Direction le Forum de Vaureal pour aller découvrir cette salle et Operation Mindcrime, fronté par le fantastique Geoff Tate. Arrivée sur site vers 18h30. Lieu sympathique en plein coeur de ville. Pas de souci, le tour bus d'OM est bien là... Direction la boulangerie pour se prendre un sandwich poulet-curry et back to the Forum. 4ème à être arrivé, je me mets dans la file et écoute les anecdotes de Roger, le globe-trotter du live. Comme les portes ouvrent à 20 heures, cela occupe.
Pas grand monde jusque vers 19h40, on doit être 60. Et puis d'un coup, les afficionados arrivent. On sera bien 350 facile, ce soir. Mais ce ne sera pas sold-out, la salle ayant une capacité de 500 places. Entrée dans la salle, je me cale plein centre au deuxième rang ! Le Forum nous fait défiler sur l'écran géant du côté les futurs groupes programmés. Marrant de voir Elmer Food Beat ou Brigitte côtoyer Dagoba ou No one is Innocent
. L'équipe de Forum est vraiment sympa, la programmation éclectique et l'atmosphère s'en ressent. Place au gig.
20h30, un jeune gars bandana sur la tête apparait sur la gauche de la scène avec une guitare sèche. Un roadie sans doute... Perdu ! C'est Tomas Mc Carthy de Fire & Water qui attaque sur une reprise revisitée de Led Zep, dont Stairway to Heaven. Look de baba-grunge, jean's en charpie, le gamin balance bien et connait sa gratte sur le bout des doigts. Ce duo d'Irlandais est complété par Clodagh Kearney, sa petite-amie et saxophoniste. En provenance de Cork, les deux tourtereaux nous proposent un folk-rock énergique. Ils confessent avoir l'habitude de jouer au pays dans des bars devant 20 personnes. Pas aussi impressionnés finalement car le retour du public est plutôt bon. On lance à Tomas "Où est le reste du groupe ?" et il répond "Ils sont retourner en Irlande". Ambiance fun, les compositions du jeune couple s'enchainent. Sacré grain de voix le Tomas, accompagné de temps en temps par Clodagh. Sur l'avant dernier titre, petite publicité de Tomas pour que l'on achète leur album histoire "de pouvoir m'acheter un nouveau froc"
Un vieux morceau Irlandais à fond dans les enceintes et je vois mon Simon Wright qui arrive par le côté gauche de la scène, nous fait coucou et va s'installer derrière son kit de batterie. Bah qu'est ce qu'il fout ?
Il commence à jouer ! Le voila rejoint par John Moyer à la basse et Scott Moughton à la guitare pour un petit boeuf avec Fire & Water. Moment inattendu par les deux jeunes Irlandais qui ont une énorme banane.
Souvenir de fin de tournée. John Moyer se fait l'impresario du groupe. Clodagh demande qu'on leur envoie la video si jamais quelqu'un a filmé. Allez, ils terminent sur un morceau de Rory Gallagher, avec slide sur le manche à l'aide d'un briquet allumé. Un petit bisou entre eux et hop, Fire & Water quittent la scène. Jolie prestation, tout en feeling et en technique. A suivre pour ceux qui aiment.
Vers 21h00 et des poussières, un gars monte sur scène, look de Chris Holmes et d'Amon Amarth. Un roadie de plus sans doute en train d'accorder la gratte d'ICON. Un second arrive, sosie de Biff Biford en brun, qui s'installe derrière la batterie. Le soundcheck sans doute. Perdu ! Le bassiste débarque et ICON balance son heavy made in UK devant un Forum pris par surprise. Arrivée de Zaz à ce moment là.
Contraste saisissant avec le folk Irlandais
Les British attaquent à fond les ballons. Ca manque de doigté... Le ponpon c'est le chanteur Mark Sagar dont les mimiques simiesques font dans le pathétique. Je t'explique mon gars : quand tu arrives avec ton armure et que tu vois une jeune fille en combinaison de ski et une doudoune, faut se déshabiller avant de vouloir consommer
A la limite du viol sonore, ICON fonce dans le tas. Par moment il y a bien des riffs qui font secouer la tête, la section rythmique composée de Reece Bevan à la basse et de Larry Paterson assure vraiment bien mais ce chanteur ne passe pas. Il a du mal à dompter la foule, plus groggy par le déluge de décibels que par l'élégance de la musique. Un bref regard sur Zaz et je vois bien qu'il est limite taillage de veine. A force d'haranguer la foule de force, la mayonnaise n'arrive pas à prendre. Scott Knowles à la guitare sort encore quelques bons riffing mais l'ensemble est encore trop brouillon. Malgré deux albums au compteur "New born Lie' et "The Blacklist", il y a encore du travail. ICON est sauvé par John Moyer qui débarque sur scène avec Scott et Simon, champagne à la main. Il nous dit que derrière leur look de gros durs, les gars d'ICON sont de vrais nounours, qu'ils tournent avec eux dans une bagnole de location. Sans doute... sans doute. Respect pour leur engagement pour la cause mais faudra penser à être plus fin et structuré pour conquérir le Monde. Le champagne c'est pour Larry, le batteur, dont c'est l'anniversaire ce soir. Et un "happy birthday" du Forum. Cet intermède redonne la patate à ICON qui arrive par instants à donner de bons moments mais cela reste trop linéaire et sans grand génie. Petit succès d'estime. On ne tire pas sur l'ambulance. D'ailleurs au cours du gig, Mark retire sa veste en jean's. Il veut la balancer mais avec l'étroitesse de la scène il y renonce, la plie bien comme il faut et va la poser derrière son pote Scott. Pathétique on vous dit... Allez zou, la suite.
