Furia (FRA-1) : Un Lac de Larmes et de Sang (pre-prod)

Heavy Death / France
(2003 - Self-Released)
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Lyrics


1. INTRO

[Instrumental]


2. UN LAC DE LARMES ET DE SANG

Il est un lieu qui depuis des siècles est un amas de peines et de douleurs.
Des larmes, du sang et de la souffrance s'y accumulèrent dans la peur.
Un homme agenouillé au bord d'un lac, semble se recueillir,
la lune est son phare dans l'obscurité, quand les êtres de la nuit
s'éveillent... Le soleil couché, la lumière disparue, le voilà perdu dans ses
pensées...

[Harès :] Combien de fois me suis-je retrouvé devant toi, a contempler mon
visage dans ton très sombre reflet ?!

[Le lac :] Témoin de ta misère que je fus de tous temps, t'accompagnant dans
ta vie qui n'est rien d'autre qu'une dure chaîne, plantée dans ce sol, dans
cette terre... ferme !

[Harès :] Beaucoup de questions, tant de réponses absentes... Un homme, des
regrets et bien des châtiments, je ne supporte plus cette existence sans
borne – Une coupe pleine de cadavres aux visages mornes.
Je ne suis rien et ne veux plus du tout me voir dans ce lac de larmes et de
sang. Je m'en vais mort, seul parmi les vivants, sans but ni fin, traversant
les époques et le temps.

[Le Lac :] Si je suis fait de sang, tu ne devras t'en prendre qu'a toi même...
Je ne suis que le reflet de ton âme en peine, ton double peint dans la
terre.

[Harès :] Mes veines ne devront plus se confondre, se mêler à ce lac de larmes
et de sang... Je marcherai, animé par une flamme, éternellement, traversant
les époques et le temps...

[Un mort :] Fais donc que cette eau ne prenne plus les tons de pourpre !

[Harés :] Tu es de retour, mais comment est-ce possible ?!

[Un mort :] Je ne suis pas vivant, mais simplement un revenant. Jadis, ce lieu
était un havre de paix que tu as souillé... Ton devoir est de faire que la
mort ne frappe plus en ce lieu...

[Le Lac :] Tu sembles prêt à changer cet endroit, mais tu risques de te
heurter à des murs. Tu sembles fort invincible – attention !- Tu dois te
racheter de bien des fautes...


3. AUTO-PSY D'UN DAMNE

Harès, penché au-dessus du lac, tomba dans une profonde méditation. « Le Mal
», ce mot ne cessait de le perturber. Si le lac était bien ce qu'il
prétendait être, alors pourquoi rester figé devant pendant des lustres sans
aucune alternative ? Ces gardiens, qui sont ils ? Et quel lieu gardent-ils ?
Un vide se creusait au plus profond de lui. Harès se mit à prier :

[Harès :] Je me tourne vers toi mon créateur, si le mal coule dans mes veines,
s'il est l'essence de mon être, alors pourquoi, pourquoi suis-je là sur
cette terre ?!
N'est ce pas ton erreur ? toi mon créateur ! Tu fixes à chaque être, un
chemin à suivre, pour chemin je n'ai que ce mausolée de terre et d'eau. Si
je suis ton fils, alors conduis toi en père, fais le pour moi !
Tend moi une main de là où tu es, dans les cieux ou ici bas, perce d'un
rayon cet épais nuage qui se trouve autour de moi.
Les gens vont et viennent, vivent et meurent sans heurts. Je porte sur moi
le fardeau d'un lourd passé que je ne sais, est ce justice que d'être
cloîtré ici comme ça...
Sans pouvoir me racheter (le mal engendre le mal), sans être pardonné (le
mal engendre le mal), sans pouvoir pleurer (une tristesse sans fin), je veux
simplement vivre (on m'accusera de crimes).
Lac, toi mon guide, mon double ma copie, je suis en accord avec cette
nature. Etant homme, je raisonne, étant animal, je tue, pourquoi tout cela
dans un corps, pourquoi tout cela dans un même corps ?!
Eternel, écoute moi, si tu m'entends :
Fais de moi ce que tu veux, réduis moi à une bête ou au plus stupide des
hommes, mais fais le ! Père sépare moi d'un de ces sangs.
Eternel, écoute moi, si tu m'entends :
Ôtes moi un des ces deux sangs. Extrais en un de corps... de ce vieux corps !
Je porte sur moi un fardeau que j'ignore !

[Le Lac :] Je vais maintenant te révéler qui tu es, tu vas te trouver face à
cette partie infâme, tapie en toi, ce sang corrompu coulant... la source de
tout ton mal...
Regardes...


4. LE JUGEMENT
Des ondulations, commençaient à se dessiner sur la surface de l'eau si calme
jusqu'à présent. Le mouvement prenait de l'intensité, le ressac déposait sur
la rive des débris maculés de vase – on pouvait y distinguer des restes
humains - des membres se détachaient maintenant de leur couche verdâtre... De
cette eau bouillonnante, émergea un corps, debout, dans le même état que les
rejets du lac...

