Sans vouloir apporter une réponse de Trublion, je rejoins également BG quant au fait que l’article relate avant tout la seconde vague du blackmetal et ses acteurs scandinaves, et non précisément la scène US parallèle du moment. A ce titre BG, je n’ai pas cité Absu dans ma précédente intervention, me focalisant tout comme vous sur la partie nordique de notre joli globe.

A ma connaissance, Von a effectivement influencé l’entourage d’Euronymous et Varg a cette époque. Je me souviens notamment d’une photo d’époque où Varg arborait un tee-shirt des ricains. Je ne pense toutefois pas que la démo de 1992 de Von ait eu une influence directe dans la construction et la capture d’Under a Funeral Moon (*), quant à lui composé entre 90 et 92 et déjà enregistré en juin 1992. Je pose la question à Fenriz ce week end, c’est promis –choisit ton smiley-.

Quoiqu’il en soit, Boris, j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ton complément à l’article des Trublions, quant à cette scène US m’ayant effleuré durant les années 90, mais bien trop rapidement survolée, la faute à son côté peut-être trop cru pour mes tympans forgés au thrash-deathmetal.

(*) Chroniqué par mézigue, eh oui les grands esprits se rencontrent.

Rider of the death culture.
Fabien.
 

---

Que les choses soient claires, j'expliquais juste pourquoi je n'aurais pas cité ces groupes comme exemple de la scène US, avec certes quelques arguments. Je sais très bien que le sujet traite de la seconde vague scandinave et non de la scène US émergente, je ne voulais pas être hors sujet mais ce détail me tenait à cœur.

Contrairement à toi Fabien, je n'ai pas connu cette époque, cependant je sais qu'à l'époque (91/92), il y avait tout un mythe autour de cette démo introuvable de VON. Personne ne savait rien sur ce groupe, certains parlaient de démons, d'autres de secte occultes, avant même qu'on ai pue écouter leur méfait il y avait déjà tout un mythe autour. Fabien tu devrais écouter Von puis te passer la première trilogie de Darkthrone, tu verras le changement radical qu'il y a eu, surtout au niveau de la batterie. Je ne dis pas non plus que Darkthrone a repompé Von, surtout pas, mais un changement aussi radical est plus qu'étonnant. De plus, puisque tu parles des dates, il y avait aussi une rumeur comme quoi la démo était sorti une première fois autour de l'année 1989, mais je ne veux pas dire de connerie, ce ne sont que des rumeurs que je ne pourrais jamais vérifier. Cela dit, à mes yeux l'influence des ricains sur "Under The Funeral Moon" est indéniable, c'est vraiment trop gros pour être une coïncidence surtout que j'avais lu une interview des Darkthrone où ils citaient VON. Je ne me rappelle plus très bien du contexte, c'était il y a longtemps, j'émets donc quelques réserves sur mes propos, ça ne ce veut pas universel.

Laurent, concernent Resuscitator, je connais ton point de vu mais je ne le partage pas. Pour moi la ligne directrice de cet album est clairement Black Metal. Technicité épuré, son raw, rythmiques trop monolithiques et message clairement dédié au malin avec un coté occulte extrêmement prononcé. Alors oui dans Incantation aussi il y a des rythmiques monolithiques et un coté occulte très important, mais pas comme dans Resuscitator. Le riffing se rapproche d'un Profanatica, puis toute l'aura dégagée est bien plus proche de ce dernier que de n'importe quel groupe de Death. Après c'est évident qu'il y a certains éléments propre au Death, voire même au Death/Doom, mais j'arrive pas à décoller le groupe de cette aura propre aux groupes de Black US du début des années 90. Puis cette fin d'album totalement apocalyptique n'a plus rien de Death et est plus inspirée par un Blasphemy que par un Incantation ou un Morbid Angel. Cela dit on peut débattre longtemps sur ça, c'est un peu comme le débat sur Procreation, la frontière entre ces deux genres est parfois ténu.

