Formation incontournable de la scène Heavy
Metal Américaine des années 80,
Helstar n'a pourtant jamais réussi à vraiment s'imposer et est resté bloqué en seconde division.
Formé en 1981 à
Houston (
Texas) par Larry Barragan (guitare) puis rejoint l'année suivante par le chanteur James Rivera (alias Bill Lionel),
Helstar (qui se nommait auparavant
Black Rose) prend réellement forme en 1983 avec l'arrivée de Tom Rogers (guitare), Paul Medina (basse), et Hector Pavon (batterie).
Avec ce line-up
Helstar enregistre sa première démo, et obtient un contrat avec le label Combat Records qui envoie le groupe en studio avec les producteurs Carl Canedy (également batteur de
The Rods) et Oscar Pavon.
L'album "
Burning Starr" (composé des sept titres de la démo réenregistrés et de l'inédit "
Dracula's
Castle") atterrit dans les bacs en 1984, d'abord aux Etats-Unis sur Combat Records puis en Europe (avec une pochette différente) sur Music For Nations et Roadrunner Records.
Sur ce disque (très bien accueilli par la critique et le public)
Helstar délivre un sémillant Heavy
Metal qui renvoie à certains groupes de la New Wave Of British Heavy
Metal (notamment
Diamond Head et
Satan), mais aussi à
Judas Priest (le chant suraiguës de James Rivera se rapprochant parfois de celui de Rob
Halford).
La même année le morceau "
Burning Star" est sélectionné pour figurer sur "
Hell Comes To Your House" (Music For Nations), une compilation où se côtoient rien de moins que "
Blood Of My Enemies" de
Manowar, "Violence
And Force" d'
Exciter, "Deathrider" d'
Anthrax, "Break The
Spell" d'Hellion, "Esper" de
Loudness, et "
Creeping Death" de
Metallica.
Peu après
Helstar entame une tournée au
Texas, assurant la première partie de WASP à
Houston.
En 1985 James Rivera et Larry Barragan recrutent Robert Trevino (guitare), Jerry Abarca (basse), et René
Luna (batterie) puis se rendent au mois de juillet en Californie rejoindre le producteur
Randy Burns afin d'enregistrer "
Remnants of War".
En attendant la sortie de l'album
Helstar tourne avec
Stryper et
Anthrax.
Commercialisé en juin 1986 par Combat Records (aux Etats-Unis) et Noise International (en Europe), "
Remnants of War" (qui lui aussi obtient de bonnes critiques) permet à
Helstar de prendre ses distances avec la New Wave Of British Heavy
Metal pour s'adonner à un Heavy/Speed
Metal plus corrosif.
Dans les mois qui suivent le groupe donne de nombreux concerts en compagnie de
Megadeth,
TT Quick,
King Diamond, et
Keel puis en 1987 déménage à
Los Angeles, abandonnant Robert Trevino (guitare) et René
Luna (batterie) qui sont remplacés par André Corbin et Frank Ferreira.
Signé chez
Metal Blade Records (alors que les texans n'ont jamais été conviés par Bian Slagel pour poser un de leurs titres sur les compilations
Metal Massacre !)
Helstar entre en studio en 1988 avec le producteur Bill Metoyer enregistrer "
A Distant Thunder", qui sort en novembre.
Moins rugueux que "
Remnants of War", mais plus violent que "
Burning Starr", avec "
A Distant Thunder"
Helstar nous offre son album le plus abouti.
Il faut dire que dès "The
King Is
Dead" on est happé par un puissant et technique Heavy/Speed
Metal qui sans atteindre l'intensité des formations de Speed/Thrash
Metal (flirtant avec le Techno-Thrash)
Toxik et
Vio-lence s'avère tout aussi délectable.
Une changement d'orientation a mettre au crédit du nouveau guitariste André Corbin (qui a participé à la composition de cinq des huit morceaux originaux), dont le jeu beaucoup plus riche que celui de Robert Trevino (à qui le titre "
Abandon Ship" est dédié) enflamme ces brûlots que sont "Bitter
End" et "Tyrannicide".
