
Brouillard : Brouillard II

Lyrics
1. BROUILLARD
Je meurs à présent…
Mon esprit sort de son enveloppe, fini la douleur et l’angoisse,
Je m’observe dans ce lit et je flotte, me libérant de cette carcasse
Je m’élève lentement, et de ma hauteur contemple
Le spectacle navrant de vos vaines existences
A vous regarder courir comme un troupeau de bœufs,
Je me dis que mourir est ce qui vous arrivera de mieux
Sais-tu, charogne, que tu es éternel ?
Ce vertige qui t’attrape et qui te tord les tripes
Ce néant qui te happe est un leurre est un mythe
Une épée dans le ciel, sur ta tête pointée
Un brouillard artificiel, un écran de fumée
Le plus vieux des poèmes que récite l’humanité
Je continue mon ascension et elle semble infinie
Tout comme la bêtise humaine que j’observe et subis
A mesure que ma conscience grandit, ma tristesse aussi
La réalité me frappe en observant tous ces zombies
Nous sommes des dormeurs qui rêvons que nous sommes réveillés
Tas de viandes livides aux regards bovins
Tas de sacs de lipides qui se remplissent en vain
D’aspirations perfides à défaut de destins
De jouissance rapide et de plaisirs malsains
Reste des carlingues vides qui courent après un train
Des baltringues avides de sous, de sang, de seins
Mais ces gouffres à glucide se gorgent de mauvais vin
Ils ne sont plus lucides, ils ne sont plus sereins
Juste un peu plus acides et encore moins pleins
Il leur reste le suicide comme meilleur lendemain…
…Et le désert aride qui est leur quotidien
Tue l’étincelle divine qui fait la beauté de l’Humain
Je pleure à présent…
Je vois l’Enfer, dans une douloureuse descente
Un monde de misère et d’ignorance
Une éternité dans la nuit de l’inconnaissance
Sais-tu, charogne, que tu es éternel ?
Ce vertige qui t’attrape et qui te tord les tripes,
Ce néant qui te happe est un leurre, est un mythe
Une épée dans le ciel, sur ta tête pointée,
Un brouillard artificiel, un écran de fumée
Le plus vieux des poèmes que récite l’humanité
Sais-tu, bouffon, la magie qui t’anime ?
Ton pouvoir de création, ton étincelle divine ?
Ce carcan qui t’oppresse et étouffe ton âme
Ce cocon qui t’étreint et lentement se fane
Ne sont qu’un véhicule le temps de cette vie,
Des corps qui gesticulent et emprisonnent ton esprit.
2. BROUILLARD
Chambre précipice
Grande cellule grise
Précipite mes matières grises
Dans l’espace vide
Meublé d’insalubres silences
Vices et supplices acides
Comblés de morbide impatience
Grande hâte que chaque molécule ne chancisse
Antichambre de l’omniscience
Lumière à la folle course
Transcende la conscience
Et nous dissout dans la source
Bercés par la musique des sphères
D’une sapience placide
Le temps n’est que poussière
En dehors de la matrice
Him :
Salle en fer
Qu’est devenu ce monde aimant
Un éternel brumaire
Qui grise nos sangs
Décor mortifère :
Notre terne et pale foyer de lames
Lente agonie en globe terrestre
Dans l’attente que l’écorce flétrisse
Her :
Sale enfer
Qu’est devenu ce monde dément
Une éternelle brume erre
Qui grise nos sens
Des corps mortifères :
Notre terre n’est pas le foyer de l’âme
Lente agonie englobe tes restes
Dans l’attente que les corps se flétrissent
J’abhorre l’horizon malsain qui se dessine
J’adore l’étincelle lointaine et cristalline
J’abhorre l’étendue nuisible de la plaine diurne
J’adore la vision nocturne de la pleine lune
J’abhorre le bon sens humain qui assassine
J’adore l’art des lanternes qui illuminent
J’abhorre la logique absurde que tout termine
J’adore l’étoile qui nous guide : rien ne termine !
Him : Une vallée fertile fut notre existence
Avant que ce qu’on aime ne périsse
Reste une pleine vie d’errance
Jusqu’à ce que la mort nous réunisse
Her : Une vallée fertile fut notre existence
Avant que ce qu’on sème ne périsse
Reste une plaine vide et rance
Jusqu’à ce que la mort nous réunisse.
3. BROUILLARD
(Instrumental)
4. BROUILLARD
Et si la vie n’a pas de fin
Attendons-la jusqu’à demain
Pourquoi se noyer dans le vin
Quand l’éternité est notre festin
Et si la vie n’a pas de fin
Le temps n’est plus qu’un long matin
Ce crépuscule ne viendra point
L’immortalité est notre destin.
Lyrics geaddet von tango666 - Bearbeite die Lyrics