Pour ce qui est de Aeternus, j'ai bien précisé qu'il est sorti trop tard et que c'est le seul reproche qu'on peut lui faire. Je trouve cependant que quelques lignes à son sujet aurait été judicieux car cet album, et c'est bien le seul, a brillé de par sa différence vis à vis de cette scène Norvégienne. Tu me parle du grand frisson, je pense que des groupes comme Mysticum, Old Man's Child, Kvist ou encore Carpathian Forest et Gehenna ont tous sorti leur premier opus après le "grand frisson" qui c'est étendu grosso merdo de 91 à 94, le soufflé étant très vite retombé avec le nombre de groupes qui ont fleuri en 95. Déjà moi, lorsque j'ai débuté beaucoup de Metalhead de la première heure considéraient que le Black Metal c'était bien trop conformisé et  par la même occasion trendisé, moi je découvrais et je creusais de l'autre coté de l'atlantique n'aimant pas la majorité des sorties Scandinave, Françaises et putain que j'ai galéré à me la faire ma culture. On trouve d'ailleurs les mêmes reproches fait en 1993 déjà par les membres d'Archgoat ayant splité prématurément à cause de cette popularisation, le Black ayant perdu cette flamme et cette aura qui en faisait un art unique et tant détesté. C'est comme ça que j'ai perçu cette scène quand j'ai débuté, même si j'aimais à me dire qu'il y avait réellement quelque chose dans ces cd's qui en faisait un art au dessus du reste. J'ai vite déchanté lors de mon arrivé sur la toile.

Je comprend aussi que nous avons tous des groupes cultes en fonction de nos gouts, c'est tout à fait normal. Je donne juste mon opinion et je ne dénigre surtout pas votre excellent travail, couvrant la majorité des scènes et il faut le dire, relativement éclectique. Le seul point que je regrette vraiment, c'est l'absence de cette scène Black/Thrash, car elle était en quelque sorte en opposition avec le reste des groupes émergeant du grand nord dénigrant en grande parti leur racine (ce que j'ai toujours reproché à cette scène hormis le pentagram et le A Blaze, les autres albums n'assument pas leurs origines). Nifelheim et Aura Noir avaient cette envi de rester encré dans les 80's en prônant ouvertement leurs racines Thrash. Ça aurait été un bon point  de montrer qu'il restait encore quelques groupes fidèle à l'esprit originel du Black Metal contre vents et marrés.

Et merde, encore un pavé.

Bah tiens, en parlant de Profanatica, ne pas oublier leur contemporain, Masochist, avec leurs EP Fuck your GOD ou Eve of an anti-creation (sorti uniquement sur une compile), certes moins connu, mais du même acabit que la bande à Ledney.

---

Article premier : Ihopeyoudie n'a jamais tort.
Article deuxième : Dans l'éventualité où Ihopeyoudie a tort, se référer à l'article premier.

Pour ma part le grand frisson s'étend jusqu'en 1995-1996 (du moins par chez moi, mais étant perdu entre nos montagnes on avait peut-être du retard), en fait jusqu'à la sortie des premiers albums Black Metal français, Mütiilation, Gorgon, Blut Aus Nord, ça a fait grand bruit à l'époque. A ce moment là le Black était encore marginal, chaque concert était un évènement (en tous cas en Auvergne).

Je pense que différents éléments déclencheurs comme le Enthroned Darkness Triumphant de Dimmu Borgir, le duo Vempires... / Dusk de Cradle Of Filth ou le retour d'Emperor en 1997 ont contribué à populariser le style auprès des labels. A partir de ce moment là les disques se sont vraiment mis à fleurir de partout.

Quand même en 1994 / 95 on n'a pas eu ce déluge de sorties Black de la part de gros labels comme à partir de 1996 /1997, c'est en ce sens que le fameux "grand frisson" ne me semble pas intervenir si rapidement selon mon ressenti.

Bref, me concernant j'ai peut-être une vision tronquée vu le pays paumé où j'habite et vu que j'ai découvert le Black en 1994, j'ai donc été happé au milieu de la supposée fin de l'age d'or...

---

je n'ai pas de signature et je vous emmerde.

