Lofofora : Double

Fusion / France
(2001 - Jaff)
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Teksty

DISC 1

1. AU SECOURS

Regarde tomber les étoiles !
Plus un instant à laisser filer
Chaque minute est comptée
Chaque halte est une insulte
A la spirale qui nous avale
Rien ne s´installe à jamais
C´est mauvais de s´attacher
Sachez : la prochaine seconde
Est déjà un autre monde, en plein élan
Poussé en avant quoi qu´il advienne
Le train n´attend pas ceux qui arrivent à la traîne
Le vent emmènera ceux qui n´en valaient pas la peine
Et balaye les mares de sang saignées aux quatre veines

Regarde tomber les étoiles !
Nous voulons plus d´images
Plus de mouvement, de sons
Qu´on nous mente, on s´en fout
Nous voulons le frisson, de l´émotion
Même sous la forme d´un opéra-savon
Profitons-en, pendant qu´il est temps
Nous savons qu´après la pluie viendront l´orage et les glaçons de l´hiver
C´est écrit, par les sages, depuis des millénaires
Sur des manuscrits jaunis, oubliés sous la poussière
Que font les murs quand ils tremblent
On n´a plus qu´à se taire et pleurer
Se terrer, apeurés et prier, espérer, et rester asphyxiés
Et chacun se débat pour dévorer sa part
S´inviter au dernier festin des porcs
Avant qu´il ne soit trop tard
Avant que l´on admette enfin qu´on avait tort
Et pleurer, se terrer, apeurés, et prier, espérer, et rester asphyxiés

Quand il ne sera plus temps de courir aussi vite
Aurons-nous le pouvoir de repousser les limites ?
Quand de sombres nuages obscurciront le ciel
Sera-t-il encore temps de songer à l´éveil ?
Lorsqu´on aura sali toute l´eau des rivières
Pourrons-nous encore revenir en arrière?
Quel sera notre ultime recours
Et vers qui se tourner pour appeler au secours ?
Quel sera le poids de tous nos beaux discours
Lorsque nos utopies seront pendues haut et court ?
Reste l´animal qui appelle au secours
Et j´appelle au secours

Suis-je donc un monstre
Une rature, une erreur de la nature
Le fruit trop vert ou trop mûr d´une humanité immature
Une créature instable saturée de données
Jetée en pâture aux valeurs d´une culture erronée
Un être irraisonné après deux millions d´années
Dressé sur ses deux pieds, passés à piétiner
Deux mains faites pour construire des machines à détruire
Une bouche pour mentir et appeler au secours


2. CHARISMAN

Libérez-vous du poids de vos contraintes
Je connais vos craintes
Ecoutez ma voix
Arrêtez vos complaintes
Venez trouver la foi
Délivrez vous du mal
J'ai en ma possession
La solution à vos angoisses, brisons la glace
Mes frères, je sens que le courant passe
Nous ne sommes que poussières perdues dans l'espace
Accordez moi votre confiance
Je vous sortirais de l'impasse où la monotonie de la routine vous tasse
J'apporterais le rêve et la lumière
J'ai l'art et la manière
Le don d'avoir l'air immortel
Léger comme l'air, tel le volatile qui ne touche jamais terre
Je suis celui que tu aurais aimé être
Celui que tu suis qui te monte à la tête
L'exemple que tu samples et que tu répètes
Plus que ton être c'est moi que tu respectes
A chacun de mes mots tu restes accroché à ma bouche
Ma voix t'appelle comme le miel attire les mouches:
Des formules faciles, des phrases qui t’enivrent
Tu aimes, tu réclames, à la pelle je t'en livre
Tu t'enlisais avant moi, partais à la dérive
Tu n'existais pas avant moi
Rien que l'impression de vivre une comédie
Une parodie, l'opposé du paradis
Aujourd'hui c'est fini
Nous sommes enfin réunis
Adorez le leader
Le gourou qui voit clair dans le flou
L'empereur, le führer, le seigneur des fous
Comptez sur moi j'ai ce qu'il vous faut
Ce que l'on vous a dit avant moi étais faux
Tu commences à ressentir la puissance t'envahir
Sois heureux d'apprécier ce que tu ne seras jamais:
Le messie, l'icône, l'idole, l'ami idéal
Tu me vénères et m'installes au sommet d'un piédestal
Et je deviens le gardien du bien et du mal
Tu me portes si haut que je côtoie les dieux
Je sais prendre le nom et l'aspect que je veux:
Chanteur de rock, de rap, de variété
Cador électoral, président député
Présentateur à la télé
Tapin médiatique ou prophète à la tête d'une secte satanique
Je fais la collecte des adeptes dont je capte l'intellect
A tous les étapes je prospecte
Prospères sont les affaires car je ratisse large
Pour vous emmener vers le nouvel âge


3. INCARNE

Qui tient les rennes ?
Que vaut la haine ?
Qui prend la peine ?
Riez les hyènes !

