Hellfest 2023 - Ambiance

the Terça-feira 00 0000, Clisson

Le sens de l’accueil [Par Eternalis]

Welcome to Hell ! 

La célèbre maxime est désormais connue lorsque chacun arrive au Hellfest et il faut bien dire que plus les années passent et plus le sens de l’accueil est bien là. Le festival se bonifie en ce sens et si les esprits chagrins ne manqueront pas de critiquer le monde, les décors ou encore le gigantisme du festival, ce serait mettre sous silence les améliorations qui ont encore vu le jour, notamment pour les premiers instants de cette édition 2023.  Possibilité de récupérer son pass via internet de le faire livrer chez soi, de créditer son cashless avant d’arriver, file presse / VIP quasi instantanée (pour les chanceux comme nous) ou encore une cathédrale encore optimisée, il est difficile de faire mieux dans le genre. Les files étaient bien moins longues et, mis à part pour The Sanctuary, LE nouveau lieu pour acheter du merch qui voyait des files immenses dès le premier jour (40 000 articles vendus dès le jour 1), les attentes pour boire ou manger étaient plus que raisonnables pour un événement de cette ampleur.   

 

Des décors, du feu et des sculptures  

Là encore, rien de forcément nouveau en comparaison de l’année dernière mais c’est toujours aussi impressionnant il faut bien le dire.  Banc scolopendre, sculptures en tous genres (scorpion géant, statues, poubelle tête de mort, les Baphomet géant au dessus du Sanctuaire, les personnages qui entourent le Kingdom of Muscadet …), horloge géante, grande roue, pylônes avec des têtes personnalisées ou encore la fameuse Roue de Charon qui était présente sur toute la durée du site (exposition temporaire), on pourrait déjà faire un grand tour du site avant même de parler de musique.  Certains diront que cela n’a pas forcément d’intérêt mais c’est un faux débat. Tous ces éléments confèrent une personnalité au festival et de nombreux artistes (que ce soit sur scène ou en off) sont d'accord pour dire que le Hellfest se démarque de certains voisons européens pour cette ambiance, cette aura et qu’il se dégage quelque chose d’unique en ces lieux. Il faut aussi dire que la plupart des structures sont désormais pérennes, visitables l’année donc qu’il ne s’agit pas d’investissement à fournir année après année.  Même les bars ou les lieux de restaurations, dans ces box ou conteneurs, sont des bâtiments vraiment uniques qui sortent vraiment de l’aspect préfabriqué ou temporaire qui émanent de nombreux festivals estivaux.  Bref, si c’est le prix à payer pour entrer dans le “Disneyland du metal”, c’est plutôt une réussite.   

 

