Peste Noire : Lorraine Rehearsal

Black Metal / France
(2007 - Northern Heritage Records)
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Lyrics

1. LA FIN DEL SECLE

"En France en ad mult merveillus turment :
Orez i ad de tuneire e de vent,
Pluie e gresilz desmesurëement ;
Chiedent i fuildres e menut e suvent,
E terremoete ço i ad veirement.
De Seint Michel del Peril josqu'as Seinz
Dés Besençun tresqu'al port de Guitsand
Nen ad recét dunt del mur ne cravent.
Cuntre midi tenebres i ad granz :
N'i ad clartét, se li ciels nen i fent.
Hume ne l'veit, ki mult ne s'espöent ;
Dïent plusor: "C'est li definement,
La fin del secle ki nus est en present."
Icil ne l'sevent, ne dïent veir nïent:
C'est li granz doels por la mort de Rollant."


2. LA CÉSARIENNE

Cette nuit j'ai rêvé que je mâchais ses yeux
Après avoir crevé par accès de furie
Ta replète panse d'helminthes blancs nourrie,
Trop prompte à déféquer le fruit d'un vit saniteux.

J'ai sucé ton poupon et j'ai sucé l'épieu
Qui pour extraire ton ver à demi mûri
S'enfoncait dans tes chairs humides et pourries
Et drainant jusqu'à moi le paquet silencieux.

C'était un bel enfant... Il avait les moignons
De sa mère ! Le teint mortifère et trognon
De ton corps émondé sous la lame qui danse.

Ses cuirs sabrés au gré de ma fantaisie belle
Délicieux exsudaient l'arôme sexuel
De ces puants mort-nés trop tôt privés d'enfance


3. MALEIÇON

Li leus nous manguënt,
Qui nous estranglent et nous tuent.
Et s'est si grans mortalités
En bours, en villes, en cités
Et tout par tout le plat pays
Que chascuns en est esbahis ;
N'ame n'oy qui ne prophetise
Pis pour le peuple et pour l'Eglise,
Si que trop serons acroupis ;
Quand chascuns dit : " Vous arés pis,
A cy doleur et meschëance,
Et cy meschief et pestilence ",
Et qui porra endurer
Ne commenc porra on durer ?
Certes les .X. Plaies d'Egipte
Contre ce fu chose petite.


4. PSAUME IV

Seigneur, voici couler sang de la patrie.
J'entends le bruit qu'il fait en tombant sur la terre, le bruit sourd de 5 ans de luttes ennemies de ces gouttes tombant du corps de tant de frères.
Seigneur, voici couler sang de notre race, sang du combat guerrier, sang des guerres civiles, sang des foyers noircis que quelques flammes effacent. Sang de ceux qu'on fusille aux fossés de nos villes.
Seigneur, voici couler sang de notre terre. Le sang qui a coulé n'est jamais qu'un sang pur, et le voici mêle au sang des adversaires, figé sur nos pavés comme un verglas plus dur.
Seigneur, voici couler sang de nos garçons. Il a tout recouvert la patrie déchiré.
Quand verrons nous jaillir tardive saison, de tout ce sang versé la moisson désiré ?


5. PHALÈNES ET PESTILENCE

La foudre pleure son or, en de secs, fracas!
Sur ma nuit détrônée par des soleils en transe.
Claque un cataclysme flambant l'arborescence
De mon corps inondé d'électriques ténias...
Hurlez frénétiques Muses insufflez-moi
Les flammées cataractes de la transcendance!

Là-bas, brûlante tombe
Ta pluie de phalènes ensemençant
De gemmes d'hécatombe
Les contrées rougies baignées d'âcre encens.

Pleure Nuit délétère
De chaudes ondées d'incarnates cendres,
Ensanglante l'éther
D'essaims d'insectes aux fiévreux méandres!

Sourde va t'en flétrir
L'ivraie viciée, ferment d'inanité,
Abreuver d'élixir
Toxique le sein de l'humanité.

Blette flore de corps.
Cloaque de chairs en putréfaction.
Ventre lourd où s'endort,
Un remous de plaies en décantation...

Il faut noyer la peste
Par la peste, qu'un acide expiatoire
Issu des cieux infeste
Nos citées dressées comme des crachoirs.



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