Est-ce que le mal que j´ai fait me rendra quelqu´un de meilleur ?
Si je vais tirer l´enseignement de mes erreurs
Que j´ai commises par méprise ou par mépris
Après la mort s´il y a une autre vie
Que faire de celle-ci ?
Si jamais l´histoire est écrite à l´avance
Je nourris l´espoir de violer ma chance
Lui rendre le change de ma pénitence
Épuisée, laissée vidée de sens

Qui aura mieux que moi quel sort me réserver
Quels efforts déployer ?
A quelle cause se vouer ?

Pour s´avouer qu´il n´y a pas de but à atteindre
Juste s´allumer pour brûler et s´éteindre
Si jamais l´histoire est écrite à l´avance
Je nourris l´espoir de violer ma chance
Incarné, prostré, enfermé dans mes os et mon sang
Accroché au présent, soumis à la merci du temps
Enraciné à la terre, enchaîné à ma chair
Dehors j´entends les rires des enfants qui jouent à la guerre


4. LES GENS

Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libres ni égaux
Prétentieux et compliqués, ils ont toujours quelques chose à cacher
Ils évitent les yeux dans les ascenseurs
Restent silencieux, ne se parlent pas
Se méfient de toi, chacun dans sa peur
Nerveusement, font semblant de regarder l´heure

Les gens
Monsieur-Tout-Le-Monde les connaît bien
Il est l´un d´eux et voilà pourquoi
Monsieur-Tout-Le-Monde ne les aime pas

Les gens sont hypocrites et menteurs
Se complaisent dans leurs airs supérieurs
S´envoient des poignards dans le dos ou des fleurs
Et se traînent comme des larves face à la douleur
Ils ne supportent ni la mort, ni des rester seul
Ils savent jamais vraiment ce qu´ils veulent
Ils rêvent de pognon, de voitures, de maisons
Et le dernier qui parle à toujours raison

Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libre ni égaux
Prétentieux et compliqués il ont toujours quelque chose à cacher
Les gens


5. HOLIDAY IN FRANCE

Comme chaque année chaque été,
Arrive l'époque sacrée pour les travailleurs du repos mérité fini le labeur,
Pour enfin profiter des congés payés et des bons conseils de bison futé
Et des tas de bagnoles bondées de bagages des guignols qui s'affolent,
des carambolages quel carnage sur l'autoroute !
C'est vraiment dommage par un si beau mois d'août
Et si le tube de l'été répété dans les FM
Promettait de s'éclater sans rencontrer de problème
Du bonheur dans les maillots, du beau temps à St Malo
Pas de malheur du vent dans les voiles et des meufs à poils
Il y a des scènes de ménage dans les embouteillages
Les parents qui s'engueulent du péage à la plage
A cause des tâches et des miettes sur les banquettes en skaï
Et des claques dans la tête des gosses qui braillent
Et ça fait marrer les mouettes
Une fois le piquet du parasol planté
Pour délimiter son mètre carré de serviette
La famille complète est prête a tenir tête
A résister à l'intrus qui tente de s'incruster
A chacun son territoire et y aura pas d'histoire
Réintègre ton camp avant que je t'éclate la rate
Et t'atomise la tête comme une tomate écarlate
A grand coups de raquette, allez casse-toi lopette
Pendant ce temps je pratique la survie extrême
L'expédition en zone urbaine, l'ascension d'hlm
Non je ne verrai pas Juan les Pins
Ni ta mère en maillot de bain pendant qu'elle pisse dans la mer,
Moi je pète dans mon bain
Cinq fois par semaines
A passer étalés par centaines entassés au soleil
Chaque jour est pareil à la veille
Insolations, indigestions, hydrocutions sont les principales attractions
Et ça fait marrer les mouettes
Sous le béton, les pavés, pas de plage et j'enrage
Je ne distingue au large que des naufrages mais pas de rivage
Du haut du quinzième étage j'imagine des voyages idylliques
Comme dans les magazines des pays fantastiques
L'impression d'une seconde je vagabonde au 4 coins du monde
Et puis je retombe au royaume des ombres
Loin de ceux qui font la gueule les pieds dans l'eau comme au boulot
Qui font la queue au resto comme au métro
Et si le tube de l'été répété dans les FM
Promettait de s'éclater sans rencontrer de problème
Du bonheur dans les maillots, du beau temps à St Malo
Pas de malheur du vent dans les voiles et des meufs à poils
Holiday in France
Holiday in France