A boire et à manger pour tous S’il y a bien quelque chose qui est de plus en plus facile et agréable avec les années, c’est de manger sur le fest ! Les pôles alimentaires sont désormais multiples (en face des Temple / Altar, à l’entrée de la cathédrale avec de très nombreux stands, au fond en face des Mainstage à côté de la grande roue et désormais entre la nouvelle Valley et la Warzone) et surtout, on peut y manger de tout ! Burger, wraps, mexicain, asiatique, indien, typiquement français (cochon grillé, tourte, tartiflette …), vegan ou viandard, même poisson (du homard, du poisson et même du saumon pané et ses petits légumes sur la press Area), il y en a pour tous les gouts ! Et si des envies de sucré vous prennent, des glaces (à la bière, une vraie réussite !), des sorbets, des cookies ou des muffins vous attendent un peu partout ! Si les prix ne sont pas low-coast, ils n’ont rien d’exorbitants si on les compare à l’extérieur ou même à un fast food traditionnel pour, au final, manger même mieux ! Bref, une vraie réussite, avec des acteurs souriants et un choix pléthorique qui ne permet pas de tout gouter en si peu de temps ! De plus, tout est disponible cette année en cashless, ce qui rend encore plus simple le paiement et ne pas devoir jongler entre les restos qui prennent la CB et ceux qui acceptent le bracelet ! Simplicité optimale et sécurité maximum ! Un vrai bon point !    Côté boisson, on pourrait en revanche reprocher que pas grand chose ne bouge depuis des années. Carlsberg a remplacé Kronenbourg pour la bière “de base”, une Grim rouge pour ceux aiment les fruits, une IPA (la “Bête 666”) pas disponible partout et du Magners (cidre) sur quelques stands aussi … et c’est tout ! Un vrai manque de variété de ce côté là, alors même que les softs n’évoluent pas vraiment (Coca, Orangina, Red Bull, Ice Tea et Tourtel). L’idée de placer un bar à cocktail (seulement 2, Mojito et Spritz) n’est pas mauvaise mais pas évident que voire du rhum soit l’idée du siècle quand il fait 30° et que l’ombre est une denrée rare. Idem pour le vin d’ailleurs. Bref, une petite montée en gamme côté bière ou une diversification pourrait être bienvenue, plutôt que d’enquiller des pichets de blonde traditionnelle mais j’ai conscience que c’est, de ce côté là, un avis très personnel. On peut saluer le fait que, depuis deux ans, aucune rupture n’est à déplorer (on se souvient le cidre écoulé dès le vendredi il y a quelques années, certains soft indisponibles ou encore les différents types de bières parfois en “rade” le temps d’être approvisionné). Le système d’approvisionnement par le sol est une réussite et permet, là encore, de diminuer l’attente.  Drink & Metal.  

 

Cosplay, are you with Me ?  On trouve désormais (au grand dam des puristes) de tout au Hellfest. Des fanatiques de metal jusqu’au bout des ongles, des hommes, des femmes, des ados, des “touristes” venant pour l’ambiance et connaissant certaines têtes d’affiches, des personnes plus âgées (la moyenne d’âge est de 39 ans cette année) et surtout des déguisements en veux-tu en voilà.  Viking, personnages de manga, de comics (j’ai aperçu Bane de loin), de jeux vidéos (Link, Gerald de The Witcher), des nonnes, des démons, des militaires … les idées ne manquent pas et certains se lâchent pour faire l’attraction tout autant que lâcher du lest évidemment accumulé tout au long de l’année. Un autre dépaysement du festival …   

 

Et la musique dans tout ça ?  Avant de s’attaquer au report, un petit mot sur la musique. Côté programmation, avec un peu d’honnêteté, on peut légitimement se dire qu’il y en a pour “presque tous les gouts”. Si certains genres sont toujours sous-représentés (je pense au power metal, au prog, au thrash ou au doom notamment), on ne peut pas nier que les genres principaux restent fortement présent (du hard rock et du heavy en Mainstage, du death sous la Altar, du black sous la Temple ou du hardcore sur la Warzone) mais aussi que les temps changent.  Le Hellfest s’adapte et ceux qui sont nostalgiques des éditions d’il y a 15 ans doivent aussi comprendre que la scène a changé, que de nouveaux fans ont émergé et qu’un festival est aussi une offre et une demande. Ainsi, le metalcore explose et prend de plus en plus de place (la Mainstage 2 en a débordé pendant 2 jours, avec du haut niveau chez Architects ou I Prevail et du plus dispensable sur la journée du vendredi où les groupes étaient plus interchangeables) tout autant qu’il est accueilli avec une immense ferveur et généralement un bordel généralisé en fosse, rendant évidemment fou de joie les groupes se présentant devant. On ne parle pas ici de vague passion pour une violence plus accessible puisque on sent bien que le public connait les groupes, chantent les chansons, régurgitent les refrains et explosent sur les nombreux circle pit générés. Le temps où Exodus et Slayer étaient les détonateurs de Mainstage est passé et c’est désormais cette nouvelle génération qui provoque le plus d’enthousiasme. A chacun de voir s’il se range dans la catégorie des “vieux cons” ou s’il admet que le temps passe inexorablement.    Le son aura généralement (nous détaillerons dans les reports individuels) été très bons sur les Mainstage, comme l’année dernière et depuis quelques années pour l’ensemble. Rarement trop fort, souvent équilibré, parfois ne nécessitant même pas de bouchons tant le rendu était propre, audible et clair. Les tentes posent toujours ce soucis du volume, au cas par cas, où certains ingé son ont du mal à comprendre que “plus fort” n’est pas forcément ami avec “mieux”. Côté Warzone, je passe malheureusement mon tour (Desecrator pourra en parler sur ses reports de groupe présent sur cette scène) mais l’idée de la Valley en plein air (sorte de “mini-Mainstage) pouvait surprendre vu le style souvent pratiqué (alternatif, doom, atmo) mais cela permet surtout d’accueillir plus de public et d’avoir une plus grande scène. De meilleures conditions de ce côté mais si certains groupes (je pense à Hypno5e qui a ouvert le bal jeudi) ne sont pas forcément adaptés à jouer en plein soleil pour poser leur ambiance (le même soucis que Behemoth ou Meshuggah en Mainstage il y a quelques années, qui passent globalement un peu à côté de leur sujet car absent de leur aspect hypnotique ou d’un quelconque jeu de lumières). On remarque aussi que la synthwave a explosé ces dernières années avec de nombreux groupes présents et, embarquant dans leurs bagages le retour d’une cold wave metallisée qui n’était que très rarement présente avant. Les temps changent, comme on dit.    Il n’en reste pas moins que le Hellfest est le moyen de passer 4 jours pléthoriques, avec tellement de groupes qu’il est difficile de ne pas y trouver son compte à un moment ou à un autre.    Entamons le tour d’horizon des prestations vues par nos soins … excuses d’avance pour les éventuelles frustrations mais des sacrifices sont toujours nécessaires (il faut bien manger, se poser et faire des interviews) et il est, même à deux, strictement impossibles de tout couvrir !  Instants choisis par nos soins !  

 

"DÉCOUVERTE DU SITE" [Par JeanEdernDesecrator] Cela fait dix ans que je ne suis pas allé au Hellfest, et inutile de dire que le site a énormément changé depuis 2013 ! Chaque année, l'équipe essaie d'améliorer les installations, l'organisation, le son, l'aspect visuel : c'est donc une redécouverte pour moi. Je profite d'être en avance pour faire le tour du site :    

 

Un sanctuaire pour le merch officiel Près de la cathédrale d'entrée, un nouveau bâtiment a pris la place de l'ancienne Valley : le Sanctuary, dans un style qui emprunte à l'Antiquité et à l'occultisme, tout de noir vêtu, sert dorénavant d'écrin pour le merchandising officiel du Hellfest, avec des files d'attente conséquentes, au bas mot une demi-heure pour atteindre le graal.   Les six scènes de crimes Les scènes sont toujours au nombre de six : les Temple et Altar collées l'une à l'autre avec un sol en dur, les Mainstages 1 et 2, véritables immeubles sonores avec leurs trois écrans géants, et enfin, à l'autre bout du site, l'arène de la Warzone et la nouvelle Valley. Concernant la Valley, celle-ci n'est pas tout à fait terminée, et pour l'heure en plein air.  

 

Le Boire et le Manger : De nombreux stands de restauration sont présents sur deux pôles : le Hellfest Food Court en plein centre du site, et l'autre entre la Warzone et la Valley. Il y a de quoi se poser pour manger, et la plupart du temps, nous avons pu trouver une petite place de libre. Il y en a pour tous les goûts, crêpes, viande, vegan,Thaï, indien, et même homard. Les prix n'ont pas trop augmenté par rapport à l'an dernier, et les portions étaient généreuses pour tous les stands testés. On finit son assiette, car au Hellfest, on ne sait pas quand le prochain repas arrivera !   Les buvettes sont réparties un peu partout. Un bar à cocktails a pris la place de l'ancien merchandising Hellfest. Moyennant un petit supplément sur le prix du pichet, des Dessoiffeurs munis d'un fut portatif parcourent pelouses et allées à la rencontre des festivaliers, pour les ravitailler sans qu'ils aient à trop bouger (et perdre leur place).  

