Download Festival France - Jour 2

the Sobota 11 Czerwiec 2016, Download Festival France

Alors que nous arrivons sur le site du festival qui ouvre une heure plus tôt que la veille, nous ne pouvons pas manquer les gros nuages sombres qui s'approchent dangereusement de la pelouse de l'hippodrome de Longchamp. Et ça ne manque pas : au milieu du set de Shinedown (pratique, la scène 3 est sous une tente), 15 minutes avant Apocalyptica sur la scène principale, une belle averse éclate. Côté foule, on voit sortir quelques parapluies (mais globalement les gens semblent s'en foutre royalement) et côté photographes les plus professionnels couvrent leur matériel d'une protection adaptée. Évidemment, moi, je n'ai rien prévu. Je profite de l'espace VIP pour peaufiner une protection avec mon écharpe. On verra bien si ça tient.



Apocalyptica

Heureusement, la pluie cesse juste au moment où les Finlandais montent sur scène, armés de leur volumineux instruments. Je parle bien des Finlandais, puisqu'ils ne sont que quatre face à nous, sans Franky Pérez. Avec la succession « Reign of Fear », «Refuse/Resist » (cover de Sepultura) et « I'm Not Jesus », tout commence exactement pareil que lors de leur concert au Zénith, qui était néanmoins vraiment bon. Le chanteur rejoind ses compagnons de jeu pour « I'm Not Jesus », initialement chanté par Corey Taylor, auquel il donne plus de mordant dans cette interprétation live. Une constatation sur tous les titres chantés ; la voix de Franky est ici à son image (tatouages et casquette retournée). Carrément rentre dedans, il montre sa hargne, et s'arrache les cordes vocales pour une prestation fracassant le cœur de ce concert. Il nous donne les frissons sur un « Shadowmaker » magnifiquement interprété. Le trio Eicca/Paavo/Perttu est toujours d'attaque, headbanguant au rythme du violoncelle, et Paavo reste fidèle à ses mimiques qui font le bonheur des photographes du pit photo. Soulignons encore le travail de dingue du batteur aux multiples toms basse, et l'étonnante présence scénique des violoncellistes qui bougent malgré la taille de leurs instruments. Le passage « clin d'oeil » au début de leur carrière avec un titre de Metallica ne manque pas de dresser les cornes de la foule. Le classique et superbe « In The Hall Of The Mountain King » (Edvard Grieg) clôture un show de quarante cinq minutes au son époustouflant. Outre ces quelques lignes sur une prestation à la hauteur de nos attentes, nous avons eu l'immense plaisir de rencontrer certains membres du groupe pour une interview qui paraîtra également dans les pages de Spirit of Metal.

Setlist :
Reign of Fear – Refuse/Resist – I'm Not Jesus – House of Chains – Shadowmaker – Inquisition Symphony – Seek & Destroy – In the Hall of the Mountain King

Mass Hysteria

Mais avant qu'Apocalyptica ne termine son set, ce sont les français de Mass Hysteria qui prennent possession de la scène deux, devant laquelle est amassée une foule bien nombreuse et ce qu'on devine être un noyau dur de fans. Le groupe avait temporairement disparu des radars jusqu'à l'an dernier, avec un retour impressionnant à la popularité grâce à un album Matière Noire très apprécié, et à des shows qui n'ont pas déçu. Le point d'orgue a certainement été atteint avec un concert au Trianon qui a marqué les esprits. Cette fois Mass Hysteria ne dispose que d'une heure, mais cela est suffisant au quintette pour marquer son territoire : il ne faut pas longtemps avant que le parterre scande « Positifs à bloc » sous les injonctions de Mouss. À le voir courir d'un bout à l'autre de la scène, on comprend que le chanteur est parfaitement dans son élément. Mais il n'est pas le seul à assurer le show : ses confrères Yann et Raphaël en imposent tout autant, ce dernier notamment, avec son jeu de batterie sec comme le requiert le style, mais jamais trop froid ni mécanique. Mention spéciale au second guitariste Fred, diablement énergique sous ses dreads décolorées.

    Le concert prend une toute autre dimension alors que résonnent les notes synthétiques de L'Enfer des Dieux. Moins directement rentre-dedans que les autres morceaux, celui-ci dégage une aura impressionnante. Enfin, impossible d'évoquer ce concert sans faire mention du circle pit, à l'intérieur duquel Mouss et Yann descendent pour y jouer un titre (on aura une pensée émue pour les gars de la sécurité, obligés de les suivre au milieu de la foule). On peut penser ce que l'on veut de Mass Hysteria, mais on ne peut leur reprocher de vivre leur musique à fond et de chercher à nous en faire profiter un maximum. Le public du Download, lui, en redemande.

