Le Grand Cinéma >> Sur la Route de Madison - Dernier film vu (23)
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Mercredi 25 Janvier 2023 - 10:10:12

Pêle-mêle les films vus depuis le début d'année :


O'Brother - Frères Coen - 2000

Synopsis d'Allociné :
Dans le Mississippi profond, pendant la Grande Depression. Trois prisonniers enchainés s'évadent du bagne : Ulysses Everett McGill, le gentil et simple Delmar et l'éternel râleur Pete. Ils tentent l'aventure de leur vie pour retrouver leur liberté et leur maison. N'ayant rien à perdre et unis par leurs chaînes, ils entreprennent un voyage semé d'embuches et riche en personnages hauts en couleur. Mais ils devront redoubler d'inventivité pour échapper au mystérieux et rusé shérif Cooley, lancé à leur poursuite...

J'ai adoré. Cette fable revisitée de l'odyssée d'Ulysse est absolument savoureuse. Le début de l'idylle entre les frères Coen et Clooney. La scène de l'enregistrement du single est hillarante. Un régal.


New York 1997 - John Carpenter - 1981

Synopsis d'Allociné :
En 1997, Manhattan est devenu une immense prison ghetto où vivent, en micro-société, trois millions de prisonniers. Victime d’un attentat, l’avion du Président des États-Unis s’écrase en plein Manhattan avec des documents ultra-secrets. Snake, un dangereux criminel, est chargé, en échange de sa grâce, de partir à la recherche du Président. Parachuté dans Manhattan, il dispose de vingt-quatre heures pour mener à bien sa mission… 

Je connais son statut de film culte mais je n'ai pas réussi à tenir, je me suis endormi devant. Malgré des acteurs que j'apprécie (Lee Van Cleef, Kurt Russel) Le rythme lent n'a pas aidé, les effets datés non plus. 


Les 8 Salopards - Quentin Tarantino - 2015

Synopsis d'Allociné :
Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…

Un chef-d'oeuvre de plus de la part de Tarantino. Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie ciné et franchement quel pied. La construction de l'histoire doublée d'un jeu d'acteur excellent permettent de ne pas voir passer les 2h40 de film. Pépite.


Juste la Fin du Monde - Xavier Dolan - 2017

Synopsis d'Allociné :
Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine.
Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.

Un film coup de poing dans le coeur de la part du Canadien. Un film de guerre verbal. Interprétation magistrale de tous les acteurs (Cassel et Baye en tête) avec le très regretté Gaspard Ulliel. A voir absolument mais pas dans une phase où on est pas en forme psychologiquement, ça retourne.


Mon voisin Totoro - Hayao Miyazki - 1988

Synopsis d'Allociné :
Deux petites filles, Mei et Satsuki, viennent s'installer avec leur père dans une grande maison à la campagne afin de se rapprocher de l'hôpital où séjourne leur mère. Elles vont découvrir l'existence de leurs nouveaux voisins, invisible aux yeux des autres humains, des créatures merveilleuses, mais très discrètes : Grand Totoro, Moyen Totoro (Chū-Totoro) et Petit Totoro (Chibi-Totoro). Avec son ventre rebondi, Totoro est un être rare et fascinant, un esprit de la forêt... Il se nourrit de glands et de noix. Il peut voler, se déplacer en « Chat-Bus ». Il dort le jour, mais les nuits de pleine lune, il aime jouer avec des ocarinas magiques...

Dans un registre beaucoup plus léger que le précédent, la magie du studio Ghibli opère toujours à merveille avec cette histoire colorée et poétique. On passe toujours un beau moment.



Mercredi 25 Janvier 2023 - 13:01:07

Matrix Résurrections (2021)

Synopsis d'Allociné:

MATRIX RESURRECTIONS nous replonge dans deux réalités parallèles – celle de notre quotidien et celle du monde qui s’y dissimule. Pour savoir avec certitude si sa réalité propre est une construction physique ou mentale, et pour véritablement se connaître lui-même, M. Anderson devra de nouveau suivre le lapin blanc. Et si Thomas... Neo... a bien appris quelque chose, c’est qu’une telle décision, quoique illusoire, est la seule manière de s’extraire de la Matrice – ou d’y entrer... Bien entendu, Neo sait déjà ce qui lui reste à faire. Ce qu’il ignore en revanche, c’est que la Matrice est plus puissante, plus sécurisée et plus redoutable que jamais. Comme un air de déjà vu...

 

Grosse déception, même si je n'en attendais pas grand chose. Un film au rythme inégal, où quelques scènes surnagent (les cascades, le billet Time poussé à fond).

