Annonces diverses >> LES TRUBLIONS - Sélections metal et associés
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Mercredi 12 Mai 2010 - 08:59:20
Les premiers Incantation sont lourds et monolithiques et ils comportent des parties Doom (et là je suis sûr de mon coup mes cocos), donc c'est pas non plus complètement idiot ce que j'ai dis hein. Je n'ai pas dis que tout ce qui était lourd et monolithique était Doom.
 
Mais si ceux qui connaissent bien ce groupe m'affirment que c'est pas Doom, et ben c'est pas Doom, point. Je suis pas du genre en m'enterrer dans ma connerie quand on me prouve que j'ai tort comme certains, alors vous pouvez arrêtez de me casser les burnes0 .

Mercredi 12 Mai 2010 - 09:03:18
Yes, depuis le temps que je l'attendais cet article sur la seconde vague black, je vais avoir pas mal de lecture à ce que je vois, dès que j'ai le temps j'étudie tout ça, merci les gars et surtout continuez à nous instruire et nous éclairer, vous faites vraiment un boulot excellent!


Mercredi 12 Mai 2010 - 09:09:26

citation :
BEERGRINDER dit : Les premiers Incantation sont lourds et monolithiques et ils comportent des parties Doom (et là je suis sûr de mon coup mes cocos), donc c'est pas non plus complètement idiot ce que j'ai dis hein. Je n'ai pas dis que tout ce qui était lourd et monolithique était Doom.
 
Mais si ceux qui connaissent bien ce groupe m'affirment que c'est pas Doom, et ben c'est pas Doom, point. Je suis pas du genre en m'enterrer dans ma connerie quand on me prouve que j'ai tort comme certains, alors vous pouvez arrêtez de me casser les burnes0 .




Ouai bon Incantation c'est vrai que quand ça ralenti ça renifle fortement le Doom, je vais pas te contredire sur ce point et Barathum j'aime pas ce que j'ai écouté et ça ne m'a pas marqué. C'était juste le post pour te faire chier. Héhé


Mercredi 12 Mai 2010 - 16:47:00
Avant de parler du fond, je m’attacherai juste un peu sur la forme. L’idée d’une focalisation sur le revival black scandinave de 1991/1996 est très intéressante (le dernier « premier album » que j’ai relevé étant le Mysticum - Streams of Inferno sorti à l’automne 1996), permettant de couvrir le rôle des premiers acteurs, et également des nombreuses formations ayant suivi à partir de 1994. Sans remettre totalement en cause sa découpe, je trouve justement dommage que l'essai ne scinde pas plus précisément l’histoire du revival black en deux parties, car honnêtement, il y a eu un avant et après Euronymous - De Mysteriis. Tellement d’eau avait coulé sous les ponts lors de l’arrivée des nouveaux prétendants en 94/95, le style commençant déjà à se normaliser et à sortir du statut non-conformiste qui l’opposait jusqu’à lors aux autres scènes extrêmes du moment. Une partie du grand frisson et de l’aura occulte des premières années s’étaient déjà envolée. C’est cette articulation parfois un brin trop scolaire de l’essai, son absence d'un fil chronologique conducteur si important, qui reste certainement mon plus gros reproche, sans compter quelques oublis ou impasses impardonnables. Enfin, je trouve dommage que l’article s’étende parfois sur les discographies de certains groupes au-delà de 1996, alors qu’il laisse parallèlement sur le carreau plein d’autres formations talentueuses sur cette même période. A ce titre, le zoom sur Dimmu Borgir / OMC en fin d’article me paraît dispensable, du moins quasiment hors sujet.

Voilà pour la forme. Passons au fond. J’écris au fil de la plume, on verra bien ce qui en ressort…

C’est sûr, cette scène finlandaise, sans avoir autant de détonateurs dans la Norvège aura fait couler beaucoup d’encre. Impaled Nazarene exerçait réellement une forte fascination, entre les propos acérés de son leader et le pied-de-nez black/punk sans compromis de Tol Cormpt, en parfaite opposition avec les codes du moment. Idem pour Beherit, mis directement sous les feux de la rampe grâce à la farce de l’insupportable et énigmatique The Oath of Black Blood de Turbo Music. Pour ma part, sans qu’il n’y ait toutefois débat concernant Beherit, je place Ugra-Karma et Drawing Down the Moon en haut de la pile. Je retiens aussi le très bon Forest of Witchery de Thy Serpent sorti en 1996.