Saxon

Histoire de faire écho au magnifique discours de Bruce, la veille, concernant les « vieux » titres de Heavy Metal, j'appelle un des plus anciens fleurons Anglais du genre, j'ai nommé : Saxon. Le main stage fait place à une magnifique batterie rouge, aux couleurs du groupe, encadrée d'un muret d'ampli Marshall. En toile de fond, nous avons droit à une immense et splendide tenture à l'effigie de Battering Ram, vingt-et-unième et dernier album du groupe. C'est d'ailleurs sur ce titre éponyme, à la mélodie et aux rythmiques ultra-heavy, que démarre ce live qui s'annonce rafraîchissant. Je vous assure que votre serviteur n'a pas eu la moindre envie d'aller chercher une mousse aux dizaines de stands à l'effigie verte et blanche pendant toute la prestation. Le groupe enchaine sur un « Motorcycle Man » qui verra Peter Byford siffler à plusieurs reprises. Sa joie de chanter est significative. Sur « Sacrifice » et « Battalions Of Steel » par exemple, on le verra sautiller sur scène, faisant signe au public de l'imiter. En contrepartie, si l'on regarde bien le personnage fondateur et chanteur du groupe, il arbore le Heavy Metal Thunder France T-shirt (ou HMT) ; Saxon écrit en rouge, un chevalier portant le drapeau aux couleurs de la France, et ces mots écrits en Français : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Une série spécialement faites en la mémoire de Nick Alexander, chargé du merchandising des Eagle Of Death Metal, et seul Britannique tué au Bataclan. C'est d'ailleurs sur « H.M.T. » que l'on pourra apprécier la maîtrise du groupe quant aux jeux de scène : guitaristes côtes à côtes sur le solo et Peter jouant avec un public buvant les titres les uns après les autres comme des classiques. Alors que le chemin va bientôt s'achever, nous avons droit à des remerciements pour notre audience. Le magnifique « Princess Of The Night » finit de remplir son office, pour un live qui aura ravi aussi bien les fans du groupe, que ceux qui aiment tout simplement ce genre, qui nous fera à jamais bouger et scander « Hey ! Hey ! Hey ! Hey !» au rythme de la grosse caisse.

Set list :
Battering Ram – Motorcycle Man – Sacrifice – Power and the Glory – Battalions of Steel – 20 000 Ft – Dogs of War – Heavy Metal Thunder – Strong Arm of the Law – Crusader – Wheels of Steel – Princess of the Night

Babymetal

Malgré le côté décalé de ces « Poupées du Metal », bon nombre de festivaliers attendent (au détour) les Babymetal face au Main Stage. Un set qui sera relativement cours du aux problèmes techniques d'entrée de jeu. Tant mieux diront certains, et suffisant pour ceux qui avaient juste envie de savoir ce que le groupe pouvait donner sur scène. En attendant que les techniciens rétablissent ce qui ne semble pas fonctionner en régie, les chanteuses totalement perturbées sortent de scène. Pourrait-on dire que nous avons là une attitude bien peu professionnelle ? Heureusement que les hommes de métier chargés des images de ces trois jours forment une équipe exceptionnelle. Sans compter leur disponibilité pour nous offrir des Séquences qui feront la différence, c'est à cet instant que leur professionnalisme fera mouche. En effet, durant ces longues minutes d'attente (plus d'un quart d'heure), la caméra perchée n'aura de cesse de mettre à l'honneur les festivaliers en cherchant dans la foule, la bête rare. Ils seront dénicher et afficher sur les deux écrans géants, une fan au cosplay à l'effigie des idoles japonaises, les forces jaune, verte ou rose et le Pikachu que tout la foule veut s'arracher. Après ce petit jeu fort appréciable, le film numérique d'introduction projeté sur les écrans nous semble bien prétentieux. Le premier titre instrumental, hormis quelques cris tantôt aigus, tantôt graves, nous donne l'occasion d'observer la chorégraphie des trois Baby. On pourrait dire que si des robots prenaient la place des jeunes femmes, il y aurait moins de « charme », mais le genre serait encore plus particulier et assumé. La mécanique bien trop huilée sera l'occasion de juger de la froideur des chanteuses bien moins sympathiques et souriantes que les musiciens et musiciennes. L'intro de « Catch Me If You Can » nous donnera d'ailleurs l'occasion d'écouter les artistes tour à tour dans un solo à la hauteur du genre. Tous et toutes vêtus d'une tunique blanche comme le maquillage qui couvre leur visage. Hormis le bassiste chauve, seules la couleur des guitares, l'une noire et l'autre rose, nous permettront de les différencier. Ce titre, sera l'occasion d'entendre la voix de la chanteuse demandant un Circle Pit, et voyant s'offrir un double cercle montrant que la musique des Japonnais fait tout de même son effet. Nous précisons bien, la musique, car les voix arrivent bien faibles à nos oreilles. Nous pourrions même dire que seule Su-Metal, chanteuse principale, arrive à nous faire entendre les paroles. Yuimetal et Moametal semblent faire de la figuration vocale. Les titres les plus connus tel que « Gimme Chocolate !! » ou « Karate » défilent et le final est plutôt apprécié par la foule. Disons que ce Kawaii Metal est plutôt bien exécuté, mais, pour faire simple, aurait fait le même effet sur le Stage 2, alors que nous aurions bien aimé profité de groupe tel que Megadeth sur le Main Stage.

