Charnier

CHARNIER Nouveau venu sur la scène death-metal hexagonale, Chanier est basé dans le sud-est, Aix-en-Provence précisément. Le doux bruit hypnotique des cigales, très peu pour eux donc. Car Charnier nous largue une première démo 4 titres absolument destructrice : du blast et du guttural comme s’il en pleuvait. C’est le trio au grand complet (le batteur Charognard, PK le bassiste et le guitariste/chanteur J’Hell’M) qui répond à cette interview en novembre 2006.

interview Charnier>Salut les gars ! Bon ce serait logique de commencer par un historique de Charnier étant donné que peu de monde vous connaît pour l’instant. Même si à mon avis votre nom ne va pas tarder à circuler dans le milieu…
C: Le groupe est né fin 2000 de ma rencontre avec J’Hell’M ; nous avons connu beaucoup de changements de line-up jusqu’à l’arrivée de PK (basse) en juillet 2005. J: Nous évoluons dans un death-metal à tendance brutal avec des paroles en français.

>Vous venez de sortir votre toute 1ère démo 4 titres. Où êtes vous allé immortaliser cette pièce de death-metal brutal ? Cool expérience pour vous le studio ?
J: Notre démo a été enregistrée sur 3 jours dans notre local l’été dernier par Sébastien Bernard (Artefact), puis mixée et masterisée dans son home-studio. C: C’était une expérience enrichissante et nouvelle… J: …qui s’est très bien passée, nous sommes très satisfaits du résultat. P: Nous avons beaucoup appris en travaillant avec Seb qui a déjà pas mal d’expérience. Nous sommes satisfaits, certes, mais nous allons essayer de faire encore mieux la prochaine fois.

>Comment composez-vous au sein du groupe ? Qui a le dernier mot lorsqu’il il y a clash de personnalités ?
J: J’apporte les riffs, j’écris les textes, et ensemble nous travaillons les structures. P: Chacun est libre d’apporter ses idées, on essaye, ça passe ou non, il n’y a pas de 'clash' lors des phases de composition : nous sommes généralement sur la même longueur d’ondes. C: En 6 ans nous avons développé une très forte osmose entre nous et PK s’est très bien intégré au concept de Charnier.

>Votre death-metal me fait un peu penser à des groupes brésiliens comme les regrettés Rebaelliun par exemple. Vous semblez assez influencés également par Vader ou Deicide. Rapide, brutal, sans concession. Quelles sont vos influences ?
C: Nos influences principales sont Vader, Slayer et Morbid Angel. J: On peut, par certains aspects, se rapprocher de tels groupes (Rebaelliun, Abhorence), mais nous restons très proches du death-metal européen.

">>Vos paroles sont assez variées, écrites en français, dans un style bien écrit d’ailleurs. Qui s’en charge ? D’où lui vient l’inspiration ? C’est pas banal d’écrire sur la Rome antique pour un groupe de death-metal.
J: C’est moi qui me charge des textes. Au niveau de l’inspiration, j’essaie de varier sur plusieurs thèmes qui peuvent concerner aussi bien la guerre que la Rome antique ou l’univers de Lovecraft ; je ne me fixe pas de limites particulières.

>Ce titre d‘ailleurs 'Eradication Massive' pourrait laisser présumer une démarche presque NS si vous sonniez black-metal. Qu’avez-vous à répondre à ceux qui feraient le rapprochement ?
J: 'Eradication Massive' signifie nazi ? Je ne pense pas. Evoquer les horreurs de la guerre sans utiliser de mots tels que'massacre', 'éradication' ou 'génocide' est quasiment impossible. Et je tiens à préciser qu’il n’y a aucune référence au nazisme dans mes textes, il suffit de savoir lire pour s’en apercevoir… P: Nous faisons de la musique, pas de la politique.

>Parlez-nous de l’asso Bataillon Thrash ? Son rôle, ses activistes, etc… A quoi ressemble votre scène locale ? Vous avez des endroits où jouer, des médias sur qui compter ?
P: Bataillon Thrash organise pas mal de concert sur la région d’Aix, dont le Rackham Fest qui, espérons-le, prendra de plus en plus d’ampleur au fil du temps. Ils nous ont aussi soutenus financièrement pour le pressage de notre cd. Niveau organisation, la scène locale se défend bien, pas mal d’organisateurs, de nombreux groupes également… trop, peut-être ? Car le public ne suit pas toujours ces dernières années. Il s’est cependant réveillé depuis le début de la saison (septembre), pas mal de jeunes se bougent, espérons que ça durera. Niveau salles, il y en a, mais les tarifs de location sont élevés, donc les organisateurs rentrent rarement dans leurs frais. Sinon, côté médias, c’est léger .

>Apparemment, vous êtes assoiffés de concerts. Quelle est votre expérience dans le domaine ? Votre meilleur souvenir pour l’instant ?
J: Vu les problèmes de line-up dans le passé, nous n’avons pas fait beaucoup de concerts
interview Charnier, mais heureusement la tendance s’inverse et notre démo nous aide à faire encore plus de scènes. P: Chaque scène et chaque public sont différents, les sensations aussi, mais nous prenons du plaisir sur scène. Je pense qu’il faut vivre chaque concert à fond ; plus le temps passe, meilleur c’est. On essaie de toujours se surpasser, la plupart de nos concerts sont d’excellents souvenirs.

>J’adore ce chant très guttural présent sur la dernière piste de la démo, un peu saturé et limite goregrind (si tu vois ce que je veux dire). Pensez-vous en ajouter davantage à l’avenir ? De quoi ont l’air vos nouvelles compos ?
J: Sur la démo c’était un essai, pour varier un peu. J’écoute effectivement du goregrind mais je ne pense pas que ça prenne plus d’importance. Il se peut qu’on en ajoute à l’avenir sur nos futures compos. C: Nous avons acquis une maturité qui nous permet de varier nos morceaux en devenant de plus en plus extrêmes. Cela va sûrement se ressentir sur nos nouvelles compos.

>Ne trouvez-vous pas que beaucoup de groupes brûlent certaines étapes en cherchant beaucoup trop tôt le label foireux qui sortira leur album, un album qui passera inaperçu dans la multitude des sorties déjà dispensables ? La prochaine étape pour Charnier c’est quoi ?
J: C’est sûr qu’il ne faut pas brûler les étapes, et nous préférons nous concentrer sur le travail de composition afin d’acquérir plus de maturité et de qualité. La prochaine étape sera sans doute une seconde démo pour 2007… P: …avec plus de titres si nos moyens financiers nous le permettent. J: Nous allons évidemment nous concentrer sur les concerts.

>Je vous remercie pour le temps que vous aurez passé à me répondre, si vous voulez aborder un dernier sujet, libre à vous.
J: Merci à toi pour cette interview. Je tiens à remercier les gens de plus en plus nombreux qui se déplacent à nos concerts et nous soutiennent. J’espère que notre démo nous permettra de nous faire connaître… ce n’est que le début. P: Vous risquez d’entendre beaucoup parler de nous prochainement, on va tout faire pour, en tout cas ! J: Venez découvrir l’enfer du Charnier !

Interview done by IN EXTREMIS

0 Komentarz

0 Like

Udostępnij
    Musisz być użytkownikiem tej strony aby dodać komentarz

Zobacz więcej