Lamie Noire : Opus Élégiaque

Pagan Black / France
(2014 - Self-Released)
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Lyrics

1. AVANT-PROPOS

(Instrumental)


2. SUPER ILLIUS SPECULA

« Oyez, mes frères ! C'est en cette sainte nuit,
Que devant l’éternel, cette femme sera punie !
Servante de l'infâme, de la déchéance même,
Elle fit don de son âme, usant de noire magie !

Nombreux furent les amants qu'elle prit sous ses jupons,
Putain viciée, sorcière, la flamme te purifie !
Le grand Mal de ce siècle, encore une fois conquis,
Par nous autres, partisans de l' immensément bon ! »

Lors j'étais jeune encore, ce spectacle me fit
L'impression de l'horreur dans sa plus pure essence.
Les cris, l'odeur, les viscères au grand jour
Et ces dévots hilares, ignares, faibles d'esprit...

L'on avait pris cette femme, c'eût put être ma soeur,
L'accusant des misères d'une de ses congénères,
Qui avec son mari, manquait tellement d'ardeur.
Nulle sorcellerie ici, procès à l'adultère !

Trente jours de tortures aux mains de leurs bourreaux,
A la queue si menue qu'ils manient le fléau.
Puissent ils un jour comprendre que leur prophète est vain,
Que le Mal est dans l'homme et non dans sa putain !

Des Limbes je relate, le procès qu'on me fit,
Un soir de l'an de Fiel quinze cent soixante huit.
Ne pleurez pas mes sœurs, pour toujours nous serons
Servante de la nature, et de Celui qui vit !


3. DE L' ORIGINE A L'ACHEVEMENT

(Aube, ici point l'astre)

Humus perlé du labeur des nocturnes brumes
La sève s'anime, entamant son ouvrage vital
L'air s'insinue, où l'eau même ne parvient, l'âtre s'allume.
Un rai transperce les embruns, au loin la rivière s'emballe.

(Crépuscule, ici s'éteint l'astre)

La terre est froide, bientôt viendront les brumes
La sève se glace, prononçant sa sentence léthale
Air vicié, branches décharnées, la bougie se consume
Faible lueur contre la cataracte, le silence s'installe.

Nuit


4. A CEUX QUI AU NOM DU DIVIN S'EMBRASSENT...

O grande sainteté, aux meurtres glorieux,
Aux crimes honorifiques et aux vins capiteux,
Tes bourses sont emplies de la douleur du monde,
Mais tôt ou tard aux yeux de tous se dévoilera l'immonde.

Derrière tes atours qui miroitent merveilles
C'est la mort l'intendante de ton empire de Fiel.
Je ne puis être ton frère, aux yeux d'un dieu pareil,
Lors ton ennemi serai-je, quelque soit ton missel.

Quand l'espoir se déforme, même pour la souillon,
Que les flammes dévorent dans l'âtre de sa maison.
Que n'avait elle voulu, elle, jeune pucelle,
Goûter naturellement à ces plaisirs charnels ?

L'on mène au diable ceux que la sainteté irrite,
Alors qu'en le monde même, par elle, on périclite.
Pouilleux, geignarde, putain ou hérétique,
Rejoins la Mascarade de l'horreur symbolique !


5. L’EVEIL DE LA LAMIE NOIRE


La Mère des Ombres sort de l'abîme,
C'est la débâcle dans l'empire

La vieille pleure sa descendance
Le carrousel s'est arrêté
Jeux et sourires ont disparu,
Place à la Tristesse et l'Ennui

La Mère des Ombres se nourrit,
Tout est obscur dans les chambrées.
La Mère des Ombres se délecte
Du sang, des chairs de nouveaux nés .

Le patriarche reste muet
La marionnette inanimée
Les carillons ne tintent plus
Place aux Tourments et à la Nuit !


6. VESTIGES D'UNE ENFANCE

(Instrumental)


7. IDIOSYNCRASIE

Le grand Crabe s'insinue, il a créé son nid.
Brûlant tel un brasier, il met à mal la chair.
Bientôt viendront les pontes, avec elles, ses petits ;
De leurs pince aiguës, lacèrent les viscères.

Nulle larme ne suffit à taire ta douleur,
Qui en la chair flétrie s'attise avec ardeur.
Fluets seront les mots qui gardent en mémoire
Les années de ta vie passées au Laminoir.

Leurres qu'ont été les drogues et l' hydromel,
Te permettant d'atteindre paradis artificiels.
La Sanie reste présente, telle une marque au fer.
Amenuisant, déchirant, te décharnant, O père !

Retourne à la Nature, celle dont tu es issu,
Et rejoins ceux des nôtres que le dieu a omis.
Dis-leur combien le monde a sa propre Sanie.
Prend donc place dans la ronde, ici tout est fichu !

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