Pour revenir à un des premiers de GandhiEgo, je ne suis pas loin de penser la même chose sur le phénomène de migration d'amateurs de BM vers le death.
Bon sur l'essouflement de la scène BM, je pense que c'est un peu plus complexe que cela, il y a un phénomène de fond qui remonte au milieu des années 90 et à la crise de croissance brutale et spectaculaire de la vague black. C'est vrai que désormais, vu de l'extérieur, il est difficile de se faire une image du
Black Metal et de sa véritable santé, c'est très stratifié, beaucoup de mouvements antinomiques, une masse de groupes à la qualité douteuse et l'absence de locomotives, ce qui n'empêche pas les vrais spécialistes de trouver des perles, mais il faut chercher (CirithUngol ne devrait pas me contredire).
Ce qui est sûr par contre, c'est que le black (au sens général), malgré une image que certains veulent défendre à tout prix, reste sans doute plus accessible aux nouveaux metalleux qui découvrent le metal extrême. Se faire les oreilles aux death prend peut être un peu plus de temps. Et je crois que ça explique aussi une migration dans ce sens, alors que la réciproque me paraît plus rare. On n'est plus non plus dans la gueguerre black death des années 90, un certain nombre de groupes et d'approches musicales ont montré depuis que la frontière est parfois floue.
Et évidemment, toutes ces barrières étant tombées, les amateurs de BM cru et guerrier ou
Malsain vont trouver leur bonheur chez des Krisiun-like ou des Incantation-like, même si leur culture death initiale n'est forcément pas la même que les vieux deathsters qui ont commencé par Death,
Morbid Angel,
Immolation,
Entombed ou Bolt Thrower.
D'où parfois des quiproquo.
+ Beaucoup
, justement, j'ai de suite plus facilement accroché au fameux Leprosy de Death et aux disques de Bloodbath (qui furent mes premiers pas dans le death), qu'au Transilvanian Hunger de Darkthrone, avec lequel j'ai encore énormément de mal d'ailleurs. 
