Creature (FRA) : Inquiétudes

Progressive Black / France
(2018 - Self-Released)
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Lyrics


1. CHARLATAN

Toutes ces questions, terrifiantes
Martyrisant sa conscience
Sous sa cuirasse, le rongent
Noirci de honte, il entre dans l’ombre

Maître des passions, obscène
Le jugement l’assommera
Aucun émoi, sans gène
Il produira la colère.

Je veux t’entendre crier
Je veux te voir lutter

Dans la brume disparaît
La trahison du charlatan
Pour toujours sans confiance
La déchéance du charlatan

Est-ce la fin du jeu?
Enfermé dans sa demeure
Le Diable arrogant pleure
Tout seul dans la nuit et

Dans la brume disparaît
La trahison du charlatan
Pour toujours sans confiance
La déchéance du charlatan


2. GROTESQUES

Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l’or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
Ils vont haillonneux et hagards.

Le sage, indigné, les harangue;
Le sot plaint ces fous hasardeux;
Les enfants leur tirent la langue
Et les filles se moquent d’eux.

C’est qu’odieux et ridicules,
Et maléfiques en effet,
Ils ont l’air, sur les crépuscules,
D’un mauvais rêve que l’on fait;

C’est que, sur leurs aigres guitares
Crispant la main des libertés,
Ils nasillent des chants bizarres,
Nostalgiques et révoltés;

C’est enfin que dans leurs prunelles
Rit et pleure - fastidieux -
L’amour des choses éternelles,
Des vieux morts et des anciens dieux!

- Donc, allez, vagabonds sans trêves,
Errez, funestes et maudits,
Le long des gouffres et des grèves,
Sous l’oeil fermé des paradis!

La nature à l’homme s’allie
Pour châtier comme il le faut
L’orgueilleuse mélancolie
Qui vous fait marcher le front haut,

Et, vengeant sur vous le blasphème
Des vastes espoirs véhéments,
Meurtrit votre front anathème
Au choc rude des éléments.

Les juins brûlent et les décembres
Gèlent votre chair jusqu’aux os,
Et la fièvre envahit vos membres,
Qui se déchirent aux roseaux.

Tout vous repousse et tout vous navre,
Et quand la mort viendra pour vous,
Maigre et froide, votre cadavre
Sera dédaigné par les loups!

Paul Verlaine, 1866,
in poèmes saturniens


3. ALTÉRATION

Vient le temps où l’on vit
Quand l’ombre s’évanouit
Nos esprits encore tourmentés
Par l’écueil sont menacés

Le lien brisé à même le corps ne cède jamais sans un effort
Le feu sacré n’est qu’une image pale

Non loin de la délivrance, je re-
Tombe dans l’océan de détresse

L’envie mêlée de trahisons
Et l’esprit contraint sous la pression
Produisent la grande altération
De l’âme

Non loin de la délivrance, je re-
Tombe dans l’océan de détresse

La resistance est essentielle
Pour lutter contre l’obstination
Mais un coup fatal venant du ciel
Saura détruire l’altération
De mon âme

Non loin de la délivrance, je re-
Tombe dans l’océan de détresse


4. STUPEUR

Loin de tout, de toute présence
de ces gens fous, de leur déchéance
Pris de haine, épris de peur
je vais sans peine, faire crise de mon coeur.
Tend l’oreille, mon cher ami
C’est le sommeil, la fin d’une vie
qui anime toutes mes hardeurs
et t’envenime d’une sombre et vile stupeur.

Viens, disparais de ce monde
Que tu trouves immonde
Oublie ta vie, tes amis
Pleins d’hypocrisie.

Endurance, persévérance
ce sont les rois de la manigance
Affection, malédiction
je prends le choix de la rémission
Sans contrainte, pleine liberté
dernière étreinte de méchanceté
Allez vous-en, bande de salauds
que votre vie termine dans l’ombre.

