MyLordAngus : 17/20 | Le fou du roi s'avance. Il va nous jouer ses refrains, il ramène alors tout son groupe, et commence...
Hypnotique, The Jester Race. Un monument du Death Mélodique, cité dans le trio précurseur du style avec "The Gallery" et "Slaughter Of The Soul" de qui vous savez (n'oublions pas non plus CARCASS dans l'histoire). Une musique simple au premier abord. Des riffs Heavy-Death, sur lesquels il est impossible de ne pas headbanguer. Les morceaux durent en moyenne quatre minutes, et ne sont pas difficiles à assimiler, surtout quand ils disposent d'un break de fou. On peut trouver un premier aspect assez répétitif, car la recette employée reste toujours la même : On a 9 brûlots de Death Mélo. Seule compo faible pour moi, "Wayfaerer" est une instru, moins prenante que le reste du disque, avec une mélodie moins aguicheuse. Mais avec quelques écoutes, chaque composition révèle ses trésors propres.
Ca cogne du coté des instrus. La prod est assez... chaleureuse, dirons-nous. Ce n'est pas une prod claire comme on peut l'entendre sur les derniers albums des suédois. Personne n'est mis en avant, et elle peut sonner parfois étouffée. La rythmique est lourde, la batterie n’hésite pas à cogner ("Graveland"), avec parfois double pédale à l’appui, comme sur "Lord Hypnos". La basse est trop en retrait malheureusement. Du coté des guitares, de bons riffs souvent très Heavy, parfois purement Death, parfois harmonisés à la IRON MAIDEN. Les mais avsoli sont réellement d’une beauté pure, avec ce son de gratte si réconfortant, qui évoque le son des Gibson LesPaul. Technique,ant tout mélodique, ils ne manquent pas sur ce skeud. "December Flower" contient le plus bel exemple. Coté chant, Anders Fridén est bien présent, un timbre guttural purement Death Metal et qui se marie merveilleusement avec la musique du groupe, comme s’il portait le masque malveillant du fou.
Mais le fou ne fait pas rire. Il préfère distiller une atmosphère étrange et mystérieuse, comme nous prouvent les cris du très bon "Dead God In Me". Les paroles sont difficilement interprétables. Une musique sombre (l'intro de "Dead Eternity"), qui reflète le château de la pochette sur paysage enflammé. L'alternance entre les guitares acoustiques nombreuses, à l’instar de "Moonshield" et son riff tortueux, et les électriques rajoutent un caractère médiéval et magique à l'objet. "The Jester’s Dance" fait quant à elle, figure d'interlude. Cependant, elle est loin d'être anecdotique, les guitares clean distillent une mélodie accrocheuse, et le solo harmonisé est superbe encore une fois. Musique savante mais jamais rebutante ; on entre dans cet univers facilement, sans trop savoir où l'on va. Reflet de ce caractère, le morceau titre, après une intro clean sublime, nous balance un couplet lourd et un refrain mélodique et mémorable.
Cet album a été réédité version digipack avec l'EP "Black-Ash Inheritance". On dispose alors de 54 minutes de musique, au lieu de 40, et ça vaut le coup. Les compos de l'EP sont dans la même veine que celle du disque. "Goliaths Disarm Their Davids" est très Heavy et rentre-dedans, "Gyroscope" est séduisant par ses parties acoustiques. "Acoustic Medley" est, comme son nom l'indique, une acoustique accrocheuse où l'on retrouve divers riffs de In Flames. Le live de "Behind Space" n'est pas marquant, la faute à une prod trop rudimentaire.
Voilà pour ce deuxième album des suédois. 17/20 : Même si la prod peut paraître pauvre, elle est un caractère propre à cet album : oscillant habilement entre riffs Heavy et Death, acoustique et électrique, le groupe nous distille une ambiance mystérieuse, mais attachante. Efficacité de la musique, mélodies accrocheuses, et soli magnifiques, la réédition digipack est indispensable à tous fans de Death Mélodique qui ne connaît pas encore The Jester Race. 2008-07-22 00:00:00
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