Stille Volk : Nueit de Sabbat

Pagan Folk / France
(2009 - Holy Records)
Saber mais

Letras

1. LA DANSE DE LA CORNE

Terre des aurores et fête du feu
Le bouffon maudit annonce le jeu
Mascarade et danse lubrique
Le « piétineur » déclenche la musique.

Les porteurs de masques lancent le bal
Destriers et cerfs dans le cérémonial
Silènes ivres et ménades lubriques
Dans le charivari sabbatique.

Les donneurs de joie s'enflamment, rictus
Dans la sarabande à l'odeur d'humus
Le banquet s'époumone, les plats dansent
Parmi la geste délurée, en transes.

Torne et torne
Danse de la corne
Torne et torne
Danse et festonne

Torches et lanternes, porteuses d'ombres
La flamme brûle dans l'aire de pénombre
Bransles et danses dans l'orgie finale
Rituel sacré, agapes virginales.

Le vin déroule son tapis d'effluves
Cornes et cornes s'entremêlent dans l'étuve
Les ménestrels cornus entonnent le cri
Dans une extase de fièvre tellurique

Torne et torne
Danse de la corne
Torne et torne
Danse et festonne


2. JOGLAR

(Paroles d'après Raimon d'Avinhon, 13e siècle)

Ni canso ni descort ni lais
Al plus que poc avan si trais
L'uns viola i lais del cabrefolh
E l'autre cel de tintagolh
L'us cantet cel dels fins amans
E l'autre cel que fes Ivans
L'us menet arpa l'autre viola
L'us flautelha l'autre sibla
L'us mena giga l'autre rota
L'us ditz los motz et l'autre las nota
L'us estiva l'autre flestela
L'us muza l'autre caramela

Apres si levon li joglar
Cascus se vole faire auzir
Adonc auziras retentir
Cordas de manhta tempradura
Qui saup novela violadura

L'us mandura et l'autre acorda
Lo sauteri ab manicorda
L'us fai lo joc dels bavastels
L'autre jugava de coutels
L'us vai per sol et l'autre tomba
L'autre balet ab sa retomba
L'us passet cercle l'autre salh
Neguns a son mestier non falh
Al plus que poc avans si trais
L'uns viola i lais del cabrefolh
E l'autre cel de tintagolh
L'us cantet cel dels fins amans

Apres si levon li joglar
Cascus se vole faire auzir
Adonc auziras retentir
Cordas de manhta tempradura
Qui saup novela violadura


3. BANQUET

Et tous les bons faire les feux de joie
Et tous partout crier mont joie !
Et dresser tables parmi carrefours
Apporter vins, rôtis, pâtés de fours
Accolant l'un l'autre par bonne amour
Chanter, danser, criant jusqu'au jour

Buvons !

Mets et fumets embaument le repas
Nous dansons, festoyons jusqu'au trépas
L'hydromel sacré guidant nos pas
Sur les tables accueillant nos bras.
De ce jus divin remplissons nos tasses
Et dans ce festin buvons avec grâce

Buvons !

De ces breuvages vantons l'excellence
Faisons tous honneur à sa bienfaisance !
Buvons ensemble et faisons chorus
Célébrons l'aimable jus
Si bon vous semble, du bon dieu Bacchus !

Buvons !

De l'ivresse, paresse de nos sens
Accueillons les bons génies trépidants

Buvons jusqu'à la lie !


4. IN TABERNA

In taberna quando sumus
Non curamus, quit sit humus,
Sed ad ludum prosperamus,
Cui semper insudanus,
Quid agatur in taberna,
Ubi nummus est pincerna,
Hoc est opus, ut queratur,
Sed quid loquar, audiatur

Bibit hera, bibit herus,
Bibit miles, bibit clerus,
Bibit ille, bibit illa,
Bibit servus cum ancilla.

Quidam ludunt, quidam bibunt
Quidam indiscrete vivunt.
Sed in ludo qui morantur,
Ex his quidam denudantur,
Quidam ibi vestiuntur,
Quidam sccis induuntur.
Ibi nullus timet mortem,
Sed pro Baccho mittunt sortem.

Bibit hera, bibit herus,
Bibit miles, bibit clerus,
Bibit ille, bibit illa,
Bibit servus cum ancilla.


5. FORÊT D'OUTRE TOMBE

Palais de bois et cercueils vivants
Ils m'attirent de leurs yeux déments
Un lent vertige s'empare de moi,
A la pensée de ces anciens rois.

Les prophètes de Flore déclament
Dans l'infamie du culte orgiaque.
L'oracle sacré d'étranges âmes
S'achève, mélopée élégiaque.

Paroles licencieuses vénérées
S'écrivant dans la sève infectée.
Refrains gomorrhéens, œil de serpent
L'arche morte s'élève en rampant

L'enclume brisée, tout se prosterne,
Je suis ton Damoclès, ancêtre supplicié.
Je hurle l'ancien hymne, à toi Herne,
Songe d'enfer, géhenne de fourrés.

