Dagoba
Les groupes japonais sont assez logiquement rares en concert en France et même en Europe, à l'instar des Mono ou X-Japan, malheureusement peu souvent de passage dans nos contrées. Les non-moins célèbres Dir En Grey ont eux la chance de tourner plus régulièrement en Europe, mais un passage dans la capitale française reste toujours un petit événement, ce qui est aisément vérifiable au regard de la longue file d'attente sur le trottoir devant la salle. File qui est assez bigarrée et cosmopolite par ailleurs. Certains looks sont très typés visual kei tandis que d'autres font penser à des cosplayeurs. On se croirait à l'entrée d'une Japan Expo. J'y retrouve les deux guitaristes du groupe de metal alternatif mélodique Nöhm Island, qui m'apprennent au passage que les japonais sont une de leurs influences.Curieusement c'est notre Dagoba national qui assure la première partie, ce qui donne des styles assez éloignés et des publics différents. Au moins cela permet des découvertes. Si je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec Dir En Grey, j'avais en revanche entendu dire que Dagoba est une valeur sûre pour la scène. Les marseillais entament leur prestation de manière vigoureuse et rigoureuse, tout en violence mesurée et calculée. C'est à la fois le point fort de Dagoba et son point faible : la prestation est bonne globalement, mais tout est carré, prévu, et prévisible. Vas-y qu'on fait chanter le public sur un refrain facile, vas-y qu'on demande un circle pit (et même plusieurs) ... D'un autre côté, cette énergie est extrêmement communicative, et tout le Bataclan hoche frénétiquement de la tête, pour un groupe que le public n'est pas venu voir à la base. Shawter joue le rôle du parfait frontman, toujours en première ligne, très mobile, et répondant parfaitement aux attentes d'un concert de ce style. Le batteur Franky Costanza a aussi tendance à accaparer l'attention, d'abord parce qu'il fut le premier à débarquer sur scène, et surtout - je n'apprends rien à personne - pour son jeu technique impressionnant. Malheureusement les défauts présents sur album se répercutent en live, c'est-à-dire que les morceaux sont certes péchus, mais ont une forte tendance à se ressembler. Cette redondance n'est pas trop gênante dans le cadre de la première partie, mais pas sûr que j'aille les revoir pour un set entier ...
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