IN FLAMES
THE JESTER RACE (Album)
1996, Nuclear Blast




sargeist : 20/20
Deuxième album pour les death-métalleux heavy et mélodique de Göteborg, dignes concurrents de Dark Tranquillity. Après un Lunar Strain époustouflant avec au chant Michael Stanne (actuel hurleur de Dark Tranquillity), et deux minis, In Flames nous revient en 1995 avec ce "Jester Race" somptueux. Et un nouveau chanteur, Anders Fridèn, qui officiait justement sur le premier Dark Tranquillity. Ah les chaises musicales...
D'ailleurs on peut faire beaucoup de correspondances entre ces deux groupes, surtout strictement musicales, avec cependant une touche plus heavy pour In Flames et plus prog' pour DT. En tout cas des précurseurs dans ce genre death-soft-heavy-mélodique, en s'inspirant certainement des plus grands classiques de At the Gates...
Venons-en à ce disque: 10 titres, 40 minutes, une production très lisible pour tous les instruments, mais manquant à mon sens d'un peu de patate, surtout au niveau du mixage des guitares... mais ce ne sont de ma part que finasseries.
Le contenu artistique est tout bonnement époustouflant, une inspiration omniprésente. Morceaux de structure très variée, multiples breaks et contre breaks, sans prises de tête progressives... le dosage excellent quoi.
Arpèges et harmoniques à pleurer, petites touches folkloriques bien pensées, riffs tranchants, mélodies de guitares acoustiques facilement mémorisables, accélérations bien senties, évidemment quelques influences At the Gates bien plaisantes pour les fanatiques absolus comme moi.
Une voix bien présente, gutturale mais intelligible, on pourrais presque chanter par dessus. Une batterie efficace, quelques parties de doubles du plus bel effet. Basse peu présente et trop en retrait sur le mix, mais je finasse encore...
Tout sur cet album est magnifiquement dosé, interprété, et avec le talent et la grâce inhérents aux (très) jeunes artistes qu'ils sont. Que dire de plus?
Un choc pour moi, une révélation quand j'ai pu voir le clip "Artifacts of the Black Rain" sur le défunt Headbanger's Ball MTV. Pas tant pour la qualité du clip (médiocre et sans moyens), mais plutot pour la qualité novatrice de ce groupe. Ainsi au beau milieu de ces moroses "nineties", on pouvait si magistralement faire évoluer un style tant décrié qu'était le Metal. Décrié par des gens "dans le vent" qui on tous disparus aujourd'hui. Parce qu'une évidence leur est venu: le Metal est éternel et il l'est, parce qu'il se développe encore et encore, à l'infini. Grâce à ce genre de disque.
Un véritable Masterpiece à posséder, aussi grandiose que peut l'être le "The Gallery" des cousins de Dark Tranquillity. Deux monuments du Metal qui s'écoutent encore avec plaisir après 200 écoutes, un peu comme les Maiden...
Nan je vais plutôt mettre 20 ;-)
ARG.

2006-01-26 00:00:00


MyLordAngus : 17/20
Le fou du roi s'avance. Il va nous jouer ses refrains, il ramène alors tout son groupe, et commence...

Hypnotique, The Jester Race. Un monument du Death Mélodique, cité dans le trio précurseur du style avec "The Gallery" et "Slaughter Of The Soul" de qui vous savez (n'oublions pas non plus CARCASS dans l'histoire). Une musique simple au premier abord. Des riffs Heavy-Death, sur lesquels il est impossible de ne pas headbanguer. Les morceaux durent en moyenne quatre minutes, et ne sont pas difficiles à assimiler, surtout quand ils disposent d'un break de fou. On peut trouver un premier aspect assez répétitif, car la recette employée reste toujours la même : On a 9 brûlots de Death Mélo. Seule compo faible pour moi, "Wayfaerer" est une instru, moins prenante que le reste du disque, avec une mélodie moins aguicheuse. Mais avec quelques écoutes, chaque composition révèle ses trésors propres.

Ca cogne du coté des instrus. La prod est assez... chaleureuse, dirons-nous. Ce n'est pas une prod claire comme on peut l'entendre sur les derniers albums des suédois. Personne n'est mis en avant, et elle peut sonner parfois étouffée. La rythmique est lourde, la batterie n’hésite pas à cogner ("Graveland"), avec parfois double pédale à l’appui, comme sur "Lord Hypnos". La basse est trop en retrait malheureusement. Du coté des guitares, de bons riffs souvent très Heavy, parfois purement Death, parfois harmonisés à la IRON MAIDEN. Les mais avsoli sont réellement d’une beauté pure, avec ce son de gratte si réconfortant, qui évoque le son des Gibson LesPaul. Technique,ant tout mélodique, ils ne manquent pas sur ce skeud. "December Flower" contient le plus bel exemple. Coté chant, Anders Fridén est bien présent, un timbre guttural purement Death Metal et qui se marie merveilleusement avec la musique du groupe, comme s’il portait le masque malveillant du fou.

