Au vu de l'ambition affichée par le super groupe
The Ferrymen sur son premier album (l'éponyme de 2017), reconnaissons que nous ne nous attendions pas à découvrir un nouveau disque aussi rapidement.
En effet, il semblerait qu'en cette année 2019, le
Power trio composé de Ronnie Romero (
Rainbow, ex-
Lords Of Black) chant,
Magnus Karlson (
Primal Fear,
Starbreaker, Allen/Lande, etc.) guitare, basse, claviers et Mike Terrana (
Vision Divine, ex-
Tarja, ex-
Axel Rudi Pell etc.), batterie, ait bel et bien décidé de faire de ce projet, son absolue priorité. Il faut bien reconnaître que si le premier album ne révolutionnait pas le genre, il avait le mérite de nous présenter une belle collection de morceaux Heavy d'excellente facture !
Côté production le groupe mettra encore une fois les petits plats dans les grands et dotera l'opus d'un son plus massif, mais aussi un mix très équilibré à mettre à l'actif du prodigieux producteur Jacob Hansen (
Pretty Maids,
Pyramaze,
Volbeat, etc.).
Musicalement,
A New Evil ne déroge pas à la règle et poursuit la voie empruntée par son prédécesseur, mais se montre bien plus varié et mordant, tant dans ses riffs de guitares "Bring Me
Home", que le chant de Ronnie Romero au timbre mélodieux très proche de celui de Ronnie James
Dio, en un peu moins criard (écorché), voire plus maîtrisé qu'à l'accoutumée, "Our Own Heros" qui avec son gimmick de guitare flamboyante et soli arabisant à la Ritchie Blackmore, me rappelle beaucoup le
Rainbow des années 70. Des influences assumées, que l'on retrouvera aussi sur "The
Night People Rise" aux accents épiques, qui se distinguera par un couplet refrain entraînant de guitares lead véloces, très classieuses, soutenues par une rythmique détonante mise en avant par une basse ronde au son épais.
Hormis ces 3 superbes morceaux
Hard 'N Heavy où plane l'ombre de
Dio et de
Rainbow, plusieurs pépites Heavy relevées de quelques orchestrations viendront s'ajouter. À commencer par la poignante
Power ballade "Heartbeat" avec un Ronnie Romero extrêmement convaincant dans son expression, en signant des lignes vocales absolument bluffantes. Ensuite, "Don't Stand in the Stand" et son florilège de guitares qui ouvre admirablement l'opus, "My Derest Fear" au soli échevelé et classieux, le speedé "
Save Your Prayer" avec sa courte intro et final de chœurs à la
Stratovarius, ainsi que l'éponyme au riff costaud tissé sur un rythme soutenu.
Ou se frottant parfois au
Power Progressif, avec l'énergique "No Matter How
Hard We
Fall" à l'air et refrain taillé sur-mesure, parée de puissantes et volubiles guitares, qui se feront plus harmonieuses sur "You Against the World" et sa rythmique façon bulldozer. L'album s'achève sur une note
Hard Rock US, avec le direct "All We Got" parée de délicates notes de piano, d'un refrain entraînant, le tout rehaussé de guitares gorgées de feeling.
En 2017, ceux qui comme votre illustre serviteur, avaient encore des doutes sur l'avenir de
The Ferrymen, seront rassurés et trouveront à n'en pas douter leur bonheur avec ce
A New Evil remarquable, jusque dans l'esthétisme de son visuel, avec une pochette de nouveau réalisée par l'artiste designer Stan W. Decker, qui reprendra le thème du Ferrymen (passeur d'âme), la mascotte du groupe.
Voilà qui devrait suffire à vous donner envie de vous procurer ce magnifique ouvrage à la fois puissant et mélodieux, qui est à classer parmi les meilleures sorties de l'année et du genre Heavy dans toutes ses nuances !
Entierement d'accord avec ta chronique ! Très bon album dans la continuité du premier mais plus puissant !
je l attend
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