Peste Noire : La Sanie des Siècles - Panégyrique de la Dégénérescence

Black Metal / France
(2006 - De Profundis Editions)
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1. NOUS SOMMES FANÉS

(Instrumental)


2. LE MORT JOYEUX

Dans une terre grasse et pleine d'escargots
Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde.

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.

O vers! Noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;
Philosophes viveurs, fils de la pourriture,

A travers ma ruine allez donc sans remords,
Et dites-moi s'il est encore quelque torture
Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts !


3. LAUS TIBI DOMINE

Primus Psalmus

Diabolus vobiscum
Et cum spiritu tuo !
Gloria Patri, laus tibi
Rex aeternae gloriae.
Sathanas, confitebor tibi
In todo corde meo,
In concilio
Deterrimorum
Et congregatione.

Imprecatio

Christe, exortus sunt tenebrae...
Deperiat regnum tuum !
Generatio rectorum
Exstinguetur.

Alter Psalmus

Domine stercoris,
Vermis Dei,
Pater omnipotens
Laudamus te !
Pleni cæli et terra
Gloria tua...

Laudate, pueri, Dominum !!!


4. SPLEEN

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure...


5. PHALÈNES ET PESTILENCE - SALVATRICE AVERSE

I. Feu

La foudre pleure son or, en de secs, fracas!
Sur ma nuit détrônée par des soleils en transe.
Claque un cataclysme flambant l'arborescence
De mon corps inondé d'électriques ténias...
Hurlez frénétiques Muses insufflez-moi
Les flammées cataractes de la transcendance!

II. Cantique

"Là-bas, brûlante tombe
Ta pluie de phalènes ensemençant
De gemmes d'hécatombe
Les contrées rougies baignées d'âcre encens.

Pleure Nuit délétère
De chaudes ondées d'incarnates cendres,
Ensanglante l'éther
D'essaims d'insectes aux fiévreux méandres!

Sourde va t'en flétrir
L'ivraie viciée, ferment d'inanité,
Abreuver d'élixir
Toxique le sein de l'Humanité."

...?... Paroles françaises ?...

Blette flore de corps.
Cloaque de chairs en putréfaction.
Ventre lourd où s'endort,
Un remous de plaies en décantation...

Diabolus vobiscum
Et cum spiritu tuo!
Gloria Patri, laus tibi domine
Rex aeternae gloriae.
Sathanas, confitebor tibi...

Il faut noyer la peste
Par la peste, qu'un acide expiatoire
Issu des cieux infeste
Nos citées dressées commes des crachoirs.

...?... Vice... Pêché... Satan...?

Christe, exortus sunt tenebrae...

Domine stercoris,
Vermis Dei,
Pater omnipotens
Laudamus te !

Fin

Pleure Nuit délétère
De chaudes ondées d'incarnates cendres,
Ensanglante l'éther
D'essaims d'insectes aux fiévreux méandres!

Sourde va t'en flétrir
L'ivraie viciée, ferment d'inanité,
Abreuver d'élixir
Toxique le sein de l'humanité."


6. RETOUR DE FLAMME (HOOLIGAN BLACK METAL)

Vol-viol-rapt! Vol-viol-rapt de l'âme!
Vol du cœur du corps viol
Vol rapt de vie raptus de mort
Petit cerveau en éclats vole!

Vole

Crever ses yeux de verre, au Père indigne!
Sans autre choix t'enamourer
Du Seul ici qui nous fait signe.
Tout cabossé fœtus désavoué...
De l'Aversier fleur dépecée,
Avec le don de vie: torche ton cul.
Puis étouffe leurs rires
Avec le papier-cul!
C'est ton tour de salir.
L'inexistence du Sens, tu lui substiTUES
Un fanatisme des sens qui traite en détritus
L'apparat du Logos.
L'univers frigide dans son immense fosse
Te couvre en lui comme sa négation,
Le miroir noir, la conscience homicide
De tout ce qui est.

Chantre séide de tout ce qui hait,
Écorché écorchant chancre de Dieu

Incontinent rends
Ce qu'ils t'ont donné!
Affamé reprends
Ce qu'ils t'ont volé!

Entre perdre et se perdre,
Opte pour te perdre en perdant les autres.


7. DUEIL ANGOISSEUS (CHRISTINE DE PISAN, 1362-1431)

Deuil Angoisseux, Rage démesurée
Grief désespoir, plein de forcenement
Langours sans fin et vie malheuré
Pleine de pleurs, d'angoisse et de tourments
Coeur douloureux, qui vit obscurément
Tenebreux corps sur le point de partir
Ai, sans soucier, continuellement
Et si je ne puis guérir, ni mourrir.

Langours sans fin et vie malheuré
Pleine de pleurs, d'angoisse et de tourments.

"Dans le monde, beaucoup d'hommes et de femmes,
Beaucoup d'enfants sourds
Et malentendants sont coupés de toute communication,
Étrangés au millieu de leurs frères,
Blessé par ceux qu'ils aiment,
Que le seigneur les accompagnent pour que leurs yeux
Et leurs mains soient signe de la réconciliation.


8. DES MÉDECINS MALADES ET DES SAINTS SÉQUESTRÉS

Fume à cor et à cri l'hivernale industrie
D'abatage à la chaîne, après le soigneux tri,
Des viandes déportées pour l'incinération.
Psychose du Virus: sauvage Inquisition.

D'étranges médecins ont campé hôpitaux
A travers l'Europe pour gazer son fléau
(Fantasmées bactéries d'un tribun névrosé
Infectant les cerveaux de la masse extasiée).

Abois, pogroms razzias! Assourdissant chaos!
Vocifèrent les serfs de l'haute Gestapo:
Les dandys de Satan aux lourds casques d'acier
Entassent dans les trains d'éternels vacanciers.

Solennels roulements de bottes, de tambours,
Sous un ciel éclipse par le magma de fours
Crématoires, stryges à la puante haleine,
Crachant vies en cendres dans l'enclos de la haine;

Satanique opéra où de blonds troubadours
Scandent à l'unisson "j'attendrai ton retour!"
Baladant carcasses lacérées par les chiennes
Des officiers spermant au fond des vespasiennes!

Fume à cor et à cri l'hivernale industrie
D'abatage à la chaîne, après le soigneux tri,
Des viandes déportées pour l'incinération.
Ici les malades ont pris la direction.

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