Malevolentia : Contes et Nouvelles Macabres

Symphonic Black / France
(2005 - Le Cercle Production / Epictural Production)
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Lyrics

1. OUVERTURE

(instrumental)


2. LES SAVEURS DE LA MORT

Qui est cette jeune fille qui dort à mon côté
Elle est calme et tranquille, maquillée de ténèbres,
Et son visage pur porte tous les murmures
Qui parlent de beauté, d'amour, d'éternité.

Oh oui! elle est belle, sa peau est si sucrée,
Et ses larmes de sel ont un goût de liqueur.

Sa beauté, sa grâce dans la nuit qui s'efface
Prend un goût de lumière et de saveurs d'aurore.
C'est alors que la peur et l'angoisse me dévorent,
Son corps est parcouru de longs sillons de sang.

Une sueur amère me recouvre le front
Mais pourquoi cette chaleur alors qu'il fait si froid?
Le bel ange allongé de son corps me répond,
Un peu de sang séché me recouvre les doigts.

J'ai parcouru son corps, dans les ardentes heures
Qui ont vu en son âme la terreur s'éveiller.

J'ai hurlé de plaisir quand sa bouche à craché
Son ultime soupir dans un bouillon de sang.
Ses yeux ouvraient les vannes à des larmes brillantes
Et la vie à quitté les chairs de cette enfant.

Ainsi c'est si facile de souffler une vie !
Je n'en ai éprouvé qu'un délicieux remord.
Sous ma langue asséchée, les saveurs de la mort
Me donnent envie d'éteindre une autre vie encore.

Suis-je ce monstre fou que cette mort accuse ?
Ai-je vraiment tue cette sœur de jeunesse?
Pourquoi mon pauvre cœur martèle-t-il ainsi ?
Se peut-il qu'un baiser réveille la princesse ?

Est-ce ainsi si facile de voler une vie ?
Et d'éteindre une enfant sous le feu de ses doigts ?
Mon dieu pardonnez-moi cet élan de folie
Je prie pour que ce soit la toute première fois.

Ma lame a dessiné sur sa peau de satin
Mes pensées torturées et mes rêves d'enfance.
J'ai dégusté ses cris emportés dans la transe
Des harmonies diffuses de sa douce agonie.

Mon dieu pardonnez-moi cet élan de folie
Je prie pour que ce soit la toute première fois.

Jamais un tel plaisir ne nous a submergé,
Même le remord s'efface sous le feu de l'extase
Nous pourrions même à nouveau y goûter,
Peut-être n'est-ce pas la première fois ?


3. L'UNION DECHIREE

J'ai peur de trouver au coin d'une pensée,
Le si doux souvenir de ton regard absent,
La chaleur de ton sang qui au mien mélangé,
Nous rendait si forts, éternels et puissants.

J'ai honte à pleurer notre union déchirée,
Je ne souhaite infliger qu'une blessure mortelle,
Au démon qui tua mon cœur assassiné,
Consumé par un feu de haine passionnelle.

Je veux enterrer ces restes d'existences,
Les vomie, les maudire encore,
Les mourir, les pourrir de souffrances,
Faire saigner les souvenirs de ma mort.

Je voudrais découper la chair de ton vice,
La noyer dans un océan de sang impur,
Défaire ses liens par une lame salvatrice,
Noircir sa couleur et tuer son futur.

Mais tu es toujours là, maîtresse de mon corps,
Et tu aimes encore, tu donnes impunément,
Tu partages à tous ce qui était mon or,
Le plus cher des trésors que j'eu de mon vivant.

J'ai peur de trouver au coin d'une pensée,
Le si doux souvenir de ton regard absent.
La chaleur de ton sang qui au mien mélangé,
Nous rendait si forts, éternels et puissants.

Blasphème de nos rêves, passés si différents,
Donne-moi cette force pour pouvoir te maudire,
Cette volonté de t'exécrer, toi l'amant,
Dans mes rêves sombres pour te voir pourrir.

J'en tremble et j'en pleure, j'ai trop mal et j'en meurs,
Aides-moi à mourir, il te rend ton sourire,
Qui assassine, brûle comme ton corps,
Qui demande cette souffrance de plaisir.


4. LA FEE VERTE

Une ivresse alourdie par les danses lumineuse
D'une antique fée verte qui invite des sens
A goûter aux saveurs de douces symphonies,
A ouvrir le cœur aux amours interdits.

Et la fumée légère
Au goût de caramel
Vient reprendre les rêves
Des anges après la chute.
Notre nid est baigné
De ces songes oubliés,
Des images chassées
Des hauteurs du ciel.