Une évolution qui atteint son paroxysme sur le complexe
Genius Of
Insanity" suivi de l'intense (et court) instrumental "The
Whore Of
Babylon".
Si sur "
Remnants of War" James Rivera proposait un chant plus axé dans les graves, "
A Distant Thunder" voit le vocaliste revenir à ses exubérantes (et caractéristiques) poussées dans les aiguës, mais aussi proposer quelques lignes de chant clair sur "Scorcher" (pendant les parties acoustiques) et "
Winds Of
War".
Helstar conclut ce superbe "
A Distant Thunder" par une interprétation sans faute de "He's A Woman, She's A Man" (
Scorpions), l'inévitable reprise que les Maisons de Disques (ainsi que les gros labels) imposent sur les albums de leurs poulains depuis qu'
Heathen a crevé le plafond avec "Set Me Free" (
Slade) (voir mon commentaire sur "
Refuge Denied" de Sanctuary).
Après la sortie de "
A Distant Thunder" (qui reçoit à son tour un excellent accueil)
Helstar repart sur les routes, d'abord en Europe (avec Yngwie J. Malmsteen's
Rising Force puis
Tankard) avant de revenir aux Etats-Unis accompagner
Savatage.
En 1989 le groupe, qui pour la première fois n'a pas changé de line-up, retourne en studio avec Bill Metoyer mettre en boite "
Nosferatu" qui est commercialisé en septembre.
Ayant partiellement pour thème "
Dracula" de Bram Stoker (seules six chansons y sont consacrées) ce nouvel album est, malgré sa qualité, fraîchement accueilli par le public (à cette période les vampires n'intéressent pas grand monde).
A la fin de l'année
Helstar part en tournée avec
Fates Warning qui vient de sortir le succulent "Pefect
Symmetry".
Viré par Roadrunner Records, le groupe enregistre en 1990 la démo "
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Demolition" puis se sépare d'André Corbin et de Frank Ferreira qui cèdent leur place à Aaron Garza (guitare) et Russel DeLeon (batterie).
En 1995 c'est au tour de Larry Barragan d'abandonner ses camarades (D. Michael Heald le remplace).
La même année
Helstar sort le piètre "
Multiples of Black" sur
Massacre Records.
En 1997 James Rivera forme avec d'anciens membres de
New Eden le groupe
Destiny's End (auteur de deux très bons albums) puis dans les années qui suivent enregistre des disques avec
Seven Witches,
Distant Thunder, Killing
Machine, et
Vicious Rumors.
En 2006 James Rivera, Jerry Abarca, et Russel DeLeon accompagnés des anciens guitaristes Larry Barragan et Robert Trevino reforment
Helstar (qui ne s'était jamais officiellement séparé) puis réenregistrent certains de leurs anciens titres pour l'album "
Sins of the Past" (2007).
Celui-ci est suivi en 2008 de "
The King of Hell, un disque sur lequel le groupe s'adonne à un abrasif Heavy/Thrash
Metal.
Eh bien, quel retour vers l'historique de ce groupe sans doute mésestimé. Helstar (dont je ne possède que le très bon et thrashy Glory Of Chaos) a en effet fait partie un peu des groupes pas réellement adoptés par les fans de thrash à l'époque, et n'ayant pas eu de parrainnage (genre Mustaine pour Sanctuary) susceptible de les faire connaître au plus grand nombre, malgré une distribution élargie. Dommage, et ta chronique est l'occasion de remettre en lumière les meilleurs albums de ce groupe. A conserver pour consultation au détour d'un bac d'occasions. Merci pour ce papier, Greg.
Merci pour la story Helstar. Oui, c'est plus une story qu'une chro ici et c'est très bien comme ça. Je n'ai que les 2 premiers et tu m'as donné envie d'acheter celui-ci également.I'll be back.
Et bien voila commandé en occase cet album. Me tarde d'écouter ça
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