Lofofora : Dur Comme Fer

Fusion / France
(1999 - Sriracha Records / Virgin)
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Lyrics

1. AU SECOURS

Regarde tomber les étoiles !
Plus un instant à laisser filer
Chaque minute est comptée
Chaque halte est une insulte
A la spirale qui nous avale
Rien ne s'installe à jamais
C'est mauvais de s'attacher
Sachez: la prochaine seconde
Est déjà un autre monde, en plein élan
Poussé en avant quoiqu'il advienne
Le train n'attend pas ceux qui arrivent à la traîne
Le vent emmènera ce qui n'en valait pas la peine
Et balaye les marres de sang saignée aux quatre veines

Regarde tomber les étoiles!
Nous voulons plus d'images
Plus de mouvement, de sons
Qu'on nous mente, on s'en fout
Nous voulons le frisson, de l'émotion
Même sous la forme d'un opéra-savon
Profitons-en, pendant qu'il est temps
Nous savons qu'après la pluie viendront l'orage et les glaçons de l'hiver
C'est écrit, par les sages, depuis des millénaires
Sur des manuscrits jaunis, oubliés sous la poussière
Que font les murs quand ils tremblent
On a plus qu'à se taire et pleurer
Se terrer, apeurés et prier, espérer, et rester axphyxiés
Et chacun se débat pour dévorer sa part
S'inviter au dernier festin des porcs
Avant qu'il ne soit trop tard
Avant que l'on admette enfin qu'on avait tort
Et pleurer, se terrer, apeurés, et prier, espérer, et rester asphyxiés

Quand il ne sera plus temps de courir aussi vite
Aurons-nous le pouvoir de repousser les limites ?
Quand de sombres nuages obscurciront le ciel
Sera-t-il encore temps de songer à l'éveil ?
Lorsqu'on aura sali toute l'eau des rivières
Pourrons-nous encore revenir en arrière ?
Quel sera notre ultime recours
Et vers qui se tourner pour appeler au secours ?
Quel sera le poids de toute nos beau discours
Lorsque nos utopies seront pendues haut et court
Reste l'animal qui appelle au secours
Et j'appelle au secours

Suis-je donc un monstre
Une rature, une erreur de la nature
Le fruit trop vert ou trop mûr d'une humanité immature
Une créature instable saturée de données
Jetée en pâture aux valeurs d'une culture erronée
Un être irraisonné après deux million d'années
Dressé sur ses deux pieds, passés à piétiner
Deux mains faites pour construire des machines à détruire
Une bouche pour mentir et appeler au secours


2. CHARISMAN

Libérez-vous du poids de vos contraintes
Je connais vos craintes
Ecoutez ma voix
Arrêtez vos complaintes
Venez trouver la foi
Délivrez vous du mal
J'ai en ma possession
La solution à vos angoisses, brisons la glace
Mes frères, je sens que le courant passe
Nous ne sommes que poussières perdues dans l'espace
Accordez moi votre confiance
Je vous sortirais de l'impasse où la monotonie de la routine vous tasse
J'apporterais le rêve et la lumière
J'ai l'art et la manière
Le don d'avoir l'air immortel
Léger comme l'air, tel le volatile qui ne touche jamais terre
Je suis celui que tu aurais aimé être
Celui que tu suis qui te monte à la tête
L'exemple que tu samples et que tu répètes
Plus que ton être c'est moi que tu respectes
A chacun de mes mots tu restes accroché à ma bouche
Ma voix t'appelle comme le miel attire les mouches:
Des formules faciles, des phrases qui t'enivrent
Tu aimes, tu réclames, à la pelle je t'en livre
Tu t'enlisais avant moi, partais à la dérive
Tu n'existais pas avant moi
Rien que l'impression de vivre une comédie
Une parodie, l'opposé du paradis
Aujourd'hui c'est fini
Nous sommes enfin réunis
Adorez le leader
Le gourou qui voit clair dans le flou
L'empereur, le führer, le seigneur des fous
Comptez sur moi j'ai ce qu'il vous faut
Ce que l'on vous a dit avant moi étais faux
Tu commences à ressentir la puissance t'envahir
Sois heureux d'apprécier ce que tu ne seras jamais:
Le messie, l'icône, l'idole, l'ami idéal
Tu me vénères et m'installes au sommet d'un piédestal
Et je deviens le gardien du bien et du mal
Tu me portes si haut que je côtoie les dieux
Je sais prendre le nom et l'aspect que je veux:
Chanteur de rock, de rap, de variété
Cador électoral, président député
Présentateur à la télé
Tapin médiatique ou prophète à la tête d'une secte satanique
Je fais la collecte des adeptes dont je capte l'intellect
A tous les étapes je prospecte
Prospères sont les affaires car je ratisse large
Pour vous emmener vers le nouvel âge


