Post-Trauma Mariachis : Brown Brown

Nu Metal / France
(2009 - Self-Released)
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Lyrics

1. RETOUR A L'ANORMAL

Radicalement violent, profondément immature,
Aucun signe d’apaisement ne rassure,
Bizarrement, à l’enterrement de la nature,
Ce sont les bourreaux et non le cureton qui font l’office,
50 000 téléchargements, zéro selon la police,
Les grands glissent du piédestal, s’affalent,
Au Sud c’est l’ouragan qu’a repoussé le mistral,
Tempêtes sur le Nord, incendies sur la capitale…

C’est un retour en forme, en force,
Reconduits dans nos fonctions pour qu’aucun changement ne s’amorce,
A la ville comme à la scène,
On s’efforce de rester zens mais les chances sont vaines,
Y’a toujours la haine qui l’emporte,
Y’a toujours ceux qui sucent et ceux qui tranchent l’aorte,
En quelque sorte, rien qui ne justifie un retour à leur morale,
Rien qui ne justifie un retour à la normale…

Rien qui ne justifie un retour à la normale, c’est mort,
Dés lors fais les records de population carcérale,
Dehors, y’a des batailles et des morts,
La racaille court après l’or,
Le 1er t’avait plu, le suivant sera meilleur encore,
Du délit passe au crime mon team frappe encore plus fort, encore, encore…
C’est des ténèbres que ça ressort,
Aujourd’hui célèbre le retour des petits princes du hardcore…

Je veux la même carrière que les autres,
Je veux pas la une des journaux, j’ai le même boulot que les autres,
Les mêmes galères que les autres,
Les mêmes colères que les autres,
J’ai le même salaire que les autres,
Je suis prêt à partir en guerre comme devraient le faire les autres…


2. BROWN BROWN

J’ai la migraine et la vie dans la fournaise,
A mon avis, une bouche pleine peut pas souffler sur les braises,
C’est pour les carnales du XIII,
Les morts de faim mal encadrés,
28 piges de carême, aucun baptême,
Augure d’une fin de la puta madre,
Oublie l’appel au calme,
Ici c’est du gros son de vin de palme,
Je te le répète, oublie l’appel au calme tio,
T’es tombé sur le plus bête, le plus blanc, le plus méchant des griots, des krios,
Un putain d’imbroglio,
Je la fais donc, one again pour les porcs,
Mon crew leur crache la haine,
Les feus leur crachent la mort…

Eh cordonnier, juge pas plus haut que ma chaussure,
J’ai dû goûter le fruit trop tôt, bien avant qu’il soit mûr,
Son goût amer m’est donc resté,
Tu peux en être sûr, j’étais né pour les détester,
T’es tombé sur St, le Tiers, les plus mauvais des patriotes,
Fallait pas venir nous sucer si tu craignais de percer les capotes,
Mon pote, l’Etat français porte le mal dans ses entrailles,
Prépare son accouchement, prépare ses funérailles,
Mes bâtards poussent dans les Hi-Fi,
Moral sans faille,
Dorénavant mes gars prennent part à la bataille…


3. LIEN D'HÉRÉDITÉ

Je voulais être journaliste,
Je voulais faire de la politique,
J’aurai voulu être un artiste,
J’avais un trop gros sens éthique,
Refusais de faire mon numéro,
L’idéaliste s’est permis une critique,
Je l’ai laissé sur le carreau,
Quelques trafics de narcotiques,
Mère la misère s’était penchée sur mon berceau,
Le lionceau ne s’est donc jamais hissé à la hauteur de ses ambitions,
J’aurai dû être ingénieur ou être espion,
Je ne suis l’acteur d’aucune fiction,
Je ne suis l’acteur d’aucune fiction…

Je me passe de prière ou de pitié,
En fait,
Il me fallait un bon salaire,
Il me fallait un bon métier,
Je laisse donc à quelqu’un de plus bête les responsabilités,
Certaines fonctions ne se transmettent que par lien d’hérédité…

Malgré tous ses diplômes,
Il ne connaît que du travail de subsistance,
Il n’a rien d’un gentilhomme,
Lui ne prête pas d’allégeance,
A ma connaissance,
Il n’a guère su exploiter ses talents,
Le jeune n’a jamais voulu cacher son coté nonchalant,
Il est insolent et ne demande aucun service,
Nul ne le recommande pour notre office,
Il n’est le fils d’aucun notable,
Transporte rancœur et CV dans le cartable,
Il n’est redevable d’aucune faveur,
Ne bénéficie d’aucun appui,
Je voulais être docteur ou travailler à la mairie…

Je me passe de prière ou de pitié,
En fait,
Il me fallait un bon salaire,
Il me fallait un bon métier,
Je laisse donc à quelqu’un de plus bête les responsabilités,
Certaines fonctions ne se transmettent que par lien d’hérédité…


4. MAUVAIS AUGURE

C’est à l’heure la plus sombre de la nuit que l’on s’attend aux premières lueurs du jour,
J’ai quelques heures à dormir d’ici l’aurore,
Recroquevillé dans l’ombre à ressasser mes malheurs et mes amours,
La lune m’éclaire des ses reflets sur quelques bijoux d’or, quelques alliances,
Quelques tatouages sur le corps,
Petit chantre de la mort,
Je suis le porte-voix de la carence,
Le noyau dur de l’état de manque,
Je suis un mauvais augure dans un costume de saltimbanque…

Petit chantre de la mort,
Je suis le porte-voix de la carence,
Le noyau dur de l’état de manque
Mauvais augure,
Petit chantre de la mort,
Je suis un mauvais augure dans un costume de saltimbanque…
Mauvais augure…

Personne ne bouge…
Une lumière éclaire mon visage à intervalle régulier,
Je dis : personne ne bouge,
Une lumière rouge, c’est quelques kilos d’herbe à faire brûler,
Guère habillé, j’ai le son des narguilés, l’immaculé,
J’ai chassé les dragons, les négriers,
Incendié les billets, les loges, les balcons et les arcanes,
C’est une nuit pour les grillés, les destins vrillés, les mélomanes,
Une nuit pour le chantier, pour les toxicomanes, Les derniers descendants, les derniers-nés de nos lueurs partisanes…


Petit chantre de la mort,
Je suis le porte-voix de la carence,
Le noyau dur de l’état de manque
Mauvais augure,
Petit chantre de la mort,
Je suis un mauvais augure dans un costume de saltimbanque…
Mauvais augure…

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