Eleventh Plague

interview Eleventh Plague1 - Tout d'abord, question de base, pouvez-vous présenter le groupe ?
Aurélien : Eleventh Plague est un groupe de heavy metal parisien né il y a quatre ans. Jérôme, Nicolas et moi-même nous connaissions par une précédente expérience de groupe et voulions créer une nouvelle formation pour exprimer notre musique. Jérémie est ensuite venu pour assurer le chant, et Igor qu’il connaissait est venu compléter la formation. Jérôme : C’est le recoupement des influences et l'amour du heavy-metal, ce subtil mélange qui va donner naissance à Eleventh Plague.

2 - Vous pratiquez un style vraiment old school, mais ouvert sur la scène actuelle. Souhaitez-vous faire revivre les idoles du passé ou bien proposer bel et bien une musique neuve ?
Aurélien : On peut en effet voir notre musique comme un hommage à certains groupes cultes, mais parfois toujours actuels comme Iron Maiden. Mais pour moi c’est plus une question d’influences. À travers la musique de chacun s’exprime toutes les musiques que nous avons pu écouter auparavant. Ces « idoles du passé » nous ont donné goût au metal, et c’est tout naturellement que cela ressort dans nos morceaux. Nous faisons une musique neuve car elle vient de nous, mais nous n’avons pas pour autant créé un genre nouveau. Nico : Oui. Et puis, si on regarde bien les idoles du passé n’ont pas besoin de nous pour (re)vivre. J’en veux pour preuve le concert de Judas Priest + Megadeth + Testament en Mars prochain à Paris héhé. De la manière dont je vois les choses, on se contente de créer une musique fidèle à nos influences en s’efforçant de ne pas tomber dans le plagiat bien sur. Pour ma part je suis resté un peu bloqué dans les années 90 car depuis je n’ai pas réussi à me reconnaitre dans les nouveaux styles de Metal émergents et souvent plus extrêmes. Il est vrai que le Heavy a un peu souffert d’une image glam et kitsch qui pourrait expliquer sa chute en désuétude mais j’ai le sentiment que le style revient progressivement depuis quelque temps. Aurait-on déjà fait le tour des genres extrêmes, Brutal Death, Grindcore, Post-Emo-Core et tous les autres « Core », qu’ils soient aux pieds ou de chasse… ? Quant à Grand Core Malade n’en parlons pas J Je ne sais pas si nous produisons une musique réellement neuve mais nous vivons tout de même avec notre temps, en gardant nos propres influences comme ligne directrice. Jérôme : Nous voulons juste faire ce que nous aimons, de la musique qui nous plait et qui nous donne autant de plaisir à la jouer que le public à l’écouter. Toutes les nouveautés du marché musical me font hurler. On ne ressent plus l’amour de la musique mais plus l'amour du pognon. L’apparence semble être un critère déterminant de nos jours alors que j’avais toujours bêtement cru que c’était le talent moi...ça alors… Jérémie : Attention, on ne va pas refaire le monde non plus (rires). Le but premier à mon sens, quand tu te lances dans une carrière artistique, c’est de te faire plaisir. D’autant plus dans le heavy metal : faire ce que l’on aime sans se soucier des « qu’en diras t’on ? ». Alors, quand tu aimes simplement faire du fric facile avec trois accords (volés à de bons vieux groupes en plus, on va pas se casser la tête non plus pardi), ben tu joues du BBBrunes. Nous, nous voulons simplement montrer qu’en France, le Heavy Metal n’est pas mort et que certains irréductibles sont encore prêts à le défendre. Et finalement, c’est jouer cette musique qui nous, nous fait plaisir, même si le chemin est plus difficile et tortueux qu’avec du format radio. Certes, faire de la musique notre vie est un rêve qu’on a tous en tête, mais pas au point de faire une concession vers un style commercial. Enfin, pour en revenir à ta question, notre style de musique n’est certes pas novateur (il serait bien difficile de réinventer le heavy metal) mais je peux simplement t’assurer que nos compos sont très personnelles et non un simple plagiat de diverses influences. Certains diront que c’est faire du neuf avec du vieux, je pense pour ma part que c’est une manière de faire perdurer un style que nous aimons et que l’on ne veut pas voir disparaitre.