3. INCARNE

Qui tient les rennes ?
Que vaut la haine ?
Qui prend la peine ?
Riez les hyènes !

Est-ce que le mal que j'ai fait me rendra quelqu'un de meilleur ?
Si je vais tirer l'enseignement de mes erreurs
Que j'ai commises par méprise ou par mépris
Après la mort s'il y a une autre vie
Que faire de celle-ci ?
Si jamais l'histoire est écrite à l'avance
Je nourris l'espoir de violer ma chance
Lui rendre le change de ma pénitence
Epuisée, laissée vidée de sens

Qui tient les rennes ?
Que vaut la haine ?
Qui prend la peine ?
Riez les hyènes !
Qui aura mieux que moi quel sort me réserver
Quels efforts déployer ?
A quelle cause se vouer ?

Pour s'avouer qu'il n'y a pas de but à atteindre
Juste s'allumer pour brûler et s'éteindre
Si jamais l'histoire est écrite à l'avance
Je nourris l'espoir de violer ma chance
Incarné, prostré, enfermé dans mes os et mon sang
Accroché au présent, soumis à la merci du temps
Enraciné à la terre, enchainé à ma chair
Dehors j'entends les rires des enfants qui jouent à la guerre


4. LES GENS

Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libres ni égaux
Prétentieux et compliqués, ils ont toujours quelques chose à cacher
Ils évitent les yeux dans les ascenseurs
Restent silencieux, ne se parlent pas
Se méfient de toi, chacun dans sa peur
Nerveusement, font semblant de regarder l'heure

Les gens
Monsieur-tout-le-monde les connaît bien
Il est l'un d'eux et voilà pourquoi
Monsieur-tout-le-monde ne les aime pas

Les gens sont hypocrites et menteurs
Se complaisent dans leurs airs supérieurs
S'envoient des poignards dans le dos ou des fleurs
Et se trainent comme des larves face à la douleur
Ils ne supportent ni la mort, ni des rester seul
Ils savent jamais vraiment ce qu'ils veulent
Ils rêvent de pognon, de voitures, de maisons
Et le dernier qui parle à toujours raison

Les gens
Monsieur-tout-le-monde les connaît bien
Il est l'un d'eux et voilà pourquoi
Monsieur-tout-le-monde ne les aime pas

Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libre ni égaux
Prétentieux et compliqués il ont toujours quelque chose à cacher
Les gens


5. SERIE B

Comprenez-moi
Permettez-moi de réagir à quoi me semble important
Pourtant je sais que
Pourtant, même en réunissant le maximum de ma volonté
Jamais je ne changerai les hommes
Ni la mentalité des rats qui ont pris forme humaine
Ceux qui ont fait de ta vie une chienne
Un conflit armé motivé par le profit
Chacun participant seulement dans sa catégorie
Alors comme ça il parait qu'on est pas tous du même monde
Stop net ta route
Ecoutes moi quelques secondes
Laisses moi semer le doute
Allons soyons moins cons que des supporters dans une tribune de foot
Qui se foutent sur la gueule pour la couleur du maillot
A laquelle ils s'identifient comme aux pensée de Mao
Une seule idée pour plusieurs cerveaux
Désolé mais ça ne vole pas haut

Je ne me prends pas pour un dieu
Non je suis pas un géant
Et même si elle n'est rien au milieu de l'océan
Une simple goutte d'eau peut faire déborder le vase:
C'est ma façon d'aborder le malaise à la base

