SVEST : Urfaust

Black Metal / France
(2003 - End All Life Productions)
Saber más

Las palabras


1. Putréfiance Rédemptrice
Ave Lucife

De mon érudition, ai fait une alchimie ultime.
Et de l'appétit de savoir, suis un réceptacle qui en sera jamais comblé.

Je suis l'esprit pourfendeur de l'ignorance.
Balayés, les contreforts de la foi, pour n'y découvrir au-delà aucun horizon.

De mes aspirations non exhaussées, ma raison se trouble... Et fait face à l'impénétrable.

De mes caves emplies de science, n'ai découvert aucun germe d'omniscience.
Ainsi des promesses enivrantes en connais désormais l'état, et y trouve la plus haute trahison: des

ossements du passé point de cadavre en unité n'y trouverez. Alors du présent qu'espérer?

Maudit soit le jour où nous sommes nés...

De loin inégalé, à l'issue de l'interminable escalier, j'ouvre les bras au sombre voile boréal, embrassant

alors le spectre de mes tours effondrées.

Lors, du magma gronde mon ire...

Qu'il s'agisse de végéter dans un monde à exécrer; une soupe insipide qu'il faut s'empêcher de vomir,

pourtant ils s'aiment à s'y noyer.

Alors, savourez éternellement l'amertume du temps passé.
Car en acceptant la vie, avez accueilli la mort. Chaque seconde voit passer plus d'un homme de l'autre côté

du grand sablier.

Priez votre chien...

De ce qui verra le jour, ne sais, si ce n'est mes veines. Putréfié et ainsi comblé, là sera ma seule beauté.

Ne rien laisser à cette espèce condamnée, et sceller ma vérité sous un linceul funéraire, au lieu de voir

sous son regard tomber les dieux eux-mêmes.

Alors j'enterre les fondements de mon Empire qui n'aura existé...

Savoir aveuglant, de la lumière ou de l'obscurité n'en sommes à peine les bâtards mille fois reniés, mais

les enfants d'une tragique pensée.
Encore, du Grand sens sommes-nous bien éloigné car ce n'est qu'à moitié que nous y sommes immergé.
De notre existence la Nature n'a point souhaité; là s'impose toute la vérité.

Du sens des choses avez cloisonné de maigres mondes, et des secrets recherchés n'avez rien happé, mais

sachez que n'en verrez aucune clarté ordonnée, car seul le chaos déjà tout est joué.

Du corps ai oublié l'appel, lors pour toute attente explore mon désespoir, et les fluides de la mélancolie

qui rythment ma damnation.

Un violent torrent me purifie où par de hauts fracas les innombrables larmes des hommes tombent.
De la chute de leurs espérances renaît ma véritable odeur, enfin nettoyé de la compassion crasseuse...

Obnubilé, j'erre sur le seul chemin tracé par mon propre non-sens, des méandres où aucune rive ne se

dessine.

Une noirceur crépitante pervertie les herbes folles prés desquelles je gis, en ce palais sylvestre de mon

esprit calciné.

En cette perpétuelle nuit, mon visage disséqué hante les profondes vallées où les racines du Temps

s'entrelacent de douleur à la lumière des colonnes de foudre.
D'impérieux corbeaux attendent le moment où je céderai.

Je suis une statue de pure haine chevauchant mes cyclones de tourments qui précèdent ma cohorte de regrets,

figé et impuissant à bras tendus j'attends une mort qui s'échappe.
Mes cris lancinants sont d'inaltérables échos...

Noyé dans le puits du Cosme, je me répands dans les ténèbres et mon âme s'y déplie.

Buvant un élixir qui rend l'esprit éthéré, du venin absorbé, de la vie alors resorbée, je touche le

squelette de toute pensée.

Inspiration, divine part de mon être, ouvre-moi de nouveaux chemins où seul Satan peut m'éclairer.

Las des petits mondes j'entends explorer le Grand, et me redonner existence auprès du Grand Sens.

Maintenant immergé dans le noir, enfin l'absolue sérénité de mon esprit à jamais perdu et oublié.

Ma putréfiance rédemptrice.


2. Nuit De Walpurgis

Auprès du Prince contemple maintenant du Grand Sabbat le rituel.
Et y vois surgir l'expression même de la Vie.

