Abzu

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15/20
Nom du groupe Absu
Nom de l'album Abzu
Type Album
Date de parution 04 Octobre 2011
Style MusicalBlack Thrash
Membres possèdant cet album118

Tracklist

1.
 Earth Ripper
 03:47
2.
 Circles of the Oath
 05:12
3.
 Abraxas Connexus
 03:53
4.
 Skrying in the Spirit Vision
 03:52
5.
 Ontologically, It Became Time & Space
 04:47
6.
 A Song for Ea
 14:27

Durée totale : 35:58

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Absu


Chronique @ BEERGRINDER

04 Novembre 2011

la qualité d’écriture est telle que l’on peut aisément pardonner à Proscriptor d’épurer un peu sa musique

Groupe pionnier outre atlantique, Absu a su imposer au fil des réalisations, un Black Metal si particulier, teinté d’éléments mystiques / celtiques et aux fortes racines Thrash. Autoproclamé Mythological Occult Black / Thrash, cette appellation leur convenait à merveille et n’était le fruit d’aucun marketing idiot comme on peut en voir en cette période où le faire savoir compte autant sinon plus que le savoir faire…
Cette fois-ci Proscriptor n’aura pas fait poireauter ses fans pendant huit ans comme entre les albums Tara (2001) et Absu (2009), ce sixième full lenght Apzu (2011) étant sensé compléter son prédécesseur dans un concept ésotérique de haute volée.

Dès le début de Earth Ripper, impossible de se tromper sur la marchandise : cri à la Schmier dès la première seconde, suivi aussitôt de ce chant écorché spécifique de Proscriptor et d’un déluge de riffs Thrash aussi dévastateurs que précis. Le fait que Proscriptor ait viré complètement son line-up depuis le dernier disque ne change rien, on se doute bien que c’est lui qui gère, l’arrivée de Vis Crom (guitare) et Erezu (basse) à ses côtés s’avère donc anecdotique.
Absu s’est aussi doté d’un invité de marque en la personne de Rune Eriksen (Blasphemer) qui s’occupe de tous les solos de l’album, notamment sur le survolté Skrying in the Spirit Vision.

Quoi qu’il en soit, le trio semble avoir gagné en violence, le final acoustique de Circles of the Oath est bien un des seuls moments d’accalmie du disque, il survient d’ailleurs après 4 minutes de furie intense où le riffing Black / Thrash ne faiblit pas une seconde et où on peut (une fois de plus) constater la dextérité et la polyvalence du sieur mcGovern derrière les fûts.
Cependant au fur et à mesure de l’écoute, les adeptes de ce « magical » groupe commencent à ressentir un manque, Absu a toujours construit ses albums sur des ambiances, des intros guerrières, des narrations ou des claviers ésotériques. Rien de tout cela ici, l’accent est mis à 100% sur l’efficacité des morceaux. Certes à ce niveau là c’est parfaitement réussi, mais on peut se poser la question sur la légitimité de cette phrase dans le livret : « Absu arrogantly executes mythological occult metal… still. » Justement on se pose des questions sur ce « still », les ambiances si particulières du groupe s’étant presque entièrement envolées.

Un autre facteur vient perturber aussi la fête, six titres c’est peu et les cinq premiers passent à une vitesse supersonique et on a l’impression d’avoir à faire à un EP. Rien à dire sur la qualité intrinsèque en revanche, Ontologically, It Because Time & Space est peut-être d’ailleurs l’un des morceaux les plus efficaces jamais composés par Absu.
Mais ce malin de Proscriptor en a gardé sous le coude pour mieux éblouir son monde sur le dernier morceau A Song for Ea, un titre à tiroirs de 15 minutes où le trio semble avoir mis toute son énergie et son talent, et on y retrouve enfin ses fameuses ambiances propres à Absu, notamment ce passage atmosphérique aux alentours de la dixième minute, suivi d’un déluge dissonant final laissant l’auditeur pantois et conquis. Je passe sur la profusion de riffs gigantesques qui jalonne ce pavé.

Ce final époustouflant ne fait cependant pas oublier des éléments moins réjouissants tels une durée faible pour un album de Absu : 36 petites minutes en regard des 45 / 55 habituellement réservés pour les sorties des texans. Bien que Apzu soit irréprochable musicalement, les célèbres atmosphères mystico-celtiques manquent, emportant avec elles une partie de l’identité du groupe.
Cependant, la qualité d’écriture est telle que l’on peut aisément pardonner à Proscriptor d’épurer un peu sa musique, surtout après vingt et une années d’activité.