Je ne crois pas que l'équilibre de rester immobile
Se contenter de contempler la vie qui défile
Comme un film de série B dont tu connais la fin
Même si tu ne l'as pas écrite de ta main
Le script est directement inspiré du passé
Sans tirer de leçon des clichés dépassés
De trop vieux schémas rabâchés, jamais remplacés
Tout le monde à sa place les moutons sont bien gardés
On pourrait continuer pendant des années
Je pense à se regarder ainsi en chiens de faïence ?
Mais quels que soient ton quartier ou les traumas de ton enfance
La lucidité ne fait pas de préférence
Ton identité se laisse aller à des références d'une culture de merde
Qui te fait perdre le sens des valeurs de cœur
D'où te viennent la puissance et l'humilité qui te mènent à la connaissance
Explique-moi comment comptes tu obtenir le respect ?
Je ne te parle pas de tenir en respect
Tu le sait, un jour ou l'autre tout se paie
En nature bien sûr pas en petites coupures
Tu n'y échapperas pas même si tu joues les durs
Le samedi soir en voiture ou avec une guitare qui sature
Trainer en bande c'est sur ça rassure
Comme les connards à képi, producteurs de bavures
Penchons-nous plutôt sur ce qu'il nous reste à faire:
L'essentiel et le nécessaire
Sinon à quoi sert la galère
Ou de passer des journées entières à fumer des dosbés la fenêtre fermée
Refaire le monde sur un canapé c'est à la portée du premier beauf affalé devant le JT
Tu veux que les gens réagissent ?
Commence par réagir
Allez, donnez l'exemple plutôt que de subir
( Une seule étincelle peut faire exploser le gaz )


6. DUR COMME FER

Croire en un dieu qui ressemble à nous
Un de ceux qui méritent qu'on se mettent à genoux
Suivre le chemin de sa main désigne
Son livre possède des secrets, des signes
Porter en offrande ce que nous demandent les statues de marbre et de bronze
Entendent nos pensées honteuses et guident nos âmes
Quand la passion enflamme les rêves et les drames
Traquer le conscience dans les parfum d'encens
Celui qui l'attrape plus jamais ne descend aux tréfonds du temps
Dans un couloir étroit qui vous glace le sang
Il fait noir et froid !
Croire en soit-même puisque dieu est mort
Tout miser sur la gloire et le pouvoir de l'or
Plus rien ne vaut le coût de freiner sa course
Tout shooter pour s'acheter la peau de l'ours
Entrer dans la légende où des hommes forts
Armés de revanche conjurent le sort
Pareils à un aigle vainqueur de batailles
Au dessus des faibles que la peur assaille
Inventer l'histoire dont on est l'acteur principal
Une star sous les projecteurs
Qui jamais ne meurt parce qu'on ne l'oublie pas
Pour qu'un jour, un autre en suive les pas
Perdus, pantins, partons chercher le lien
Le bout du fil qui nous soulève et nous tient debout

Dur comme fer

Croire en l'amour
Toujours plus fort que la mort
En attendre un retour de bonheur sans remords
Lui donner son corps pour atteindre le ciel
Et retomber comme fou d'un crime passionnel
Croire en la nation au nom de la patrie
Mourir pour son pays le sourire au fusil
Porter une croix, une bannière belle et fière
Combattant d'honneur décoré au cimetière

Dur comme fer


7. 1 MILLION

Non pas le temps sur terre de bailler à la lune
Dans une société totalitaire la thune
Comme une mère abusive, exclusif point de repère:
Ton père t'a appris, tout travail mérite salaire
Mais pour celui qui n'en a pas le respect se perd
Même les amis fuient, ils se tirent ventre à terre
Ils préfèrent ne plus te reconnaitre, mon frère
Plutôt qu'affronter, rencontrer la misère
Quand commence la lente descente aux enfers
Zéro crédit, saisie, poursuites judiciaires
Mordre la poussière tout le monde flippe de ça
C'est pourquoi, aujourd'hui, c'est chacun pour soi
Voilà t'a pas le choix
Ma foi tant pis, je remballe mes utopies
Mon idéal à deux balles, à la bourse de Paris
Est coté que dalle mais faut pas s'émouvoir;
Le seul espoir est d'avoir un gros paquet de dollars

1 million de façons
Autant de raisons de déraper
Tu peux tout tenter
Mais te laisse pas rattraper, happer
Par la came ou les flammes des gardiens de la paix
Jusque là tu pensais pouvoir y échapper