Mais pour le reste, ça se perd en parlotte, à force de vouloir tout surexpliquer. c'est presque pire que sur Reloaded, sauf qu'au lieu de philosophie absconse, on a droit à des poncifs virant à la sociologie transcendantale. Je trouve que les dialogues ne sont pas folichon, delayés

Aussi, le film utilise la ficelle d'intégrer des extraits des autres Matrix : ça ressemble à une solution de facilité et dans tous les cas c'est bancal (je me souviens du dernier Truffaut de la série Antoine Doisnel, qui avait fait la même chose). Seul le début avec un Néo en plein doute est pas mal, mais ce n'est pas exploité et le film part sur de la romance gnan gnan, sans essayer de générer une vraie trame scénaristique.

En ce qui me concerne, c'est le pire Matrix, qui n'apporte rien à la série, et j'en viens même à me dire, après les avoir tous revus, que tout était dans le premier, et que laisser des choses dans l'ombre était peut être la meilleure chose à faire.

 

 

 



Mercredi 25 Janvier 2023 - 23:50:11

Attention, je spoile sans vergogne la saga Matrix et notamment des éléments du dernier en date. Fuyez, pauvres fous.

Pour moi, ce qui différencie "Matrix 1" de ses suites (et qui sauve ces dernières), ce sont les scènes d'action.

Dans le premier, elles sont dingues, mais disséminées çà et là, et globalement utiles au moment où elles apparaissent. Elles servent l'histoire, elles emballent le propos et le scénario astucieux dans un package hors du commun. Dans "Reloaded", c'est plutôt open bar (et c'est vrai aussi pour la plupart des scènes dans la Matrice de "Revolutions"), et l'objectif est d'en mettre plein la vue sur le plan technique bien plus que de proposer un scénario implacable. Même si c'est loin d'être con, et même passionnant quand on se plonge dans la façon dont les films traitent l'aspect "monde numérique" et traduisent tout ça en concepts.

Ca ne me dérange pas. Ca se la pète, mais ça le fait bien, contrairement à ce que propose cette purge de "Resurrections". Le personnage du mérovingien en est symptômatique : caricatural dans "Reloaded" et "Revolutions", mais parfaitement intégré à l'histoire en tant que stéréotype programmé du bourgeois français qui boit du grand vin et emploie un vocabulaire châtié avant de jurer comme un charretier (mais toujours avec distinction) et d'aller se faire des nanas dans les toilettes. Et dans "Resurrections", c'est une espèce de clochard pas drôle une seule seconde, auquel il ne reste plus que les jurons et des références au cinéma hollywoodien moderne (suites, prequels etc.) balancées comme s'il brisait le 4ème mur, sans une once de subtilité. L'idée, pourquoi pas. Un programme déchu, tombé de son piedestal depuis que Neo a fait son job d'élu. Mais pas comme ça... pas avec ce je-m'en-foutisme dans la mise en scène...

Du reste, j'ai trouvé les effets visuels indignes de la saga, totalement dans la moyenne basse du moule de ce qui se fait actuellement dans n'importe quelle superproduction (ces scènes de vol des héros à la fin, c'est grotesque), et les fameux passages typés "films d'arts martiaux" sont d'une mollesse, d'un manque de punch et de précision ahurissants. Je n'ai pas trouvé ça spectaculaire, pas même divertissant, et écrit maladroitement malgré quelques bonnes idées... Franchement ce truc me fait revoir largement à la hausse les deux volets précédents (que j'ai toujours appréciés d'ailleurs), et j'ai mal à mon cinéma quand je vois toutes ces suites foireuses de grandes sagas sorties ces dernières années.

Parmi ceux qui ont relevé le niveau, George Miller avec sont visuellement incroyable "Mad Max : Fury Road" (ces cascades... ce côté épique... pas de longs discours ici, ça c'est sûr, mais le film n'en a pas besoin), et Tom Cruise qui malgré quelques faux-pas ("La Momie") continue de me régaler avec ses "Mission : Impossible" et "Top Gun : Maverick". Du palpable, du réellement spectaculaire, de l'implication, voilà ce qui manque. Et des suites faites pour de bonnes raisons, ce qui n'est clairement pas le cas de ce "Matrix : Resurrections" que je considérerai comme inexistant lorsque je reverrai les "Matrix".



Jeudi 26 Janvier 2023 - 23:27:13

Amon Abbath :

Pour les Matrix, c'est vrai qu'en comparaison de Résurrections, Reloaded et Révolution dont des toiles de maître, ah ! Ah !

Concernant les films récents, cette tendance à essayer de te fourrer un message idéologique, fan service avec clin d'œil relou, 4eme mur des toilettes et compagnie, sans parler des reboots formatés, c'est insupportable. Et j'en viens à prendre mon pied en regardant des vieilleries, où on nous raconte une histoire, avec un scénario, des dialogues, une curiosité d'esprit...



