Mourning Forest : De la Vermine

Black Metal / France
(2010 - Hass Weg Productions)
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Lyrics

1. INTRO

(Instrumental)


2. LAMENTATIONS D'UN PENDU

Au bout de cette corde moisie
Je prends pitié de ce monde
Qui me quitte, qui me condamne
Et me libère
De l'existence sordide et noire
Que je ne peux que maudire.

Alors que sévit la famine
Et que la peste nous ronge
A l'aube de ce triste siècle
Que nous pleurons chaque jour.

La vermine détale entre nos pattes
Porteuse virale
De la mort elle-même
Dans une France décimée.

Jongleurs sans sourire
Cracheurs de flammes édentés
Ménestrels pestiférés
En procession sinistre

Au bout de cette corde moisie
Je prends pitié de ce monde
Qui me quitte, qui me condamne
Et me libère.

Au bout de cette corde moisie
Je pleurs les personnes aimées
Que je quitte, qui me condamnent
Et que j'indiffère.

Les étoiles mortifiées
Dont les lueurs fuient
Notre terre malade
Gangrenée par l'homme.

La vermine détale entre nos pattes
Porteuse virale de la mort elle-même
Dans une France décimée.


3. A TRAVERS LES YEUX DU VIDE

De noires orbites aveuglent ma face
Sans orbites, sans iris, sans soleil
Ma vie est sombre et oppressante
Je erre dans cet univers néfaste
A travers les yeux du vide
J'imagine des processions misérables
Une foule de regards en supplications
Figés, larmoyants.
Les flammes dansent avec les ombres
Carbonisant, noircissant
L'hôtel impie du faux dieu
Dont les prêtres hérétiques
Baignent dans leur sang impur
Qui se répand tel la terreur.

Dieu est la créature de l'homme
Créature hideuse et informe
Dont les contours indistincts
S'estompent au fil des siècles.

Car cette foi ancestrale
Qui pourrissait nos ancêtres
Prosternés, la face contre terre
Se consume aujourd'hui
A la gloire de l'homme.

A travers les yeux du vide
Ta croix est renversée
Tes prêcheurs enterrés
Tes crimes sont gravés
Sur mes épaules lacérées.

Je chemine solitaire
A travers mon malheur
Car nul oeil ne perçoit ma douleur.


4. CORTÈGE FUNEBRE

Sur l'horizon indécis
Se détache saccadé
Un nuage de corbeaux
Qui martèle en cadence
L'air lourd et triste.

Un défilé lugubre
De silhouettes endeuillées
Progresse implacable
Amorphe et silencieux
Vers les grilles rouillées
Du cimetière négligé.

Le parfum de la mort
Enivre nos sens
Et l'on voit se dresser
Une chapelle en ruines.

Remplissant le ciel
De plumes noires de suie
Comme des flocons de peine
Balançant au grès du vent
Qui fait danser discrètement
Le voile du veuvage
Caressant timidement
Les siècles éparpillés
De ce sanctuaire oublié
Théâtre d'un cortège funèbre.


5. A DEAD SUN

The sun's blaze's dying
Prophetic angel's dream come true
Humanity is bound to be destroyed
In a lightless winter.

The creature of abyss
Son of forgotten grim gods
Born in black witchery and dark rituals
Will spread blasphemy on the earth.

Naughty days are coming
Obscurity everlasting
Elder friends will land from space
Made of flesh and insanity.

The remaining corpses from the ashes
Will be devoured and annihilated.

A dead sun freezing
Cosmos, chaos and evil
Unleashed throw the void.

The death of the sun
In this cold graveyard
Named universe

Dusk of the divine light
Time disappears
Emptiness avoid us.


6. NOURRIR LES CORBEAUX

Quand progresse à travers les arbres
Une furtive silhouette décharnée
Ombre rampante et informe
Qui hante nos contrées.

Chaque nuit les étoiles
Observent avec un malsain délice
Notre détresse, notre supplice
Car aux fins fonds des bois
Sous la voute d'une caverne obscure
S'élèvent fumées d'encens et vapeurs toxiques.

Créature impie
Usant de sorcellerie
Malveillante et cruelle
Dans de sataniques vociférations
Jette des malédictions noirâtres.

Nos enfants disparaissent avec la brume
Comme frappés par la peste
Nos bêtes dépérissent
Sur cette terre maudite
Empoisonnée, intoxiquée.

Les échos de la nuit
Complaintes torturées
Entonnés par les morts
Mélodies éthérées
De la dansante compagnie
De sinistres possédés.

Seule la lune froide
Écoute impassible
Ces terrifiants versets.


7. ENTRE TERRE ET POUSSIÈRE

Ce soir est pour moi
Tel une chanson mortuaire
Une mélopée funeste.

Cette nuit me drape du linceul immaculé
Que la mort étend sur mon être.

Comme un manteau de neige
Qui engloutirait mon existence
Un coup de froide brise
Qui soufflerait mes sens.

Tel le flocon je fonds en silence
Consumé, transpirant d'orgueil
Je m'infiltre à la terre maîtresse
Qui me dévore tel un recueil.

Car avec moi disparait
L'histoire d'un être
Un codex de douleur
Une bible d'infamie.

Et personne ne souffrira mon absence.
C'est ainsi que je bascule au néant.

Nulle trace ne subsiste de notre amour
Comme si nous n'étions rien
Que l'hiver emportait sans retour
Nos existences derrière lui.

Corbillard glacial qui dégèle le temps
Et met en terre les souvenirs.

Seulement,
Tant que le printemps renaîtra de l'hiver
Je me souviendrai.


8. SOMBRE CHAROGNARD

Surveillant longuement
De mes yeux malveillants
Du plus haut clocher
De cette église défraichie
Dans l'ombre glacée
De la pierre délavée.

Macabre sentinelle
D'un paysage pelé
Ou nulle âme sensée
N'oserait se risquer.

Car à la nuit tombée
Quand les ombres s'étirent
De nombreux inconscients
Cette plaine ont bravé.

Mais de tous prédateurs
Il ne faut pas négliger
Le scabreux charognard
Au regard sans pitié
Parasitant les cimetières
Profanant les caveaux.

Misérables pantins
Articulés par le vice.

Polluant la terre
De son existence stérile
Suivant le corbillard
Sans deuil ni tristesse.

Souillant ses ongles
Racornis, crasseux.
Les dépouilles fumantes
Arrachées aisément
Et sans ménagement
A la funèbre terre.

C'est un sombre charognard
Qui au rythme saccadé
De son cœur arrêté
Entaille les tombes
A grand coups de pelle.

Car piller les sépulcres
Et les vestiges du passé
Et revendre les cadavres
A des médecins clandestins
Comme un cauchemar récurrent
Est chaque jour présent
Dans la vie macabre
Du charognard malade.

Et les champs de bataille
Étalages de dépouilles
Regorgent de trophées délaissés
Terrés sous les corps entassés
Mêlés aux décombres fumantes
Au passé dévasté, oublié
Dans ce paysage morbide.

A l'horizon sanglant
Résonnent les trompettes lancinantes
Du jugement cruel de la sainte entité
Qui nourrit les corbeaux affamés.

Et comme sur un échiquier
Vidé de tous ses pions
Seul un fou se déplace
Dans cette lande de deuil

Charognard grinçant
Au sourire fatigué
Que la mort lassée
A finalement déchiré.


9. OUTRO

(Instrumental)





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