La fortune, mesdames, messieurs, appartient aux ambitieux
Dommage pour ceux qui se découragent
Les anxieux ne feront pas de vieux os
Au mieux obligés de mendier, affligés
Quémander de quoi manger
Excusez-moi de vous déranger
Pardonnez-moi d'exister
J'veux pas vous importuner
Pas demander la pitié
Mais me voilà sous le seuil de pauvreté
Non personne ne veut être confronté
A cette éventualité maudite de la réalité
Mais dites-vous bien que rien n'est acquis
Méditons une minute, si posséder
Entasser des sous représente tout
Sommes-nous normaux ou bien fous?
A qui appartenons-nous?
Sommes-nous des maquereaux ou des putes?
Alors qu'est ce qui importe est ce la route ou le but?

1 million de façons
Autant de raisons de déraper
Tu peux tout tenter
Mais te laisse pas rattraper, happer
Par la came ou les flammes des gardiens de la paix
Jusque là tu pensais pouvoir y échapper

Te voilà perdu sans boulot
Rendu trop tôt au bout du rouleau
Tu te vois déjà clodo, crado, collé au goulot
Il te faut un plan
Un tuyau qui te sorte la tête de l'eau
Un filon illégal ou réglo
C'est égal, pas de scrupules à dealer des kilos
Tu vas pas culpabiliser quand on voit ces salauds
Qui se paient des villas, des yachts sur le dos des prolos
Tu sais le malheur des autres fait le bonheur des escrocs
Alors t'as foncé, tête baissée, sans penser
Une paille enfoncée dans le nez
Un rail pour aller plus vite au sommet
Puisque arrive enfin la monnaie facile à gagner
Mais s'il n'y avait qu'à se baisser
Tu te serais pas ramassé à la première fausse note:
Une paire de menottes, un procès
Des années à passer derrière un porte
La mariée était en blanc
Tu voulais lui piquer la dot
Maintenant pour remonter le temps
Il n'y a pas d'antidote


8. REVE ET CREVE EN DEMOCRATIE

Lui ce matin a quitté sa terre natale
Le soleil et les pierres
La famille entière le regarde partir
Commence l'aventure et le bel avenir
L'autre comme chaque fin de semaine saute dans sa Benz
Part en week-end
Emmène sa maîtresse
Une pile de dossier
Du prozac pour le stress du viagra pour baiser

Ailleurs à la même heure sur terre
Un autre pays entre d'autres frontières
Sans que parvienne ici l'ombre d'un bruit
Rêve et crève en démocratie

Lui avant d'être arrivé aime déjà cette ville
Où il vivra heureux et tranquille
Il a toujours été courageux, travailleur
Il donnera de son mieux, versera de la sueur
L'autre est élu par la voix de son peuple
Veut donner l'exemple d'une ville propre
Prête pour l'Europe
Interdit de mendier
Des charters de retours pour tous les sans-papier

Aujourd'hui au levé du soleil
Elle ouvre les yeux et voit autour d'elle
Les siens assassinés par les forces armées
Elle crie sans s'arrêter
A perdre la raison
Du sang descend le long de son front
Mais toi, au fond, tu t'en fous, on a tous nos problèmes
On ne peut pas s'apitoyer sur la misère humaine
Surtout qu'on ne connait même pas ces pauvres gens qui saignent
Quand la violence est trop dense:

Change de trottoir ou change de chaîne
Lui ce soir va retrouver sa terre natale, la poussière, les prières
Sa mère sur le pas de la porte le voit revenir
Enterrer de honte son bel avenir
Toi tu rêve et crève en démocratie


9. 5 MILLIARDS

Regarde-toi en face
Juste une fois en face
Sans chercher à tricher
Sans grimace, sans cacher
Laisse-toi tomber
Dans le vide, détaché
Lâché en chute libre
Pour approcher le noyau suis libre
Allez descend au fond
Va creuser profond dans tes propres bas-fonds
Là impatient, se morfond ton démon
Ferme les yeux et voit ce qu'il a fait de toi:
Une proie désaxée mais sage
Evadé de cage en cage
Voici ce qu'il reste de toi
Sens la gangrène qui te gagne
L'animal qui te ronge, t'envoie
Dévoué à la haine
Sur la face cachée du mensonge

