Peste Noire : La Chaise-Dyable

Black Metal / France
(2015 - La Mesnie Herlequin)
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Lyrics

1. AVANT LE PUTSCH

Un jour peinard en Haute-Loire
J’me touche la nouille en entendant les oies caqueter
Et l’ronron du tracteur d’à côté
Carburant jusqu’au soir.
J’essuie mon foutre et j’allume la téloche
Hum… ça pue la branlée :
Des reufrés tentent de prendre l’Elysée
Encerclés pire qu’au Colysée…
Cuirassés, cagoulés et casqués ah ouais
Ca va jouter
Vers Paname tout d’un coup on s’élance
Pour la dernière chance
De r’voir not’ France qui se couche
Rayonner juste après l’orage
Du dernier putsch.


2. LE DERNIER PUTSCH

Trombes de bombes
Dans les mégapoles:
Nos pires chiens sortent de l'ombre
Dynamiter la capitale
Afin que croulent
Vos tours de verre et de fer,
Afin qu'elles roulent
Dans un vacarme d'Enfer
Sur leurs bâtisseurs même.
Et vos troupeaux, et vos icônes,
Et vos marchands ceints de couronnes,
Qu'avec ils coulent
Comme de la crème
Donner à bouffer aux égouts !
Qu'ils nous offrent le gai ragoût
De leur molle putréfaction...
Ici NOIRE PESTE la faction
Contre le monde moderne:

A coup de batte on guérira
La technocrate.
Au golden boy on percera
La rate.
Au sommet nous rétablirons
L'Aristocrate.
La République nous lui fendrons
La chatte.

J'ai le sang hooligan
Et l'esprit élitiste
Avec un canif ou une canne
Je te rayerai de la liste.
C'est le foutoir la métropole
On vient de mettre de l'ordre un peu
Ca fera se hisser Paupaul
De voir ton gros tronc sur un pieu.
Voici ma meute, voilà tes gars,
Oui c'est l'émeute, voilà dégage
On fait trop de dégâts...

A coup de batte on soignera
Le ploutocrate.
Aux spéculateurs on trouera
La rate.
Au sommet nous rétablirons
L'Aristocrate.
Démocratie nous te fendrons
La chatte.


3. PAYES SUR LA BETE

Europe t’es vieille t’es épuisée et t’es castrée
Ta maladie Europe c’est l’intellectuel.
Où sont passés tes berserkers et tes as très
Prompts à percer la rate de ces blattes en duel ?

Quand verra-t-on les jours heureux les jeux bandants ?
Des lancés à la catapulte d’étudiants dans
Des marres de pisse, de batraciens et d’excréments ?
Qu’ils étudient le sexe avec les animaux rampants…

Au Colysée les emmerdants racleurs de glotte
Les phraseurs de la ****** ultra trop rigolote
Coupons leurs sales horribles têtes de pécores
Et faisons-nous des masques avec leurs visages morts.

Croa !
Fait le crapeau séro’ pas beau qui suce ton corps
J’crois
Qu’c’est pour t’faire des trucs salaces et un peu gores alors
Rent’chez ta mère à l’heure va lire avant qu’j’t’enfonce une
Croix
Inversée dans l’fion car des esprits nous nous défions…

Big boss Satan dans cette vie puissions-nous juste
Dominer
Boire
Chier
****
Ô Domine !

Cracher notre Foutre Dans Leurs Ch’veux Gominés.

Empaler Les Laids Sur leurs Ukulélés.

Prend’la chatte D’leurs Chouettes Les faire Hululer.

(Feat. Fabienne la chienne)

Chanter du Noire Peste En train D’uriner.

« Qui sont ces Noires Bestes ? »
Crient Nos prisonniers.

Ahou ! Ahou ! Ahou !

Ahou ! C’est jour de fête
Ahou ! Pendant qu’tu têtes
Ahou ! Tes côtes on pète
A coup d’nunchaku.

Ahou ! On est des reîtres
Ahou ! Et sache qu’aux traîtres
Ahou ! On coupe la tête
Pour chier dans leur cou.

Beuah.

