MALEVOLENT CREATION
INVIDIOUS DOMINION (Album)
2010, Nuclear Blast / Massacre Records




Fabien : 14/20
Articulé autour d’un line up culte sur Doomsday X, comptant le retour d’anciens membres tel Jon Rubin, Malevolent Creation a pourtant rapidement subi ses turbulences habituelles, sans moindre mal cette fois-ci, puisqu’il conserve son noyau dur autour de Phil Fasciana, Brett Hoffmann et Jason Blachowicz, auquel s'ajoute le retour de Gus Rios derrière les fûts.

Malevolent Creation reste en outre fidèle à son label Massacre Records (Deadborn, Sinister), mais s’offre parallèlement des sessions d’enregistrement aux redoutables Mana Studios d’Erik Rutan (Hate Eternal), de quoi faire largement saLiver n’importe quel deathster. Enfin, pour compléter idéalement ce tableau, le maître actuel Par Olofsson (Brain Drill, Spawn Of Possession) concocte une illustration d’une qualité toujours aussi bluffante.

Parés de tels atouts, le bien nommé Invidious Dominion, déjà onzième album de la bande floridienne, part sous de bons auspices. Il ne suffit que du titre d’ouverture United Hatred pour comprendre combien Malevolent Creation a conservé l’énergie deathrash débordante qui l’animait sur son précédent effort, sur lequel il était parvenu à trouver un regain de rage et d’inspiration. Sur le martètelement intraitable de Gus Rios, les guitares de Fasciana et Geraca (la nouvelle recrue) s’avèrent diablement agressives, support idéal aux vocaux si arrachés et si typiques de Brett Hoffman, le hurleur le plus caractéristique du gang de Fort Lauderdale.

Malevolent Creation enchaine ainsi sur des morceaux sans grande surprise, livrant un deathmetal dans sa grande tradition, sans chercher à dépasser son style, ni à le renouveler. Ainsi, si certains titres comme les terribles Conflict Finalized et Compulsive Face Breaker ou encore le reoutable Born Again Hard, parviennent encore à mettre le deathster sur le tapis, à coups de rythmiques assassines, de breaks impitoyables et soli déboulonnants, la majorité des morceaux défilent sans histoire, avec ce goût de déjà entendu sur les albums Envenomed et Doomsday X.

D’une qualité équivalente à son prédécesseur, servi par une production d’Erik Rutan irréprochable, sans transcender toutefois le son de la formation, Invidious Dominion figure ainsi comme un mets de choix dans la longue carrière de l'infatigable Malevolent Creation, proche des deux bons albums précités. Il ne faut donc guère s’attendre à une grande révolution, mais prendre avant tout son pied devant cette débauche pure d’agressivité old school lâchée imperturbablement par la bande de Fasciana, en bonne forme actuellement.

Fabien.

2010-08-28 00:00:00