Set list :
Babymetal Death – Gimme Chocolate !! - Catch Me If You Can – Megitsune – Karate – Road of Resistance

Amon Amarth

Avant même que Babymetal ne termine son set (raccourci), une bonne frange du public s'est déjà déplacée en direction de la scène deux, où s'apprêtent à débarquer les vikings les plus connus du monde métallique. Le dernier passage d'Amon Amarth en terres parisiennes ne date pas d'il y a fort longtemps, mais le Divan du Monde qui leur avait été consacré en mars dernier était bien trop petit pour contenir l'engouement suscité par les Suédois. C'est ainsi l'occasion pour beaucoup de se rattraper, et ça tombe plutôt bien, parce que le festival a permis l'utilisation de gros moyens. Deux grosses têtes de dragons comme des proues de drakkar sont disposées de part et d'autre de la scène, tandis que des petits cylindres noirs sur le devant nous laissent deviner de la pyrotechnie. Quoique que l'on pense du groupe musicalement, la performance visuelle est au top : tous les membres sont extrêmement dynamiques, à commencer par le charismatique leader Johan Hegg, quitte à surjouer un peu son rôle de guerrier nordique.

    Mais malgré ça, après une bonne demi-heure sur l'heure qui leur est accordée, la sensation de tourner en rond est inévitable. C'est d'autant plus le cas que les Suédois ont sélectionné majoritairement des titres récents, Deceiver of the Gods et Surtur Rising n'étant pas leurs albums les plus marquants. Les deux extraits de Jomsviking relèvent néanmoins le niveau, sans parler du superbe backdrop qui accompagne la tournée de ce dernier album en date.

Abhorrance (USA-1)

Biffy Clyro

Avec un peu plus tôt dans la journée les groupes The Struts, One Ok Rock, ou encore Twin Atlantic, ce deuxième jour du Download Festival France est placé sous le signe du rock alternatif. Nous avouons volontiers que cette déferlante de jeunes groupes au son formaté et à la communication huilée à coup de MTV et de Vevo nous laisse assez indifférents ; c'est peut-être là la raison pour laquelle il est beaucoup plus facile aujourd'hui de circuler sur la pelouse du festival : il y a nettement moins de monde que la veille. Toutefois, tant qu'à faire dans le rock alternatif, autant aller voir des groupes de qualité : le trio anglais Biffy Clyro est attendu sur la scène principale.

    Avec son septième album Ellipsis à peine sorti, Biffy Clyro nous dévoile son rock mélancolique et luxueux, à l'image de son dernier single Animal Style. Dommage peut-être que Simon Neil soit à ce point mis en avant, au détrimant de ses deux collègues qui ne déméritent pas. Il faut dire que le guitariste tatoué est loin d'être maladroit, et sans beaucoup communiquer il parvient à emporter le respect de l'audience. Il en faudrait plus, des groupes de rock alternatif qui savent allier de cette manière simplicité et talent artistique.

Jane's Addiction

Mais alors que Biffy Clyro salue une foule relativement éparse, c'est un tout autre genre de rock/metal alternatif qui s'apprête à prendre la relève à l'autre bout de la pelouse de Longchamp. Il paraît en effet difficile de comparer le rock classieux du trio anglais à celui bien plus subversif du quatuor américain.

    Et ça commence fort, avec un Perry Farrell rayonnant, qui ne semble pas complètement sobre. On ne va pas vous citer la liste de ses exploits sur la scène du Download, pour ne pas gâcher la surprise du spectacle, mais citons tout de même à titre d'indices : ''bouteille de pinard, cougars, levrette''. Au moins, vous êtes prévenus ! Dommage qu'au passage le chanteur ne fasse pas plus attention à sa voix, qui sonne de temps en temps faiblarde. Dave Navarro et Stephen Perkins en revanche se font un peu plus discret que d'habitude. Dave derrière ses lunettes noires se contente simplement d'aligner les riffs simples et acides des anciens tubes (Stop !, Whores) mais toujours efficaces, tandis que le batteur tente de rester concentré sur ses rythmiques assez basiques malgré les cougars suscitées qui s'affairent autour de lui. Si la prestation est correcte dans l'ensemble, le public se montre peu enthousiaste. À croire que Jane's Addiction ne l'a pas rendu accro.