Mais le fou ne fait pas rire. Il préfère distiller une atmosphère étrange et mystérieuse, comme nous prouvent les cris du très bon "Dead God In Me". Les paroles sont difficilement interprétables. Une musique sombre (l'intro de "Dead Eternity"), qui reflète le château de la pochette sur paysage enflammé. L'alternance entre les guitares acoustiques nombreuses, à l’instar de "Moonshield" et son riff tortueux, et les électriques rajoutent un caractère médiéval et magique à l'objet. "The Jester’s Dance" fait quant à elle, figure d'interlude. Cependant, elle est loin d'être anecdotique, les guitares clean distillent une mélodie accrocheuse, et le solo harmonisé est superbe encore une fois. Musique savante mais jamais rebutante ; on entre dans cet univers facilement, sans trop savoir où l'on va. Reflet de ce caractère, le morceau titre, après une intro clean sublime, nous balance un couplet lourd et un refrain mélodique et mémorable.

Cet album a été réédité version digipack avec l'EP "Black-Ash Inheritance". On dispose alors de 54 minutes de musique, au lieu de 40, et ça vaut le coup. Les compos de l'EP sont dans la même veine que celle du disque. "Goliaths Disarm Their Davids" est très Heavy et rentre-dedans, "Gyroscope" est séduisant par ses parties acoustiques. "Acoustic Medley" est, comme son nom l'indique, une acoustique accrocheuse où l'on retrouve divers riffs de In Flames. Le live de "Behind Space" n'est pas marquant, la faute à une prod trop rudimentaire.

Voilà pour ce deuxième album des suédois. 17/20 : Même si la prod peut paraître pauvre, elle est un caractère propre à cet album : oscillant habilement entre riffs Heavy et Death, acoustique et électrique, le groupe nous distille une ambiance mystérieuse, mais attachante. Efficacité de la musique, mélodies accrocheuses, et soli magnifiques, la réédition digipack est indispensable à tous fans de Death Mélodique qui ne connaît pas encore The Jester Race.

2008-07-22 00:00:00


WarMetal : 19/20
En faisant un tour sur SOM j'ai constaté qu'il y'a pas mal de classiques du metal qui ne sont pas encore chroniqués à l'image de cet album qui a définit le style de In Flames et qui a participé énormément à la création de la scène Gotheburg ou encore un groupe comme Dismember qui est une des grandes écoles de la suède et dont on ne trouve malheureusement aucune chronique sur le site !

Oubliant ces soucis purement artistiques pour le moment et passant à l'essentiel c'est à dire à ce plat délicieux que les suédois nous ont proposé en 1995 et qui s'appel "The Jester Race".

Voilà donc un album qui a bouleversé tout le monde à l'époque de sa sortie vu qu'il s'agit d'un des albums les plus riches en mélodies de toute l'histoire du metal et pas n'importe quelles mélodies s'il vous plait ! L'album se veut simple mais très efficace et les suédois arrivent à nos séduire grâce à des mélodies agréables parfois folkloriques et des riffs de progressif death à la fois originales et mélodiques dont seuls In Flames avaient le secret. Parfois on est captés par des arpèges à la guitare classique et de grande qualité qui se veulent souvent comme une introduction aux différentes chansons. Un des points forts de cet album et sur lequel The Jester Race dépasse même son digne successeur, c'est à dire "Whoracle", c'est les solos qui y sont trés performants de point de vue mélodique et bien travaillés aussi.

La voix de Anders Friden est agressive comme c'est le cas sur Whoracle Contrairement à Colony et Clayman où on a droit à une voix aigue et moins agressive. La batterie est simple comme d'habitude mais elle joue son rôle qui est d'accompagné le reste des instruments sans faute.

Voilà donc un album qui restera comme l'un des meilleurs représentants du Gotheburg Sound et qui est déjà considéré par une majorité des fans de première heure comme étant le meilleur album des suédois.

Un album qui restera gravé dans nos mémoires !

A posséder A.B.S.O.L.U.M.E.N.T


2005-11-22 00:00:00