naissance d'une étoile du MS à chant féminin? A mon humble avis, avec un tel background, DOT serait en bonne voie pour opposer une farouche résistance face à la concurrence d'où qu'elle vienne. Wait and see...

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