3 - Quelles ont été les retombées de votre premier EP éponyme ?
Jérémie : Je suis obligé de sortir avec des lunettes noires et les femmes veulent toutes me déchirer ma chemise… (rires). Igor: Je roule toujours dans ma vieille voiture (rires). Nico : En effet, on ne peut pas parler de retombées financières dans le cas de notre EP car ça n’était pas le but recherché. En revanche les chroniques qui en ont été faites et les retours de ceux qui l’ont acheté ont été très encourageants jusqu’ici et cela a bien plus de valeur à mes yeux pour l’instant. Jérôme : En premier lieu, ce premier EP avait pour but de faire connaitre Eleventh Plague, ce qui a plutôt bien fonctionné en définitive. Aurélien : Oui, c’est avant tout un outil de communication, qui permet de faire écouter ce que l’on fait. Sans cela, il est difficile d’obtenir des concerts et de faire de la promotion. Mais sur ce point, on sent que les choses avancent, notamment avec les passages à la Grosse Radio, des chroniques du disque dans des webzines, et bien sûr les concerts. Et puis c’est une première étape : quand on fait de la musique il paraît naturel de vouloir lui donner une forme physique ! Jérôme : De plus, d’un point de vue plus personnel, l’EP nous a permis de voir (ou plutot d entendre) notre évolution, mais aussi de faire la connaissance de plusieurs groupes qui fonctionnent de la même manière que nous.

4 - Le fait d'enregistrer tout soi-même comporte beaucoup de qualités, comme le fait de réaliser exactement ce que l'on veut, qu'en pensez-vous ?
Jérôme : Je dirais que chacun a sa place. Enregistrer soi-même permet plutôt d’avoir une idée du final attendu mais pour obtenir vraiment LE son attendu il vaut mieux laisser travailler les professionnels. Igor : Oui et enregistrer tout soi-même demande de l’organisation et du temps libre, car chacun d’entre nous a un job et une vie en dehors de la musique. Il est vrai que cela a permis de faire tout à notre sauce et l’expérience fut je pense positive pour l’ensemble du groupe. Aurélien : C’est vrai, avec aussi l’avantage de coûter peu d’argent. Cela nous a permis de prendre de l’expérience sur l’enregistrement, de nous rendre compte des problématiques qui se posent. Pour un premier disque, cela nous a aussi permis de travailler sans pression autre que la nôtre, étant donné que le but était avant tout d’avoir un support de promo et non de sortir ce disque en magasin. Jérémie : Exactement. A la base, cet EP était destiné exclusivement au démarchage et n’avait aucune vocation commerciale. C’est uniquement lorsqu’on a entendu le résultat du mixage, plus que convenable de notre ami Rototo (Hadrien Fregnac) qu’on a pensé à d’éventuelles ventes. Pour le prochain album cependant, nous travaillerons sûrement de manière différente, notamment pour la prise de son que nous comptons cette fois-ci effectuer dans un vrai studio d’enregistrement.

5 - Au final, le son est très « roots », et on sent que le résultat aurais pu être bien plus puissant avec plus de moyen. L'argent est donc le problème numéro 1 à résoudre ?
Nico : Ah l’argent ! Une notion toute relative. D’un point de vue philosophique l’argent n’est absolument pas un problème en soi, ni u
interview Eleventh Plaguene finalité d’ailleurs, contrairement à ce que pensent encore beaucoup (trop) de nos chers concitoyens. Il en faut certes pour « vivre » mais de là à dire qu’il est le problème N°1, je ne pense pas. Si le son de notre premier EP n’est pas au niveau d’une grosse production, il reste tout à fait satisfaisant compte tenu des moyens que nous y avons mis. Pour être honnête, en dehors des CD vierges et des pochettes, ce disque ne nous a presque rien coûté. Igor : C’est vrai que des moyens plus importants auraient donné une meilleure qualité, mais je rappelle que l’EP n’est qu’une petite démo qui ne devait pas être mise en vente ni même présentée dans les critiques. Nico : Oui, comme l’a précisé Jérémie, nous voulions avant tout faire un CD de démonstration, histoire d’avoir quelque chose à faire écouter pour démarcher les salles de concert ou la presse, mais comme le résultat était loin d’être honteux nous avons décidé de le proposer à la vente. Et puis que penser du dernier album des Guns N’ Roses alors ? Il a quand même coûté la bagatelle de 13 millions de dollars mais ça n’en fait pas un album d’exception pour autant. On peut avoir beaucoup d’argent mais le talent ne s’achète pas…