6. RÊVE ET CRÈVE EN DÉMOCRATIE

Lui ce matin a quitté sa terre natale
L e soleil et les pierres
La famille entière le regarde partir
Commence l'aventure et le bel avenir
L'autre comme chaque fin de semaine saute dans sa Benz
Part en week-end
Emmène sa maîtresse
Une pile de dossier
Du prozac pour le stress du viagra pour baiser

Ailleurs à la même heure sur terre
Un autre pays entre d'autres frontières
Sans que parvienne ici l'ombre d'un bruit
Rêve et crève en démocratie

Lui avant d'être arrivé aime déjà cette ville
Où il vivra heureux et tranquille
Il a toujours été courageux, travailleur
Il donnera de son mieux, versera de la sueur
L'autre est élu par la voix de son peuple
Veut donner l'exemple d'une ville propre
Prête pour l'Europe
Interdit de mendier
Des charters de retours pour tous les sans-papier

Aujourd'hui au levé du soleil
Elle ouvre les yeux et voit autour d'elle
Les siens assassinés par les forces armées
Elle crie sans s'arrêter
A perdre la raison
Du sang descend le long de son front
Mais toi, au fond, tu t'en fous, on a tous nos problèmes
On ne peut pas s'apitoyer sur la misère humaine
Surtout qu'on ne connait même pas ces pauvres gens qui saignent
Quand la violence est trop dense:

Change de trottoir ou change de chaîne
Lui ce soir va retrouver sa terre natale, la poussière, les prières
Sa mère sur le pas de la porte le voit revenir
Enterrer de honte son bel avenir
Toi tu rêve et crève en démocratie


7. AMNES' HISTORY

Comment pourrais-je oublier, alors encore enfant,
A l'école "nuit et brouillard" sur l'écran ?
Dans le noir nos yeux hagards ne comprenaient pas
Comment nos grands parents avaient laissé faire ça :
Un tyran, un fou, héros d'une nation,
Œuvrant ouvertement pour l'extermination
D'une population désignée responsable d'office,
Accusée, coupable, offerte en sacrifice
A tout un pays affamé de pain et de gloire,
Il semblait fier de l'infamie, certain de la victoire,
Usant de la folie, poussant à l'agonie les victimes choisies.
Peu d'espoir de survie dans les camps de la mort, pire que du bétail
Je ne crois pas qu'il s'agisse là d'un simple point de détail,
Furent battis les plus grands abattoirs de l'histoire.
Dans d'étranges laboratoires,
D'obscurs docteurs mettaient un point d'honneur
A cultiver l'horreur, sourds aux cris de douleur
D'un peuple qui meurt pour la sauvegarde de la race blanche
Et le cauchemar recommence.

Les somnambules reculent alerte à la démence
Comme un hasard de l'histoire le cauchemar recommence {x4}

Comment pourrais-je oublier quand 50 ans plus tard
Ressortait des placards le même vieux scénar' ?
On avait juste changé le nom des protagonistes.
Pour faire le vide, on ne dit plus "génocide" mais "purification ethnique"
Et on nous explique
Que l'on a rien à craindre et pas de temps à perdre
Chacun sa merde !
A trop s'en foutre, nous sommes devenus des lâches,
Complices inactifs d'une nouvelle tâche.
Dans les livres d'histoire, quelques pages qu'on arrache
Mais quelque part, dans notre mémoire, se cache
Les images d'un carnage qui reviennent en flash.
Aujourd'hui, un foyer d'immigrés incendié en Allemagne,
Partout en Europe, en Italie comme en Espagne
Ici aussi, en France, c'est une évidence :
Le cauchemar recommence !