Loin de moi l’idée de considérer de nombreuses perles post-95 comme inintéressantes, mais pour moi, la normalisation avait bel et bien commencé à cette époque, au détriment de l'image mystique des premières années. On voyait des clones fleurir un peu partout en Scandinavie, mais aussi en Pologne comme les My Infinite Kingdom, Infernum et compagnie, tandis que les groupes norvégiens les plus influents disparaissaient faute à la mort ou une Justice qui les rattrapaient à grand pas. Par ailleurs, on sentait bien que d’autres formations essayaient de passer à autre chose, à l'image d'albums comme Dreams Like Desert ou le terrible Monumental Possession aux influences thrashmetal non dissimulées, Written in Waters, Heart of the Ages ou Min Tid Skal Komme d’avant-garde, sans compter de nombreux groupes qui commençaient progressivement à se ranger, comme Darkthrone qui optait pour une suite de carrière bien moins sulfureuse. A l’image de Metal Blade qui sortait le second album d’Ancient, les gros labels commençaient aussi à s’intéresser de près à cette scène blackmetal désormais juteuse, et pourtant si instinctive, incertaine et non-conformiste quelques années auparavant. En un sens, le fait que la scène se soit diversifiée lui a permis d'être pérenne et finalement à chacun de trouver ses propres rateliers. Cette évolution du black était évidente et sa stabilisation finalement nécessaire. Le feu avait été si Intense sur ces première années qu'il ne pouvait brûler éternnellement de la sorte. Le plus désolant et préjudiciable dans cette histoire, à mon humble avis, reste toutefois la floraison de tous ces suiveurs aux corpse-paints et épée bon marché à la main, bien trop superficiels dans leur propos ou leur attitude pour apporter quelconque crédibilité à la scène. Nous étions déjà quelques temps avant la période Enthrone - Dusk décisive.

Fabien.

---

Après le Blizzard du Grand Nord soufflant de l'article sur la seconde vague du Black Metal et le crachin de Clisson bruinant sur le live-report du Hellfest, les Trublions poursuivent leur descente en latitude planétaire et c'est aujourd'hui Marseille qui est à l'honneur. Un p'tit coin de ciel bleu et un brin de canicule, ça fait pas de mal, hein les minots ? Et ne croyez pas qu'on a profité de l'occase pour s'enfiler des charettes de pastagas dosés façon flan, hé con de la bonne mère ! Que nenni, car il fallait avoir les idées claires à l'approche de la redoutable Dent de Sabre qu'abrite la cité phocéenne, et de son affable propriétaire : le dénommé Stryker, infatigable organisateur de concerts fort de bientôt 30 années d'une passion immodérée vouée au metal et patron du distro Sabre Tooth qui vient récemment de fêter ses 10 ans d'existence. Entretien …

http://trveblyon.blogspot.com/

Notre prochain article en prévision : Funeral Doom – les 13 Oraisons Funèbres, l'assurance d'une rentrée de Septembre toute en joie et en bonne humeur. Vous êtes prévenus !

---

I have no idea where this will lead us, but I have a definite feeling it will be a place both wonderful and strange.

Je bande

Bah, c'est pas toi qui va en apprendre beaucoup. Au mieux, tu pourras nous reprocher de pas voir pris tel ou tel album !

Question Funeral je suis pas des plus calés, donc je pense en apprendre pas mal.
De plus rien que pour le principe de voir ce style exposé (c'est suffisamment rare pour le souligner) ça mérite un afflux sanguin dans les tissus spongieux

Parmi les genres majeurs du Metal, le Doom n'avait encore fait l'objet d'aucune tribulation trublionesque à ce jour. Il aura fallu le temps (normal pour du Doom, vous direz-nous) mais c'est avec force courage que nous avons enfin abattu notre premier Monolithe, en attaquant par ce qui n'est pas forcément l'escarpement le plus accessible ni le plus praticable, à savoir le Funeral Doom.
Les 13 Oraisons Funèbres ou une première sélection du genre pile poil à une période de l'année où la grisaille et les saucées commencent à s'abattre sur nos terres et persister en nos cœurs. Aujourd'hui s'accable la mine et s'emmitouflent les corps. Demain se mourra la flore et se terrera la faune.
Enjoy …

http://trveblyon.blogspot.com/

---

I have no idea where this will lead us, but I have a definite feeling it will be a place both wonderful and strange.