Demence : Goutte à Goutte

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1. GOUTTE À GOUTTE

(Intrumental)


2. ESCAPADES MOITES ET NOCTURNES

Dès que j'eus pris conscience de mon état
Spécifié l'état de ma conscience
Ma vie ne se résumait qu'à une simple action
Ébauche parfaite de mon système de digestion

Errant tel un nomade dans mon vaste territoire
Me frayant un chemin dans ce royaume noir
Je m’empiffrerai de ces délicieuses mixtures
Jusqu'à en vomir, au fur et à mesure

La sélection de mon menu quotidien
Ne s'avère en rien un choix défini
Liquide, solide ou substance adjacente
L’abondance d’une dégustation infinie

Évidemment, j'ai quelque fois un peu honte
À savoir de quoi je me nourris
Cervelle, chair et globes oculaires
J'active la putréfaction avec tant de vie

Mes escapades moites et nocturnes
M'amènent a me tortiller de cadavres en cadavres
Grotesque corps blanc qui brille sous la lune
Exagérément repus
Je retourne a la surface


3. CERVIVORE

Ouvrir ton crâne en deux : mon premier but
Afin d'y recueillir ce précieux mets : sans plus
Pour l'avoir si frais : pouvoir l'avoir si pur
Me met l'eau à la bouche d'une façon obscure

Y goûter directement de son présentoir
Présente d'abord quelques avantages
Du moins pas besoin d'avoir
Quelconque outils autres que la rage

Cruellement broyée en purée sublime
Ta pensée, dont je suis le maître du monde
Se prépare pour la cuisson ultime
Le four à micro-onde

L'usage du four conventionnel
Permet une cuisson proportionnée
Il faut par contre être très prudent
De ne pas tout faire calciner
Les cellules externes un peu dorées
Rajoutent surtout à la texture
L'épiphyse quant à elle, nature
Est un délice qui m’est réservé

Le festin est interminable,
De telle sorte qu’une fois le ventre plein
J'en fais des marinades
Et j'en congèle en pensant à demain

M'en garder un gramme ou deux pour sécher
Dans une armoire oubliée pendant des années
Pour pouvoir un jour rouler et fumer
Sagesse, mémoire et facultés


4. MICROMASSE

Acculés à survivre, puants et emmurés
Les égouts exécrables, olfactive cité
La race réduite à combattre les rats
Qui eux se délectent de ce frêle prolétariat

La noirceur aliénante massacre l'intégrité
Quelques-uns délirent et meurent atrophiés
Les moins chanceux se noient dans l'urine froide
Et d'autres s'enfoncent et étouffent dans la marde

Mi
Cro
Masse

La voie bleutée imprégnée de moisissures
Fleuve de sperme, ovules frustrées et vomissures
Engloutit voracement les faibles intrépides
Aspirant indéniablement à un meilleur avenir

La lumière symbolique tourne au rouge dégoulinant
Un corps inerte et incomplet plonge; fascinant
La flotte stagnante comme cercueil et patrie
Les souillures broyées de cervelle en coulis
Incrustées comme éprises de la semelle d'un soulier
Du passant dépravé sommairement meurtrier


5. VILAINE LOCUSTE

En me levant cet après-midi
Une aberration sur le tapis
Je ne pus nommer cette atrocité
Qui ne cessait de remuer

L'aspect infect d'une vilaine locuste
Sordide indésirable sur mon plancher
Je l'aplatirai avec tant de lustre
Il s'évanouira, tel un cauchemar dissipé

Le crasseux criquet voilà s'enfuit
En engendrant d'éprouvants bruits
Sa croissance est alors précipitée
Son organisme entreprend de sécréter

Le virulent venin maléfique
La vermine s'obstine à engraisser
Assiégeant le nerf optique
Afin de dissimuler la vérité

L'insecte affreusement disproportionné
Je l'effleure sans même me douter
Enduit d'un liquide fétide et gluant
Les yeux rougis, à jamais obstrués

Au contact dégoûtant âprement épouvanté
De l'immense acridien résolument affamé
Il m'engloutit, vraiment, si lentement
Que je persisterai, digestible, à m'agiter