6 - Personnellement, je trouve que Pharaoh avec un gros son mettrait en valeur les accélérations de Nicolas à la batterie, ce qui est le cas en live. Justement, vous semblez assez actif de ce côté...
Jérôme : On se doit de faire de la scène. Un EP à lui seul ne suffit pas à se faire une réputation dans le milieu. Et on aime avant tout partager notre musique. Nico : Ouais… L’année 2008 aura été riche en concerts il est vrai, ce qui n’est pas pour nous déplaire bien entendu. Cela nous a permis de travailler plus à fond notre jeu de scène et d’acquérir un peu plus d’assurance face au public. De toutes manières la musique est vivante et c’est justement en « live » qu’elle est la plus organique. C’est aussi sur scène qu’on prend le plus notre pied donc dès qu’on peut investir les planches on est partants. Aurélien : C'est toujours un réel plaisir de jouer sur scène ! Après, cela dépend des périodes. En ce moment nous travaillons sur l'album, donc nous avons un peu mis les concerts de côté.

7 - Ouvrir pour Gwar ou Sabaton doivent être des moments précieux. Qu'en retenez-vous avec le recul ?
Jérôme : Que la philosophie du "fais toi plaisir pour faire plaisir aux autres" est vraiment le pilier de la scène. C’est vrai que Gwar et Sabaton doivent être fiers d’avoir pu jouer avec nous… (rires). Plus sérieusement, jouer avec de tels groupes est un véritable honneur mais aussi une grosse pression. Cela nous a aussi permis d’apprendre beaucoup de choses et de progresser à la fois en les observant ou encore en discutant avec eux. Nico : J’aime beaucoup raconter le concert avec GWAR car il restera pour moi un souvenir impérissable. J’avais déjà pris ma place pour aller les voir avant que nous soyons choisis pour leur première partie. Autant dire que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit après une telle nouvelle. Etant un fan de la première heure (ou presque puisque je n’avais que 5 ans quand ils se sont formés) j’étais comme un gamin dans un magasin de jouets à Noël. Je connaissais moins bien Sabaton avant de les rencontrer mais la surprise a été très agréable tant musicalement qu’humainement. Ces gars là sont vraiment sympas et accessibles. Leur batteur nous a même prêté son kit pour rendre l’organisation de la soirée plus fluide, ça fait plaisir et c’est une marque d’intelligence. Ces concerts ont bien sur eu leur lot de trac et de pression (surtout à la Loco…) car il fallait assurer un max pour ne pas avoir l’air trop ridicule face à eux J Nous avons aussi appris énormément de choses sur le métier en très peu de temps grâce à ces groupes et ça nous a encore plus motivé pour la suite. Moins de 6 mois plus tôt nous étions à des années-lumière de penser qu’on aurait la chance de participer à de tels concerts. Je tiens d’ailleurs à saluer et remercier l’association Elianor qui nous a fait confiance et donné notre chance pour ces dates. Igor : Après Gwar, j’ai fait des cauchemars pendant trois jours : vilains monstres (rires). Les gars de Sabaton m’ont marqué par leur coté pro et ce sont des gars hyper cool qui ne se prennent pas pour des grosses couilles du Heavy Metal, comme certains petits groupes Français que j’ai pu croiser. Jérémie : Ouais. Il est vrai que le contact avec certains autres groupes fut plus que froid, mais cela encore reste anecdotique. Mais je me rappelle un concert où la tête d’affiche a monopolisé le temps de balance et de jeu en sus d’un comportement de « stars » aussi désagréable que pitoyable au final. Traiter les groupes de première partie avec autant de condescendance frise, à mon sens, l’irrespect et le ridicule. Des groupes tels que Sabaton, Thunderbolt ou encore Benighted Soul ont fait preuve de beaucoup plus professionnalisme dans leur comportement à notre égard, ces derniers nous laissant même jouer à leur place comme tête d’affiche sur simple demande de l’organisateur.

