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Biografia : Anonymus

"Après treize années de loyales sévices, plus de 350 concerts dans de nombreux pays et une discographie irréprochable, l'ardeur peut décliner. Le zèle créateur d'Anonymus semble néanmoins contagieux. ¨Daemonium¨ renoue avec la recette gagnante du ¨Do it yourself¨. Dans cet esprit, le groupe se charge des considérations artistiques et confie l'enregistrement de l'album à Carlos Ponte, superviseur des premières heures. Les troupes s'exilent au Wild Studios à Saint-Zénon, les prises de son et le mixage étant assurés par Pierre Rémillard. Cette dernière déflagration d'Anonymus atteint sa cible et risque de causer émoi et euphorie chez tous les metalheads de la planète.

Condensé qualitatif des oeuvres précédentes du groupe, ¨Daemonium¨ se positionne comme le chaînon manquant entre Pantera (Mean world system) et l'évolution contemporaine (Invisible man) initiée par les System Of A Down. Plusieurs introductions s'avèrent tout aussi surprenantes, naviguant entre les expérimentations d'un Pierre Boulez (In your face) et le classicisme d'une guitare (La mano criminal). Chose certaine, l'assaut rythmique de chaque titre affolerait le cardiographe du meilleur athlète à l'écoute. Les paroles s'encrent d'une plume qui se conscientise (Loto-Destruction, Fou moi la paix), plaide pour l'émancipation individuelle (Burning the candle both ends, Why be the judge?) et relate du démonisme (Mephisto, Demons are forever). Qualifier ¨Daemonium¨ d'album de la maturité serait tentant si Anonymus ne redéfinissait pas cette notion à chacune de ses entreprises.

L'aventure Anonymus se décline en effet comme une histoire d'amitié à la vie, à la mort. Chacun des gestes du groupe transpire de cette certitude. La rencontre précoce de Carlos Araya (batterie), Marco Calliari (guitare et voix) avec les frères Daniel (guitare) et Oscar Souto (basse et voix) se métamorphose dès janvier 1989 en odyssée décibélique. Après avoir arpenté les scènes du Québec, Anonymus accouche d'un premier album en octobre 1994. ¨Ni Vu, Ni Connu¨ indique une grande maîtrise technique et des qualités sonores indéniables. L'écriture se veut engagée, intelligente et se conjugue exclusivement dans la langue de Molière. Anonymus reçoit alors un Mimi (Montreal Independent Music Industry) dans la catégorie ¨meilleur groupe métal/rock¨ en 1996. Les opérations s'accélèrent. La conversion vidéographique du morceau Démonomane en témoigne. Mais les montréalais procèdent au rythme de leur passion. Ils partagent ainsi avec Overbass un vinyle live qui se conclut sur une version commune et musclée de La Bamba .

Les ambitions du groupe se prévalent désormais d'une expérience qui se manifeste avec brio et ¨Stress¨ en mai 1997. La parution de ce deuxième effort marque la signature d'Anonymus chez Disques MPV. Le quatuor démoniaque endosse la réalisation artistique avec l'expertise technique de Pierre Rémillard. Il en résulte des morceaux déconcertants d'inspiration et de maturité. La puissance musicale sert de théâtre à des textes que le groupe pimente de ses origines ethniques. La magie lingistique opère entre le français et l'anglais, l'italien ou l'espagnol. Les extraits Sans dessein et Un pied dans la tombe provoquent des interférences télévisuelles inédites. Sur le front scénique, Anonymus égale ses mentors métallistes sans pour autant sombrer dans les précieuses ridicules du genre. Plusieurs Spectrum à guichet fermé, des concerts avec Biohazard ou en vedette américaine d'Anthrax sur le Polliwog 1998 constituent assurément des actes majeurs.

Anonymus ne se repose pas sur ses gloires locales et assure l'exportation de sa réputation. Ses rêves s'internationalisent en novembre 1998 dans une tournée au Mexique qui se transporte jusqu'au Circo Volador de la capitale, en première partie des fameux Blind Guardian. Les États-Unis se trouvent également dans la ligne de mire, notamment le notoire Milwaukee Metalfest en 1998, puis en 1999. Sans aucun complexe, le groupe convie Colin Richardson à la production de son nouvel ¨Instinct¨. Ce ténor de la réalisation métallifère (Machine Head, Fear Factory, Carcass, Napalm Death) décuple le potentiel d'Anonymus. Ce disque exalte les gammes classiques en se nourrissant d'incartades hardcore et jusqu'à l'opéra. L'audace est encore à l'honneur dans une version multimédia du disque offerte en édition limitée. Le contenu s'avère en revanche très complet: entrevues, prestations et les vidéo-clips Feed the dragon et Virtually insane. Le moteur s'emballe même jusqu'à la France où le groupe donne plusieurs spectacles avec Watcha. Après quelques 13000 albums vendus en carrière, Anonymus revient en grande forme avec son nouveau ¨Daemonium¨. N'ayez crainte de vous prosterner!"

-Biographie du site officiel-