Abhorrent Obessions

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Carrion Vael
Nom de l'album Abhorrent Obessions
Type Album
Date de parution 12 Août 2022
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 Wings of Deliverance
 06:08
2.
 The Devil in Me
 04:11
3.
 King of the Rhine
 04:40
4.
 Kentucky Fried Strangulation
 04:22
5.
 Tithes of Forbearance
 05:34
6.
 Disturbia
 04:42
7.
 Malleus Malificarum
 04:06
8.
 The Paint Shop
 05:00

Durée totale : 38:43

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Carrion Vael


Chronique @ Icare

11 Août 2022

Un death à la fois ultra technique, synthétique et très mélodique dont l’intensité et la vitesse rappellent Archspire

Carrion Vael est un jeune groupe de death américain ayant déjà sorti deux albums en 2017 et 2020. J’avoue que jusqu’à la découverte de ce Abhorrent Obsessions, qui sort sur la grosse écurie Unique Leader, je n’avais jamais entendu parler de cette formation, et il est probable que de nombreux deathsters bien plus confirmés que moi soient dans le même cas. Ceci dit, il se pourrait bien que les choses changent avec ce troisième full length qui excelle dans un registre de death à la fois ultra technique et synthétique mais en même temps très mélodique et dont l’intensité et la vitesse rappellent beaucoup Archspire. Voilà, les présentations sommaires étant faites, les réfractaires de productions modernes et léchées qui ne jurent que par le old school peuvent prendre le large, les autres auront quant à eux tout intérêt à continuer la lecture de cette chronique et prêter une oreille ou deux à cette excellente livraison.

Huit titres pour 38 minutes, c’est une durée tout à fait convenable pour ce genre d’opus, même si on n’aurait pas boudé un ou deux titres supplémentaires. En gros, on a ici un death majoritairement très rapide, porté par des guitares schizophrènes et affolantes de dextérité ainsi que deux voix complémentaires, une death gutturale et une black arrachée et criarde qui se donnent la réplique avec un débit impressionnant sur un enchevêtrement de riffs complexes et des rafales de blasts hypersoniques (le mur du son est allègrement atteint sur les parties les plus rapides de King of the Rhine). Ajoutez là-dessus une basse fretless virtuose qui a ses moments de gloire (sur Malleus Malleficarum, elle est particulièrement audible) et vous aurez une idée de la bête.
Ce Abhorrent Obsessions devrait plaire aux amateurs de The Faceless ou Arsis pour la monstruosité des parties de guitare ainsi que le côté décapant de certaines rythmiques même si, en plus, à l’instar d’un Fallujah, on retrouve cette touche atmosphérique, presque spatiale, qui vient baigner la musique d’une sérénité et d’une profondeur incroyable lors de certains passages (le refrain de The Devil in Me, le superbe break central de Kentucky Fried Strangulation…).
Il y a une tension dramatique palpable le long de ces parties, un côté presque symphonique d’une beauté fascinante et dérangée (l’intro grandiloquente de l’opener Wings of Deliverance, le refrain de King of the Rhine et ces boucles de piano discrètes mais entêtantes en fin de morceau, la pluie de notes éblouissantes aux influences neo classiques ainsi que le refrain onirique et puissant de Tithes of Forebearer), et la mélodie est omniprésente, rendant cette débauche de notes distordues et de blasts finalement assez accessible.
Le death de Carrion Vael est très riche et moderne, n’hésitant pas à utiliser claviers et voix claires quand il le faut, et l’enchaînement de Tithes of Forebearer et Disturbia représente bien cette polyvalence (le premier très mélodique et à la profondeur atmosphérique touchante avec ce solo limpide et ce court break en chant clair, le second plus agressif, lourd et explosif à la fois, même s’il reste toujours irradié par ces notes lumineuses et cette majesté aérienne, et qui se fend également d’un très bon solo et des vocalises nasillardes et désabusées de Travis Lawson).

Certes, en 2022 ce type de death ultra technique, rapide et harmonieux ne surprend plus tout à fait, – qui a parlé d’Archspire ? – mais force est de reconnaître que les quatre d’Indianopolis sont de très sérieux prétendants au trône dans ce style si particulier et souvent casse-gueule. Ici, il n’y a pas grand-chose à reprocher, tout, des compos à l’artwork en passant par la production et les lyrics (centrés sur l’univers des serial killers) est parfaitement maîtrisé, et ce Abhorrent Obsessions ne pourra que ravir les amateurs du genre.

Si depuis une bonne dizaine d’années, on connaît un important revival death old school aux relents putrides avec de nombreuses productions de qualité mais plus ou moins répétitives, Carrion Vael semble à l’instar de la pochette qu’il arbore vouloir dépoussiérer le style et faire peau neuve, tournant résolument sa musique vers le futur plutôt que vers le passé… Et si le renouvèlement du metal de la mort passait par là ?

I was chosen by god
Ultimate betrayal, No one leaves this world alone
I am the martyr, so bow to your father,
The sins of this world we leave all adultered
Grooming your death, I'm the god you must follow

0 Commentaire

6 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire