Festival 666 - 3ème Edtion

the Sexta-feira 20 Agosto 2021, Festival 666Cercoux, commune du Sud-Ouest de la France comptant environ 1 200 habitants. Que diriez-

Cercoux, commune du Sud-Ouest de la France comptant environ 1 200 habitants. Que diriez-vous de presque doubler ce nombre sur trois jours de festival de musique extrême ? C'est exactement ce que Victor et son équipe se proposent de faire pour ce Festival 666 troisième édition. Mais attention, ils ne vont pas le faire en proposant quelques groupes locaux et une belle quantité de bière. Non, ils réunissent, un camping et un parking aux dimensions parfaites. Un chemin d'accès au Festival borné et sécurisé en bloquant de nombreuses rues principales dand le village. Sur ce chemin, une première vue sur l'infrastructure nous interpelle. Arrivé à l'entrée du festival, c'est tout d'abord un joli accueil qui vérifie les pass sanitaires ou vous dirige vers les pompiers pour effectuer un test si besoin. C'est ici l'assurance de pouvoir proposer trois jours de Metal, alors que bon nombres d'autres festivals ont du reporter leurs éditions. Plus loin, les personnes aux guichets s'occupent de l'entrée des festivaliers après les vérifications d'usage par le service de sécurité. La première partie de l'espace du festival est consacré au Mersh, aux food trucks et au Cashless. Puis, les premiers riffs nous attirent instinctivement vers le bas du site sur une plaine bordée par deux scènes presque surdimensionnées en comparaison à l'espace qui les séparent. Au centre, une des nombreuses régies techniques trône face aux deux géants qui accueilleront alternativement les 21 groupes sur ces trois jours qui promettent du gros son. Le bar est aux abords de cette petite plaine verdoyante. Dans son prolongement, on trouve le Mersh du festival, ainsi qu'un espace qui accueillera tous les groupes après leurs shows que nous attendons avec autant d'impatience que les centaine de festivaliers déjà présents devant la première scène face au soleil.  

Bearded Basterds :

Pour bien débuter ce Festival 666, nous voilà devant un power trio au son chaud et au chant en Français qui égaille nos oreilles. Ca balance vraiment bien, avec un bassiste qui arpente la scène et saute barbe luisante. Ce punk rock énergique, « Comme Suicidal » ne manque pas de pilosité. Le festival se rempli petit à petit lorsque sur scène retenti « viens pas me faire chier » et sa rythmique hachée puis rapide à souhait. La basse file et la guitare se déchaîne pour des solos qui coupent des titres rapides. Puis les riffs s’alourdissent et le chant passe en anglais pour des titres plus écrasants. Après deux morceaux presque Thrash, les rythmes rock et rapides reviennent à l’assaut pour une fin de set tonitruante. Après leur prestation face au soleil, les barbus nous invitent à les retrouver au bar. C'est armé de notre gobelet Festival 666 et notre carte cashless estampillée par le fest sur une face et Intermarché sur l'autre que nous pouvons récupérer une bière bien fraiche. Nous espérons que pour la prochaine édition, ce système de paiement soit accroché au bracelet.  



Mobütu

Face à la « grande  scène » du Festival 666, c'est sur une musique d’horreur presque inquiétante que les Mobutu font patienter un public qui ne sait pas à quoi s'attendre. Et la surprise sera de taille.

« I'm wild wild fuking wild …! » Quelle transition pour ce nouveau trio encore plus massif qui déjà, sur un premier morceau, écrase la petite plaine entre les deux scènes.

« Go go go fucking Rock'n'Roll » sont les mots qui s'échappent derrière la barbe du gourou pour un deuxième titre qui trace dans les sillons d’un Motorhead.

Après un premier « Mobutu » éponyme puis un « Mobutu Is back », ça s’agite sérieusement dans la fosse. Plus le set avance, plus le chanteur bassiste annonce les titres forts à grand renfort de « fucking ». Les titres chauffent vite et bien les oreilles avec leur son décapant.

Le Rock'N'Roll brûle les planches comme le soleil qui frappe le Backdrop rouge et jaune, estampillée d'une tête de mort à l'effigie du Festival. Jusqu’à l’arrivé d’un « Hell will fucking burn » qui frappe par une double grosse caisse enfumée et des cordes fumantes. Les morceaux « Run » pour un set explosif qui déchaîne un public remplissant bientôt la moitié de la plaine.

« Big Up » a Phil Campbell and the Bastard Sons qui ne pourra pas venir ce soir et « Big Up » Motorhead, pour deux titres forts en délires et une fin de set rapide. C'est tout comme cette reprise qui clôture le show assurée par cette grosse voix pleine de Rock.

Psykup

Les Psykup font leur entrée sur une intro romantico-horrifique. Nous ne sommes pas loin d’un Dracula à l’image des membres du groupe, tous de noir vêtus. Nous voilà déjà en contraste avec le début de leur premier titre fracassant. Face au soleil, la voix du nouveau venu, également chanteur d'Uneven Structure, fait déjà son effet. Aux hochements de têtes des musiciens les jumps arrivent déjà devant la scène. Dès le deuxième titre, un premier Circle Pit ébouriffe l’herbe verte devant la crash barrière.