Concernant la Suède, il est indéniable que son ancrage très profond dans le deathmetal lui a donné cette longueur de retard en blackmetal, alors que l’héritage de Bathory lui tendait pourtant les bras. Cette scène a parallèlement été privée de l’aura occulte qui baignait en Finlande ou en Norvège. Je n’ai rien à redire sur les fondamentaux que vous citez (merci au passage pour l’Arckanum que j’avais relégué aux oubliettes), hormis peut-être l’absence de Throne Of Ahaz, The Black, Lord Belial, Diabolical Masquerade ou l’early Katatonia, présents à cette époque 91/96, et qui auraient certainement mérités une attention. Les deathsters de Necrophobic aussi, ayant montré dès Darkside leur penchant avéré pour le blackmetal. D’ailleurs, lorsque vous indiquez la migration de Masse Broberg d’Hypocrisy vers Dark Funeral, il ne faut pas non plus oublier auparavant celle de David Parland de Necrophobic vers ce même combo. Ce détail a son importance. Je pense aussi à The Abyss, le side-projet black de Tagtgren, quoique j’ai toujours trouvé les deux albums du leader un brin surfaits et opportunistes.

Enfin, côté norvégien, il y a tant de choses à dire. Pour commencer, l’ère sulfureuse des premiers acteurs, tels Mayhem, Arcturus, Burzum, Darkthrone, Immortal, Satyricon ou Enslaved. Si certains albums m’ont particulièrement renversé, c’est bien le split Emperor / Enslaved, bien trop rapidement survolé dans l’article, mais aussi les incontournables Det Som Engang Var et Constellation (Burzum, Arcturus), à l’avant-garde et à la force d’attraction peu communes. Dire que ces deux œuvres ne sont même pas citées dans votre article… Ceci reste fortement préjudiciable. Comment faire aussi tout bonnement l’impasse sur Arcturus, hormis une brève ligne sur la mascarade infernale ? C’est inacceptable. My Angel & Constellation ont occupé une place ô combien déterminante à l’époque, sans compter le notable Aspera Hiems Symfonia passé lui aussi aux oubliettes. En parlant de la mascarade, je comprends également difficilement pourquoi vous rattachez l’œuvre à l’unique Kristoffer Rigg, alors que le mastermind d’Arcturus se nomme avant tout Steinar Johnsen. Ah oui, une dernière remarque également, sur l’article destiné à EnslavedMayhem, Immortal & Emperor ne sont pas issus de Bergen. Mayhem, l’Inner Circle, le Helvete sont autant de bases qui étaient centrées sur Oslo, à ma connaissance.

Quant aux nouveaux prétendants, du moins jusqu’en 1996, je comprends l’impossibilité de tout citer, même si quelques lignes sur Hades, Forgotten Woods, Covenant, Abysmal, In the Woods, Carpathian Fullmoon, Dodheimsgard auraient été bienvenues. Kronet Til Konge (Dodheimsgard) fait partie de ces albums d’une essence et d’une noirceur m’ayant en tout point hanté, bien plus qu’un Through Chasm de Carpathian Forest, assez bateau dans le style. En revanche, si Enslaved est justement cité, je ne pardonne pas l’absence de Borknagar. Son premier album notamment, réunissant le gratin de Molested, Gorgoroth, Arcturus j’en passe et des meilleurs, méritait bien une attention toute particulière.  Et que dire qu’un Moon in The Scorpio de Limbonic Art est passé lui aussi inaperçu, ce monument symphonique à l’atmosphère wagnerienne d’une noirceur peu commune.

Puisque l’article s’attache également à relater les différents courants, tel le black indus d’In the Streams of Inferno (1996), j’admets aussi difficilement l’impasse sur le blackthrash d’Aura Noir ou Dodheimsgard. Ce sont les premières formations black nordiques à avoir revendiqué pleinement leurs influences thrash, notamment celle de Destruction, et à les mêler si adroitement au concept blackmetal du moment.
Impasse aussi sur le post-black de Fleurety, In The Woods & Ved Buens Ende (du prolifique Carl-Michael Eide) ? Min Til Skal Komme, HEart of the Ages ou l’excellent Writtens in Water montraient pourtant déjà toute l’inventivité et l’avant-garde de la scène black norvégienne, à une époque où nombre de nations voisines cherchaient encore leur identité dans le style.