6. FUGACE INVASION

La nuit était déjà tombée
Lorsqu'ils sont arrivés
Par milliers d'objets volants
Non identifiés et menaçants.
Une forme hostile de vie
Issue d'un obscur infini.
Masses flasques et visqueuses
Aux tentacules nombreuses.
Ils saccagent, pulvérisant
La terre à feu et à sang.
Corps humains carbonisés
Misérablement effondrés.
Leur dessein se précise
Expérimentations; emprise.
Ils sont venus extirper
Nos cerveaux si convoités
Pour étendre leur capacité
Cervicale et de motricité.
Crâne incisé brutalement
De nos illustres dirigeants.
La symbiose substantielle
Des gluantes cervelles.
Ce fut une grave erreur
Des affreux envahisseurs
Les engins s'écraseront
Au sol et sur les fonds.
Et les autres délirants
Se détruiront inconscients.
L'humanité est sauvée
Une morale est à tirer;
Un étranger ne séjourne pas
Sur la terre sans y contracter
Quelque malice! Ou stupidité.


7. MA DOUCE ÉVENTRÉE

Comme toute les pires atrocités de la vie
Ô toi, damnation, douce et infâme chérie
L'image verdâtre de ton visage me possède
La nuit où ces songes affreux se succèdent

J'évoque avec délice cet instant répugnant
Où tu as arrachés mon cœur sec avec violence
Mais que puis-je faire à partir de ce moment
Sinon remplir ce vide gluant de ton existence

Ô toi…
Ma douce éventrée
Ô toi…
Pourquoi m’as-tu quitté

Je revois inlassablement ses lèvres immondes
Déchirer insatiablement cette chair désirée
Je ressens toujours ces excrétions qui abondent
Se déverser en toi si avidement ingurgitées

La réminiscence de ces plaisirs odieux
La lucidité réinvestit alors ce corps si défait
Les hurlements désespérés du malheureux
La douleur encore vive de toutes ces plaies

Refrain…

Cette peau noircie tombant en minces lambeaux
Ces étreintes embrassées émiettant tous nos os
Les parasites expulsés sous la passion décuplée
Jamais si lubrique et désinvolte, exacerbée

Mais quand te voir ma douce éventrée
Je t'attendrai pourrissant pour l'éternité
La solitude me pèse davantage que la mort
Dans la fosse commune où tout y dort


8. PLINK-PLINK

(Instrumental)


9. TRANSFUSION SANG VIE

Pourquoi pas donner mon sang ?
C'est pour une bonne cause sacrament
J'pense que ça y est, j'vais y aller
J'espère que tout va bien se passer.

C't'une vraie joke, y a du café
Ils m'donnent des beignes pour me bourrer
Tout ça c't'une conspiration
Pour que j'sente pas la vraie succion

Après une heure moi chus déçu
Où c'est qui est passé tout le flux
L'aiguille plantée dans l'bras
A devrait sucer plus que ça

Pourtant c'est drôley a rien qui sort
On pourrait croire que j'en suis mort
Y'aurait du pus pis se serait mieux
Mais plus j'me regarde pis plus chus bleu

Maudit krisse, j'peux pu bouger
Sur ma chaise, chus décédé
Tout le monde capote, sont énervés
Quessé qui va donc arriver

...Chus mort...

Transfusion sanguine y reste juste ça
En plus, y m'transmettent le sida
Tabarnak, y sont vides mes veines
J'ai pas besoin d'une vénérienne

C'est la dernière fois que j'donne mon sang
Dans l'état où je suis, ça s'comprend
J'ai hâte que ça arrive pis vite
Me faire manger par les bibittes.


10. L'ARRIERE-GOÛT

Ça me laisse un arrière-goût
Un goût de r'venez-y
Quelque chose d'un peu fou
Qui me coupe l'appétit...

Ça me laisse un arrière-goût
Un p'tit goût de moisi
Me prenant par le cou
Évacuant tous ces cris...

Pourtant il n'est pas faux de dire
Que cette franche odeur de fromage
Bouillonant dans mon œsophage
Après réflexion n'est pas si pire
Pire

Coincée dans mon gosier
Comme une vieille lame toute rouillée
M'empêchant d'avaler
J'vais m'étouffer

Ça me laisse un arrière-goût
Qui curieusement m'enchante
Jouissant dans le dégoût
Cette vile saveur me hante

Pourtant il n'est pas faux de dire
Que cette franche odeur de fromage
Bouillonant dans mon œsophage
Après réflexion n'est pas si pire
Pire

La gorge toute irritée
Le liquide mal digéré
Me remonte par le nez
Régurgité...
La gorge toute irritée
Le liquide mal digéré
Me remonte par le nez
J'suis excité !

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