Les suivants, aussi hétéroclites que puissants, voient les premiers hommes volant au-dessus des têtes. Le jour baisse, les instruments aux sonorités parfois étrangères animent l’Autruche blanche. Puis quelques secondes après, la musique puissante et écrasante pousse les voix d’un groupe à l’originalité assumée. Alors que le groupe termine son set sur leur titre le plus frappant et saccadé, les oiseaux approchant le festival, à quelques milliers de têtes dans le ciel, font un détour pour éviter la clameur qui s’élève.

Bukowski

Remplaçant au pied levé les Phil Campbell and the bastard sons, les Bukowski sont un choix parfait pour ce début de soirée. En les attendants, les Metalleuses et Metalleux de la petite plaine d’échauffent la voix dans la bonne humeur. La fumée envahi la scène quand le show commence sur un titre percutant éclairé par les voix des deux chanteurs. Puis rapidement, c'est le souvenir du chemin passé des deux frères et la chanson qui porte leur binôme.

Dans la bonne humeur qui les caractérise, ce sont rapidement des remerciements : « Nous sommes arrivés avec trois fois rien, alors « Big up » a l’ingénieur du son ! » Merci au public qui donne tout ce qu’il a pour ce premier jour de festival. Les light se déchaînes et les stroboscopes rythment le Circle Pit qui arrive sur le titre suivant qui déménage.

Avant d'enchaîner ce sont quelques mots délivrés sur le ton de l'humour : « Le prochain morceau est pour les connaisseurs d’entre Neuville et Sergy! » Alors que les titres défilent sur des rythmiques qui balancent du tonnerre, c'est encore une phrase que l'on retiendra : « on s’est pas compris ! c’est la dernière ! soit c’est la guerre soit on se casse ! » Alors l’avant scène devient feu comme les spots rouge et jaune qui transpercent la fumée incessante comme les riffs qui finissent sur un rythme percutant. Comment dire qu'à l'issue de cette journée, c'est un sentiment de bien être qui se dégage. Le bonheur de retrouver les scènes bien entendu, mais aussi la diversité des groupes que nous n'avons pas tous cité ici.

Aenimals :

La foule est déjà au rendez-vous en ce deuxième jour de festival et pour ce premier groupe très aérien.

L’esprit de Tool plane sur la scène pour ce quintet concentré et figé par le soleil qui frappe la scène en ce milieu d'après midi.

Nous arrivons en fin de set, mais ce long et dernier titre nous permet de profiter de la qualité du jeu d'un groupe bien inspiré.

Dolloster :

L'intro Bee Gees /AC-DC annonce la couleur. C'est une entrée en scène de chaque musicien à tour de rôle pour un show qui promet. Le premier titre sent bon le hard rock américain. Doublé d’un bottleneck, le guitariste n'est pas avare de head bang pour un total un hair metal. Sur les traces de Skid Row, le quatuor nous fait revivre un hard rock chaud et accrocheur à souhait. « Pas trop violent, nous ne sommes pas Metal ! », mais si hard. Les titres qui déboulent sont un plaisir pour chauffer les esprits.

Les rythmes endiablés se succèdent. Basse et batterie roulent sur la route d’un guitariste fou sur les cordes et dans ses cheveux qui s’agitent aussi haut que ses doigts ne virevoltent sur la six corde. Le show est assuré haut la main et fini sur un « Hot Stuff » qui accroche oreilles et autres parties du corps qui ont envies de bouger. Le set est à l’image de Dorian, guitariste qui vient faire son solo de guitare héros au milieu du public et du chanteur pas avare de remerciements : « On ne vous oubliera pas ! » et nous non plus.

Darcy :

D'entrée de jeu, impossibe de passer à côté de cette voix râpeuse criant ce refrain revendicatif. Dès leur deuxième titre, les bretons lancent le bal avec des paroles à la tonalité punk. La dénonciation est là, poussée par la batterie et la basse saturée. La rythmique changeante entre couplet et refrain agite les tête. Tous sont réunis pour bien comprendre ce qu’ils « diabolisent ».

Ça bouge à fond dans la fosse et les slams se bouscules sous la chaleur. Il est temps de « partagez une passion commune : la bière ! » Puis les Darcy annoncent un titre du nouvel album qu’ils sont heureux de jouer après un an à le préparer. Il sortira début 2022. En attendant, les doigts contre la politique se lèvent. Le set file à toute vitesse avec un arrière goût très frais de Berruriers. Un set énervé qui se termine sur le premier wall Of Death de ce début de soirée.