Ceci dit, je terminerai sur une note plus encourageante en vous remerciant une nouvelle fois pour cette lecture particulièrement longue et intéressante, malgré mes quelques poils d’historien emmerdeur hérissés par moments, ou quelques cheveux arrachés à pleine poignée à d’autres instants. Je tiens enfin à remercier tout particulièrement l’auteur anonyme de l’article sur Euronynous-Mayhem, pour la justesse et la pertinence de son analyse, loin d’un simple empilage d’informations purement scolaire. Un des meilleurs moments de votre bel essai, à mon sens.

Fabien.

Mercredi 12 Mai 2010 - 21:00:32
Merci pour ce commentaire avisé, comme à ton habitude (vieux ronchon, tu nous emmerdes).

Il est vrai que certains autres groupes auraient pu être cités, mais cette sélection n'avait en aucun cas le but de dresser une liste exhaustive de tous les groupes de Black Metal nordiques ayant exercé entre 1991 et 1996, en revanche je comprends ta frustration due à l'absence de Borknagar (bah, il y avait Enslaved c'est suffisant) ou à l'omission de Aura Noir. D'ailleurs je vais te contredire sur un point : le premier groupe a avoir assumé pleinement ses influences Thrash est Absu et non Aura Noir.

C'est vrai que The Black a aussi été un détonateur, mais étant donné que Dissection est traité, j'estime de mon côté qu'il n'était pas indispensable de traiter ce combo (même si je me suis tâté à le rajouter au dernier moment), le pavé est déjà assez chargé comme ça.

Comme on le voit avec l'intervention de Ihopeyoudie, chacun considèrera qu'il y a dans cet article des oublies impardonnables, pas forcément sur les mêmes groupes : c'est normal, les goûts personnels des trublions entrent aussi en ligne de compte, j'estime que le côté historique n'en souffre pas tant que ça.

Concernant l'impasse sur Arcturus et Limbonic Art c'est tout simplement du au fait qu'ils ont déjà été traité sur la sélection symphonique, on aurait peut-être du le préciser en fait.

Enfin concernant le hors sujet Dimmu / OMC, nous avons justement essayé de retranscrire le parcours de deux combos arrivés à maturité après la période bénite du grand frisson comme tu dis, accompagnant la normalisation du Black Metal, et sa popularisation auprès des non initiés. Tant pis si c'est raté.


Jeudi 13 Mai 2010 - 21:44:37
Bon, je vais me fendre moi aussi d'un petit commentaire, juste pour dire que j'ai tout lu (si si0) et que j'apprécie toujours autant les articles de nos bons vieux trve blyons.
Voilou, quoi ajouter d'autre ?0

Jeudi 13 Mai 2010 - 21:52:49
Il fait soif.


Lundi 17 Mai 2010 - 08:39:58






citation :
Vinterdrom dit :






citation :
Mr_Propre dit :
Je regrette une chose, vous auriez pu parler de Sigillum Diaboli / Diaboli pour la scène finnoise. Source d'inspiration pour les Satanic Warmaster et autre Behexen au moins autant que les légions noires et autre Seigneur Voland.C'est dommage d'être passé à coté de ce groupe car leur album "Mesmerized by Darkness" est une pierre angulaire pour cette scène si fructueuse de nos jours.

Ah oui, un autre point me chiffonne, pourquoi avoir cité Havohej en ce qui concerne la scène US? Également, pourquoi avoir cité les Judas Iscariot et Black Funeral? J'ai du mal à suivre et surtout à approuver ces choix.  Pouvez vous éclairer ma lanterne sur ces points?


