Si les nuages se font noirs par endroits, il n’en reste pas moins une belle galette bourrée d’énergie
Orange Goblin revient à la charge et pour leur septième album studio, les Londoniens changent d'air. Finis les petits labels d’antan c'est désormais sur une grosse écurie, en l’occurrence Candlelight Records, que le groupe anglais sort
A Eulogy for the Damned.
Plus de moyens donc pour les petits hommes orange qui se traduisent en conséquence par un son beaucoup plus puissant et plus clair. Finies les prods grassouillettes avec tous ces petits défauts que la plupart des fans appréciaient et bienvenue à un son méchamment produit qui ne laisse aucune place à l’improvisation.
Le groupe ne vire pas pour autant « moderne ». Leur son s’est simplement épuré et paradoxalement épaissi servi par une production puissante. On a bien évidemment toujours droit à un Stoner Rock chaleureux qui ferait mentir leurs origines géographiques et qui par moments s’apparente bien plus à un bon vieux
Hard Rock des familles avec des titres qui auraient fait mouche durant la glorieuse périodes des Guns n’ Roses ou autres L.A. Guns. Hymnes ensoleillés qui s’écoutent mieux l’été (il faudra donc encore patienter un peu pour foutre l’auto-radio à fond les vitres baissés).
En revanche, la légèreté de certains titres contraste avec un tournant qui les éloigne un peu plus de leurs compos passées. Ce revirement est d'autant plus flagrant sur le dernier titre, éponyme, dont les sonorités montrent une maturité jusque là relativement absente des frasques Rock n' Roll du groupe et qui par moments, notamment dans le traitement des guitares, font penser à des groupes comme
Baroness. Si le pari est amplement gagné au niveau des esgourdes, il y a fort à parier que cette nouvelle facette présage de changements futurs. Certains y voient une radicalisation du groupe tandis que les plus extrêmes de leurs fans y voient tout simplement le chant du cygne qui serait, selon eux, annoncé par la chanson « Death of Aquarius ».
Plus sérieux pour autant les
Orange Goblin ? Prêts à saborder le navire ? Je ne suis ni Nostradamus ni Madame Soleil donc il faudra laisser le temps au temps pour savoir quelle direction le groupe prendra. En attendant,
A Eulogy for the Damned s'impose comme une belle réalisation Stoner de ce début
2012 et si les nuages se font noirs par endroits, il n’en reste pas moins une belle galette bourrée d’énergie.
Merci.
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