Fortuna, tu es morte en souffrant
Noyée dans la corne d'abondance.
Je suis ton disciple malséant
Assis dans la caverne en transe.

Cavaliers des saisons antiques
Chasseurs géants, armes mythiques
Me coiffent de leurs rituels magiques
Entonnant la victoire tellurique.

L'enclume brisée, tout se prosterne,
Je suis ton Damoclès, ancêtre supplicié.
Je hurle l'ancien hymne, à toi Herne,
Songe d'enfer, géhenne de fourrés.


6. EGÉRIE NOCTURNE

La mort s'embrume, victoire de la Lune
Etre vivant et vision nocturne
Elle m'attire dans le tragique
Démence onirique.

Le maléfice me tient sous sa volonté
Etend son emprise dans mes pleurs esseulés
L'égérie nocturne tend sa main diaphane
Vers le chemin des âmes.

Tous ces enchantements, je transcende
Mon être, en son sein, empli de cendres
Qui brûlent l'âme de mon âme démente
Nature mal aimante

La lueur des rêves enfouis brise l'écorce
Et mes racines désertées de force.
Les branches se figent dans le froid
De l'étreinte glacée de ses doigts...


7. MASCARIA

(No lyrics available)


8. IVRESSE DES DIEUX

Ivresse des dieux
Altesse des cieux
Grand'messe des aïeux
Caresse mes yeux

Les faunes débridés participent à l'orgie
Le masque de la nuit luit sous les bougies
Effluve mystique, ivresse de la théurgie
Dionysos suprême, encense la magie.

Débauche des sens et de la sombre énergie
Les masques jaunis tombent de leurs vigies
L'hydromel sacré, refuge et liturgie
Je m'enlace à la sombre effigie.

Ivresse des dieux
Altesse des cieux
Grand'messe des aïeux
Caresse mes yeux


9. BESTIARI

(lyrics : anon, 12th – 13th century)

De la salamandra :
Salamandra viu de pur foc
E de son pel fa om un drap
Que foc no-l pot cremar

De la vibra :
La vibra quan ve ome nut ela non
L'auza regardar ;
E quan lo ve vestit
Sauta li dessus

Del Argus :
Argus es oms que a cen olhs,
E dorm dos en dos olhs
Et enaissi velha tostemps

Del unicorn :
Unicorn es la plus salvatia bestia qui sia,
Que non es res que l'auzes esperar,
Ab un corn que a sul cap ;
Et a tan gran plazer de flairor de piuzlelat
Et de verginitat, que, quan los cassadors
Lo volon penre, els li meton el pas una piuzela ;
E quan la ve, el s'adorm e sa fauda
Et adoncs es pres.

De la serena :
La serena canta doussamen
Que tot om que l'auja ven vas lui,
E non pot estar que no s'adorma
Et quant es endormit ela-l met mort.


10. GASTE FLAMME

Le trône de gloire immortalisé
Dans la forêt du songe
Clairière sans pitié

Nef plantureuse d'arbres d'Hécate
Baigne le vin divin
Ivre du beau rôdeur

Gente dame pâme nos cœurs
Gaste flamme damne nos corps.

Teintée de sang de la vigne écarlate
Dans l'ensommeillement
De la lune brisée

Tambours et cistres déclament à l'infini
Sur l'herbe arrosée
Dans l'écume du vin

Gente dame pâme nos cœurs
Gaste flamme damne nos corps.

L'aconit mûrit et la vigne s'envive
L'humanité féconde
Le rythme est dans le monde

La danse ondule sur les nappes rougies
La nuit est massacrée
La mort est violentée

Gente dame pâme nos cœurs
Gaste flamme damne nos corps.

Rites sacrés, visages fortunés
Volupté dionysiaque
Déesse du plaisir

Gente dame pâme nos cœurs
Gaste flamme damne nos corps.

Le vin abonde et la sève déborde
Les corps se magnifient
L'écorce rejaillit.


11. NUEIT DE SABBAT

Tres bigos suu tucon, que pujan dret tau cèu :
Aus lors pès cluca l'uelh la tèrra adromilhosa ;
L'aura, entà la jumpar, ditz sa canta amistosa :
La lua amanta tot d'ua blancor de nèu.

A la frescor deu ser, los harris solament
E peus cassos brostuts, un gahùs, per moment,
Aus fideùs de Cohet que balhan serenadas.
Per'mor qu'ei lo sabbat, per los camins crotzats.

Bathleu qu'arribaràn d'arron los envitats,
A la coda-li-sega, e lhèu quauqu'uns per banda.
Viéner audir lo predic, en tornejan lo hus,
Léger au libe encantat, virat de cuu en sus,
E sus l'arrai de huèc dançar la sarabanda.

Bathleu qu'arribaràn d'arron los envitats,
A la coda-li-sega, e lhèu quauqu'uns per banda.
Viéner audir lo predic, en tornejan lo hus,
E sus l'arrai de huèc dançar la sarabanda.

Ledras adicionadas por Fonghuet - Modificar estas letras