Nous avons partagé cette amère liqueur,
Adoucie par le sucre d'un regard éperdu.
Puis nous allons sceller notre pacte éternel
En échangeant nos sangs par un baiser blessé.

Une lame d'argent
Dans ma main tremblotante
Vient fendre ta langue
D'une fissure pourpre.
En passant dans ta main
Le bel outil tranchant
Vient me rendre en douceur,
La blessure infligée.

La fée verte sourit, elle aime pousser les sens
A s'unir avec fièvre dans un souffle de nuit.
Elle soupir de languer quand nos lèvres se joignent
Dans un ruisseau de sang, une pluie de diamants.

La fumée de l'opium vient calmer la douleur,
Dans la douceur légère d'un contact sublime.

Encore un verre d'absinthe,
L'alcool brûle les plaies
Qui ont liées nos âmes
Dans un serment intime.

La fée verte avec nous
Partage la jouissance,
D'une union trop profonde
Pour toucher le réel.

L'amour au bord du gouffre dans une nuit éternelle,
Mêlera nos soupirs à l'odeur de souffre.


5. TANZ MIT MIR

(no lyrics available)


6. LES CHERUBINS DU SANG

Les amants maudits s'agitent dans la soie,
Et le plaisir s'efface sous la peur qui transpire.
Quand le vide et le noir viennent noyer leurs soupirs,
Les dernières illusions leurs glissent entre les doigts.

Des pinceaux de douleur dessinent les désires
Qui se brisent sur la pierre de cette malédiction.
Dans ce monde glacé aimer veut dire souffrir,
Les cieux pleurent le sang des anges et des démons

Leur sourires se déchirent et les larmes amères
Viennent inonder les plages de leurs visages blancs.
Ils oublient tous les rêves et les joies éphémères
Qui ont percé d'un pieu leurs poitrines d'enfants.

Amants du désespoir
Que vos corps se touchent,
Que vos mains caressent,
Que vos bouches chantent l'ivresse,
De leurs haleines de soufre
Et que vos ongles arrachent
Des lambeaux d'âmes à celui qui vous aime.

Leurs évangiles, un jour, auront le goût du sang
La saveur de l'amour qui s'achève dans la mort,
Et les amants maudits s'en iront sans remords
Suivre le chemin noir de cette passion impie.

Le satin blanc se gorge des deux sources rouges
D'où s'échappent les vices des chérubins du sang
Qui cherchent encore dans les derniers instants
Et se greffent d'une caresse, ensemble, cœur contre corps.

Ils ont brisé des portes sur un monde nouveau
Ils ont ouverts leurs veines et leurs passions s'écoulent
Ils hurlent des mots fous dans la nuit qui s'écroule
Leurs yeux hallucinés tranchent comme des couteaux.

Le vent porte d'un souffre les deux esprits jumeaux,
Les deux âmes siamoises aux lueurs amères
Qui laissant résonner dans les cieux les prières
Tissées dans le sang, dans la peur et les maux:

Amants du désespoir
Que vos corps se touchent,
Que vos mains caressent,
Que vos bouches chantent l'ivresse.


7. DE TENEBRES ET DE SOIE

Mon sommeil s'est déchiré sous le bruit de leurs pas,
Ils parlaient doucement pour ne pas m'éveiller,
Mais mes sens affûtés ont discerné leurs formes,
Leurs saveurs sont venues me caresser la langue.

La chaleur du sang, la douceur de la vie,
Le goût suave de la peur libérait mes envies.
J'ai eu envie soudain de leurs vies dans la mienne,
Besoin de m'abreuver au nectar de leurs veines.

" Tremblez, mortels ! Vous avez pose pieds
Sur un sol maudit ou vos morts se dessinent.
Je n'ai pas peur de la colère divine,
Ni des armes fragiles qui sortent de vos forges.
Voici l'instant ou je vais savourer
Le sang sucre aux sources de vos gorges."

J'ai fait glisser le couvercle de bois
Du cercueil qui me tient lieu de lit,
Les ombres du caveau sur mes chaires pâlies
Sont devenues une robe de ténèbres et de soie.

Mon corps n'était couvert que d'un fin voile de nuit
Et leurs yeux ont goûté la beauté immortelle.
Ils sont restés figés par les charmes de celle
Que j'étais avant d'être une enfant de minuit.

