Versatile : Les Litanies du Vide

Industrial Black / Switzerland
(2025 - Les Acteurs de l'Ombre)
Zobacz więcej

Teksty


1. GEHENNE

(Instrumental)


2. ENFANT ZERO

Les miasmes suintaient de ses plaies

Une nuée de spores émanant de son corps frêle
Masse grouillante occultant le ciel

Témoin impuissant
Elle contemple son œuvre

Instrument, engeance de leur démesure
Elle exhale son ire, prolifère,
Sème les germes de leurs dérives
Émergence d'une ère stérile

Les lèvres rongées par la suie corrosive

Les moribonds chargeaient l'air de leurs suppliques
Implorant qu'elle cesse ce supplice

Entre ses doigts impuissants, la poussière
Fragments d'âmes et débris tombés du ciel

L'Homme est l'artisan de son propre déclin

« Il rendra à chacun selon ses œuvres »

Héritiers d'un culte obsolète
Persistant à scander leurs vaines litanies

Instrument, engeance de leur démesure
Elle exhale son ire, prolifère,
Sème les germes de leurs dérives
Émergence d'une ère stérile

La souillure irradiait l'atmosphère
gratifiant l'humanité de son ultime étreinte


3. LA REGENTE BLEME

Le dédale de boyaux clandestins
Grouillait de goules sans visages
Œuvrant à bâtir l'antre de leur reine

Prémices de l'Empire des Ombres

L'écho sinistre d'un cri bestial
dressait l'échine du témoin fortuit

Anthropomorphes, leurs muscles atrophiés
saillaient sous leur peau livide
Les esclaves aveugles nourris par Son sein
Où les boyaux d'acier drainaient la sanie

Dévoués serviteurs de l'ombre

Intolérables échos à Sa propre disgrâce
Au service de Sa vanité, ils vidèrent leurs orbites
Sous ordre de la Régente Blême

Pourquoi laisser l'usure de la chair
Oblitérer son éclat ?

Au détour d'une galerie insalubre
Une alcôve intime à la lumière tamisée

Sur un imposant divan drapé de soie écarlate
Les silhouettes lascives aux contours luisants
Formaient un agrégat de voluptueuse souffrance

La chair...vecteur d'extatiques supplices

Extrait à sa gorge, le liquide vermeil
Irriguait Son cœur d'une nouvelle vigueur
Sa soif étanchée
La veuve se débarrassa de Son exuvie

Intolérables échos à Sa propre disgrâce
Au service de Sa vanité, ils vidèrent leurs orbites
Sous ordre de la Régente Blême


4. IESHARA

Les organes disposés sur le linceul maculé
Imprégnaient le chœur de leur âcre odeur

Ieshara rem resha'al

Les suppliques déchirèrent le silence
Violant la quiétude du sanctuaire
Les échos se mêlèrent aux sanglots
Implorant l'idole de craie

Mère inféconde
Exhale la peste
Du sépulcre à la voûte
Répands tes plaies

Issue des ombres, une silhouette spectrale

Figure sinistre à la peau diaphane
Déesse de chair drapée de ténèbres

Sarg at oun droka
Lènrètè malfat tissilos ifèt

Genoux écorchés sur les bancs d'obsidienne
L'échine fléchie sous le poids de leurs peines
Lèvres fébriles et larmes amères
Elles troquaient misère contre viscères

Mère inféconde
Exhale la peste
Du sépulcre à la voûte
Répands tes plaies

Issue des ombres, une silhouette spectrale

Figure sinistre à la peau diaphane
Déesse de chair drapée de ténèbres

Sarg at oun droka
Lènrètè malfat tissilos ifèt

Elles broyèrent leurs matrices ainsi offertes
En firent une infâme mixture
Et en abreuvèrent la hiérophante

Réceptacles brisés, les adeptes avortés
Demeuraient fidèles à leurs psaumes


5. CAVE CANEM

L'intrus tapi au creux de mon être
laboure mes entrailles, s'en repaît
Je le sens croître au sein de mon abdomen

Il cogne, cogne, s'agite dans mon crâne
De mes os brisés, il perce ma peau
Pour s'extirper de sa prison de chair

Seul le fracas de la pierre et des os broyés
émane de ce tertre de chair en lambeaux

Les cris étouffés d'une viande à l'agonie
Troublent le charnier du prédateur décharné
Dans sa gueule béante aux relents nauséabonds
Je me délecte de son sang

Cave canem
Cave canem

Seul le fracas de la pierre et des os broyés
émane de ce tertre de chair en lambeaux

Tiraillé par la faim
En proie à ses assauts incessants
Qui érodent la résilience de mon esprit
Je cède à la bête infâme
Mon humanité atrophiée


6. MORPHEE

Privés de rêves par une vie d'amertume
Éreintés, ils s'évertuent en vain
À fuir les affres d'un morne quotidien
Et s'abandonnent à l'étreinte du doux poison

Rêves de synthèse, modeste tribut
Que leur dignité pour une nuit d'extase

Franchir le seuil des contrées chimériques

La silhouette muette arpente l'allée brumeuse
Précédée de son inquiétant souffle rauque
Volutes verdâtres aux arômes de toxine
Imprègnent l'antre de l'oniromancien