Mitrailleuse Reibel, Merco-Benz,
Faites place à vos nouveaux seigneurs !
Même affreuses vos pucelles on les baise
La tête dans un sanibroyeur.

Ta villa et ta joie partent en braises
Dès qu’on fout un pied dans ton coin
On pue tell’ment que même du Febreze
Efface pas notre odeur de chien.


4. LE DIABLE EXISTE

1er acte : Dedans

La poussière forme
Un tapis de laine.
J’ai pas trop la forme
Et mauvaise haleine.
Des bouteilles jonchent la cuisine
Il fait -20 à l’extérieur
Une température sarrasine
A l’aune de ma glaciale humeur.
Les poils qui me touchent
De mes p’tits miauleurs
Et l’eau de ma douche
Sont ma seule chaleur
Dans cette prison de conifères
Où y a vraiment rien à faire
Sinon se beurrer comme un soiffard
Et composer ce genre de fanfares.

Dans le Livradois
Ô libre à toi
De pas d’tailler les bras
Et d’accepter les lois
Du givre, du vide
De l’abandon
Du froid.

2ème acte : Dehors

Peu-neus cloutés, droit dans l’siège
J’trace à 130
Dans la neige.
Des Milans Royaux
Pour cortège
Escortent d’en-haut
Mon manège.

Mort. Désolation.
Morosité. Evocations
Fantomatiques, problématiques
Pour un cerveau
Neurasthénique.

Un squelette de bourg dont le cœur est une aître.
Des volets fermés
Aux fenêtres.
La veuve d’un fermier
- du village le seul être -
Passe ôter son linge
Obsolète.

Mort. Désolation.
Morosité. Evocations
Fantomatiques, problématiques
Pour un cerveau
Neurasthénique.

3ème acte : La nuit

Je t’ai prise pour une camarade
Sœur Nature ! Vieille France !
Mais t’es trop crade…
Tes Milans m’ont laissé en rade
Emportant le jour avec eux ;
Je tourne je glisse dans la nuit froide
Cerné par tout ce qui est vieux
Et dans ma sombre cavalcade
J’entrevois l’Ennemi de Dieu.

Mort. Désolation.
Morosité. Evocations
Fantomatiques, problématiques
Pour un cerveau
Neurasthénique.

4ème acte : Satan

Retour à la bauge
Seul
Face à moi-même
J’emplis mon auge
De Walsheim
Afin d’oublier
Ces aprèms
Aux tonalités
Post-mortem.

Le Diable Existe / Le Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Oui Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Le Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Oui Le Diable Existe.
Il m’a donné le goût des choses tristes,
Pour la boue le noir, les endroits sinistres,
Et depuis que j’y vis cloué comme le Christ
Change ces lieux d’art
En kystes.
Le Diable Existe / Le Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Oui Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Le Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Oui Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Le Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Oui Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Le Le Diable Existe.
Le Diable Existe / Oui Le Diable Existe.


5. À LA CHAISE-DYABLE

Il est 16h, tombe le soleil c’est l’heure
Du Picon Jenlain-ambrée vermeille.
J’pars en rodéo, cerveau cambré,
J’allume ma stéréo, BM à fond toute la nuit j’veille…
Toutes les nuits j’veille
A la Chaise-Dyable.

A la Chaise-Dyable
L’air des cimes est une dope plus hardcore que l’plus fort des psychotropes.
A la Chaise-Dyable
Le souffle des forêts vient froid’ment se fourrer dans les faubourgs
Et mugit comme un diable, rebondit contre l’abbaye – forteresse impénétrable –
Où des moines insoumis et sauvages se vêtent comme des corbeaux
Et ont des trognes toutes droit sorties du Moyen-Âge.

En bas d’chez moi y a la vallée d’la Senouire. Les vieux m’demandent pourquoi je me suis installé ici. Je leur dis qu’j’aime les paysages. Ils me répondent : vous aimez les fantômes ?

Plus tard à 23h j’entends le bruit d’un tracteur, je jette un œil par la fenêtre : c’est l’vieux qui laboure comme un reître

Dans les vallons du non-être

Et j’mesure à quel point ce solitaire, tous ces solitaires, doivent ployer sous le poids de tous ces soirs patibulaires.

