1. LEGION MORTIFERE

Je sens l'odeur du sang jusque dans ma cellule
Ma camisole me broie, m'empêche de les détruire
Un par un je vous tuerai tous
Fillette, viens-moi en aide, rend-moi ma liberté

Un corbeau s'est lentement approché de mon visage
Il m'a bouffé les yeux de son bec tranchant
Les seuls fragments de vue qu'il m'a laissés
Me permettent de voir uniquement le mal et le sang

Legion Mortifere ! Legion Mortifere !
Legion Mortifere, Inferno gloria dei
Legion Mortifere, la relève des seigneurs
A um anté tê Baal, Infal rau ver eufeuj Southa
Legion Mortifere ! Legion Mortifere !


2. LES LUCIOLES DU MARAIS

Mais enfin qui es-tu ? Sainte ou sainte déchue ?
Toi à qui j'ai offert un visage si fier
Des lèvres noircies et un corps si peu couvert
Je bâtis un autel et tu te couches dessus !

Un cierge en main pour à jamais marquer son pied
Toi, derrière, gardant le relief de son dos
Ton ombre caressant le velours de sa peau
Par vos yeux mille blasphèmes sont proférés

Mais si en l'Église de la Fornication
Vous reposez ici, n'ayez plus de questions
Car en esclavage je vous tiens dans mon rêve

Et si tout ce cirque est mon imagination
Alors ces yeux sont le fruit de ma déraison
Et en ces coupes d'or bouillonne de ma sève


3. LA SALOPERIE EN PUISSANCE

Dans les vallées pourries
Nous errons dans une fange noircie
Un mélange de gerbe et de merde
Noyé par notre pisse putride

J'ai souillé la demeure d'un mort
D'une salve nommée Annihilation
Les frères porcs jouent de leurs dards
Luisant d'huile et de fornication

La saloperie en puissance
Le vomit divin de la délivrance
Une langue englobe ma lance
Sur ma cuisse ruisselle une bave dense
La saloperie en puissance...


4. PURETÉ BLANCHE

Mes terres celtes sont vertes de forêts
Mais si gris est le ciel et j'en crève ...
Comment voir la lumière dans la brume mortuaire ?
Chaque soir je cherche un prophète parmi mes rêves
Voici la lumière, un dessin en noir et blanc
Et je vous vois rougir
Face à mon esprit intemporel

Le vent consume, et la pluie dessèche
Dans les bois d'hiver
Où plus aucune luciole ne nous éclaire
Je suis perdu ....je m'enlise ....

Mes terres celtes sont vertes de marais
Mais gris sont nos yeux, ravagés par la peste
C'est au bord d'un pont que nous pouvons tout voir
Perché sur vallées qu'on en finit avec l'espoir

Doit-on faire autre que mordre la terre pour l'épurer
Déchiqueter sa propre chair et maudire l'éternité


5. GRANDS RAVAGES ET MOISISSURES

Famille maudite, ma nécrose
Languit dans une fange luisante
Et meurt, infectée d'overdoses
Masochistes, ouvre tes plaies béantes
Perdue dans ta misère mentale
Taille et tire ton tissus charnel
Telle un ange qui semblerait si belle
Et contient (pourtant) le plus grand mal

Attend-nous, cache tes ecchymoses
Jusqu'aux rives des lancinantes
Âmes de la Comédie de Dante

Divine clarté, mon étoile
Préserve donc ce qui me harcèle
Donne-moi ce que tu as fait d'elle

Je resterai une éternité à te protéger
La voix de ton idole
T'accompagnera sous mes regards
Comme un rat qui triture sa chair
Des ratures ornent son bras
Célébrant la naissance d'un frère
Pleurant la souffrance d'une sœur
J'ai fêté l'abandon... Dieu, Satan
Multiplie donc ce qui me harcelle
ôte-lui ce que tu as fait d'elle

A toutes vos larmes je m'oppose
Par des doses d'alcool enivrantes
Une lente drogue qui s'inhale
L'animal qui nous habite est tel
Que l'appel du sang a rassemblé
Ce premier octobre dans le noir
Le miroir de tes yeux sans lumière
Et la pierre, mon cœur contre toi