Réveille-toi !! Heyyy !!
Qui sera demain la cible des racistes irascibles ?
Qui seront les coupables, qui seront les victimes
Du même crime perpétué contre l'humanité ?
Qui devra prouver qu'il a le droit d'exister ?
Qui pourra alors s'en foutre, devenir un lâche
Complice inactif d'une nouvelle tâche ?

Qu'allons nous dire à nos enfants quand ils ne comprendront pas,
Comment nous aussi avons laissé faire ça,
Pour la sauvegarde de la race blanche,
Que le cauchemar recommence ?
Le cauchemar recommence !!!


8. JAZZ TRASH ASSASSIN

Nous voilà assis sur un baril de poudre
Comme des statues de cire prêtes à se dissoudre.
Incapable de scier les barreaux de ta cage,
Mais dis-moi pour qui te prends-tu pauvre singe ?
Asphyxiés par les machines, le gaz,
En manque d'air le ciel nous écrase.
Regarde, nous abordons la phase terminale,
Le point final de l'empire occidental.
Obligé de rester enfermé c'est sûr
En sécurité entre 4 murs,
Tu n'pourras bientôt plus mettre un seul pied dehors.
Tu ne soupçonnes pas ce que te réserve le sort,
Tant que sous ta porte ne passe pas encore l'odeur de la mort.
Maître du pouvoir et esclave à la fois,
Tu finis par ne plus savoir que tu avais le choix
Car le fait essentiel que ta raison néglige
C'est qu'en fait, au fond, personne ne t'oblige !


9. MACHO BLUES

Ecoute papa, petite fille,
Quand papa te dit "sois gentille"
Tu es le sang de mon sang, la chair de ma chair
Tu es à moi, je suis ton père

Tu es à moi à chaque fois
Que se mettent à claquer mes doigts
Dans l´élastique de ta culotte
Allons, ne crie pas, petite sotte

Je te donne la vie, le gîte, le couvert,
Quand j´ai envie, laisse-toi faire
Je suis le seul à te comprendre,
Qui d´autre que moi saurait te prendre ?

Je ne veux pas que tu donnes ton corps
Au premier inconnu, les hommes sont des porcs
Ça ne sortira pas de la famille,
Ma petite fille, reste docile !

Ecoute-moi, petite garce,
Tu es la dinde et moi la farce
Ne dis pas que mes caresses te glacent
Ta peau est si chaude, reste à ta place !

On est si bien sur ma banquette arrière
Ne m´oblige pas à me mettre en colère
Regarde un peu dans quel état tu me mets,
Ce que tu fais de moi!

Je t´offrirai les robes dont tu rêves
De la lingerie fine assortie à tes lèvres
Des nuits de plaisir indescriptibles
Tu sais, je suis un gars sensible

[Refrain]
Regarde dans les yeux celui qui te souille
Fais un vœu et coupe-lui les couilles {x2}

Allez coupez !

Ecoute-moi, pauvre conne,
Au lieu de répéter que tu n´es pas ma bonne
J´ai versé ton sang, pillé ta chair,
De tes enfants je suis le père
Tu es à moi à chaque fois
Que se mettent à claquer mes doigts
Dans l´élastique de ta culotte,
Assez de critiques, ta gueule, salope !

Je gagne la vie, le gîte, le couvert
Quand j´ai envie, laisse-toi faire
Je suis le seul à te comprendre,
Qui d´autre que moi aurait voulu te prendre ?

Approche ici me donner ton corps,
Je te ferai le cri du porc
Tu fais partie de la famille,
Je t´ai à l´œil, sois docile !

Allez les filles ! Coupez !
Les couilles papa (x4)


10. ARRACHÉ

Fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée creusez des tombes pour la postérité.
Des corps qui tombent, la chair déchirée le bruit de la foudre, les cris de la foule ne pas faire demi-tour, cette fois c'est son tour l'heure, l'endroit, le jour, le prix de sa vengeance effacer le mépris, des années de silence épris de puissance ses tempes tapent tambour à force d'encaisser, il faut bien que ça sorte chasser le naturel, la sauvagerie l'emporte.
Fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée.
Versez des larmes pour la postérité.
Hurlez au drame ensanglanté.
Panique et vacarme au milieu des flammes.
Crevez des gens que ça crève l'écran.
Pour se faire entendre c'est sa façon de répondre.
Répandre la terreur, une seconde et s'effondre la loi du plus fort à changer de camp !
Fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée.
Creusez des tombes pour la postérité.
Des corps qui tombent, la chair déchirée, les cris de la foule, arrachés.
C'est l'histoire d'un homme qui voulait refaire le monde, mais sa tactique sonne comme le tic-tac d'une bombe à retardement.
Vous vous demandez qui ou quoi l'a poussé jusque là ?
Pourtant facile en somme quand on sait que l'homme est lui-même le pire ennemi de l'homme.
Quand la haine est sa reine voyez où ça le mène.
Au bout d'une chaîne tendue, il ne pardonne pas, de sang froid il tue, puisqu'ils sont déjà foutus il détient le feu, se croit maître du jeu, il s'est inventé une fierté de guerrier arraché