Une dose de Morphine
Pour délayer l'humeur noire

Distillées par le poussiéreux alambic,
les larmes catalysent la synthèse de son remède
Un nœud de cathéters relie les corps amorphes
Abreuvant leurs veines d'une visqueuse liqueur

À même le plancher, ils cèdent à la torpeur
Et s'abandonnent à l'étreinte du doux poison

Rêves de synthèse, modeste tribut
Que leur dignité pour une nuit d'extase

Franchir le seuil des contrées chimériques


7. GRAISSE

Enveloppe flasque,
Un tas de chair molle au cœur malmené
Gît sur une table de métal froid

Scalpel tremblant, le dilettante
sculpte les contours de son œuvre inachevée

Bourgeoises au faciès porcin
bouffies de suffisance
se bousculent aux portes de son atelier
pour gommer les séquelles de leurs excès

Suif de séant, graisse raffinée
Vos précieux déchets alimentent nos foyers

Ses gants poisseux fouillant la chair
La canule draine les tissus excédents

Siphonné par l'avide seringue
l'extrait de truie suinte entre ses plis

Silhouette voûtée sur un corps inerte
Défiant l'odeur rance de la pulpe jaunie
L'artisan poursuit sa tâche sordide
Transformant la chair en combustible

Suif de séant, graisse raffinée
Vos précieux déchets alimentent nos foyers

Horrifiée, elle contemple son corps grotesque
Couvert d'ecchymoses

Pantin de glaise, son corps s'affaisse,
Se défait tel un fruit trop mûr
Ses doigts moites crispés sur les coutures qui lâchent
tentent en vain de maintenir ses formes en place


8. MONSTRE

Ô mon abhorré géniteur
Contemple la déchéance de ton œuvre
Sur cette face difforme
J'arbore les stigmates de ton orgueil

L'hôte réprouvé arpentait fébrilement les étroits couloirs
Cherchant asile dans la pénombre d'une bâtisse délabrée

Le masque de chair rapiécée
Se tordait en un hideux rictus
Alors que les fragments brisés d'un miroir
Le renvoyaient à son odieuse nature

Ô mon abhorré géniteur
Contemple la déchéance de ton œuvre
Sur cette face difforme
J'arbore les stigmates de ton orgueil

L'être servile au dos arqué parcourait le sol humide
de sa langue râpeuse à l’affût de quelques vers à savourer

Un râle d'agonie emplit la cellule
Théâtre d'une genèse infernale

Éreinté, le savant s'affairait
Animé par ses attraits macabres
Ses doigts immondes violaient leurs dépouilles
Suturaient la matière inerte

Artefact de chair, je t'insuffle la vie
Désormais, ni les dieux, ni la mort n'ont d'empire

Non !
Dément ! Cruel artisan de mes peines !
Je ne suis qu'une ébauche au cœur amer


9. ALTER EGO

Hollow shell. You crave me
You're nothing without me

Un châle miteux couvrant son nez rongé
Dissimule les ravages de la toxine

I am the monster you created

Insidieux cancer
Underneath I roam
Tes mots gangrènent mes sens
I hide in your veins

Un corps étranger

The truth lies under your skin

Alter Ego, my inner shadow
Hollow psycho, never get rid of me

I am your flesh, you cannot rip me out !

Terré comme un rat
Il inhale la poussière d'éther
et en un râle d'extase, déserte son corps

Alter Ego, my inner shadow
Hollow psycho, never get rid of me

I am your flesh, you cannot rip me out !

Effacer ce rictus de mon visage traitre
Arracher ma tumeur, infâme excroissance


10. LE MAL NECESSAIRE

Baron de noblesse usurpée

Jubilant devant les révérences
Et les regards détournés
Il marche, intouchable,
Exhibant son sourire figé

Un mal nécessaire

L'hôte de ces macabres réjouissances
Affiche son opulence sans vergogne

Palace de débris, sa demeure se dresse,
Insolente, au milieu des taudis

Son séant vissé sur un trône de glaise
Le Mal préside son obscène cortège
Escorté par ses funestes pantins
Êtres de porcelaine au cœur creux

Avides, ses convives se délectent
de la subtile saveur d'un cadavre exquis
Cédant sans retenue au plaisir coupable
De la chair juteuse de leur semblable

Un mal nécessaire

Oubliant leurs manières, ils se ruent sur les mets
Tels des porcs le cul nu dans leurs victuailles

Voyez comme le vice prolifère
Quand tous lèvent leur verre
Aux plaisirs délétères !

Palace de débris, sa demeure se dresse,
Insolente, au milieu des taudis

Son séant vissé sur un trône de glaise
Le Mal préside son obscène cortège
Escorté par ses funestes pantins
Êtres de porcelaine au cœur creux

L’ego flatté, leurs esprits enivrés
En oublient la nature de leur hôte

Les silhouettes impassibles aux desseins tragiques
Se glissent dans l'ombre des convives léthargiques
Des faciès porcins aux yeux ahuris
S'échappe une symphonie d'agonie !

teksty dodane przez darkflo - Edytuj teksty