8 - La musique d'Eleventh Plague est clairement taillée pour le live et vous êtes très communicatifs et enthousiastes en concert, à mille lieues d'une scène metal de plus en plus occulte.
Jérôme : On essaie tant que possible de jouer avec des groupes de nos influences mais cela n’est pas chose aisée. Des chanteurs avec la voix de Jérémie il doit y en avoir un par génération... mais on ne peut pas en vouloir au chanteur de Black... Mais je m’égare là…(rires). Nico : Bon là ca n’engage que moi mais fondamentalement je déteste me prendre au sérieux. N’importe quelle musique est bonne dés lors qu’elle est sincère mais le problème de la scène Metal dernièrement est qu’elle s’est peut-être trop repliée sur elle-même avec des styles toujours plus extrêmes, biscornus et inaccessibles. Un concert est un spectacle avant tout, s’il ne s’agissait que de se contenter d’écouter la musique, autant rester chez soi et passer un CD, ca coûte moins cher. Un live doit aussi être visuel pour apporter quelque chose d’inédit au public par rapport aux disques et également donner de l’énergie pour en recevoir davantage en retour. Comme disait une certaine candidate, dont je tairai le nom, à la présidentielle de 2007, c’est « donnant-donnant, gagnant-gagnant » J Quoiqu’il en soit, un minimum de second degré et d’autodérision ne fait jamais de mal et permet sûrement de paraitre plus humain dans ce monde de plus en plus formaté. Jérémie : Cela me rappelle un live report dans lequel il était expliqué que nous manquions de sérieux sur scène, en balançant des blagues de potaches et que j’avais un rire bête… Ce qui ne nous a pas empêché d’être recontacté environ six mois plus tard par l’auteur lui-même en vue d’une date qu’il comptait organiser avec deux autres groupes. Comme quoi, il est finalement primordial de relativiser ce qui est dit de nous. En tout cas, pour en revenir à ta question, je préfère déconner et m’amuser sur scène, quitte à avoir l’air ridicule aux yeux de certains, plutôt que d’avoir un comportement de pseudo star et prendre les gens de haut. J’en prends pour exemple Tobias Sammet qui agrémente toujours les concerts de ses blagues vaseuses…Certains trouvent ça pitoyable, moi ça me fait marrer et je ne les en trouve que plus sincères et proches du public dans ces moment là.

interview Eleventh Plague"3" color="#CCCCCC">9 - Les solos d'Igor sont particulièrement bien interprétés et dévoilent un niveau technique impressionnant. Idem concernant la basse. Mettez-vous un point d'honneur à posséder une certaine technique instrumentale pour tirer vos morceaux vers le haut ?
Jérôme : Igor et moi avons appris à jouer sur des morceaux de heavy déjà très techniques. Il est donc logique pour nous que le heavy soit synonyme de technique. La mélodie est la base d’un morceau. Si elle est bien construite avec de belles notes et de super gimmick, alors la voix (déjà magnifique toute seule) à un support des plus agréables. Jérémie : Houlà, c’est la première fois que G (Jérôme) me fait autant de compliments en si peu de temps… Serait-ce déjà noël ? (rires) Nico : Bien sûr la technique est importante. Nous évoluons en effet dans un style très exigeant et un bon musicien doit savoir adapter son jeu à toutes les situations. Si la technique est une chose il ne faut pas en abuser non plus je pense. De plus en plus de musiciens se plaisent à étaler leur virtuosité mais celle-ci n’est pas toujours au service de la musique. Si je travaille mon jeu et ma technique pour devenir chaque jour un meilleur musicien, je ne désire pas non plus en faire des tonnes comme un Mike Portnoy ou un Gene Hoglan par exemple (bien que ces deux derniers soient de gros tueurs…). Le feeling prime sur la démonstration. Rappelons nous que ce qui est de loin le plus difficile à maîtriser en musique, c’est le silence. Igor : En effet… Merci du compliment en tout cas, ça fait toujours plaisir après les années à bucher sur la guitare. En effet, comme le dit Nico, c’est un style de musique où il faut un minimum de technique sans pour autant tomber dans le démonstratif… bien que je sois un fan de Malmsteen… ben quoi !!!??

10 - Venons-en à ton cas Jérémie. Ton chant n'est pas sans rappeler le Michael Kiske des débuts. Que représente cette icône pour toi ?
Jérémie : Michael Kiske est l’homme qui m’a donné l’envie de prendre un micro pour monter sur scène. Tu sais ce que c’est, quant on est jeune, on veut tous devenir guitaristes mais il a très vite fallu que je me rende à l’évidence : je n’avais aucun talent pour gratter des cordes… Très vite j’ai commencé à chanter dans la salle de bain (rires) mais ce n’est qu’à l’âge de quinze ans que j’ai entendu pour la première fois les Keeper of the seven keys. La claque… A partir de ce moment, j’ai eu envie de chanter dans un groupe de Heavy Metal. Mais avoir une voix comme la sienne, c’est plus facile à dire qu’à faire. Je n’ai jamais pris de cours de chant et j’ai travaillé seul, faisant mes premières armes dans différents groupes de styles divers, mais jamais de vrais groupes de heavy car je ne trouvais pas en province de musiciens possédant une technique suffisante pour ce genre de musique (et je n’étais de toute façon moi-même pas à la hauteur de mes propres ambitions à l’époque). Ce n’est qu’en arrivant sur Paris que j’ai pu réaliser mon rêve en rencontrant tout d’abord Igor puis les autres gars de ce qui allait devenir la plaie. Bref, et pour en revenir à ta question, si je chante avec cette voix là dans un groupe de heavy metal, je le dois à Michael Kiske qui m’a beaucoup influencé.

