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Folk black / France
(2008 - Armageddon Products)
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Lyrics

1. CHASSE GALERY

(Instrumental)


2. LE PRIX DES TÊTES

Né dans un temps de pluie sans fin
La mort n'en a jamais assez
Je vois les sources se tarirent
Et la lune qui se meurt

Les brumes sont épaisses, le froid m'envahit
Nous scellons les tertres
Commence alors le voyage rouge
Avec le souvenir d'un bonheur perdu

[Refrain:]
Sans peur, la mer nous portera
Le chant du carnyx dans nos cœurs
Je vis pour te voir lentement mourir
Tu sais que nous n'avons rien à perdre

Aveugles nous sommes, errants sans espoir
La vie naîtra d'un flot de sang
Écoute bien ce chant sacré
Tu vas connaître le prix des têtes

Nous avons tout oublié
Les rires se sont tus
L'amour a déserté nos âmes
Et les larmes ne coulent plus

Par trois nuits notre sang vous a abreuvé
Vous chantiez si fort
Les terres ont été souillées
Et la famine est venue

[Refrain]
Sans peur, la mer nous porte…

Chaque nuit je rêve de tes funérailles
Depuis ces jours maudits
Tu as été désigné
Et je prendrais ta tête
Mes ancêtres veillent…

Sur ces vertes plaines je songe
Sous l'étoile du matin
Et quand le soleil renaîtra
Nous vous attendrons

Le voyage s'arrête ici
Dans les cris et le sang
Les dieux réclament la jeunesse
Vos corps seront sanctuaires

[Refrain]
Sans peur, la mer nous a porté
Le chant du carnyx dans nos cœurs
Je te vois lentement mourir
Et ta force est mienne

Le feu inondant nos yeux
La vie naissant d'un flot de sang
Écoute bien se chant sacré
Tu vas connaître le prix des têtes

Sans peur…

Une terre nouvellement fertilisée
Vos corps nettoyés par les corbeaux
Le chant du druide prend fin
Tu connais le prix des têtes

Le prix des têtes!


3. FILS DE LA PESTE

Brûle la cité qui nous a asservi
Par trois fois nous avons rêvés du feu
Au flanc de la Montagne aux Secrets
J'ai vu mon père illuminer la voie

Peut-être que la lame n'est pas assez douce
Peut-être crois tu connaître notre chant
Nous venons avec l'orgasme de Morrigain
Fruits d'un amour que nous ne connaîtrons jamais

Jamais nous ne laisserons vos idoles
Souiller nos sanctuaires et les sources
Je me suis éveillé au pied du grand chêne
J'ai vu mon frère enlaçant une morte

Peut-être sommes nous tous déjà morts
Nous donnons vie à vos cauchemars
Nous sommes nés de fleurs et d'arbres
D'un amour que nous ne connaîtrons jamais

Ces chants font remplir vos nécropoles
Il n'y a déjà plus assez d'artisans
Pour tailler vos stèles, creuser vos tombes
Plus assez de femmes pour votre descendance

Nous vous attendrons aux funérailles du monde
Des larmes infestées de miasmes
Et tous vous courberez la tête
Soumis au fils de la peste


4. MÔN

(Instrumental)


5. LES YEUX DU MARAIS

La grande Roue d'Or a disparue
L'enfant est mort ce matin
Trois corbeaux sont venus
Se poser sur la pierre levée

M'éveillant au creux du tertre
Instruit du songe des ancêtres
Le jour d'espoir est venu
Entonnons les chants de joie

Guidé vers la rivière morte
Enivré de poisons sacrés
Le roi que je fus devient messager

Dans les senteurs d'hydromel
Je m'immerge vers l'Autre Monde
Mon peuple courbe la tête
Je garderai la flamme

Oh… Le froid envahi mon corps…
Oh… ma vue se brouille lentement…
Oh… Ma prière doucement s'éteint…
Oh… le chant des miens se fait lointain…