11. CINQ MILLIARDS

Regarde-toi en face
Juste une fois en face
Sans chercher à tricher
Sans grimace, sans cacher
Laisse-toi tomber
Dans le vide, détaché
Lâché en chute libre
Pour approcher le noyau suis libre
Allez descend au fond
Va creuser profond dans tes propres bas-fonds
Là impatient, se morfond ton démon
Ferme les yeux et voit ce qu´il a fait de toi :
Une proie désaxée mais sage
Évadé de cage en cage
Voici ce qu´il reste de toi
Sens la gangrène qui te gagne
L´animal qui te ronge, t´envoie
Dévoué à la haine
Sur la face cachée du mensonge

5 milliards de malades mentaux
Tous à la barre du même bateau ?
Je ne rêvais pas de sables d´or
Mais seulement de quitter le port
J´y rêverais sûrement encore
Quand sonnera l´heure de ma mort
5 milliards de malades mentaux
Naufragés sur le même radeau

Faut-il être fou ou bien fort pour essayer d´y croire encore ?
Je regretterai sûrement encore lorsque viendra
L´heure de ma mort


DISC 2

1. QUAND ON A QUE LA HAINE (OTH COVER)

Aussi loin que je me souvienne
A l'aube de ma création
J'ai appelé a moi la beauté
Je l'ai assis sur mes genoux
et je lui est dit :
Ça n'est pas pour aujourd'hui
Rendez vous 33 ans plus tard
Si le diable le permet

Les yeux grand ouvert sur le mystère
J'ai étranglé la solitude
Mu par la seule force du vice
Je me suis lancé dans le vide
Sans être méchant on peut devenir tyran
Quand on a que la haine en partage
Et comme seul héritage

Si je passe ma vie a frôler la mort
Si j'ai la dégaine ivre du sort
Si je me fous de ce que disent les gens
C'est que je suis fils de la pluie et du vent

Et même si ma bouche blasphème
Si elle se nourrit de poison
C'est la pureté et l'innocence
Qui la font hurler de passion
Ce sont elles qui embrassent,
Qui mordent, qui lèchent et qui blessent
Quand on a que la haine en partage
Et comme seul héritage

Ainsi j'ai adoré les serpents
Quand j'ai découvert le venin
J'ai arraché le cœur d'une femme
Comme les ailes d'une libellule
Le mal que j'ai fait
J' ne peux jamais l'oublier
Car je n'ai que la haine en partage
Et comme seul héritage

Je suis le frère d'une fleur tzigane
Et mon royaume est là ou coulent mes larmes
Et mes frontières sont là où vont mes pas
Je suis fils de la pluie et du vent

Aussi loin que je me souvienne
A l'aube de ma création
J'ai appelé a moi la beauté
Je l'ai assis sur mes genoux
Et je lui est dit:
Ça n'est pas pour aujourd'hui
Rendez vous 33 ans plus tard
Si le diable le permet


2. VISCÉRAL (VERSION HOT)

Dans la peau j'ai le vice.
Et, comme la belle est complice,
Surgit aux commissures
Un appétit de luxure,
Une montée subite
Nous incite, nous invite
A des gestes explicites.
Elle ondule, se dévisse,
Je capitule et me glisse
A l'instant propice,
Tel un serpent entre ses cuisses.
Prosterné devant
Le talisman de la matrice,
Je ne résiste pas,
Que mon destin s’accomplisse.
Puisque...