Le choix d’avoir cité autant de formations de part le monde dès l’intro fait un peu déballage, je te l’accorde. Mais l’objectif était de montrer que, malgré la décision de spécialiser notre article sur la vague scandinave, nous étions conscients que la seconde vague du BM ne se résume pas qu’à ces acteurs du Grand Nord, bien qu’ils aient davantage bénéficié de l’abattage médiatique et qu'ils aient défini un bon nombre d'orientations stylistiques.
Ce déballage de groupes (qui n’était pas censé être exhaustif), qu’ils soient d’origine européenne ou ricaine, permet de pointer du doigt que la scène BM de début des années 90 est active partout dans le monde.
Pour le cas particulier des formations ricaines citées, Judas Iscariot et Black Funeral sont citées car elles font partie des plus anciennes et restent aujourd’hui relativement connues. Le choix de Havohej, c’est la formation dont quasi personne ne parle plus mais qui a pourtant dégainé très tôt au jeu des full-length par rapport à ses illustres camarades, avec un "Dethrone the Son of God" intéressant par son approche très crue et primitive, totalement animé de la flamme originelle du BM, tout en restant suffisamment bien maîtrisé.



Désolé de répondre que tardivement mais je vais te dire pourquoi j'ai relevé ces groupes et pourquoi je les conteste.

Je fais mon Fabien, j'écris en petit c'est plus lisible!

Au delà de tout le respect que j'ai pour Judas Iscariot et en particulier pour l'album "Thy Dying Light" sorti chez Moribund Rercord en 1996, ce groupe est en quelque sorte un meltin pot de ce qui ce faisait en Norvège quelques années plus tôt. Au delà de cette batterie complètement à coté, on a là tous les élément instauré par Darkthrone et Burzum, à savoir un son faiblard, des mélodies perfides et dépressives par moment et un chant criard tirant dans les aiguës. C'est un peu pareil pour Black Funeral, je trouve ce groupe pas du tout représentatif de ce qui ce faisait à cette époque chez les bouffeurs de Big Mac. Avec un "Vampyr - Throne of the Beast" plutôt intéressant, Nachttoter c'est fait un nom mais a aussi sorti 2 albums merdiques en 97/98 avant de pondre son chef d'œuvre en 2003 avec Belial Arisen.

A la place j'aurais plutôt parler de Resuscitator et son terrible "Iniciation"sorti en 1993 chez Wild Rags. Lorgnant à la fois sur le Death et le Doom par moment, la ligne directrice de cet opus est purement Black Metal, avec une fin d'album totalement apocalyptique et étant à mes yeux ce qu'est le USBM. J'aurais aussi mentionné le nom de Masochist, ayant gratifié la scène US d'un "Fuck Your God" d'une bestialité à toute épreuve, lourd et gras avec un son raw mais compact et puis cette putain de basse qui fait tout trembler à des années lumière de ce qui ce faisait en Norvège. Même si ce n'est qu'un Ep, l'impact qu'il a eu de l'autre coté de l'atlantique est énorme.

Enfin, et là ça mérite bien un paragraphe à part entière, comment ne serait-ce que citer cette scène US en parallèle de la scène Nord Européenne sans parler de VON? Là je ne comprends  vraiment pas, car si il y a bien un groupe qui a influé sur cette deuxième vague c'est bien lui. Poussant le minimalisme a son paroxysme, posant un jeux épuré de toute technique pour un rendu des plus bestial, on a là le plus digne représentant de cette scène en pleine essor. Le fait que le groupe ait sorti une seule démo en 1992 n'enlève en rien au coté culte de ce groupe. Satanic Blood fût une source d'inspiration pour toute la scène Scandinave, le groupe ayant d'ailleurs sorti un split avec Dark Funeral. Mais ce n'est pas tout, le groupe ayant le plus subit l'influence de VON est bel et bien Darkthrone. La sortie de cette démo a marqué à jamais Fenriz et Nocturno. Il suffit pour cela d'écouter A Blaze In The Northern Sky, absent de cette influence, puis ensuite de se mettre dans les esgourdes le Under A Funeral Moon. Le deuxième méfait Black Metal des norvégiens est directement possédé par cette aura satanique ultime et ce minimalisme tant au niveau de la production que des compositions, épuré au possible et absentes de tous ces reste Death et Thrash encore présent dans certains riffs de l'impitoyable A Blaze In The Northern  Sky. L'impact qu'a eu VON à l'époque est bien plus important que n'importe quel groupe US, car aujourd'hui, des groupes revendiquant cette appartenance fleurissent d'un peu partout.