Viens, disparais de ce monde
Que tu trouves immonde
Oublie ta vie, tes amis
Pleins d’hypocrisie
Sors, à jamais de ce monde
Que tu trouves immonde
Oublie ton être, tes amis,
Sans dépit, et
Sans hypocrisie.


5. ARROGANCE

Tant que tu respires
que tu magnifies tes gestes
que tu t’enivres
tu te sanctifies

Tout ton entourage
endure cette folie
légère, attends le pire
car ils se sacrifient

Le mépris
tombera sur tes chimères
tu tenteras la misère


6. LES CRIS

Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu’on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l’air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l’encre vide
Un désert

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie

Difficile d’appeler au secours
Quand tant de drames nous oppressent
Et les larmes nouées de stress
Etouffent un peu plus les cris d’amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir
Disparaissent

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l’eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d’étoile sur les rochers

Et j’ai ramassé les bouts de verre
J’ai recollé tous les morceaux
Tout était clair comme de l’eau
Contre le passé y a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau
Reste à faire

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l’eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d’étoiles sur les rochers

Daniel Balavoine, 1985,
sauver l’amour


7. SEUL

(No lyrics available)


8. CRUELLA

Tu vois un monde sans joie
privé d’euphorie
Le ciel gronde, foudroie
chaque morceau de vie
Tes remparts tu les construits
sans faille, pour éviter les torts
Ton regard anéanti s’écaille

Ecoute ma voix
pour apaiser tes cauchemars
Avance et ouvre
la paroi qui te sépare de ce monde
Marche le long du précipice

Et si tu tombes je tendrai la main
pour faire grandir l’espoir du lendemain
Et si tu tombes en bas du ravin
je te montrerai qu’il y a un chemin

Je suis tombé du royaume des cieux
Mais maintenant nous sommes deux

Tu vois un monde sans joie
privé d’euphorie
Le ciel gronde, foudroie
chaque morceau de vie

Je suis tombé du royaume des cieux
Mais maintenant nous sommes deux


9. STÉRÉOTYPE

Cent vaines idées, certitudes
brisent le silence
quelque part
des raisons fragiles

Ils prennent la vie comme juge
mais ni écoutent ni attendent
entre la voie du déni et des mensonges
beaucoup de meaux, affligés,
invoqués sans lucidité

Sans discretion, élégance
ils disent insolences
et s’emparent
des sentiments
des passions intimes

Renoncez au pardon
Jugez sans cruauté

Il faut miséricorde
Et pas de sacrifice
Renoncez au pardon
Jugez sans cruauté


10. TROISIÈME VIE

Ce soir là, une nuit hivernale
On ne ressentais plus rien
Et sans voir tout devint banal

On avait encore le sentiment
De marcher le long du monde
De marcher pendant trop longtemps

Ce soir arriva
Dans une brume minimale
L’homme vêtu de noir
Au souffle fatal

Il nous dit
«l’heure est arrivée»
Mais elle s’avança à ses pieds
Et soudain elle l’a embrassé
D’effroi

Le lendemain
le vent
nous paru
glacial


11. SENTINELLE

Progressant à travers la foule
je ne regarde plus en arrière
préparant le chemin qui s’éboule
j’avance jusqu’à atteindre la lisière

Arrivé en haut de la côte
je vois tous vos visages violents
entassés dans l’amas qui gigote
j’accomplis mon dessein effarant

L’ombre étrange
Sort ses ailes
Les sombres louanges
Dévorent ses ferveurs

Brûle tes ennuis
Vole loin d’ici
Vois ton exil
Comme un défi

Protège ton esprit
Renforce ton abri
Crains autrui
Deviens ton ennemi

Sceptique
Cruel
Sadique
Sentinelle

Depuis la citadelle
je regarde en arrière
le chemin qui s’éboule
plongé dans la lumière
apaisé de mes fautes
vos dépouilles gisantes
s’entassent dans la grotte
d’une histoire renaissante

L’ombre étrange
Sort ses ailes
Les sombres louanges
Dévorent ses ferveurs


12. MARS

(Instrumental)

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