 

On fait ses emplettes en enfer Le Hellcity Square, c'est une ville miniature à l'américaine, aux bâtiments colorés, avec dans son prolongement, le Metal Corner. On trouve aussi un tatoueur, un stand motos, des mini-scènes et évents ponctuels. Les grandes tentes de merch sont toujours aussi bien achalandées, mais subsiste le problème de chaleur, et le manque de ventilation efficace dans ce type de lieu.  

 

La forêt des petits Elfes bourrés :  

La petite forêt, point de passage entre le site principal et l'espace Warzone/Valley, est un endroit ombragé salutaire pour se couper de la chaleur et récupérer au calme. Très très agréable spot, où discuter, boire sa bière ou manger s'il n'y a plus de banc de libre.  

 

La Roue de Charon: Une curiosité qui semble sortie du Purgatoire, le manège à squelettes tourne à la force des bras, de qui veut bien tirer sur les cordes. C'est un peu gadget, mais c'est le genre de détail qui résume le metal : savoir rire avec les idées sombres...   Le Cashless : le nerf de la guerre Le système de Cashless, inclus dans le bracelet donné à l'entrée au festivalier, permet de régler facilement boissons et nourriture. Il est rechargeable par tranches de 20, 50 ou 100€ sur internet. Des spots Wi-Fi Cashless permettent de se connecter on a pas de réseau. Très pratique, rapide, un souci en moins à gérer.    

 

La nuit, c'est feux et lumières Les installations du Hellfest sont impressionnantes de jour, mais que dire de leur transformation après le coucher du soleil ? Éclairages flippants, flammes, effets pyrotechniques, et j'en passe, la nuit offre un spectacle permanent qui renforce l'impression d'être dans un monde à part, où les cauchemars sont un émerveillement.  

 

Les bus de la mort Étant chauffeur de bus, je ne pouvais pas passer à côté de la navette du Hellfest ! J'ai testé le voyage, pour aller du parking Festaliers Ouest jusqu'à l'entrée du Hellfest, à côté du Rond-point Point de la Guitare. A l'aller, vers 10 heures, des rotations toutes les 5 minutes, et peu d'attente, chapeau !Pour le retour à 2h du mat' avec tout le monde qui sort en même temps et la pluie c'était plus d'une demi-heure, mais bon, ça aurait pu être pire ! Une bonne solution pour d'éviter de battre les records de pas sur votre podomètre (27000 pas jeudi sans le bus)."  

 

Photos par JeanEdernDesecrator & Retouches par LostPhoenix




4 Comentários

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morgothduverdon - 25 Junho 2023:

Merci pour votre report.
Je ne pense pas retourner au Hellfest un jour, mais j'en reviens pas des changements par rapport à mon dernier passage en 2011.

gg_jaime - 25 Junho 2023:

Merci de ce premier retour.

J'étais aussi passé en 2011 pour la première fois et l'année dernière ; bien après ...

Quels changements (Déco, paiement, toilettes/douches, bus, nourriture sur place, parking)

C'est vraiment beaucoup mieux : Orga professionnelle ! C'est super.

(tu me diras qu'avec 240 000 piétons en 4 jours, vaut mieux)

J'y retournerai surement 1 autre fois..dans 10 ans... si j'arrive à chopper 1 place !

Goneo - 26 Junho 2023:

Merci pour le report.

SilverClimber - 27 Junho 2023:

J'y été cette année pour la première fois et quelle organisation, quel civisme de la part des festivaliers...C'était limite trop calme ! En tout cas Beast In Black a mis le feu et Iron Maiden sont vraiment impressionnants a leur âge....

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