L'éternité me tient dans ses bras froids
Depuis bien trop longtemps
Pour que je compte les siècles.
Face à l'humanité je ne serai jamais
Une pauvre proie tremblante de terreur et d'effroi.

" Fuyez mortels! Vous ne pouvez défier
De si noires prières,
De si puissantes idoles,
Car les voies des ténèbres tiennent toujours leurs paroles,
Elles donnent la toute puissance pour une éternité."


8. L'OMBRE ET LA LUMIERE

Ainsi j'ai perdu le ciel, je le sais très bien,
Mon âme naguère fidèle à dieu, a été marquée par l'enfer.
Ma douce succube, ignores-tu
Tous les cris que je pousse en vain ?
La clarté du jour disparaît du tombeau où l'on m'enterre.

J'ai bu le sang qui coulait sur ton sein,
ll est la vie et je lui ai offert le mien.

Pressés d'accomplir leur serment immortel,
Mes démons se sont fait une gloire
De voir en moi s'effacer tout plaisir mortel,
Devenir une âme si noire,
Mais qu'avez-vous donc fait de moi ?

Les anges pleurent de me voir condamné
A errer sans astre ni lumière
Dans les ténèbres que l'on ne peut déchirer,
Subissant les tourments de l'enfer.
Mais qu'avez-vous donc fait de moi ?

Ainsi j'ai perdu le ciel, je le sais très bien,
Ma douce succube ignores-tu
Tous les cris que je pousse en vain ?

" Pourquoi m'appelez-vous vampire ?
Éprouvez-vous la terreur que j'inspire ?
Je ne suis pas si terrifiante ?
N'ai-je pas l'air douce tendre et câline ?
Ma bouche en fleur sent la praline,
Laissez venir à moi vos petits enfants."

Le ciel est plein de mes aïeux,
Cela fait trop longtemps que j'attends d'être parmi eux,
La mort est le seul dieu que j'aime à implorer,
Voici mon cœur, c'est là qu'elle devra frapper.
Le sang des innocents à trop coulé !

Mon nom depuis trop longtemps sur ma tombe s'est effacé,
Seigneur me sera-t-il permis un jour d'expirer ?

Le sang est la vie et j'en ai fait la mienne.

Ainsi j'ai pleuré le ciel, j'ai pleuré les miens,
Mon âme naguère fidèle à dieu a été marquée par l'enfer,

Ma douce succube ignores-tu
Tout ce sang coulant de mes mains ?
La lumière disparaît du tombeau où l'on m'enterre.


9. MALLEUS MALEFICARUM

Les mobes de la mort se sont répandus sur son visage,
Elle semblait converser avec d'invisibles esprits.
Implorait-elle la mort pour ne pas souffris davantage ?
Leurs prières résonnaient comme une morne symphonie.
Après un bref soupir, après l'adieu suprême,
Le feu s'est prosterné comme châtiment à son blasphème.
Elle qui semblait si douce pour faire trembler le esprits,
Croire en un autre dieu est-ce là le crime qu'elle a commis ?

En ces temps où les lâches se réfugient dans la foi,
L'église répugne à répandre le sang de ses doigts,
Sous le murmure incessant de ses blanches prières
Elle se mit donc à pleurer, sous le regard de dieu le père.

So visage, déformé par la peur et la douleur, surgit soudain d'entre les flammes,
Malgré la chaleur du brasier son regard froid glaça mon âme.
Mon dieu qu'y a-t-il donc ici à condamner qu'il me soit impossible à comprendre ?
Il n'y a pas d'anges à tes côtés ni dans les cieux que ne lui paraissent plus tendre,
J'ai pourtant vu couler de ses yeux des larmes si pures, si sincères, si véritables,
Le ciel, ombre de leur raison, ne sait-il reconnaître l'innocent du coupable ?

J'ai voulu, devant vous, exposer mes remords,
Par un chemin plus court la faire descendre chez les morts.
J'ai servis malgré moi d'interprète à ses larmes,
L'ombre si séduisante aveuglait-elle mon âme ?

La lumière du brasier s'empara doucement des ténèbres,
Puis ses liens se détachèrent comme dévorés par les flammes.
Je restais à contempler cette scène des plus funèbres,
Regardant cette fumée noire lentement convoyer son âme.
Après l'Adieu suprême, ses cendres gisant à terre,
Elle qui semblait trop douce pour faire trembler les esprits,
A-t-elle rejoint Satan, a-t-elle rejoint l'enfer ?
Peut-être dansera-t-elle encore autour des flammes comme au sabbat ?


10. De Profundis Clamavi

(no lyrics available)


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