5 milliards de malades mentaux
Tous à la barre du même bateau?
Je ne rêvais pas de sables d'or
Mais seulement de quitter le port
J'y rêverais sûrement encore
Quand sonnera l'heure de ma mort
5 milliards de malades mentaux
Naufragés sur le même radeau

Faut-il être fou ou bien fort pour essayer d'y croire encore ?
Je regretterai sûrement encore lorsque viendra
L'heure de ma mort


10. LES LIQUIDES DE MON CORPS

Les liquides de mon corps sont des élixirs
Des poisons secrets que je secrète
Ils circulent et transpirent
Par mes pores s'évaporent
S'évacuent dans la fente et les pleurs
Les liquides de mon corps font de moi une machine
Une usine qui se meurt
Régulent mes désirs
Dans le sperme et la sueur dont s'abreuvent les anges
En poussant des soupirs, ils repoussent la peur
Les liquides de mon corps frappent sous ma peau
Martèlent mes tempes, marquent le tempo
Véhiculent des substances qui changent les couleurs
Evitent que je pense, annihilent la douleur
Les liquides de mon corps m'envoient des messages
Dessinent des images dans le blanc de l'émail
Se mélangent à l'eau tiède
Le fluide de mes veines m'entraîne dans le vide
Un désert acide ?
Je me noie
Je me vide
Laisse couler


11. WEEDO

Aussi longtemps qu'il restera un semblant de lumière
L'illusion d'une issue parmi la vue amère d'un non-sens parfait
Qui altère et soumet nos sentiments
Nos rêves déformés désormais
Nous restons affamés de vérité
Assoiffés d'humanité
Guerriers acharnés en bataille pour le vrai
Sans gloire ni médailles, ni devoir ni fierté
Allons nous mériter enfin la liberté?
Non il faut ne pas qu'on sache devant la situation grave
Tu sens pas la pression est montée d'un octave
Déterrons la hache, sortons de nos caves
Comme un volcan crache sa coulée de lave

Il y a ceux qui s'étonnent
Qui s'affolent et questionnent
Les autres s'en tamponnent tellement la beuh est bonne
Laissez brûler la weed et n'oubliez personne
Dans la fumée des dieux s'effondre Babylone

Comme c'est pas le style de la maison
Nous n'imposerons aucune loi
Nous savons qu'en chaque chose la nature les possède déja
C'est écrit dans l'écorce des arbres
Inscrit dans les veines du marbre
Et quoi qu'il en soit nous faisons partie de ça
Je ne suis pas dans le coma quand je dis ça
J'ai les cinq sens en éveil
Comme un plan de ganja les feuilles tournées vers le soleil
Arrête le sniff laisse tomber la bouteille
Allume plutôt un spliff
Admire le monde et ses merveilles
C'est bel et bien la beu-her qui sait m'apporter la conscience
Que je dois à la terre accorde ma reconnaissance
Aux dingues ceux qui n'ont jamais su la respecter
Ses racines feront tomber vos buildings à vos pieds

Il y a ceux qui s'étonnent
Qui s'affolent et questionnent
Les autres s'en tamponnent tellement la beuh est bonne
Laissez brûler la weed et n'oubliez personne
Dans la fumée des dieux s'effondre Babylone

C'est la raison qui nous pousse
Non c'est pas un drapeau
Prépare-toi à la secousse
Ca n'est pas que des mots
On veut toute la boulangerie pas qu'un bout du gâteau
Louis 16, mai 68, rien qu'une démo
Les vibrations résonnent
S'effondre Babylone
Et que Jah vous pardonne
Car cette fois c'est la bonne


12. P.M.G.B.O.

Lofofora, bientôt dix ans
Déjà comme un enfant
Poussait ses premiers balbutiements
Lentement, un cactus émergeait au milieu du ciment
C'est dément quand j'y pense
Tout ce temps passé, à tracer obstinément
Ecumer les salles de France
Cavaler pour aller cramer les planches
Des avalanches de slam
Chaque jour de nouvelles connaissances
Je m'en inspire, comme un vampire
C'est de là que je tire ma substance
A écouter parler des plombes
Essayer de refaire le monde en moins naze
En attendant la bombe
Avant que le ciel ne nous écrase
On ne s'estime pas invincible
Même si nos rêves restent impossibles
Nous croyons encore en l'énergie des vibrations invisibles

On pourrait se laisser aller
A balancer des insanités
Mais trop facile en vérité
Un réveil, un éveil de lucidité
Comme le pendule, le préambule de vos idées
Arrêtées dans les larmes du tourment
Je prends le pas (?)