Je me souviens que juste derrière chez moi, la ferme vide est celle de deux suicidés et que l’aut’ voisin plus haut là, a racheté la ferme d’un pendu aussi. Et j’me mets à bader

Songeant à tous ces villages dont l’cimetière est plus grand que l’village, et dont le monument aux morts a plus de noms que d’habitants.

J’pense à ma vie ce roman noir écrit par un sado
Où j’y vois clair comme dans un glory hole
Puis j’ai des sueurs chaudes, un lumbago
J’transpire des auréoles
De larmes d’alcool.

Je me souviens de la haine
Quand j’étais fou, de quand j’vivais
Et puis des nuits casadéennes
Lorsque j’ai pris plus de plaisir à boire
Qu’à baiser.
Je voulais être survivaliste moi
Mais comme la peine est ma reine
J’aurai fini mouriraliste
Un trou du cul blasé
Dans un trou boisé…

Quand j’suis arrivé là y’avait un Christ dans l’grenier
Sur ma guitare jl’ai foutu
Retourné.
Je deviens dingue ou quoi, le croiras-tu ?
Mais dans un bon français narquois
Voilà que cette statue
Me crie à tête-tue :

« Allez, t’as tué personne
Attends qu’ta fin sonne
Cette vie c’était ton châtiment
Et gentiment
T’as purgé ta peine.

Allez, t’as tué personne
Que ton foie t’abandonne
Cette vie t’a nargué comme une hyène
Mais calmement
T’as mangé ta haine. »

Et calmement, j’ai mangé ma haine.
Et calmement, J’AI MANGÉ MA HAINE.


6. QUAND JE BOIS DU VIN

Quand je bois du vin
Mon ami tout tourne
Aussi désormais je bois la nuit le jour.

Chantons et buvons,
Mangeons et rions,
A ce flacon faisons la guerre.

Quand je bois du vin
Ami la roue tourne
Oui la peine ne m’étreint guère

Et jaillit la joie
D’Anjou et d’Arbois
Celle qui au fond tous nous mettra
Par terre.

Quand je bois du vin
Ami mon foie tourne
Aussi ce flacon m’a déclaré la guerre

Et jaillit ma gerbe
Sur ta table en bois
Celle que nettoiera-a-a-a
Ta mère.


7. DANS MA NUIT

Dans ma nuit
Tranchée trouble et puante semée de trous de loup où il pleut
Des averses de herses, des giboulées d’boulets et d’ennuis
Dans ma nuit où il pleut
Ô ma mauvaise étoile
De magenta et d’bleu
T’es venue tisser ta toile
Aux lueurs violettes et contrefaites
Faites de demi-vie.

Dans ma nuit
Noire, perpétuelle, dense,
Dans c’maudit
Auditorium du Thor
J’ai goûte ta danse
Drogue d’or dure
Dure comme ma future
Dépendance.

Dans nos nuits
D’Frigolet
L’abbaye
Résonnait
De nos paiënneries
Et la Neige fondit
A la lumière de tes pièges
De tes menteries.

Psychiatrie…
Nouvelle nuit
Seuls amis :
Des zo-tri
Qui hurlent comme des nourrissons
Comme des chansons qu’invitent
A c’que vite tous
Nous pourrissions…

Psychiatrie
Nouvelle nuit
C’est ici
Que tu m’as laissé
Ben ouais !
Dans mes nuits,
Dans ma nuit…
Dans… ma vie.

Dans ma nuit
Ca fait bien
Trente-et-un
Ans qu’j’y suis
Que j’y sue
Que j’aime rien
Que j’y suce
Comme un chien
L’os pourri
Au goût d’Suze
Vénéneux
Bien amer
Et dégueu
Au goût d’merde
De la mélancolie.
C’est même pas d’ta faute
Vieille pote
Si dans vot’ vie d’chiotte
J’suis comme une fausse note
En délit d’fuite dans ma nuit labyrinthique
Rattrapé par mon deuil génétique
Cherchant ton jour sans GPS
Mais comme toujours
Flashé pour excès d’tristesse…
Rangé sur l’bas-côté
La tête éclatée
Comme mon père en cane-bé
Un sale été.

lyrics added by Lokison - Modify this lyrics