Vers 22h 05, "I remember now" nous ramène à l'objectif de la soirée ! Operation Mindcrime ! Et l'album joué dans son intégralité. Simon, casque vissé sur la tête, prend position derrière son kit, double grosse-caisse rutilante. John Moyer apparait, basse en place, avec Scott et Kelly Gray au look de mormon. Tiens un membre de Village People est aux claviers...
Putain, la casquette en cuir, mec. Tu déconnes... C'est du heavy bordel
Et paf, l'icône apparait ! Geoff a un peu forci du bide. Cet amateur de vin rouge a gagné en embonpoint. Il porte chemise et cravate ainsi qu'un gilet du meilleur effet et une paire de lunette jaune-orangé. Côté voix, il va lui falloir deux titres pour qu'elle chauffe mais il aura parfois du mal a monter et à tenir longtemps les passages les plus durs. On le voit tousser et cracher plus ou moins discrètement à plusieurs reprises. La tournée est menée tambours battants. Néanmoins Geoff est un putain de frontman. Il incarne sa musique comme personne d'autre et sa prestance sur scène est somptueuse. L'avoir à 2 mètres de soi pour 2 heures de gig est magique et fait oublier toutes les petites imperfections vocales. Lui, il a tout compris : le public lui mange dans la main, connait les paroles par coeur et il sait jouer avec ce fil invisible qui relie l'artiste aux 350 personnes communiant sur sa musique. Que certains en prennent de la graine. Hein Mark 
Commençons par le fait de jouer un album en entier. Pas de temps mort. Les passages "Speak", "Spreading the Disease", "The mission" sont terribles. Clodagh remonte sur scène pour le duo avec Geoff sur "Suite Sister Mary". John Moyer à la basse est un vrai show man. Et que je te fais taper des mains, que je te regarde dans les yeux et que je te joue par dessus le manche. Tout y passe. Simon Wright est monstrueux, notamment sur "The Needle Lies". Il finira le tee-shirt trempé de sueur. Son jeu est précis, sticks montés hauts sur la caisse claire avec ce petit swing dans la frappe qui le différencie du jeu plus clinique et sec de Scott Rockenfield. Kelly Gray nous fait un super concert. Même si c'est le boss et que son aura lui confère le titre de lead guitare, la très bonne surprise pour moi est Scott Moughton. Il seconde en rythmique comme en lead Kelly et il s'avère avoir un excellent toucher, tout en délicatesse. Le duo de guitares va nous enchanter toute la soirée. Le son au Forum est vraiment pointu et clair. A signaler un euphorique "I don't believe in Love" qui secoue toute la salle sur son fondement avant un "Eyes of a Stranger" qui achève de conquérir les fans. Geoff ne prendra la parole qu'à la fin de l'exécution complète de l'album. Salut amical et souvenir du gig de 2008. Après avoir présenté les membres du groupe il nous propose de jouer 3 titres de "the Key". "Reinventing the Future" passe vraiment bien en live. La fête continue. OM nous place un "Damaged" inattendu, tiré de Promised Land. Comme quoi le groupe sait prendre des risques. Le rappel est une belle orgie de décibels avec 4 derniers morceaux. Le jeune Tomas s'improvise guitar-tech de Scott alors que sa bien-aimée rejoint le groupe, saxo en bandoulière, sur 'The Thin Line". "Jet City Woman" et "Empire" vont clore quasi deux heures d'un set de folie, dans une ambiance torride et une véritable communion entre le groupe et ses fans. Superbe moment une fois de plus, dans la plus grande des petites salles. A decouvrir pour ceux qui aiment les endroits intimistes et bon enfant. Lorsque la programmation est bonne, il ne faut pas se priver.


Mais Vauréal ça tourne un peu à l'expédition quand on est à l'autre bout de l'île de France. Dommage car il y a souvent une bonne programmation (Vanden plas, Eclipse, Tom Kieffer ... y sont passés récemment)
Faudrait que le mec de la programmation vienne assurer celle de L'empreinte ce serait royal.
Encore merci pour ta chronique.
Musisz być użytkownikiem tej strony aby dodać komentarz