Hiverna : I.Folklore

Folk black / Canada
(2010 - Self-Produced)
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1. OUVERTURE

(Instrumental)


2. TENEBRES NOCTURNES

Seul je cris,
Rognant le vide
De mes doigts tordus.
J'amorce la descente.

Béchistre en mes veines,
J'étreins un convis de morts,
Tous suintants de liqueurs posthumes.
Tenant ce festin en horreur,
Le vent déchire mon ventre
Et s'y glisse en déroute.

J'implore cette masse noire
De révéler la réalité.
Gravant mon chant dans les pierres glacées
La Nature Mère guide mon chemin dans l'éternité.

Le silence tel la belve
M'astreint au martyre,
Mon Moi vacille entre les torrents du sinistre Aquilon.
Je me suis perdu moi-même
Dans cette noirceur si délectable,
Dans ce néant si parfait.


3. LE FOU QUI SE CROYAIT SAGE

La fête commençait,
Rires et cris entonnés,
Le Fou s'estime et se ploie
Des attentions publiques.

Rendu luxe, il tarit autrui,
Ignorant qu'il est lui-même accessoire.
Sa raison, immolée, ne crie plus.

Attrapant par milliers ses adorateurs,
Ses genoux jamais
N'ont le sol à toucher.
Déployant sa fougue et sa verve,
Les yeux des brebis s'enflamment
Et se fixent.

Mais un jour ses genoux prirent froid.
Un autre fou apparu.
Devenu seul, il entendit enfin
Le murmure de l'immolée,
Et il comprit.


4. DANS LES PROFONDEURS

Sous mon vide tombeau, j'exalte et me renfrogne, car
Je ne suis plus qu'écume s'afférant sous le bas monde.

Tous pendus à l'arbre des cieux
Nous, braves aucteurs, sûmes y perdre chair.

Tirant de la grève, des fanges brisées
Les cadavres bouillants et flétris,
Nous dévorons, nous rongeons,
Ongles et oculaires,
Pour que rougeoie à nouveau
Notre nom.

Dans mon sordide caveau, j'exulte et me renforce, car
De l'écume je saurai forger la mer et le monde.

Dans les profondeurs.

Tous pendus à l'arbre des cieux
Nous, braves aucteurs, nous relèverons.


5. CHANT DE GLOIRE

(Instrumental)


6. CLOITRE

(Instrumental)


7. VAISSEAU D'EBENE

Les flots nous portent à présent dans le brouillard.
La marée des noyés, notre seule aère,
Nous gracia de la peste,
Fléau qui des visages pourris des marins
Tissa le filtre d'Ébène.

La frégate, tel le canot des bûcherons,
Fendit l'air jusqu'à la ruine.
Et nous y perdîmes tout esprit,
Lorsque nos ciels furent d'eau
Et que nous enchaînèrent les
Nuées de corps gâtés des profondeurs.

La côte est maintenant très loin.


8. CONTES

De l'auguste sis sur la montagne,
Le sombre récit est entamé.
De sa gorge déployée,
Le sonore se fait tremblement,
Le conte a fait des prisonniers.

Les flammes tournoient
Créant l'ombre et ses créatures,
Le folklore de jadis ou de jamais
Resplendit une fois encore.

Alors que le songe
Dévore et se gave d'âmes,
Se heurtent les tristes paroles
Qui dessinent silencieusement
La fin.

Le sonore se fit tremblement.

Yeux ternes et voix vides
Se voient décharnés
En un torrent d'ivresse
Folle et salvatrice.

Tant de puissance en un
Patrimoine perpétré par l'imaginaire.
Les flammes tournoient
Créant l'ombre et ses créatures,
Le folklore de jadis ou de jamais
Resplendit une fois encore.


9. LOHREE DES ARBRES

À l'aube des jours sans froidure
Se lèvent les massives franges sylvestres
Celles qui trépassèrent quelques mois plus tôt
Sans espoir de réveil.

On dit qu'ils crient, on dit qu'ils parlent,
Ces êtres ineffables, millénaires,
De leur hauteur qui s'étend
Jusqu'aux profondeurs du monde.

Les cierges du sauvage
Affublent d'amblance
Les terres indomptées
Et pour toujours verdoyantes.

Ö… Aujourd'hui nos frères sont morts
Ö… Aujourd'hui nos pères sont morts
Ö… Sans lendemain d'emblée je nous porte
Au pied de ces germes qui en leurs cimes
Détiennent les seuls restes véritables
Du monde.

Nous espérons que le prochain assaut sera fatal
Car la toile est maintenant percée
Qui contenait l'équilibre
Et si cette sève ne s'élève pas à nouveau sur ce sang,
Nous serons à ce jour engloutis par le néant
Qui déjà nous habite.

Lorhée des arbres





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