1. DOUCE AMIE

Ma douce amie, mon amour d’autres fois,
J’me souviens du temps où j’te tenais dans mes bras.
Ma douce amie, quand on marchait dans les bois,
Tous mes démons, non je n’y pensais pas.

Ma douce amie, que ces temps étaient beaux,
Maintenant personne ne soigne mes maux.
Ma douce amie, mes larmes sont flots,
Quand je me recueille sur ton tombeau.

Ma douce amie, que la vie était belle,
Quand nous pensions que nous irions au ciel.
Ma douce amie, après notre querelle,
Pour t’enfouir j’ai dû prendre la pelle

La tête qui tourne, l’étau se resserre.
Ton corps croupit six pieds sous terre,
La masse du bourreau frappera comme le tonnerre.
Je sais très bien que j’irai en enfer.

Ma douce amie, sur la roue j’vais périr,
Etrange supplice que celui que j’vais subir.
Ma douce amie, pourras-tu oublier
Ce que même l’éternel ne saurait pardonner ?


2. AU BÛCHER

Ce sombre jour, ce vendredi maudit.
Trahis par nos frères et nos amis.
Le peuple, le pape, le roi, ces ordures,
Nous condamnent tous à la torture.

Les derniers templiers aujourd'hui
Se tiennent devant vous soumis.
Ordre séculaire mis ainsi à terre.
Sous les cris de cette foule meurtrière.

Au bûcher ! (x8)

Au bûcher tu finiras purifié.
Au bûcher tu finiras consumé.
Au bûcher ! (x4)

Tous massacrés, tous brûlés.
Sous la torture ils nous ont fait avouer,
Tous les crimes et tous les blasphèmes,
Toutes les horreurs les idées malsaines.

Mon roi qui guide le peuple français.
Mon pape, maître des fous, des insensés.
Je vous maudis et vous condamne à dépérir.
Mon dieu "En cette foi je veux mourir.


3. TURPI PSALMO

Le sang des infectés,
Putrides condamnés,
Par le feu sera purifié.
Telle est notre volonté.

Turpi psalmo, psaume fétide.
Turpi psalmo, versets putride.
Turpi psalmo, prières morbides.

Toi le pestiféré !
Purgé tu seras,
Mais libre tu finiras,
Tel un rat des charniers.

Turpi psalmo, psaume fétide.
Turpi psalmo, versets putride.
Turpi psalmo, prières morbides.
(x2)

Turpi psalmo ! (x2)
Turpi (x2) psalmo !


4. ODE A L'AGONIE

Solitude et abandon,
Face à mes démons.
Dans de sombres tréfonds,
Surgit des bas fonds,
Ma léthargie mortuaire,
Logée comme un vers.
Dans cette chair abjecte,
A l'aspect infecte.

Cruciati meam,
Relicta meam.
(x2)

Âme en perdition,
La foi devient pulsion.
Dieu n'est que piété.
Mon idole imaginée.
Mon affliction impie.
Ma douce infamie.
Bravez l'interdit,
Croquez donc ce fruit !

Sang, guerre, peste !
Sang ! Guerre ! Peste ! Pute ! Buse ! Salope ! Aigrefin ! (x4)

Cruciati meam,
Relicta meam.
(x3)


5. GEL MORTUAIRE

Dans la morgue ou repose mon corps de glace,
J'attend que la grande faucheuse passe,
Pour qu'on baise dans ce putain d'frigo.
Pitoyable compartiment en guise de tombeau.

Gel mortuaire ! Gel mortuaire ! (x4)

Là où les vers ne peuvent atteindre mon corps,
Froid et raide baignant dans la mort,
J'emmerde toute issue de rédemption,
Bottant l'cul des Saint dans le croupion !

Pourquoi irai-je au paradis ou en enfer ?
Il n'y a qu'une utopie pour moi sur terre,
Celle de la terre humide à l'herbe fraîche.
Où je reposerai sous des racines de frênes
Plutôt que de reposer entouré de sombres cons.
Je ne veux que reposer dans une tombe sans nom.


6. INFECTION MACABRE

Par de-là la puanteur,
Cette morgue fait mon bonheur.
Les asticots ruissellent dans mon foie,
Tandis que les mouches dansent au dessus de moi.

Infection Macabre (x2)

La mort n'est qu'une douce journée,
A laquelle j'y consacre tous mes péchés.
Sainte Marie de mes couilles venez voir
Combien l'on s'amuse dans cette infection macabre.

Je jouis tellement dans ce charnier
Où le gore règne en maître vénéré.

Infection macabre (x3)

Les vers sont mes amis,
La pestilence mon salut,
La mort ma promise,
Infection Macabre.


7. CES PLAISIRS VIOLENTS

Ces plaisirs aux fins violentes,
Des faibles hommes que je tourmente,
Leurs peaux je vois lacérées
Par mes griffes acérées.
Au nom de l’unique religion,
Ils supplieront tous mon pardon.
Ils passent sur mes mille machines,
On dit qu’elles renforcent ma doctrine.

Rampe et rampe comme un p’tit ver
Que je t'attrape et je t'éviscère !

Ces plaisirs violents !
Que l’on ne saurait arrêter.
Ces plaisirs violents !
Que ma foi vient lubrifier.

Les renégats, les mécréants, les sodomites,
Les gens de bien comme les parasites,
Tous égaux devant le tout puissant.
Tous égaux à face mon jugement.
Les ongles arrachés, les mains broyées.
Mes outils, de votre sang sont maculés.
Je me vautre dans votre malheur.
Je m'exalte dans votre douleur.

Ces plaisirs violents !
Que l’on ne saurait arrêter.
Ces plaisirs violents !
Que ma foi vient lubrifier.