Pogo Car Crash Control

Après un passage au Hellfest at Home étonnant, les Pogo Car Crash Control occupent une place de choix à l'affiche du Festvial 666. Et c'est une intro à la guitare sur un air d'Halloween que ces petits jeunes occupent la scène. Leurs amplis et batterie blanche maculés de sang plantent le décor d'un concert qui laissera des traces.

Leur punk teinté de Harcore déchaîne les musiciens et agite la plaine.  La fumée ne cesse d’envahir la scène comme si le crash ne s’arrêterait jamais. Leur set rapide semble avalé les minutes aux rythmes des compositions fracassantes.

Loudblast

C'est une petite musique inquiétante qui accueille l’entrée du batteur qui alourdi l’ambiance. Et ce sont des Horns Up dès les premières paroles du chanteur. Puis le chemin du Thrash est vite emprunté. Cela faisait si longtemps que la double grosse caisse n’avait pas retenti dans nos oreilles comme ça.

« 666, c’est maintenant que tout se joue. Ouvrez moi cette putain de fosse en deux ! ». Les mots de Stéphane Buriez raisonnent comme un ordre noir auquel il n'est pas possible de résister. La grosse voix fait place aux saccades des instruments pour des hurlements de la foule.

Puis, sur l’annonce d’un album qui a 30 ans cette année, les instruments et la voix viennent écraser la foule jusqu’à la deuxième scène qui fait face. Au cœur des riffs Death, les solos croisées des deux guitaristes scie les oreilles des fans massés devant le mastodon.

Après de chaleureux remerciements à l’organisation du festival qui reçoivent les artistes comme des rois, c'est un titre encore plus lourd qui charge, histoire de continuer sur la sombre voie des Loudblast. Le public a envahi le quasi totalité de la plaine alors que le jour décroit à grande vitesse.

Mass Hysteria

Presque classiquement depuis quelques temps, l'ouverture puissante se fait sur les « Chiens de la casse » car nous sommes toujours révoltés après tant d'années.

Fumée, lumières et riffs reviennent après seulement trois concerts en 1 an et demi. Tel un porte parole aux couleurs du Metal, Mouss va nous distiller ses « mots doux » tout au long du set en démarrant par « Le premier geste barrière c’est d'éteindre sa télé ! »

Mots après mots, sons après sons, l'esprit se libère et les paroles s'échangent « Ne laissez pas le pass sanitaire, ne laisser pas le pass s’installer ! » Jusqu’au boutiste en pleine mutation et « tournez, tournez en rond, tournez à fond ».

« Êtes vous prêt à brûler ? » quand les riffs écrasant arrivent en regardant l’avenir et le rouge envahi la scène.

« Les anciens, on va montrer aux jeunes comment jumper ! Remonter dans le temps en 1999 ! » Avec les samples rattrapés par les riffs assourdissants les corps s'agitent.

'Tout est Poison' retentit : « regardez moi cette lune, nous ne sommes pas des moutons, nous sommes des loups ».

Et quand arrive le temps du Wall Of death, « les vaccines d’un côté et les non de l’autre ». 'Plus que du Metal' est toujours accueilli comme un classique pour un moment qui nous permet simplement de bouger la tête et le reste

Et puis, « histoires d’énerver encore plus les gars les filles, on va faire un truc pas prévu. Inge du son, fais nous un truc à la beru ! » Et c'est la descente du chanteur au milieu de la foule pour un morceau qui bouscule, sans machine, qui tourne encore et encore autour de Mouss.

Emporté par la foule, retour sur scène pour terminer sur le son des sifflets et des riffs endiablées : « tous le monde FURIA ! ». Ce soir, les Mass Hysteria ont mis le feu et pas que dans le cerveau.

 

Un Festival 666 qui tient ses Promesses :

Le premier jour du festival est passé à toute vitesse avec six groupes, dont deux « remplaçants » qui n'ont pas boudé leur plaisir de partager l'ivresse de la scène.

Sur le deuxième jour de cette troisième édtion, c'est pas moins de huits groupes qui ont foulé les deux scènes avec une précision milimétré quant à l'horaire.

Le troisième et déjà dernier jour verra défiler des groupes dont la notoriété n'est plus à faire comme No One Is Innocent dont les fans sont nombreux devant la grande scène. D'autres qui méritent le détour pour leur énergie comme Carbone et Breakdust. Scarlean et Cachemire auront surpris par leur force de communication et le professionnalisme dont ils font déjà preuve. Alors que Trepallium et Shaârghot viendront clôturer la nuit traversée par des sons et des lumières originales.

L'infrastrucutre technique et le professionnalisme qui entoure les scènes nous semblent à la hauteur des noms et artistes qui ont foulé les planches pendant ces trois jours.

Les groupes ont été unanymes tout au long des concerts, l'organisation est au top, avec un accueil fantastique. Nous sommes bien d'accord avec eux et revenons d'une édition qui marquera pour nous un rendez-vous annuel.

Autant dire que ce festival 666 a déjà tout d'un grand avec, pour l'an prochain, la promesse d'une affiche encore plus grandiose.


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