Originaire de
Houston, dans le
Texas,
Ripper est un groupe américain dont les débuts remontent aux alentours de 1975. Initialement fondé par le batteur Animal Axeman et le bassiste
Sadie Paine, il est alors très influencé par l'aspect théâtral des performances de
Kiss ou d'
Alice Cooper. Tout comme d'ailleurs par les films d'horreurs dans lesquels apparaissent
Boris Karloff ou Bella Lugosi. La formation décide de proposer une vision très personnelle de ce mélange en une sorte de musique Heavy
Metal à aux relents Gothiques et horrifiques. Pour accentuer encore le côté effrayant de cette démarche, la formation va même jusqu'à employer des prothèses faciales de qualité professionnelle, des costumes élaborés, des experts pyrotechniques et des accessoires extravagants sur scène. D'ailleurs son image est alors si sulfureuse que certains organisateurs n'hésitent pas à la boycotter.
En 1986, sort enfin un premier album baptisé ...
And the
Dead Shall Rise. L'entame de cet opus,
Death Awaits you, démarre sous les augures d'une longue introduction instrumentale très cinématographique aux claviers très caractéristiques des films de genre de ces années-là. Puis viennent ces guitares et ces chants graves rugueux dans une atmosphère très grandguignolesque. Le second,
Sinister Minister, s'inscrit dans son exacte continuité, exception faites des chants qui, quant à eux; deviennent plus aigues et se laissent, parfois, aller à une certaine forme de folie passagère en des éclats de rire brisé en plein vol. Sur
Night Cruizer et Don't Tie Me
Down, les voix principales sont féminines. Leur aspect très criard, juvénile et peu maitrisé ne sera certainement pas du gout de tous. Des titres sympathiques mais qui toutefois ne sont pas à même de nous satisfaire pleinement.
Un certain mieux arrive avec un
Halloween aux quelques maladresses oubliables mais surtout avec le lent et pesant
Wake the
Dead. Avec le vif
Metal Mission, on poursuit sur ce chemin de rédemption.
Difficile de nier l'évidence.
Ripper tente surtout avec cet opus de nous impressionner en multipliant les effets (samplers, climats sombres instaurés par des éléments empruntés à d'autres médias...) et de nous offrir quelque chose à mi-chemin entre le sonore et le visuel. Si la démarche est éminemment intéressante, le résultat l'est, quant à lui, selon moi, beaucoup moins tant le propos ici n'est ni d'une inspiration folle, ni d'une originalité déroutante.
Le disque est pourtant si bien accueilli que
Metal Blade Records propose d'emblée au groupe de produire le second. Malheureusement des dissensions internes et un line-up instable vont avoir raison de
Ripper.
Cette disparition prématurée offre à ce premier opus, de fait, une certaine rareté. Une aura particulière qui poussera, en 2003, la maison de disque italienne Black Window Records à en annoncer une nouvelle version. Cette réédition ne verra cependant jamais le jour.
Quoi qu'il en soit ce ...
And the
Dead Shall Rise reste une curiosité à découvrir mais qui, toujours selon moi, est tout de même loin de valoir l'étiquette "culte" que certains ont voulu lui accoler.
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