Dans la peau j'ai le vice. (x2)

Je lui ôte le haut,
Elle me ôte le bas.
Hot est l'atmosphère
A la vue de ses deux sphères.
Mon esprit se divise,
Se dissipe, se disperse,
Et toutes les pensées
Matérialistes m’indiffèrent.
D'un mouvement de hanches,
Elle me happe le manche,
Et la voilà qui chante
Comme un oiseau sur sa branche.
Non, ce n'est vraiment pas
Le moment que je flanche,
Restons étanches
Avant que la tempête se déclenche.

Dans la peau j'ai le vice. (x2)

Je lui lisse le poil,
Lui montre les étoiles,
L'envoie dans un monde fractal
Fait de volutes roses
Qu'elle évoque
Sans que cela me choque,
Dans une longue prose.
Et comme ma langue
Change de pose,
Je lui donne l'occase
De me rendre la pareille génital
Du bout jusqu'à la base.
Heureuse, flatteuse
M'engloutit la muqueuse,
La tige nerveuse,
L'attitude est vertigineuse !

Dans la peau j'ai le vice. (x2)

Sensiblement, je m'enlise
Dans le long glissement de tes reins.
Elle est tellement chaude,
Que l'on s'agite
Aux limites de l'obscène.
Trop humides pour être conscients,
Ni lucides de la scène.
Mangeons le fruit jusqu'au défendu.


3. MADAME RÊVE (ALAIN BASHUNG COVER)

Madame rêve d'atomiseurs
Et de cylindres si longs
Qu'ils sont les seuls
Qui la remplissent de bonheur.
Madame rêve d'artifices,
Des formes oblongues
Et de totems qui la punissent.

Rêve d'archipels,
De vagues perpétuelles,
Sismiques et sensuelles,

D'un amour qui la flingue,
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel.

On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
Loin...

Madame rêve ad libitum,
Comme si c'était tout comme
Dans les prières
Qui emprisonnent et vous libèrent.
Madame rêve d'apesanteur,
Des heures, des heures
De voltige à plusieurs.

Rêve de fougères,
De foudres et de guerres,
A faire et à refaire.

D'un amour qui la flingue,
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel.

On est loin des amours de loin,
On est loin des amours de loin,
Loin...

Madame rêve
Au ciel.
Madame rêve
Au ciel.
Madame rêve...
Rêve...
Rêve...


4. LES GENS DE MAINTENANT

Oh, tous les gens sont comme des animaux,
Qui ne naissent ni libres, ni égaux.
Prétentieux et compliqués,
Ils ont toujours quelque chose à cacher.
Ils s'évitent des yeux, dans les ascenseurs,
Restent silencieux, ne se parlent pas,
Se méfient de toi, et chacun dans sa peur,
Nerveusement font semblant de regarder l'heure

Tous les gens,
Monsieur Tout-le-monde les connaît bien,
Il est l'un d'eux, voilà pourquoi
Monsieur Tout-le-monde ne les aime pas.

Et tous les gens sont hypocrites et menteurs,
Se complaisent dans leurs airs supérieurs,
S'envoient des poignards dans le dos, ou des fleurs,
Et se traînent comme des larves face à la douleur.
Ils ne supportent ni la mort, ni de rester seul,
Ils ne savent jamais vraiment ce qu'ils veulent,
Ils rêvent de pognon, de bagnoles, de maisons,
Et le dernier qui parle a toujours raison.

Tous les gens,
Monsieur Tout-le-monde les connaît bien,
Il est l'un d'eux, voilà pourquoi
Monsieur Tout-le-monde ne les aime pas.
Il ne les aime pas.
Il ne les aime pas.
Il ne les aime pas.
Non, non, ne les aime pas.

Oui, tous les gens sont comme des animaux,
Qui ne naissent ni libres, ni égaux.
Prétentieux et compliqués,
Ils ont toujours quelque chose à cacher.
Ils s'évitent des yeux, dans les ascenseurs,
Restent silencieux, ne se parlent pas,
Se méfient de toi, et chacun dans sa peur,
Nerveusement font semblant de regarder l'heure.

Tous les gens.
Tous les gens.
Tous les gens.
Tous les gens !


5. LA CHANSON DU FORÇAT (SERGE GAINSBOURG COVER)

Qui ne s'est jamais laissé enchaîner
Ne saura jamais ce qu'est la liberté.
Moi, oui, je le sais,
Je suis un évadé.
Faut-il pour voir un jour un ciel tout bleu
Supporter un ciel noir trois jours sur deux ?
Je l'ai supporté,
Je suis un évadé.

