1. AJUNT DE BRUIXES

Aquest peu sol
Aquest peu ayre
Aquest peu aygo
Aquest peu terra


2. LEHERENN

Souverain
Gardien des confins
Domaine qui mène à ta reine

Leherenn
Magicien
Au destin flamboyant et souverain

A l'orée
Des fourrés boisés
J'errai fatigué et tourmenté

Artahe
Dirige mes souhaits
Vers ton immortalité, ton immortalité

Tremblons
Prenons la direction
De ces violons vers ces tréfonds

Arixon
Daemon
Parangon de toute abnégation

Hada
Prends-moi comme ton roi
Soumets-toi à mes émois, à mes émois

Encantat, encantat
Jadis, henna de dia vole vers l'au-delà


3. LA CHASSE AU CERF

Quand du donjon retentit le cor,
Dressé vers l'aube aux souliers d'or;
S'éveille un roi, un fier chasseur,
Comte de Foix, puissant seigneur.

Du pont-levis aux vastes bois,
Au gré du vent, il n'y a qu'un pas,
Qui porte au coeur du cerf
L'augure d'un destin bref.

La chevauchée d'hommes forts
Arme au poing et volonté au corps,
Court les combes et les vallées
Traquant le cerf sur les crêtes cendrées.

Le vol du cerf dans la noire forêt
Envoûte en un tourbillon effrené
Le prince d'une cité déjà trop loin
Pour rappeler son souverain.

Folle cavalcade d'un homme perdu,
Dans un univers qu'il ne connaît plus.
Etre qui sombre dans un dédale obscur
Quand se dérobe le sol sous sa monture.

Au rythme des tambours et du vent
S'avance le cerf au rire chantant,
Ce chaman à la robe de cervidé
Qui dans la nuit fait chanter les forêts.


4. HESTA DERA GAGNOLIS

(Instrumental)


5. ODE AUX LOINTAINS SOUVERAINS

Ode aux lointains souverains
Sommets pourvus de subtiles éminences

Pierres de si somptueuse consistance
Princesse de l'éveil guettant les confins

Abîmes louvoyés d'immanentes féeries
Ondée luisante jaillissant de nulle part

De tant de fourrés mystiques et épars
Chants de créatures des temps jadis


6. CREPUSCULE DES ENCANTATS

(Instrumental)


7. ESPRITS DES BOIS

Esprits des bois je vous en prie
Esprits des bois écoutez-moi.
Princes des bois je vous sourie
Princes des bois rejoignez-moi.

Dans les forêts de vieille Gaule
Tourne, chahute, farandole.
Sur un rocher, sous un sapin
Chante moi le précieux destin

Dame du buis, fille châtaigne
Prince du houx, roi du sapin
Vous êtes les Etres suprêmes
De tous le fils pyrénéens

Sur un sommet, un vieil ancêtre
Scrutant la vallée bosselée
Un lac, un ruisseau, un nävé
Un pic, un creux, une forêt


8. LES PARQUES DE LA LUNE

Nous sommes les trois Parques de la lune
Qui te guidons sous le soleil et sous la brume
Trois femmes jeunes, mûres ou d'âge avancé
Qui disposent de toi à leur gré.

Tu as observé un jeûne précieux
Aussi t'ouvrons-nous le coeur des dieux
Apprends ce que tu souhaites savoir
Et enseigne aux tiens leur triste histoire


9. HANTAOMA

Quand fuse la bise sur l'herbe sèche
Et que les siens s'en sont allés,
L'homme vieux, les mains croisées
Regarde au loin face au vent.
Quand dans la solitude du temps
Il n'y a plus de voix ni d'amour
Et qu'il ne reste que la vague image
De celle qui l'a laissé seul,
Le vieux redevient l'enfant
Doucement, il frappe sa carcasse,
Et retient la larme qui lui serre le coeur.


10. DANS LES CONFINS S'EN RETOURNA

Dans les confins s'en retourna
Préserve-nous la gaste flamme
Val d'émeraude par de-là
Beliou recueillit ton âme

Milharis, pâtre patriarche
Dans l'immensité tout là -haut
Vieux comme un chemin telle une arche
Des Pyrénées fut l'ancien Pan.

Prime neige, signe profond
De ta fin il fut prédit
Au bruit sourd de ces blancs flocons
L'horizon des temps attendit

Milharis...

Dans un temps qui n'a pas d'histoire
Avec pour seul et doux vêtement
Neige que versa le ciel noir
Dans les confins s'en retourna.


11. MUSCARIA

(Instrumental)


12. LES CHANTS DE PYRENE

Ô, Pyrene, je crains tous ces mauvais présages, je m'en remets à ta volonté
Pyrene, Pyrenaeus.


13. L'AUBE DES ENCANTATS

(Instrumental)


14. LA TROMPUSO

Dansen la trompuso en ça
Dansen la trompuso en la
Dansen la trompuso,
Muso


15. LA COMPLAINTE DE MILHARIS

Sonat, sonat rompetas
Trompetas é clarins

Milharis qu'en dévara
Per peira néra en vath
Dab sanyas ahumados et salier espingarrat

Non m'en hé doù la statya
Ni tapoc l'abayon,
Mes qué men hé doù mon pèra
Que de mort en Béliou.


16. PLEURS

Au pied d'un grand sommet
Une combe déserte,
Mon corps recroquevillé et inerte,
Seul et oublié pour l'éternité

Parents et amis se sont tus,
Seul, oublié, disparu...
Sur mes épaules, le froid descend
Au rythme du soleil déclinant.

Face à la vallée lumineuse
J'imagine les miens.
Derrière les vitres d'une maison
Ou errant dans un froid lointain.


17. NEU

(Instrumental)