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Aragorn :
Tiens, mais c'est mon fameux système de notation, ça ! La petite différence, c'est que moi je réserve 10 points pour la subjectivité pure et 10 autres points pour une pseudo-objectivité (je
Dis "pseudo" car l'objectivité n'est pas complète, les critères étant préalablement choisis subjectivement ainsi que l'importance à leur accorder via le nombre de points). Pour plus de détails, regardez ci-dessous mon barème, disponible sur mon profil depuis des lustres :
Ma notation © /20
Réceptivité musicale (degré d'appréciation de la musique) /10
0/10 = dégoûtant
1/10 = exécrable
2/10 = très mauvais
3/10 = mauvais
4/10 = pas terrible
5/10 = moyen
6/10 = pas mal
7/10 = bon
8/10 = très bon
9/10 = excellent
10/10 = transcendant
Technique & Production (qualité du jeu et du son) /4
0/4 = très mauvais
1/4 = mauvais
2/4 = moyen
3/4 = bon
4/4 = très bon
Originalité (degré d'innovation, diversification des morceaux) /4
0/4 = pas du tout original
1/4 = pas vraiment original
2/4 = assez original
3/4 = original
4/4 = très original
Concept (univers proposé : pochette, paroles, clips, etc.) /2
0/2 = insuffisant
1/2 = intéressant
2/2 = convaincant
Comme tout système de notation, il a ses limites. Demoneyes46 en soulève une. Mais j'ai envie de répondre qu'à un moment donné, il faut faire des choix. Quelques explications supplémentaires...
En France, nous adorons noter sur 20. Compte tenu de la dichotomie entre subjectivité et objectivité, je m'étais dit qu'il fallait couper la poire en deux pour atteindre un certain équilibre. Au départ, je n'avais pas de critères de notation précis, et donc je notais sur 20 uniquement à partir de ma subjectivité. Résultat : au bout d'un certain moment, je me suis aperçu que ma notation ne reflétait plus rien. Je me suis aussi aperçu de la nécessité de faire quelque chose entre ceux qui foutaient (et foutent toujours) des 20 subjectifs partout, voire des 1 de même nature, dans le cas contraire.
Après mûre réflexion, j'avais donc fini par mettre sur pieds le barème ci-dessus pour m'y retrouver. Comme vous le voyez, il y a 10 poins pour représenter la subjectivité et 10 points pour représenter l'objectivité. Les 10 points de subjectivité reflètent uniquement le ressenti de l'auditeur par rapport à l'album tandis que les 10 points de pseudo-objectivité représentent des éléments plus concrets, plus tangibles, plus universels. Quand quelqu'un a détesté ou aimé un album, on ne peut pas vraiment lui dire qu'il a tort. Les goûts constituent une mécanique complexe qu'il est difficile de comprendre. Chacun peut donc avoir un ressenti différent par rapport à un même album. En revanche, il est plus difficile de contester les aspects techniques, l'innovation, et la pertinence du concept. On ne peut pas vraiment dire que le
Once de Nightwish a une prod de merde, que les mecs d'Origin sont des manchots, qu'Emperor n'a rien inventé, et que
Spectral Transition - Dimension Sirius de Sirius contient un concept simpliste. Ainsi, si vous m'avez bien suivi, on peut très bien détester fermement un album et pourtant lui mettre la moyenne s'il déborde d'inventivité, est extrêmement bien produit et jouit d'un concept éclairé ; vice versa...
Ce qu'on pourrait m'objecter, c'est la relativité de certaines notions, malgré tout. Reprenons le cas de
Transilvanian Hunger (avec un "i", au passage). Subjectivement, je vous laisse la parole ; objectivement, c'est plus compliqué car ça dépend encore d'un parti pris. Pour la production, par exemple, je mettrais une très mauvaise note car elle est pourrie. D'autres pourraient alors me dire qu'elle est certes pourrie, mais que c'est justement ça qui est bien : ce disque mérite-t-il alors une bonne note pour sa production adaptée ? Concernant la prod de
Puritanical Euphoric Misanthropia, par exemple, je dirais qu'elle est terrible, mais certains trouveront ça trop plastique. En fait, la note dépendra ici de ce que l'on entend par "bon". Bon = limpide ? Bon = puissant ? Bon = adéquat ? Et la liste est longue... En accord avec moi-même, fan de Metal Mélodique / Symphonique / Néo-Classique que je suis, j'ai opté pour une sorte d'harmonie, bien que ce ne soit pas une des vocations premières du Metal. C'est un parti pris comme je le disais, mais après tout, il faut assumer ses choix pour avoir un système crédible.
J'ajoute enfin que mon système n'est pas fondamentalement à appliquer à la lettre. Ce n'est pas un rigorisme féroce que j'avais mis en place, c'est une base de réflexion...
« Sans la musique, la vie serait une erreur. » (Friedrich Nietzsche)