Faut-il vraiment se laisser emprisonner
Pour connaître le prix de la liberté ?
Moi je le connais,
Je suis un évadé !

Est-il nécessaire de perdre la vue,
Pour espérer des soleils disparus ?
Je les vois briller,
Je suis un évadé.

Qui ne s'est jamais laissé enchaîner
Ne saura jamais ce qu'est la liberté.
Moi, oui, je le sais,
Je suis un évadé !
Evadé !
Evadé !
A vrai dire, je suis
Un faussaire de compagnie
Un preneur de large,
Un joueur de courants d'air
Un repris d'justice,
Un éternel évadé
Un faiseur de trous,
Et un casseur de verrous
Un sauteur de murs
Et un forceur de serrure
Un trésor, la pelle,
Et un hiver aux barreaux.


6. WEEDUB

Aussi longtemps qu'il nous restera un semblant de lumière,
L'illusion d'une issue parmi la vue amère,
D'un non-sens parfait qui altère et soumet
Nos sentiments, nos rêves, déformés désormais,
Nous resterons assoiffés d'humanité, affamés de vérité.
Guerrier acharnés en bataille pour le vrai,
Sans gloire, sans médaille, ni devoir, ni fierté.
Allons-nous mériter enfin la liberté ?

Bon, il faut pas qu'on se cache devant la situation grave,
Tu sens pas ? La pression est montée d'un octave.
Déterrons la hache, sortons de nos caves,
Comme un volcan crache sa coulée de lave.

Il y a ceux qui s'étonnent, qui s'affolent et questionnent,
Les autres s'en tamponnent, tellement la beuh est bonne.
Laisser brûler la weed et n'oublier personne.
Dans la fumée des dieux s'effondre Babylone.

Comme c'est pas le style de la maison, nous n'imposerons aucune loi.
Nous savons qu'en toute chose, la nature les possède déjà,
C'est écrit dans l'écorce des arbres, inscrit dans les veines du marbre.
Quoi qu'il en soit, nous faisons partie de ça.
J'suis pas dans le coma quand j'dis ça,
J'ai les cinq sens en éveil,
Comme un plant de ganja les feuilles tournées vers le soleil.
Arrête le sniff, laisse tomber la bouteille,
Allume plutôt un spliff, admire le monde et ses merveilles.

C'est belle et bien la beuher qui sait m'apporter la conscience
Que je dois à la terre toute ma reconnaissance.
Aux dingues ceux qui n'ont pas su la respecter,
Ses racines font tomber vos buildings à nos pieds.

Il y a ceux qui s'étonnent, qui s'affolent et questionnent,
Les autres s'en tamponnent tellement la beuh est bonne.
Laisser brûler la weed et n'oublier personne.
Dans la fumée des dieux s'effondre Babylone.

C'est la raison qui nous pousse, non c'est pas un drapeau.
Préparez-vous à la secousse, non c'est pas que des mots.
On veut toute la boulangerie, pas qu'un bout du gâteau ;
Louis XVI, mai 68, c'était rien qu'une démo.

Il y a ceux qui s'étonnent, qui s'affolent et questionnent,
Les autres s'en tamponnent tellement la beuh est bonne.
Laisser brûler la weed et n'oublier personne.
Dans la fumée des dieux s'effondre Babylone.

Les vibrations résonnent...
S'effondre Babylone...
Et que Jah vous pardonne...
Ouais, car cette fois c'est la bonne...


7. VIVE MA LIBERTÉ (ARNO COVER)

Quel bruit fait mon cerveau quand je pense à rien
Je n'suis pas malheureux mais je n'suis pas bien
Merci, bonjour, salut, ça va ?
Je suis jaune, vert, bleu, lilas
La vie des autres c'est pas une vie pour toi
Je chante une chanson de n'importe quoi

Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh
Vive ma liberté, yoh, yoh, yoh
Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh
Vive ma liberté

Aili ailo je ne suis pas méchant
Mais le pire de tout je suis content
Je suis des boules de pétanque
Qui se touchent en dansant le tour des romances
La vie des autres c'est pas une vie pour toi
Je chante une chanson de n'importe quoi

Je chante une bête chanson à la française
Avec des mots bêtes et artificiels
Avec des mots branchés et intellectuels
Je chante une bête chanson à la...

Pour toi et le monde entier
Pour toi et le monde entier.

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