BG

8 Commentaires

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morgothduverdon - 25 Mai 2012: Le nom de l'album c'est pas Abzu ou Apzu ?
MikeSlave - 26 Mai 2012: Sur la base de ta chro "pas assez objective" hé hé hé et de quelques titres sur la toile je viens de choper l'objet du délit.
J'en ai profité pour remplacer ma K7 de The Third Storm par l'original.
MikeSlave - 30 Juin 2012: "les célèbres atmosphères mystico-celtiques manquent, emportant avec elles une partie de l’identité du groupe. "

yep c'est un fait.Bon perso ça me gêne pas sur ce skeud précisément dont la thématique me semble différente.L'album est bon voire trés bon mais le riffing me déconcerte par moments se rapprochant parfois trop d'un Black Metal plus formaté.Je dis ça sans être un expert.Au final je suis emballé par cette galette et ne regrette pas l'investissement même si the third storm of Cythraul passe plus souvent.
Daheraetik - 26 Novembre 2015: Trouvé à la bibliothèque par hasard et comme c'est un nom que j'ai souvent vu...Sans l'expliquer, j'associais ce nom à un truc de black déprimant (ha ha) et du nord. Je suis agréalement surpris par ce début d'album ! C'est black, thrash, rythmé et carrément énergique ! Ce cri ha ha, une merveille !
Ta chronique (merci :) ) donne envie de s'intéresser au reste. Mais j'ai du temps avant finir celui-ci.
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Chronique @ utumno666

09 Octobre 2011

La scène US de black metal, si elle est moins riche et moins prolifique que sa cousine scandinave, recèle bien quelques perles. Qui n'a pas déjà essayé de s'ouvrir les veines sur du Xasthur, le sombre projet de Malefic ? Et ça ne s'arrête pas là : Leviathan, Judas Iscariot, Krieg, autant de noms, certes plus underground que Dimmu Borgir, mais qui défendent les couleurs de leur pays avec brio ! Et parmi ceux-là, on oublie rarement de citer Absu. Formée 1990 en tant que groupe de death, la formation a sorti quatre excellents albums avant de se séparer en 2002. Reformée en 2007 par Proscriptor McGovern, batteur et chanteur, Absu avait un peu divisé les critiques avec leur album éponyme paru en 2009. Et là, nous sommes en 2011, une fois le S de Absu remplacé par un Z histoire de trouver un nom d'album sans se fouler - pour la petite histoire Absu est un océan sous-terrain dans la mythologie sumérienne, source principale d'inspiration pour leur textes - une fois donc cette lettre changée, et une fois débarrassé du claviériste, le groupe revient avec son sixième album, continuant un concept de trilogie qui s'était ouvert en 2009. Le départ du claviériste vous a peut-être mis la puce à l'oreille : ils ne font pas de compromis, et ont abandonné toute fioriture superflue. Aussi, à par le hurlement suraigu franchement heavy sur lequel s'ouvre la première piste, on découvre un album cru et direct.

Mais délicieux. Un tempo rapide le mène de bout en bout, accompagne des morceaux qui, survoltés et emplis de rage, s'enchaînent dans un tourbillon de blasbeats et de riffs thrash pas pour minettes. Ca fuse, ça chie, pas le temps de se reposer sur les trente minutes de l'album. Chaque instrument accomplit sa part du boulot. Au niveau de la percussion, Proscriptor McGovern (qui a d'ailleurs joué sur quelques albums de Judas Iscariot) fait entendre une double-pédale au taquet, surmontée d'une alternance de contre-temps excités (pour le côté thrash) et de blast-beats propres et carrés, le tout très rapide et plus technique que ce à quoi nous habitue le black metal en général, enrobé de breaks et de transitions superbement pensées. La ligne des guitares n'est pas en reste, évoluant dans un registre relativement mélodique, elles évitent la répétition et se font désirer lors de leurs rares solos thrasheux à 200 à l'heure. J'insiste sur la vitesse parce que c'est album fuse du début à la fin, il n'ennuie pas une seconde. Son oscillation nerveuse entre des riffs de thrash et la rage du black metal ne le pousse pas en-dehors des sentiers battus, cela va de soi, mais il fait preuve d'une efficacité rare, aussi on ne regrette pas une seconde une quête d'originalité plus poussée. Capable de séduire amateurs de black, de thrash et même de death, car on y trouve peu de théâtralité superflue courante dans le black, il s'adresse à un public étendu, pour peu qu'on ne soit pas rebuté par un peu de brutalité dans le son qu'on met dans nos enceintes.

Soigné, efficace, sans garniture mais sans paresse, cet album offre tout ce qu'on peut attendre d'un groupe qui traîne vingt ans d'histoire derrière lui. À l'heure où tant de dinosaures déçoivent par des galettes qui sentent le réchauffé, voir que d'autres se meuvent au top de leur inspiration fait chaud au coeur. Un très bon album.

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Silent_Flight - 25 Mai 2012: Même ma tête de con, du haut de ses 24 ans, connait mieux la vie que plus de la moitié des soit-disant métalleux de mon âge sur ce site. A cause de types comme CharlesMartel qui se prennent la tête pour que dalle, les gens compétents de notre tranche d'âge ne sont également pas pris au sérieux. Il faudrait limite instaurer un test d'entrée, culturel et psychologique, lors de l'inscription, car ça commence franchement à dégoûter.
BEERGRINDER - 25 Mai 2012: Rassurez vous, les vieux sont râleurs, mais ils savent faire la différence entre des gens qui donnent des avis par passion et ceux qui le font pour faire chier....
morgothduverdon - 25 Mai 2012: Et les joutes écrites ont le mérite de défouler. Quand y en a plus on finirait pas s'ennuyer ^^
MikeSlave - 26 Mai 2012: Ne vous mettez pas martel en tête et passons à autre chose hé hé hé.
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