Heteriik : La Brillance des Maux

Atmospheric Black / France
(2021 - Acid Vicious)
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Letras

1. EXPERIENCE 1704

(Instrumental)

2. ECUEIL LABYRINTHIQUE

On touche aux tréfonds, aux fondations.
Las, ne te soucie pas des premiers pas,
Pas plus que des derniers ou du glas qui retentit, ami.

Abandonne tout espoir, toi qui entres ici.

La terre se creuse et pourrait s'ouvrir,
Echappant une plainte empreinte de langueur,
Putride émanation de douceur.

Viens t'en, c'est une gageure.
Suis les mensonges, les leurres infinis.

Les espoirs mal formés, prématurés, gisant dans la fosse commune des vivants.
Faisant semblant d'embrasser les passions de l'esprit dénaturé,
Incolore, fade, fantomatique, arthritique, dépossédé,
Toujours sur le fil de basculer fou à lier.

Marche, en riant, tes vers emplis de léthargie.
Crève, en souriant, ça en fera un de ravi.


3. LA VISION DU MAT / SOMBRE FOU

Marche forcée, esclave de lui-même, forcené, infortuné.
Pour rien aux mondes il n'entre-ouvrirait une paupière, sur l'avant,
Sur l’après
Préférant se complaire dans la terreur d’être rongé par les vers.

Vivant et déjà mort, par anticipation.
Avance, esclave sans volonté propre ou sale,
Rempli de lâcheté et d'obséquiosité,
Débordant de larmes déjà cent fois essuyées et ravalées.

Dépendant d'un corps limité, contraint de stagner,
Retenu par les liens qu'il a contribué à forger.

Déception organisée, promesse de vérités tronquées,
De béatitude délétère.

Casse, casse, cherche la masse.
Casse, casse, déblaye la crasse.
Crache, crache, ces demis certitudes.
Crache, crache, cette merde pleine d'amertumes.
Racle, racle la gorge des sains
En dévoilant ta carte,
Le Mat.

4. ABSTRACTION - FIL BRISE ET OEIL PERCE

Violence, acharnement, les repères s'inversent.
Satan enfourche Pégase,
Ptolémée enseigne à
Simon et
Cioran se tord de rires douloureux avec Cicéron.
Cauchemars grandiloquents, rêves déliquescents.
La magie opératoire est chimique.
Le flottement semble la seule réalité.

Les murs sont renversés, la jonglerie est entamée,
Le voile sur la scène levé.
Joutez,
Bateleurs, rivalisant de promesses anachroniques et merveilleuses.

L’impératrice regarde, d'un air amusé,
Les amoureux se tirer leurs flèches dans les pieds.

Les étoiles se rapprochent,
La chute est aussi belle que la brillance d'un nouvel astre aveuglant.

Les étoiles se rapprochent,
Et leurs lumières désenchanteresse caressent,
Les yeux fermés,
La coque de l’épave abandonnée sur le rivages des Syrtes.

Les étoiles se rapprochent,
La chute est aussi belle que la brillance d'un nouvel astre, aveuglant.


5. ETERNELLE DECEPTION

Terni avachi gris exaltation de l'ennui
paroxysme des non-dits
Errance jamais finie
Mais le corridor s’étrécit
Et rien n'est dit que tu t'allongeras encore ici
Que tu vivras encore un peu d'ennui
Sortant de la torpeur pour cracher cette folie


6. ARIADNE INTERNEE

Il fait froid, il pleut, il fait gris dans ma prison.
Il fait chaud, il fait beau avec toi mon poison.
J'ai froid, je pleure, je survis, retranchée dans mon bastion

J'aime regarder dehors au loin comme si j'avais un but,
Une raison.
Comme si tout était beau et bon
Comme si j’étais encore en vie et libre
Comme si les liens étaient invisibles et inexistants
Comme si la porte n'avait plus de montant

Et la fenêtre ouverte sur un horizon infini et entraînant
Comme si mon lit n'avait pas de barreaux
Comme si mon esprit n'allait pas à vau-l'eau.

L'orage m’éveille, le trouble m’entraîne qui quoi où !

Elle s'approche de l'extase, de sa ribambelle d'attentes d'envies de besoins,
L’irrépressible, l’inévitable et attendu

La bascule est lancée, ils font bien de me laisser enfermée,

sinon j'aurai peut-être oublié de rêver.


7. CLAIRVOYANCE STERILE

Installée sans y être invitée, sur les lambeaux de mes épaules tu restes,
Juchée.

Et dans un calme effrayant tu racles sans relâche la moindre brèche,
Le moindre espoir.

Ah ce mur souillé je le reconnais, c'est contre lui que j'aime venir m'allonger
Et il me berce quand le soleil vient à luire et que l'issue s’éclaire

Appel faussé par d'innommables chimères d'improbables
Déméter gisantes, régnantes sur des terres brûlées
Et depuis longtemps épuisées,
Tristes et pales reflets de leurs couronnes fanées,
De leur empire depuis si longtemps dévasté et profané.

Ah la lumière faiblit mais le chemin luit.


8. HERMITE

... La Brillance des maux...










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