Samedi 28 Janvier 2023 - 00:52:48

@ vince

tes 3 premiers films sont des monuments laugh

 

pour le dernier matrisque c'était a gerber....me suis écharpé sur un forum ciné...ou des commentaires youputes...quelle importance......on nous abreuve de merdes pour qu'on se formatent a en avaler de plus grosses....je l'ai déja dis ici par le passé et je suis passé pour un esprit chagrin....

 

j'aurais bien aimé me tromper...surtout question cinoche.

 

y-a toujours de bons trucs a voir de temps en temps heureusement mais il semble qu'on ai passé un cap...celui ou un film pouvait mettre 10 ans a devenir culte...........

 

 



Lundi 06 Fevrier 2023 - 14:49:08


La French - Cédric Jimenez - 2014

Synopsis d'Allociné :
Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.

L'histoire vraie du juge Michel, qui aura payé de sa vie sa lutte contre les narcotraficants marseillais au coeur des années 70. Reconstitution de la cité phocéenne, jeu d'acteur parfait (Dujardin, Lellouch et Salette en tête), histoire prenante... Ce film est une franche réussite. A voir pour l'immersion plus que réussite dans ce monde nébuleux de la pègre et de la justice.



Samedi 15 Avril 2023 - 18:58:53

Les Larmes du Soleil (2003)                     //                   Master and Commander (2003)

Deux films de guerre particuliers. Deux films de guerre de 2003. Deux films dont je ne gardais qu'un vague souvenir, avec une nette préférence dans mon esprit pour "Master and Commander" qui m'était resté en tête comme un énorme film, un tour de force de tension et de stratégie valant les meilleurs films de sous-marins par exemple.
Et après revisionnage... non, en fait.

J'ai pris bien plus de plaisir à revoir "Les Larmes du Soleil", malgré son manichéisme relatif (les soldats américains ont en effet un bon coeur et de belles valeurs, cependant les ordres de leur hiérarchie sont terriblement désincarnés, vides d'humanité). Les méchants sont très méchants, trop sans doute, et l'armure sentimentale des protagonistes se fissure assez vite pour en faire des gentils inconditionnels, malgré leurs allures de machines de guerre. Mais ce qui fonctionne avec ce film, à l'instar du remake de "La Colline a des Yeux" par Alexandre Aja, c'est le suspense qui succède à l'horreur dépeinte en première partie de métrage. Une fois les hostilités lancées, on n'a aucune envie de voir les héros tomber sur un seul individu du camp adverse, se faire griller leur position, et se retrouver face à la barbarie. Le film joue beaucoup sur les moments d'attente, sur le suspense, nous faisant savoir que l'ennemi n'est jamais bien loin. Prenant.

Avec "Master and Commander", c'est un peu l'inverse. Les deux films partagent le réalisme de leurs scènes de guerre, mais celui-ci se montre bien moins généreux en termes de suspense. En fait, au bout d'un moment, il perd littéralement de vue son ennemi (ce qui, en mer, n'est certes pas incohérent) pour se concentrer sur des quêtes et des sujets annexes. Le film porté par Russell Crowe (excellent, et au faîte de sa gloire dans ces années-là) s'enlise trop souvent, relâche la tension, et entraîne le spectateur dans le quotidien morose d'un équipage lancé aux trousses d'un ennemi doté d'un meilleur navire, au fil de rebondissements plutôt déprimants et dénués d'une musique marquante qui aurait pu servir le film. Tout ça, bien loin d'être inintéressant, est assez longuet, et s'offre même le luxe d'une frustration finale en s'achevant sur un coup de théâtre privant le film d'une vraie conclusion satisfaisante. C'est visuellement plutôt beau, mais j'ai trouvé que ça manquait de puissance.

Et voilà ce qui différencie ces deux films de guerre : "Les Larmes du Soleil" reste un divertissement, certes dur et manquant de subtilité sur le fond, tandis que "Master and Commander" est à la fois un film de guerre, un film sur la mer et un film historique. Pour regarder l'un ou l'autre, il vaut mieux d'abord se demander de quoi on a envie.



Lundi 28 Août 2023 - 13:31:46


Avatar 2 : La Voie de l'Eau - Cameron - 2022

Synopsis d'Allociné : Se déroulant plus d’une décennie après les événements relatés dans le premier film, AVATAR : LA VOIE DE L’EAU raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.

13 ans pour ça ?
Je ne sais même pas de quoi parler tellement le scénario est inexistant. Pour le premier film, le scénario tenait déjà sur un timbre. Pour celui-ci, un demi à dû suffir.
Même mauvais méchant, même claque visuelle.
Et basta.
L'empilement de belles scènes façon documentaire animalier ne sauve rien. 3h de film totalement creux, c'est interminable.
Oui, oui, 13 ans pour ça.

