Douce Morphine : Des Mots

Atmospheric Doom / France
(2005 - Self-Released)
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Тексты песен


1. NOCTURNES

Une nymphe le hante et trouble son sommeil.
Ces cheveux, immobiles, reflètent le soleil,
Éclipsant tendrement ce doux visage sombre.
Ils sont sur ses épaules des ruisseaux sans nombre.
Elle est chez elle, dans son esprit crépusculaire
Fixant ses regrets dans ses eaux imaginaires.
D'un regard mélancolique, vaguement absent,
Elle nourrit sa tristesse d'un sourire enfant.

Debout, lovée au sein des nénuphars poètes
S'esquisse la courbure d'une aile discrète.
Des fils jais ardent parcourent sa peau nacrée,
Précisant le hasard dans la nuit torturée.

Elle caresse ton coeur de sa tendre chaleur,
Te laissant rêveur à contempler sa splendeur,
Alors que tu songes au sortilège un peu flou
Chargé de tous tes rêves et d'un parfum si doux.
Ouvre les yeux ! Et vois ! Touche enfin les sillons
Que tu graves dans ta peau et les contusions.

Un vague souvenir
Une silhouette s'esquisse sur l'eau.
Délicieuse et enfantine, elle se penche,
Laissant découvrir, pâle et nu, son dos.
C'est une fée aux ailes exquises et blanches
Qui, au milieu des herbes, boit l'onde pure.
Elle capte les regards de la nature
Et doucement se dresse, offrant son corps
Aux gouttes qui coulent des feuilles d'or.

Un elfe félin assombrit mes rêveries.
Il est si loin que je me meurs dans mon esprit.
Ses bras me rassurent contre cette torture,
Chassant sa présence obscure à travers les murs
Qui me parcourt comme un frisson dans mes pensées.
Parfois, sa main s'efface sur ma peau glacée.

Je flânais sur le chemin du crépuscule.
Une fleur me cueillit, somnambule.


2. LA DERNIÈRE CHANDELLE

Lorsque la vie nous dévore
Et qu'on sait qu'elle nous emporte,
Nous la retenons encore
Le temps d'être prêts à la porte.

Trop d'obligations empêchent
Mon esprit de vagabonder.
Je connais une centaine de cicatrices
Pour un seul supplice.

Des milliers de chandelles brûlent dans la nuit,
Nous veillons tard ce soir mon cher esprit.
Tout est parfaitement comme dans nos rêves :
Et sombre et faiblement illuminé.
La vie semble marquer une tragique trêve,
Comme pour pouvoir mieux me destituer.

Je quitterai mon sourire,
Le masque de mon désespoir.
Les ombres vont alors sortir
De mon esprit froid et noir.
Partout vacilleront les flammes
Caressées par un vent morbide.
Et bientôt s'éteindra mon âme
Au milieu d'un monde triste et vide.

Bientôt cette plaie infectée
Va pouvoir se refermer.

Tous mes maux vont lentement s'écouler
S'évanouir avec ma fleur torturée.
Les ténèbres glaciales m'étreindront
Lorsque toutes les flammes s'éteindront.

Mes poètes maudits m'ont rejoint.
Il viennent pour me prendre la main.

Quand mon amour aura été gravé
Dans la pierre des souvenirs oubliés,
Je m'éloignerai de mon pas fébrile,
Vers d'autres rivages, chercherai mon île.


3. NATURE MORTE

Le ciel est plein d'une lumière noire et aveuglante,
L'atmosphère étouffante ne pressent aucune fin.
Le sol, jonché des débris de l'esprit humain,
Se mêle de chair et de sang en une boue démente.

Au milieu du champ mort se dresse un arbre sinistre,
Fleuri de mille plumes affamées de désespoir.
Des reflets bleus et noirs inondent l'éternel soir.
Des reflets de mort ternissent les obsessions tristes.

Un spectre s'est avancé dans cette sombre étendue,
La boue souille ses pieds nus et son habit funèbre.
La pluie dévoile les saillies d'un corps dévêtu.

Debout dans les sillons, il lève des yeux absents.
Son visage livide est rongé par les ténèbres.
L'arbre s'est fané devant ce terrible tourment.


4. SOUS LES ÉTOILES HURLANTES

- N'as-tu jamais eu envie d'être heureux ?
Pourquoi désires-tu t'arrêter de vivre ?
- La Vie me fatigue chaque jour un peu plus.
Égaré entre la vie et les livres.
Je n'ai plus envie de rien.
- C'est fâcheux !

Que faut-il que je fasse ?
Qu'y a-t-il d'important ?

- Je me sens si faible et perdu.
Je me suis trompé de chemin.
- Où es-tu sur cette Terre, Déchu ?
Veux-tu me suivre, prendre ma main ?

Ton Esprit sent le renfermé,
Ton âme se consume de partout.
- Je ne suis pas fait pour la vie
Car j'y vois trop de soucis.
- Tes ailes sont couvertes de boue.
- Je n'arrive pas à m'envoler.

Et mes mains pareilles à des serres
Se sont accrochées à la branche,
- Malgré toi !
- J'étends l'ombre blanche
Qui me suit depuis mon désert.

Mes rêves sont si loin, l'horreur est si belle.
Mon oeuvre si tragique n'est que mon mal aise.
- La mort s'adresse à vous depuis son ombre.
Les Mots sont si beaux qu'ils ne sont plus sombres.
La raison le quitte….


5. FLEUR DE MÉTAL

Je me demande pourquoi
Tu détestes tant la vie.
Tu veux aller jusqu'au bout
Moi, je ne peux plus dormir,
Je te vois bien trop mal.

La vie est mon tombeau,
Je suis fou et je rêve.

Tu renforces ta coquille,
Pour pouvoir être tranquille.
Mais ton angoisse grandit,
Nourrie par ton esprit.

Fleur de métal, mon amour mis à mal.
Se refermer, sans pouvoir faire un pas.
Ma fleur maladive a le mal de vivre.

Tu renforces ta coquille,
Pour pouvoir être tranquille.
Mais ton angoisse grandit,
Nourrie par ton esprit.
Son coeur est en train de sombrer.

Malade créateur, pour un peu de chaleur.


6. LE SOIR GAGNE

Mon âme parcourt une route obscure,
Entourée de grands arbres morts.
Elle s'enfonce dans l'ombre de mon sort,
Dans la bouche de cette masse impure.

Mon coeur saigne dans ce corps maudit
Et je ne peux m'en échapper.
En moi l'angoisse a fermenté,
J'ai trépassé dans mon esprit.

Depuis mon piton pourrissant,
Je m'observe dans cette eau lugubre.
Dans ces eaux fixes vit un incube,
Reflet de mon âme, le néant.

Ma vie est peuplée d'ombres.

L'eau est froide et mes membres aussi,
Mais je m'enfonce dans les ténèbres.
La torpeur me gagne dans cette masse.
Jusqu'où vais-je nager, corps funèbre ?
L'eau coule insensible dans son lit.

Des bruits alentours me parviennent,
Au loin résonnent des voix urbaines.
Les ténèbres accompagnent ma solitude.
Dans mon cerveau froid veille la lassitude.

La douleur déchire mes chairs.
Le sang se répand à l'air….

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