Raven + Furies @Paris La Maroquinerie 22-09-2015

the Wtorek 22 Wrzesień 2015, La Maroquinerie

C'était soirée heavy old school à la Maroquinerie mardi dernier ! Les occasions sont plutôt rares à Paris ces temps-ci de voir en concert du heavy traditionnel, alors pour une fois qu'on en avait, je n'allais pas louper ça. Raven est actuellement en tournée européenne pour jouer sur scène leur dernier rejeton, ExtermiNation, qui, sans permettre retrouver la gloire du passé, nous rappelle que le trio est toujours vivant avec un son authentique et toujours l'envie d'en découdre. Il s'agit d'une des meilleures surprises en heavy metal cette année, et surprise tout court vu que nos compères se sont fait très discrets ces dernières années dans nos contrées. Notons tout de même que l'an dernier Raven avait ouvert des concerts pour Metallica, ce qu'ils n'avaient pas fait depuis 1983 ! Si cela est bon pour leur portefeuille et leur popularité (ils méritent bien cette reconnaissance), je pense personnellement qu'un groupe tel que Raven est fait pour jouer dans des petites salles avec un public dévoué que dans des stades immenses et impersonnels. En tout cas, c'est comme cela que j'ai vu le concert passé à la Maroquinerie, et le cadre convenait à merveille.



Furies (FRA)

Quand on entre dans la salle de la Maroquinerie, si l'on excepte le guichet et le stand de merchandising, on a plus l'impression d'arriver dans une salle de répet' que de concert : stickers collés partout, peinture qui s'écaille, odeur de bière … Il n'y a pas grand monde dans la salle, on est loin d'être au complet, mais on sent le public de passionnés, qui arborent leurs plus belles vestes à patchs. C'est le groupe Furies qui est choisi pour assurer la première partie, et ainsi nous mettre dans l'ambiance.

Furies c'est un groupe exclusivement féminin, jouant exclusivement du heavy, et dont les musiciennes (au nombre de quatre) sont exclusivement vêtues de cuir et de clous. Une telle dévotion est belle à voir. Alors je vous vois venir, vous allez me dire que c'est encore un groupe à la Crucified Barbara qui sonne moderne avec une prod' trop lisse ; et bien pas du tout ! Au contraire, Furies c'est un hommage au heavy traditionnel, que ce soit la NWOBHM, l'école allemande, ou le hard américain. Durant leurs bonnes 45 minutes de set, les quatre nous ont emmenés dans des compositions bien foutues, pas très complexes mais entraînantes comme il faut, entrecoupées de judicieuses reprises. Furies nous offre d'abord sa reprise de The Hellion/Electric Eye de qui-vous-savez, qu'évidemment tout le monde se met à chanter, avant de passer au tube des Crüe j'ai nommé Wild Side, et de mettre tout le monde d'accord sur l'excellent opener de Triumph and Agony de Warlock : All We Are ! De quoi s'assurer la participation du public (qui était encore timide en début de soirée) et de mieux faire passer ses morceaux personnels. À ce propos, si le travail de composition est correct et honnête, les riffs mériteraient d'être un peu plus costauds, et peut-être les refrains plus mélodiques, dans l'optique de leurs nouveaux morceaux, dont Furies Attack. J'ai personnellement apprécié Fire in the Sky, inspiré de l'école britannique.

Quand au jeu de scène, il n'y a pas grand chose à reprocher, et surtout pas à Lynda la bassiste/vocaliste, qui se met totalement dans la peau d'une chanteuse des 80s, à haranguer constamment le public pour qu'il bouge son gras. Levana assure comme il faut sur des soli pas dégueulasses, tandis que la mal-nommée Roxie Velour ne se fait pas remarquer par un jeu comme du velours (comprenez : ça bourrine). La deuxième guitariste Kim s'en sort aussi honorablement, mais demeure moins expressive. Le set se termine sur La Guerrière, unique composition en français, mais probablement pas la dernière (on l'espère en tout cas) !

1. On the Run

2. Furies Attack

3. The Hellion/Electric Eye (Judas Priest cover)

4. Superstition

5. Hallucinations

6. Wild Side (Mötley Crüe cover)

7. Fire in the Sky

8. All We Are (Warlock cover)

9. La Guerrière

Raven (UK)

Et voici qu'arrive le plus gros de la soirée, les mythiques frères Gallagher, accompagnés du non-moins mythique Joe Hasselvander, pour un line-up mythique qui n'a pas bougé depuis 1988. Raven, c'est du costaud, du lourd, et pas seulement parce qu'à eux trois ils dépassent les trois cent kilos. Sans compter que les trois ont désormais entre cinquante-cinq et soixante ans … Et bien s'ils se remuent comme ça à près de soixante ans, j'aurais bien aimé voir ce que ça donnait trente ans plus tôt ! J'avoue avoir rarement vu une prestation aussi énergique, dynamique et vivante. John et Mark courent de partout, parcourent la scène en long en large et en travers, tout en faisant des mimiques et des grimaces. J'ose même pas imaginer ce qu'ils mangent dans la journée pour dépenser autant de calories le soir.

Pour le coup, ça c'est du heavy authentique, un peu crade parfois (les concours de crachat entre Mark et John), mais pur et dur dans l'âme. Ils vont même jusqu'à faire un combat de grattes, cognant les manches l'un contre l'autre tels des jedis ! Vu comment ils prennent soin de leur matériel, pas étonnant que ce soit tout cabossé, ou que certains morceaux tombent pendant qu'ils jouent (véridique).

La setlist, elle, fait le grand écart dès le début du set, en commençant par Destroy All Monsters (premier titre d'ExtermiNation – 2015) pour enchaîner sur Hard Ride, l'opener du premier album – 1981. Le public est rapidement mis à contribution pour entonner en chœur All for One, avant de s'enflammer sur le non-moins légendaire Rock Until You Drop. Le trio britannique ce soir-là fait d'ailleurs la part belle aux morceaux des éponymes cités précédemment. Par contre, rien entre 1988 et 2015, période souvent oubliée du groupe, certes plus inégale en qualité.

Puis évidemment, comme tout bon concert de heavy devrait le faire, il y a une grande place laissée à l'improvisation, avec des soli hallucinants de Mark qui durent des heures, ou même un moment où, Joe et Mark étant sortis, John nous montre tous les bruits étranges que l'on peut produire avec une basse. La performance pure est aussi excellente, Mark n'a pas perdu de sa dextérité, et si la voix de John n'est plus la même qu'il y a trente ans, il garde toujours une aisance dans son registre puissant et large. Après une heure et demi de shows, Raven nous laisse épuisés sur un Break the Chain interminable.

 

1. Destroy All Monsters

2. Hard Ride

3. Live at the Inferno

4. All for One

5. Rock Until You Drop

6. Lambs to the Slaughter

7. Speed of the Reflex

8. Mind Over Metal

9. Into the Jaws of Death

10. It’s Not What You Got

11. Tank Treads (The Blood Runs Red)

12. Faster Than the Speed of Light

13. On and On

14. Break the Chain



2 Komentarze

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eclectic - 29 Wrzesień 2015: Du bon travail, vraiment merci. Effectivement, la set-list de Raven est étonnante : pas moins de huit titres issus des trois premiers albums. Dommage, "Architect of Fear" recèle quand même de bons titres. Je suis heureux de voir ce power-trio toujours sur les planches.
LeLoupArctique - 29 Wrzesień 2015: Merci à toi :) Oui, c'est quasiment toute la période avec Joe Hasselvander qui est occultée, dommage ...
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