[Harès :] Sordide face, être hideux ! On lit le mal sur ce visage. Il est là
devant moi...

[La Conscience :] Vous ne formez qu'un...

[Harès :] Eje ne sens de changements...

[La Conscience :] Vous ne formez qu'un...

[Harès :] …il n'est qu'un simple tas...

[La Conscience :] Vous ne formez qu'un...

[Harès :] …de chair et d'ossements !

[La Conscience :] En ce même corps...

[L'ignoble créature, était maintenant face à Harès, l'air portait cette odeur nauséabonde de pourriture. Sa voix se fit entendre :]

[La bête :] Souviens toi donc de ce qu'est pour toi le lac : ton reflet ton
double, toute ta longue histoire. Tu assassines, c'est moi qui me manifeste,
dans ton corps, tes membres, ta tête, dans tout ton être.

[Harès :] Cette souffrance, tous ces morts, cet enfermement, c'est à toi que
je les dois ?!

[La bête :] Ne m'accuse pas ainsi car tu fais erreur. Tu dois tout cela à ton
fils...

[Harès :] Oublies donc ce mystérieux fils, fruit de ton imagination...
Horreurs, destruction ! Tu ne seras dans quelques instants, plus qu'un
triste souvenir.
Source de souffrance, de malédiction, démon parmi les démons... Je dois te
détruire dés maintenant !

Tout en prononçant ces paroles, Harès porta un coup à la créature. En vain...
son poing passa au travers de ce qu'il semblait être un spectre.

[La bête :] Etre de chair, me frapper ne sert à rien...

[Harès :] Crève...

[Harès étonné de l'impuissance de ses coups, se retourna vers le lac :]

[Harès :] Pourquoi tous ces coups ne l'atteignent-ils donc pas ? Il ne peut
être invincible !
Je me sens tiraillé, par deux grandes puissances, l'une est source de vie,
l'autre source de mort.

[La Conscience :] Cet être en toi, tu dois le vaincre. Ce combat est
intérieur.

[La bête :] Avoue le donc, que toutes ces belles jouvencelles, leurs membres,
leurs corps se refroidissant sous ta morsure... Voilà le plaisir que tu as eu
ici-bas, chose que ta conscience ne t'aurait jamais permis !

Harès renouvela ses tentatives... infructueuses !

[La bête :] Arrête vite tes petits coups dans le vent. Je ne suis pas devant
toi mais dans ton sang. Regardes les choses en face, cesse de contempler ma
face, je domine largement sur ta misérable conscience.
Je suis en toi pour toujours, oublies ce sentiment d'amour, même sortant de
la tour, nous marcherons ensemble pour les temps...


5. MEMOIRES D'OUTRE-TOMBE

Vaincre... Harès sentait que tout son corps était parcouru par une force, il
était enfin déterminé... Son esprit était encore confus : deux mondes réunis,
une seule dimension, le lac intermédiaire entre les deux, une porte sur la
Tour de Marbre... Le lac serait donc la porte, le passage entre les deux
mondes, leur jonction ?! Harès convaincu d'avoir tous les éléments, pénètre
dans les eaux tortueuses du lac...

[Le Lac :] Qui te permet ainsi, toi triste mort-vivant, de visiter ici mes
profondeurs ?

[Harès :] Il me faut dès maintenant, trouver, la sortie de cette vieille antre
maudite.

[Le Lac :] Rien ne t'attend si ce n'est des cadavres.

Une voix cadavérique - apparemment féminine- se fit entendre : Nous sommes
des milliers en ce lieu de carnage.

[Le Lac :] Toutes se putréfiant à travers les âges, elles gisent là dans mes
noires entrailles.

[Harès :] Tu es pourtant, le seul passage entre ici et la grande Tour de
Marbre, l'issue me permettant de partir, la clé de la liberté !
Il me faut retourner dans le vrai monde, il le faut !

Harès continuant sa progression, sentit une main se poser sur son épaule.
Surpris, il se retourne et découvre une femme qui malgré l'altération des
ses tissus, laissait supposer de son vivant, une réelle beauté.

Oriana Je fus une de tes victimes, une fille à qui l'avenir souriait. Mais
lorsque nos chemins se croisèrent, tu me tuas froidement.

[Harès :] Tu es là, me rappelant le tort que j'ai causé dans mon existence. Tu
es là m'aidant à trouver le sens.

[Le Lac :] Détrompes toi ! Elle est là pour te faire comprendre, qu'il n'y a
rien ici qui t'aidera à mener cette recherche.

[Harès :] Je persiste à croire, que là se trouve la solution, le chemin qui me
mènera aux gardiens de la grande Tour.

[Oriana :] Toi mort parmi les vivants, notre tombeau est tien, ta place est
ici parmi nous...

[Le Lac :] Ta réponse se trouve dans cet être que tu es, tu ne vois que d'un
seul œil...


6. OUTRO

[Instrumental]



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