Apocalyptica + Tracer @Paris Le Zénith 06-11-2015

the Sexta-feira 06 Novembro 2015, Le Zénith de Paris

Apocalyptica, c'est avant-tout un groupe parti sur une idée simple, mais diablement originale : reprendre Metallica uniquement avec des violoncelles. Le succès a ensuite été très rapide, et ne s'est pas estompé avec l'arrivée de compositions personnelles. Mais qui aurait pu prédire, vingt ans auparavant qu'ils en arriveraient à effectuer des tournées mondiales, et jouer au Zénith de Paris ? Les Finlandais enchaînent donc les grandes salles de la planète, afin de promouvoir leur huitième album, Shadowmaker, sorti en avril dernier. L'opus est correct quoiqu'assez inégal, avec des morceaux souvent trop formatés. Dommage, suite aux très bonnes expérimentations sur le thème de Wagner, mais on ne peut pas plaire à tout le monde. Le changement notable avec cet album, c'est la présence d'un chanteur à temps plein, en la personne de l'américain Franky Pérez. Nous sommes donc en droit de nous attendre à un show bien différent de d'habitude, et pourquoi pas en mieux …

Tracer (AUS)

Pour le moment, c'est aux Australiens de Tracer que revient la dure tâche de chauffer le public d'un Zénith qui malheureusement se remplit difficilement (la faute de Children of Bodom à Paris le même soir ?). Tracer est un trio assez productif, puisqu'ils ont déjà quatre albums à leur actif, même si la popularité leur échappe pour l'instant sur le vieux continent. Le style joué se veut proche du stoner, ou parfois appelé ''desert rock'', mais aussi du bon gros rock qui tâche.

Le premier souci, c'est que le son chaud et gras assez caractéristique sur leurs albums ne rend pas très bien sur scène, et que l'on croit d'abord avoir affaire à un groupe de hard comme il en existe des dizaines. Dommage, car leur musique perd d'un coup une grande part de son identité. Le second souci, c'est qu'il ne s'agit pas ici d'une tête d'affiche, mais d'une première partie, en l'occurrence d'Apocalyptica. Et je veux bien croire que les Finlandais ont pris un virage les rapprochant du gros rock à l'américaine, mais leur public reste tout de même assez éloigné de celui de Tracer …

Résultat, le public a réservé aux Australiens un accueil relativement froid, avec des applaudissements polis. Le constat est malheureusement le même du côté du groupe : si la performance paraît vivante au début (le bassiste Jett comme fou), elle se révèle finalement assez mécanique et froide, un brin distante (notamment dans la communication).

Apocalyptica

Au tour d'Apocalyptica ! Les trois violoncellistes, et leur batteur arrivent ensuite pile à l'heure, devant un public un peu plus nombreux, mais toujours pas assez conséquent pour remplir le Zénith : les rangées sur les côtés sont complètement vides. Le show s'ouvre sur le long instrumental et judicieusement choisi Reign of Fear, issu de Shadowmaker, le dernier album en date. La sauce prend rapidement, on voit un public très motivé et enthousiaste, et de même pour les musiciens.

Franky Pérez ne débarque qu'à partir du troisième morceau, I'm Not Jesus, et repartira régulièrement en coulisse à chaque titre instrumental. Assez étrange pour un nouveau membre à part entière du groupe, mais n'étant pas particulièrement fan du bonhomme, cela ne me gêne pas personnellement. En revanche, je suis bien obligé de lui reconnaître un grand sens de la scène, avec une attitude très convaincante, toujours sur le devant de la scène et proche des spectateurs (et donc des photographes). Ses collègues ne sont bien évidemment pas en restes, eux aussi très expressifs, notamment Eicca qui s'essaye à un violent headbang !

Choisir la setlist pour un groupe tel qu'Apocalyptica est un exercice toujours risqué : leur parcours est varié, il faut savoir contenter les anciens et nouveaux fans, principalement articulés autour de leurs deux albums les plus populaires même si très différents, Plays Metallica et Worlds Collide. Le défi est assez réussi, et sur un set plutôt long (à notre plus grand plaisir – plus de deux heures) les Finlandais parviennent à combiner les vieux succès, les reprises, et les titres récents, parmi les meilleurs des derniers albums (ce qui n'était pas gagné d'avance). Nous avons aussi eu droit à quelques bonus très agréables, comme la reprise de Seek & Destroy (jamais sortie sur disque) ou du thème d'Angry Birds ! Vers la fin du set, Eicca lance une marseillaise, qui devient rapidement inarrêtable. Je passe par contre sur l'habituel et prévisible solo de batterie.

Vous l'avez compris, on ne s'ennuie pas avec Apocalyptica, pour peu que l'on apprécie un minimum le groupe, d'autant plus que le concert mise énormément sur l'aspect ''show'', un peu à l'américaine. À plusieurs moments les musiciens prennent des poses théâtrales, tombant par terre, s'asseyant au bord de la scène, au contact de la foule … Perttu est même allé jusqu'à tomber la chemise ! Le fond de scène est aussi très travaillé, avec des petites animations qui rendent très bien.

Finalement, que l'on soit nostalgique de la période instrumentale, que l'on préfère les derniers albums plus rock, que l'on soit un grand fan ou un simple amateur, il y a toujours moyen de prendre son pied à un concert d'Apocalyptica.

 

1. Reign of Fear

2. Grace

3. I'm Not Jesus

4. House of Chains

5. Not Strong Enough

6. Enter Sandman

7. Master of Puppets

8. Inquisition Symphony

9. Bittersweet

10. Harmageddon

11. Hope, Vol.2

12. Riot Lights

13. Shadowmaker

14. Hole in My Soul

15. Refuse/Resist

16. Angry Birds Theme

17. Seek and Destroy

18. In the Hall of the Mountain King

Rappels

19. One

20. I Don't Care

21. Dead Man's Eyes


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