En fait il y a un autre groupe qui a aussi marqué un tournant dans la scène US. Un groupe pur, pratiquant un Black Metal détaché de toute autre influence, ayant pour seul bût de faire parler Satan au travers de ces riffs et des ces grognement. Un groupe dont le seul maitre est un ancien membre d'Incantation, un groupe inspirant les profanations et les messes noires, j'ai nommé, Profanatica! Formé en 1990 par Paul Ledney, le groupe a sorti 3 démos, un 7" et un split avec Masacre avant de splité prématurément avant la sorti d'un premier album déjà enregistré. En effet Ledney a splité le groupe à cause des divergences qu'il y avait entre lui et les autres membres. Il décida de sortir cet album sous un autre nom et il choisi Havohej. Vous l'aurez compris, le Dethrone The Sons of God est en réalité le premier album de Profanatica, suite logique depuis les débuts de Ledney dans "Toten", déversant sa haine et sa folie au travers d'un Black Metal dénué de toute mélodie où seul prime la bestialité et l'occultisme le plus pur. Ajoutez à ça un brin de provocation et un minimalisme peu commun et vous obtenez le plus pur rejeton de cette scène US. C'est pour ça que voir la présence de Havohej m'interpellait étant donné que ce premier opus aurait du voir le jour sous le nom de Profanatica, représentant pour moi le Black US avec VON et Resuscitator, hermétique à toute l'influence Norvégienne contrairement à Judas Iscariot et Black Funeral, tirant incontestablement leur source d'inspiration de Darkthrone, Mayhem and co... 

Je tiens à vous féliciter encore une fois, j'ai enfin parcouru en entier ce pavé et c'est vraiment impressionnant. A l'instar de Fabien qui ce veut intransigeant et impitoyable, je ne regrette pas l'absence de Arcturus, ce groupe étant à mes yeux un des point de départ de la dégénérescence du Black Metal. Le "Constellation" sorti en 1994 est certes innovant mais dérive trop de l'esprit originel du Black si important à mes yeux. L'évolution c'est bien mais arrivé à un certain stade l'on ne retrouve presque plus rien de ce qui fait la force du Black Metal, cette flamme si limpide et pure que l'on retrouve chez le peu de groupe qui parviennent à tirer leurs épingles du jeux. Contrairement à Arcturus, je trouve que For All Tid et surtout Stormblast de Dimmu Borgir ont su évolué tout en gardant intacte cette flamme. Ils ont su apporter quelque chose de nouveau, poser des ambiances uniques sans perdre quoi que ce soit à ce qui a fait la suprématie du Black Metal au début des années 90. Stormblast est un album unique où le clavier y est parfaitement maitrisé à mes yeux. En effet, le groupe n'a pas boursouflé sa musique avec comme Emperor en prônant la masturbation, aussi bien intellectuelle que technique. Le groupe a su rester cru et surtout n'a pas amputé les guitares et l'inspiration de celles ci au profit d'un quelconque clavier jouant sur la facilité. En tant que guitariste, je me suis amusé à reprendre certains morceaux de Stormblast et je peux dire qu'ils sont inspiré et efficace. Hormis le riff principal du morceau éponyme, c'est le morceau "Alt Lys Er Svunnet Hen" qui m'a le plus marqué. Je  me souvient d'une vidéo où l'on voit le groupe jouant dans une cave avec juste 2 guitares et la batterie, sans clavier. On obtient un morceau primitif et épuré d'une éfficacité à toute épreuve bien loin de ce que nous propose le groupe aujourd'hui.

Je regrette par contre l'absence du groupe originaire de Bergen, Aeternus, proposant un Black Metal bien différent de ce qu'il se faisait en Norvège à l'époque. Particulièrement lent et sombre, le premier opus "Beyond the Wandering Moon" est bien plus intéressant que n'importe quel album d'Old Man's Child. Le groupe a le dont de composer des titres aux atmosphères uniques d'une lourdeur incroyable pendant un peu plus d'une heure, chose quand même assez unique. Le seul reproche qu'on peut faire à cet album c'est qu'il soit sorti un peu trop tard pour réellement marqué les esprits (avril 1997) même si ça n'enlève rien à sa qualité. Un album indispensable à mes yeux.
Je regrette aussi l'absence parmi les Suédois de Nifelheim. Outre le fait que le groupe se soit formé en 1990, son premier album éponyme est sorti en 1994. Au delà de son coté old school alliant parfaitement les atmosphères uniques du Black Metal, la rage et l'efficacité du Thrash, cette tuerie marque une profonde envi de rester encré dans les 80's, heure de la naissance du Black Metal, où il puisait au plus profond de lui même cette rage et cette haine primitive. Un peu comme leur cousin de Aura Noir et leur impitoyable Black Thrash Attack sorti 2 ans plus tard, je trouve dommage d'avoir fait l'impasse sur cette scène.