Des soubresauts telluriques accompagnent un coït unitaire en une cacophonie blasphématoire.

La magnificence des perversions souille à jamais ce qui fut consacré.

La nature enfin consommée, se voit glorifiée, et la lune engrossée.

Tombé devant leur sénescente beauté, je saigne à grandes eaux les orifices meurtris des soeurs de la Nuit.

D'entre les jambes d'une vierge je vois naître l'hérésie de conception, la Nature incarnée en son exception,

et tout autour les humeurs de la Terre se répandre.

Léonard surmonte l'ardeur paroxystique de cette congrégation.

Du Prince contemple ainsi un des aspects lors sur moi oublié, de l'avènement de la chair en cette nuit

éclairée, découvre mes pulsions réincarnées.

Du coeur de la réunion bouillonne un grand brasier, auquel résonne le mien, et admire entre toute autre

chose la noire passion célébrée.

Maintenant d'anciens horizons jusqu'alors abjurés ai-je à explorer, et je les entends en entiers.
De la sensation à peine perceptible, à la douleur culminante, en tout point jouir.

C'est là que s'épand ma nouvelle conscience, à défaut désormais de toute autre Science. Par mon emprise

bestiale je respire le monde tel qu'il est.

Ainsi à travers une femme; description lyrique du complément à ma chair, pénétrer jusqu'à l'esprit, pour y

déposer ma semence froide.

Alors je reviendrai fatigué mais récompensé, des abîmes noirs où la mort est féconde.

Le monde des esprits n'a pas clos ses secrets,
Mais tes sens sont fermés, ton coeur est mort encore!
Disciple lève-toi! Va baigner sans regrets,
Ta poitrine terrestre aux sources de la Nuit.
Va saigner sans regrets,
Ta pine céleste aux sources de l'Envi.


3. Epitaphe

Derrière moi s'éteignent les éclats de ma vie passée, et tombent déjà en flétrissures.

Alors que je pensais ma mémoire immortelle, elle rejoint vos charniers d'espoirs.
Mêlée à la boue de l'ignorance, qui à terme se pétrifie.

Au crépuscule de mon âme résonne la satisfaction du Prince, mais pour ma grandeur ai-je officié.
Par mon esprit calciné; m'a été dévoilée la futilité, et par mon sang retrouvé; m'a été dictée l'unique

Vérité.
L'ascension auprès du Grand Sens.

D'une grande destruction qu'importe alors, puisque tout cataclysme n'arrive qu'à sa propre mort.
De doutes n'ai-je à emporter, c'est ainsi léger que j'arpente ces nouvelles vallées.

Ne point se renier en face d'un Pardon, ainsi parti loin de Dieu, c'est libre que j'entends être damné.

Digéré par ce qui m'a révélé, je nourrirai ce Dragon qui m'a engendré.
Et du pacte suis-je à jamais redevable

Lors de ma sénescence, tomber dans la Nuit
Lors de ma délivrance, sombrer dans le Puits
Lors de ma renaissance, ronger dans l'Esprit

En moi coula un sang nouveau qui assouvît ma soif de destin.
Devenu maître d'un loup enragé, trop longtemps séquestré, et maintenant repu de ma propre chair, n'ai-je

plus rien à désirer.

Ni espoir; pathétique souillure de l'esprit, ni amour; syphilis de l'âme, ne corrompt ma mort.

Puisque les limbes m'ont maintenant enlacées, m'acceuillant sur le bas coté, c'est seul et oublié que je

sombre... et dépose mon ego au pied de mon tombeau.
Sur mon chemin bannît je marche dans la non-vie, et du Grand sens touche enfin la Pensée, du Prince

contemple enfin la beauté transcendée.
Des fausses valeurs ai-je été lavé, je suis mort pur et mon nom ainsi sanctifié inspire la parole éclairée.

Si déterrez mon épitaphe, dédaignez les oeillères que vous portez:

"Mon cadavre sourit lors qu'il nage dans sa liquoreuse putréfiance. Par le Grand Sens laissez vous happer.

Ainsi des obsessions inachevées mais du corps retrouvé, la vie sera la non-vie. Au sommet, redevenez

prédateur de vous-même,

A.M.S.G."

Palabras añadidas por tree - Modificar estas palabras