 



Lundi 28 Août 2023 - 20:17:23

Avatar 2, je pense que je ne le verrai jamais : les films à base d'effets numériques, j'en peux plus, et j'aime pas qu'on me refourgue deux fois la même chose, alors que James Cameron, quand il veut faire un vraie suite, il peut faire autre chose.



Samedi 02 Septembre 2023 - 02:42:06

Il y a des fois où on se lance dans un film sans y croire une seconde, et on passe finalement un excellent moment :


The Passenger (2018)

Il est de coutume de moquer le cinéma de Liam Neeson actuellement, et, parfois, à raison. On ne va pas se le cacher. Mais les idées de base de la plupart de ses films sont d'excellents points de départ pour des films d'action que les studios s'arrachaient durant les nineties. Alors dans tous ces films parfois médiocres et interchangeables, on trouve de purs produits industriels bouffant à tous les rateliers du film d'action récent comme la série des "Taken", des réminiscences des années 90' plutôt sympatoches comme "Non-Stop" (au dénouement convenu et décevant), et parfois quelques petites surprises qui surnagent comme ce "The Passenger", plus judicieusement titré "The Commuter" en VO, soit "le prolo" pour le dire simplement.

Et si le personnage en lui-même est un stéréotype des rôles de gros durs résignés à une vie simple depuis trop longtemps (un ancien flic / malfrat / agent / marine -> biffez la mention inutile), l'intro assez mélancolique le définit bien comme un prolo de base, coincé dans une vie morne du type métro - boulot - dodo, qui fera de lui l'objet, hélas, d'un scénario machiavléique visant à assassiner un innocent.

Ancien flic désabusé mais au regard toujours acéré, Michael est une pièce de choix dans un jeu d'échecs qui consiste à dénicher, dans un métro rempli de "journaliers", d'ouvriers, bref, de prolos de base, l'élément singulier qui ne devrait pas être présent dans le train. Un témoin-clé dans une affaire aux ramifications tentaculaires. Choisi bien malgré lui pour ce travail, il n'aura pas le choix : contre une rondelette somme d'argent proposée, il devra identifier le passager mystère, sans quoi sa propre famille sera mise en danger.

Là où le film se démarque des productions habituelles estampillées Neeson, c'est qu'au-delà d'une intrigue typique de ce genre de cinoche (ou de bouquins du genre "thriller de l'été"), "The Commuter" jouit d'une construction particulièrement soignée et d'une BO signée Roque Baños vraiment sublime. Alors, dans l'ensemble, la musique fait le job et est dans la moyenne de ce qui se fait, mais elle a le bon goût d'ouvrir le film avec une composition absolument sublime, emmenée et mélancolique à la fois, parfaite pour accompagner les images d'un Liam Neeson vieillissant et qui se lève chaque matin pour aller faire un job ingrat. Des images et des émotions qui peuvent parler à n'importe lequel d'entre nous, et un thème musical repris de temps à autres dans une BO, je le redis, superbement travaillée. C'est quand même grave de s'émerveiller, aujourd'hui, de ce genre de boulot dans des films d'action de seconde zone souvent moqués, pendant que les gros blockbusters pétés de thune sont infoutus de nous sortir trois notes mémorables.

Pour le reste, l'intrigue est bien menée et le film a ses points forts, avec quelques fulgurances (j'ai en tête un combat au corps à corps intense et filmé en plan-séquence, qui ne laisse aucun doute sur l'implication de Neeson dans ce film), mais aussi quelques défauts qui font très mal à la rétine : notamment une scène bourrée de CGI dégueus et dépassés avant même leur conception, scène qui n'était franchement pas indispensable en plus, mais aussi quelques fonds verts derrière les vitres du métro qui sentent assez fort le fake.

Mais bon. Franchement, ce film a une vraie ambiance, et je suis certain que son excellente scène d'intro accompagnée de cette fantastique BO n'y sont pas étrangères. Le suspense ne nous quitte pas jusqu'à un dernier acte un peu osé qui inverse, en quelque sorte, le concept de base du film. Je trouve que c'est un moment très cool de cinéma, et même si selon moi la direction prise par Neeson pour sa carrière est discutable quand on connaît son talent, je trouve qu'on aurait tort de bouder ce très bon thriller d'action juste par principe. C'est mieux que "Non-Stop" et surtout "Retribution" qui est actuellement au cinoche, que je suis allé voir, et qui est bien plus mou et prévisible. Je recommande bien plus ce cru 2018.

Franchement, ce film aurait dû être présenté avec l'affiche suivante, et une bande-annonce rythmée par l'excellent morceau "A Commuter's Trip". Ma main à couper que le film aurait eu un succès plus retentissant ! Bref.