11 - Tu ne caches pas ton admiration également pour Tobias Sammet. Que penses-tu de son dernier effort « Tinnitus Sanctus » sortit depuis peu ?
Jérémie : Ah ! Tobias… Comment expliquer cela sans paraître condescendant ou imbu de ma personne ? Je me sens proche de lui, si ce n’est que lui est un génie qui a réussi et que moi je suis tout petit et que je galère encore (rires)… Pour le dire simplement, il a comme moi eu envie de chanter en écoutant les Keeper et son grand mentor est Michael Kiske, ce qu’il ne cache pas en l’invitant dès qu’il le peut sur ses Avantasia et ses morceaux d’Edguy. Concernant Tinnitus Sanctus, j’avoue qu’après avoir été fortement déçu par l’écoute de Ministry of Saints que j’avais réussi à dégoter bien avant la sortie de l’album, je m’attendais au pire. J’avais déjà été déçu par le Scarecrow et la nouvelle orientation musicale de Tobi me choquait au moins tout autant que sa nouvelle coupe de cheveux (rires). Malgré cela, une écoute plus attentive de la totalité de Tinnitus m’a redonné le sourire et m’a convaincu que Tobias était toujours ce super compositeur. Certes, son style s’est épuré et nous sommes ici loin des grandes démonstrations techniques et vocales auxquelles nous avions droit dans Theatre of Salvation, mais l’esprit est bien là, la musique et l’interprétation sont sincères et les musiciens semblent prendre leur pied à jouer. The Pride Of Creation ou encore des morceaux comme Dragonfly et Nines Lives sont de véritables chefs d’œuvre aussi bien sur le plan de l’interprétation que de la composition… mais ça n’engage que moi. J’ai aussi eu l’occasion d’aller les voir à l’Elysée Montmartre en janvier et je peux t’assurer que c’est toujours aussi bon de les voir sur scène. Et quoi qu’en disent ses détracteurs, Tobias Sammet tient toujours une forme olympique et chante de mieux en mieux. Bref, que du bonheur… J’attends avec impatience les DVD et qui sait, peut être un jour une première partie… le rêve…

12 - Vous comptez retourner en studio l'année prochaine. Où en êtes-vous avec le nouveau matériel et à quoi devons-nous nous attendre ?
Nico : Attendez vous à du gros son qui savate ! Vous voilà prévenus haha ! Plus sérieusement le projet d’album à l’étude comportera, si tout se passe bien, 6 titres inédits plus les 5 morceaux déjà présents sur notre EP. Il va de soi que la production est l’objectif principal de cet album et si certains titres sont déjà disponibles sur l’EP, ceux-ci bénéficieront d’une qualité bien supérieure. C’est en tous cas le but fixé. Igor : Ouais, si t’as kiffé l’EP, ben on va te trouer le balle avec l’album, car les derniers titres sont bien plus speed. Le résultat va ,je pense, donner un bon album de Heavy Metal bien varié. Aurélien : Pour le moment, nous finalisons le dernier morceau, qui apporte une part d'épique par rapport aux compositions précédentes. D'une manière générale, comme le dit Igor, les derniers morceaux sont un peu plus rentre dedans, que ce soit par le tempo ou la consonance générale. Jérémie : Les gens qui écouteront l’album pourront en effet percevoir je pense différentes étapes dans la composition. Après les morceaux de l’EP, nous avons voulu passer à des titres exploitant des tempo moins rapides mais nous sommes très vite revenus à nos premières amours. Notre dernier morceau, Call Of Ithaca est pour moi l’aboutissement de ces quatre années passées ensemble.. Mais je n’en dit pas plus… Vous jugerez par vous-même quand vous aurez la galette entre les mains.

13 - Pour terminer cette interview, abordons le sujet épineux des labels. Avez-vous eux des contacts ou des approches ?
Nico : Pas vraiment pour le moment. Nous n’avons pas trop cherché non plus mais un pote à moi vient de créer son label et nous a proposé un contrat que nous étudions avec attention. S’il reste relativement modeste, cela pourrait être un très bon point de départ pour nous. Nous étudierons plus à fond la question des labels lorsque le prochain CD sera dans la boîte. En attendant nous restons ouverts à toute proposition bien sur. A bon entendeur… J

Interview done by Eternalis

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