Korn

En cette fin de deuxième journée, la plus « économique » du festival, les fans du géant du Néo Metal sont venus en nombre, et espèrent une prestation exemplaire. Alors que les projecteurs jaunes nous exposent une tenture géante affublée d'un Korn en lettres rouges, l'intro. de « Right Now » rassurera d'emblée l'audience. Puis la voix de Jonathan Davis et sa chevelure battant le rythme, au dessus du légendaire pied de micro aux formes chatoyantes et chromées, seront les prémisses d'une prestation énergique et sans réel temps morts. Chaque titre ou presque est l'occasion de voir la foule sauter d'un seul corps face à la puissance de la grosse caisse et des rythmiques toutes plus connues les unes que les autres.

    Le show est au rendez-vous, avec des jeux de lumières passant du jaune au rouge, puis du bleu au mauve alors que les lettres de fond de scène mutent elles aussi. Les premières notes de guitare de « Falling Away From Me » verront une mer de mains cornées accueillir encore un classique. Le son est juste énorme, à l'image des artistes qui ne nous mentent pas sur leur force scénique démentielle. Les premiers coup de cymbale, et l'arrivée de la courte cession de guitare saturée de « Blind » fera exploser l'énergie enfermée en chacun de nous, avant que tous ensemble nous scandions le refrain aveuglant. Lorsqu'arrive «Shoots And Ladders », un véritable bonheur saisit la foule. C'est bien entendu avec son intro. et la venue de Jonathan à la cornemuse. Mais aussi dans son coeur, et les quelques notes bien connues (pas chez Korn) qui entament un fragment de « One » de Metallica. Le public réagi alors avec ferveur à ce clin d'oeil. Alors que la scène s'est vidée suite au terrible « Hater », c'est sur le prodigieux Ray Luzier que les projecteurs plongeront. Derrière sa batterie qui domine la scène telle une main de métal, un solo fera le bonheur de votre serviteur et l'émerveillement de nombreux fans ce soir.

    Un autre moment fort de ce set fut, pour les non initiés, les premières notes étrangement connues de ce treizième morceau, jusqu'aux premières paroles d'un « Another Brick In The Wall » (Pink Floyd) exceptionnel. Une foule de Metalleux qui chantera un refrain connu par tous les cercles musicaux en étonnera certains. Un titre planétaire, qui, avec « Goodbye Cruel World », clôturera la première partie du show. Après un rappel, le groupe entame une suite de quatre titres qui finira sur le non moins connu « Freak On A Leash ». L'occasion d'apprécier encore et encore le phrasé très caractéristique de son chanteur dont l'énergie a fait de ce live un pur bonheur pour les oreilles peu chastes présentes ce soir.

Set list :
Right Now – Here to Stay – Somebody Someone – Falling Away from Me – Coming Undone – Shoots and Ladders – Hater – Blind – Twist – Did Ly Time – Y'All Want a Single – Another Brick in the Wall – 4U – Faget – Got the Life – Freak on a Leash

 

Texte par LostPhoenix et LeLoupArctique

Photos par LeLoupArctique


4 Komentarze

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LostPhoenix - 04 Wrzesień 2016: Même les photos de Korn sont excellentes ;)
frozenheart - 04 Wrzesień 2016: Merci pour ce tour d'horizon de cette deuxième journée des Download. Cependant, il y a un truc qui me chagrine c'est le commentaire le set D'Amon Amarth que je trouve assez court par rapport au Baby Metal par exemple et qui d'après plusieurs témoignages fut assez mémorable. C'est donc avec une certaine impatience que j'attends la suite.
 
beuarg22 - 04 Wrzesień 2016: Merci pour ce tour d'horizon de cette deuxième journée des Download.Cependant dommae pour le parti pris en ce qui concerne Amon Amarth qui aurai merité d'etre en tête d'affiche alors que sur place j'ai trouvé les musiciens de Korn insipide et ne communiquant pas assez avec le public.
LeLoupArctique - 11 Wrzesień 2016: J'arrive un peu après la bataille, merci pour vos commentaires ! Pour les photos de Korn, il faudrait remercier Matthias, un ami à moi qui m'a prêté son appareil semi-pro pour l'occasion :)
C'est vrai que le texte sur Amon Amarth est assez court, mais comme le set était répétitif, je n'avais pas grand chose à dire de plus. Et je n'aime pas broder.
Ça plusieurs fois que j'entends que les têtes d'affiches sont toujours les mêmes, et qu'on devrait renouveler un peu. Je suis d'accord.
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