Dissection (SWE)
Dissection + Watain - 29 Novembre 2004 au Nouveau Casino (Paris)Pour ceux qui ne connaitrait pas le groupe en tête d'affiche dont je vais faire la chronique ici, il s'agit d'un groupe suédois mythique dans le milieu du black et du death. Musicalement on ne peut pas dire que ce soit à proprement parlé du black, mais c'est en quelque sorte un mix entre death et black servant une musique mélodique et technique. Ayant acquis le statut de groupe culte avec la sortie de leur deux albums « The Somberlain » en 1993 et « Storm of the light's bane » en 1996, ils reviennent après 8 ans d'absence due aux démélés qu'a eu Jon Nodveidt (leader de Dissection) avec la justice (inutile de rappeler les faits, ce n'est pas le sujet ici). C'est pourquoi leur nouvelle tournée s'intitule « Rebirth of Dissection » puisqu'ils n'avaient eu aucune activité scénique depuis l'emprisonnement de Nodveidt en 1997. Autant vous dire que pour ma part j'attendais ce concert déséspérément depuis fort longtemps étant fan du groupe depuis 1998.
Ainsi, c'est au Nouveau Casino le lundi 29 Novembre 2004 que le groupe va faire son retour à Paris. Puisqu'on en parle d'ailleurs, si j'ai une chose à reprocher à ce concert, c'est justement le choix de cette salle, minuscule pour l'occasion (500 personnes grand maximum). Beaucoup de fans n'ayant pas été prévoyant en prenant une place le plus tôt possible se sont donc retrouvés à attendre devant la porte qu'une âme charitable veuille bien revendre sa place (chose impensable bien sûr). Je pense que l'Elysée Montmartre aurait plus fait l'affaire mais bon je n'ai pas trop à me plaindre, j'y étais. Nous nous retrouvons donc dans le Nouveau Casino, salle fort bien décorée, pour ce pur moment de bonheur.
Ce sont donc les suédois de Watain, groupe de Black Metal ayant sorti deux très bons albums qui sont « Rabid Death's Curse » et « Casus Luciferi ». Musicalement, ça se rapproche parfois d'assez loin de Dissection, mais c'est en général plus old school comme style de Black Metal. Leur prestation fut très carrée et leur compos parfaitement exécutées. Ils n'ont joué que 45 minutes mais cela fut suffisant pour qu'ils aient le temps de jouer leurs meilleurs morceaux (à mon goût bien sûr) qui sont « Rabid Death's Curse », « On Horns Impaled » ou encore « Black Salvation ». Le groupe bénéficie d'une bonne présence scénique et ceci en partie grâce au chanteur, petit mais charismatique et ayant eu l'occasion de discuter avec lui il y 2 ou 3 ans, je peux vous dire qu'il est très sympathique aussi. En conclusion, un bon show, un bon groupe, parfait en définitive, et même si peu de personnes ne connaissait le groupe, la réponse fût très bonne et l'ambiance était surchauffée pour accueillir Dissection.
Après un bon quart d'heure à patienter pendant l'installation de la scène (bougeoires et drapeaux énormes), Dissection arrive enfin sur scène. Et là, Ô stupeur, Jon est métamorphosé. On avait déjà pu s'en rendre compte sur les photos récentes, mais là c'est encore plus impréssionnant. On pourrait appeler ca l'effet prison, ou l'effet « je fais du sport parce que je me fais chier » mais en tous les cas, ils disposent désormais d'une musculature plus qu'impressionnante. Essayez de vous imaginer un mec jouer sur une Gibson SG (dit la massue) à bout de bras pendant la moitié du concert, la soulevant sans cesse par le manche au dessus de la foule comme ci elle pesait 500 grammes...
A ses côtés trois nouveaux musiciens (aucun du line-up de Storm) dont le français Brice Leclercq à la basse, l'italien Set du groupe Aborym à la guitare et enfin Thomas Asklund de Dark Funeral, Dawn ou encore Infernal à la batterie. Tous les trois ont vraiment assuré sur tout le répertoire de Dissection et je donnerais même un petit plus au batteur qui a vraiment fait un concert phénoménal de bout en bout sachant que les parties de batterie sont relativement complexes. M'enfin quand on voit les groupes dans lesquels il joue, il n'y avait pas trop de raison de s'inquiéter.
Ce soir là, nous avons eu le droit à tous les classiques de Dissection. Ils ont evidemment joué en intégralité « Storm of the Light's Bane » intro et outro au piano comprise et une majeure partie de « The Somberlain ». Tous les titres ont été magnifiquement interprétés et le son était vraiment très très bon donnant une puissance encore plus grande aux titres que sur les albums studios. Le jeu de scène de Jon est très entraînant, il bouge beaucoup et dès les premiers titres l'ambiance est quasi infernale. Une majeure partie du public connaît les titres par coeur et tout le monde chante les morceaux avec Jon. Dans la fosse, c'est un vrai carnage, le public est survolté et la pression est telle qu'on ne peut presque plus y bouger. Certains titres comme « Where Dead Angels Lie » grand classique du groupe, « Elisabeth Bathory » reprise culte du nom moins culte groupe Tormentor ou encore « The Somberlain » sont accueillis avec des hurlements de bonheur. Ce dernier a d'ailleurs constitué un des moments les plus intenses voire le plus intense du concert, le public était complétement en transe et les breaks vers la fin du morceau était d'une puissance incomparable. Nous avons aussi eu le droit à leur nouveau titre « Maha Kali », différent et spécial (j'aurai tendance à dire « à chier » mais bon...ca change un peu de ce qu'il faisait avant) mais beaucoup plus plaisant en live que sur le single. Deux rappels se sont imposés, la foule hurlant Dissection Dissection Dissection. Voilà je crois que j'ai fait le tour de cette heure et demie de folie pendant laquelle beaucoup de personnes ont réalisé un de leur rêve.
Reste à attendre l'album en espérant qu'il soit à la hauteur de ce qu'ils ont pondu dans le passé et vivement la prochaine tournée.
Setlist de Watain
Walls Of Life Ruptured
The Limb Crucifix
I Am The Earth
The Golden Horns Of Darash
Black Salvation
Rabid Death’s Curse
Fireborn
On Horns Impaled
Setlist de Dissection
At The Fathomless Depths
Black Horizons
Night's Blood
No dreams breed in breathless sleep
Maha Kali
Soulreaper
Where Dead Angels Lie
Unhallowed
Retribution - Storm Of The Light's Bane
Frozen
Thorns Of Crimson Death
Premier rappel
Elizabeth Bathory
The Somberlain
Deuxieme rappel
Heaven's Damnation
In The Cold Winds Of Nowhere
A Land Forlorn

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