Constate un peu les dégats
On seleforonfaya (??)
Quitte ça, on prose (?)
Pour Lofo on le fera
Même si y'a des choses à faire
C'est sans doute avec ses frères qu'on se fraiera
Une route plus sûre au pays où règne la langue de bois
Je reste déchainé
Ne serait ce habilement chainé (??)
Quoi de neuf ami proche
Aime à moitié
Pour savoir m'accepter
Ne plus douter
C'est ma faculté
Si un humain de plus passe
Laisse le donc s'exprimer

Nous aussi on fait parti du triste décor
Des banlieues hardcores
Toujours prêts au corps à corps
A quand le film gore
Merde je ne sais plus compter (lol ?)
Si l'unité nous était compté,
Décompté les jours restés à pavoiser

... (???)
Pas de chichi
A bataille sans nom
Héros du ring, roi du featuring bidon
Genre je regarde tes coups sur le ring
Je suis pas le King des caillera
Et pas pour autant un bouffon
Je crache les mots dans la liste (?)
Dans la terre
A fond dans l'équalisation
L'équation Sriracha
Featuring la smala
Ouada, Lofo, Kabal, Eno et Réservoir (?)
passe tes lyrics de façon mionca
Pas de fausse unité ici en somme
Sans vanité, avec la foi, je crache mon com et j'en tremble (?)
Je bluffe personne
Et je la ramène pas
Ma foi me suffit
Elle comble le vide mégalo (?)
Que je ne suis pas

A la fois différents, solidaires et identiques
Nous restons unis contre la pensée unique

Pour une histoire de partouze musicale
Le rêve d'un gang bang oral
Main dans la main, debouts, couchés
Regardez nous respirer...
Respire...
Juste un rêve de gang bang oral
Juste un rêve de gang bang oral

Commence cette fois parler avec moi family (?)
Dans ma tête parfois, je me surprends à y rêver
.... défiler (?)
Je demande pas à ma raison de s'en mêler
Dites moi pourquoi il faut autant de temps pour communiquer
Veulent pas s'arrêter
Pas le temps de stopper
Pas de pause à forniquer, pour s'éprouver, se tester ou se détester
Dire un tas de conneries pour me faire ingérer
Mais putes corrompues, ça ne prend pas, ça ne prend plus
Trippe ce qui te fait tripper
Parle de ce qui te fait flipper
Aime tes frères
Et évite l'esprit mauvais, évite l'esprit mauvais

Esprits contestastaires en combinaison sur un nouveau disque
Des énergies en connexion, même si elles ne jouent pas dans la même liste
Donc la liste, désordre, certains chomeurs et d'autres artistes
C'est la même pour leur musique
Rap, Rai, Techno, Reggae, Jungle
Formater les genres
C'est tout ce qu'ils veulent
Seulement
Si tu mets de côté tes appréhensions
Tu ôteras tes oeillères et passeras probablement à l'action
Je suis pour les mixs, les mixs durs, les cocktails détonnants
Kabal, Lofo, plus le reste du monde s'il le faut
Pour aller toujours de l'avant
Parce que la musique pulse, rofo (??), omniprésente
Parce que la musique pulse rofo horsdupoto (lol ?)

Le métronome et le beat soudant
Tous les atomes positifs
Qui gravitent tous
Se balladent derrière moi
Que le respect habite
Nous sommes les gars qui foutons le wai
Dans les salles de cercon
Qui alimentons le beat, le hardcore spirit
Formant l'inspiration
Je troque contre Lofofora
Voilà je m'extirpe
Cactus magique
Je représente une épine hystérique
Les joies... Les joies parallèles se confondent
Des harmonies isocèles se répondent
Dans le cahier de la musique
Chacun aura sa place
Pour ses lyrics
Et dans le tube à essai de Lofo
Laconique, cette fois que du subtil
Un seul micro pour plusieurs styles

A la fois différents, solidaires et identiques
Nous restons unis contre la pensée unique...

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