Hiverna : Hiver, Nostalgie et Amertume

Folk black / Canada
(2011 - Self-Released)
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1. LA PAGE NOIRE

Page blanche, page de neige.
Hélas, le pur se macule, pourrit.
Nous voilà enfin arrivé au moment où,
Telle une lame glaciale,
L’encre entreprend son périple sans retour
Dans les landes blanches
Et les espaces fibreux
De l’écorce morte et ressuscitée.

La sève noire prend,
La sève noire garde;
Elle s’éprend de la vierge
Et lui enjoint de dire, de signifier.
Elle trace ainsi en ses organes
Les maux du savoir :
Les horreurs du passé,
Les horreurs du présent,
Et les horreurs à venir.

Sa faim n’est pas faim,
Elle est creuse et infinie.
Son cancer en chaque seconde
S’engage à une conquête plus vaste,
À l’Oméga mortuaire du phasme blanc.

Nous pouvons la voir, d’où nous sommes,
La chaste enneigée en noyade,
Ses respirations enténébrées,
Son corps entier se faisant noir,
Plus noir que neige.


2. INTERMEDE

(Instrumental)


3. L'EXIL

M’élevant de mon intemporel
Statut d’onde, de latent personnage,
Mes iris sont ployés
D’innombrables visions de l’ailleurs.

Défaisant de la chair de mon flanc
Ces treize crochets rouillés,
Mon esprit ne semble enclin
Qu’à l’idée de disparaître.

Infini, grandeur et cloîtres immobiles
Croisent mon moi, dans sa dérive,
Faisant reluire splendeurs fantasques et
Visions dignes de l’hécatombe
De ce monde si beau et si laid.

Il m’afflige de voir le sage astreint
Et le fou libre et fier.
Les sens qui m’avivaient à ma souche originelle
Ne sont aujourd’hui que balbutiements de rêve.

Cependant, la flamme de mes songes
Rougeoie toujours; d’où puise-t-elle son essence?

Je ne saurais dire à quel viscère
De l’humanité se porte son allégeance,
Car il y a bien longtemps que j’en ai été,
D’un souffle, l’adjuvant.

Me porte alors mon dernier pas
À une source qui me sembla familière.
Tout y était, même les lambeaux de mon derme
Que j’eus autrefois froidement arrachés

Serait-ce tout? Mon périple ô tant désiré
Me menant à mon propre socle originel,
D’où m’insufflent alors le besoin, la nécessité,
D’à mes flancs raccrocher de façon crue et définitive
Ces treize crochets rouillés et flétris
Qui eux, je le sais bien, ne laisseront
Jamais s’éteindre le brasier qui en moi,
Aujourd’hui, semble étincelle pâle et morte.

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