Je suis le chemin que tant d'autres ont parcouru
Nombreux ont échoué, j'entend leur plaintes
Prisonnier de ces eaux mortes ils se lamentent
Condamnés à observer les vivants avec rancœur

Réfugié au fond de ma dépouille
Je rêve une dernière fois
La terre des hivers verdoyants
Se profile sous mes yeux

Le marais voit les malheurs du monde
L'eau qui apporta autrefois la vie
Peut refléter la vision d'autres aurores
A ceux qui savent regarder
A ceux qui savent regarder


6. VECTI DERG

Oui, pour elle j'ai tué
L'ambacte du clan
Désormais je connais
Le prix du sang
Au centre du cercle
Les Anciens m'observent
Bientôt je dois partir
Sans tristesse

Tant de nuits d'étreintes
Au seuil de l'Autre Monde
Maintenant les chaînes m'enserrent
J'oublie la douleur
Mes frères me renient
Je sais, je sais
Que je ne suis plus qu'un étranger
Dépossédé d'histoire

Oh… ce soleil est rouge…
Uecti Derg
Jamais plus je ne connaîtrai
La chaleur du foyer
Uecti

J'ai brûlé ma maison
Je meurs ce soir
J'irai là où le Char
De Lùg disparaît
Adieu fille bruyère
Ton visage s'efface
Dans l'onde du torrent
Sur le lierre de la pierre

[Refrain]

Long est le chemin que j'ai parcouru,
La haine pour compagne
Elle m'a rendu aveugle
Telle une lame incandescente
Le sage de la source
M'a guidé le chemin
Là où le monde fut enfanté
Sera le havre du meurtrier

Arrivé là où tout commence
L'utérus du monde
La terre sous l'océan
M'accueille de ses chants
Je ne veux plus partir
Je sais, je sais
Que je suis prisonnier
D'une terre sans âge

[Refrain]

Je crois revoir le souvenir
Un rire lointain
Parmis la multitude
De tombes


7. AU-DELA DE CES MONTAGNE

Ecoutez gens aux épées de fer
Dans ma longue vie j'ai vu tant de choses
J'ai vu le saumon danser dans l'océan
Et de grands félins au visage de pierre

J'ai affronté milles vagues furieuses
Peuplées de monstres affamés
Et aussi des chants mélodieux
Aux senteurs de miel et d'orge

Au-delà des montagnes blanches

Vers le grand lac salé
Il existe un pays magnifique
Où les villes sont pavées d'or
Et où la terre ne s'appauvrit jamais

Là-bas la faim n'est que légende
Les blés sont hauts et le bétail nombreux
Les enfants ne connaissent ni la souffrance ni la mort
Et le soleil resplendit

Au-delà des montagnes blanches

Trois années vieil homme,
Que nous enterrons nos jeunes
Si ton chant est vrai
Ceux qui savent se réunirons
Dans leur foyers de pierres

Ils verront dans le ciel
L'heure du voyage
Et nous partirons joyeux
A la quête du bétail et de l'or

Ici la pluie ne nous enseigne que la guerre
Il y a longtemps que le bronze s'est terni
Alors nous traverserons les neiges
Le cœur réchauffé par le miel
La peur gelée par la faim
Nous gravirons les os de la terre
Comme nos ancêtres qui dorment
Et nous graverons nos souvenirs
Sur le roc gris et sévère

Je rêve déjà des vallées
D'une rosée d'éclats d'argent
D'un gibier innombrable
A l'aube d'un nouvel âge

Pourquoi faire mourir encore
Alors que Lùg ne nous sourit plus
La source n'a que faire
De toutes ces lames qui rouillent


Peut-être le sang ne coulera point
Peut-être les gens de là-bas nous écouterons
Qu'ils sachent que ce sont nos panses vidées
Qui abattront leurs murs

Au-delà des montagnes blanches

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