Hormis ces quelques détails je tiens encore une fois à vous féliciter pour cet article. On ne peut pas tout mettre et puis de toute manière, si l'article était parfait il n'y aurait pas débat et ce serait moins intéressant. Ça fait plaisir de voir qu'il y a encore des Metalhead digne de ce nom qui transmettent leur passion avec brio. Même si ce n'est rien, vous avez tous mon plus profond respect.



Lundi 17 Mai 2010 - 10:40:16
Je guettais ta réponse, sachant ton goût prononcé pour la scène USBM pure, que je connais mal pour ma part, hormis ce premier et excellent album de Havohej … et ça valait la peine d'attendre pour pouvoir bénéficier d'un pavé aussi instructif. Grand merci à toi !
 
Je rebondirai juste sur DB pour dire que je rejoins ta vision sur les deux premiers albums du groupe. L'emploi du clavier est poussé, notamment sur le Stormblast qui est pour moi l'album le plus technique et complexe de DB (du point de vue purement harmonique), mais ça n'empêche pas la musique d'adopter un esprit radical, sans concession, qui a complètement disparu du remake 2005. Ceci dit, je ne m'attendais pas à autre chose concernant ce réenregistrement, sachant que l'âme de DB s'en est depuis longtemps allée, et sachant aussi que Shagrath a toujours, de son propre aveu, renié la forme originelle du Stormblast.
Quant à la vidéo que tu mentionnes, elle apparaît notamment dans le DVD "World Misanthropy". J'avais beaucoup apprécié cette (courte) vidéo, de loin le meilleur moment de l'objet, perdu au milieu de lives très bof et de séquences backstage aussi navrantes qu'inutiles. J'ai trouvé vraiment dommage qu'ils n'aient pas profité de l'occasion pour ressortir davantage de vieux documents de ce genre, bien éloignés du clinquant et des spotlights du DB moderne.

Lundi 17 Mai 2010 - 11:32:01
Merci pour ton avis, Boris, des réactions comme la tienne nous montre que ces travaux sont lus et ça fait plaisir.

En ce qui concerne Von, personnellement j’ignorais l’existence de ce combo avant de surfer sur le net et de le voir citer à droite à gauche, sur SOM notamment, donc joker. C’est vrai que ce groupe est devenu subitement à la mode quasiment d’un coup, et certains se prétendent désormais fans depuis des années (je ne mets pas tout le monde dans le même panier mais tu connais bien le principe.).
Nous nous sommes beaucoup basé sur le ressentie de chacun pendant cette fameuse époque que la plupart d’entre nous avons vécu en direct, et à l’époque je n’ai personnellement pas entendu prononcé une seule fois le nom de Von. Certes les groupes revendiquant leur appartenance à Von sont légions de nos jours, mais ce combo a t-il était si influent que ça à l’époque ? C’est possible, mais en tous cas il n’a pas marqué beaucoup le public.

En ce qui concerne Resuscitator et son disque Iniciation, tu sais que je connais très bien ce disque et que, même s’il contient des éléments Black et Doom, je classe ça avant tout dans le Death Metal.
Qu’on ne se méprenne pas : le sujet portait sur la scène nord européenne, pas sur la scène US, il est inutile de nous lister tous les oublies à ce niveau puisque nous n’avons pas travaillé là dessus.

Concernant Aeternus, Beyond the Wandering Moon est quand même arrivé un peu tard pour prétendre bousculer la hiérarchie, le grand frisson était déjà passé, de plus la suite de la discographie est sans grand intérêt.

En revanche il est vrai que l’impasse sur la scène Black / Thrash est préjudiciable, mais elle représente tout simplement les goûts des trublions, qui n’ont pas d’affection particulière pour cette scène.
Des oublies impardonnables, tout le monde en trouveront quelques uns par rapport à ses goûts, moi aussi d’ailleurs je regrette notamment l’absence de Vinterland, Naglfar, The Black ou Covenant, mais on ne voulait tout simplement  pas se perdre dans une liste trop grande et incompréhensible.